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Lemme de Morse

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Lemme de Morse

Référence : François Rouvière,

Petit guide de calcul différentiel à l’usage de la licence et de l’agrégation.

2011-2012

Théorème 1 : Lemme de Morse

Soitf : U →Rune fonction de classeC3 sur un ouvertU deRncontenant l’origine. On suppose que 0 est un point critique quadratique non dégénéré def,i.e df(0) = 0etd2f(0)non dégénérée de signature(p, n−p).

Alors il existe unC1-difféomorphismex7→u=ϕ(x)entre deux voisinages de l’origine dansRntel queϕ(0) = 0 et

f(x) =f(0) +u21+· · ·+u2pu2p+1− · · · −u2n.

Démonstration. On écrit la formule de Taylor avec reste intégral au premier ordre pourf, pourxV0voisinage de 0 :

f(x) =f(0) +tQ(x)x,

Q(x) = Z 1

0

(1−t)d2f(tx)dt.

Par théorème de dérivation sous intégrale (f est supposée de classeC3),Qest de classeC1.

Le théorème de réductionC1des formes quadratiques nous donne l’existence d’une fonctionM : V0GLn(R) de classeC1 telle que

Q(x) =tM(x)Q(0)M(x).

On en déduit, en notanty=M(x)x:

f(x) =f(0) +tyQ(0)y.

Or la signature deQ(0) est la même que celle de d2f(0) : (p, n−p). Donc par changement de base :

∃A∈GLn(R), Q(0) =tAdiag(Ip, Inp)A.

Finalement,

f(x) =f(0) +t(Ay)Q(0)(Ay).

Pour conclure, en posantu=ϕ(x) =AM(x)x, on a le résultat souhaité : f(x) =f(0) +u21+· · ·+u2pu2p+1− · · · −u2n. Montrons queϕest unC1-difféomorphisme.

Soitψ : xM(x)x.

On a alors dψ(0) =M(0), avecM(0) inversible. Doncψ un estC1-difféomorphisme au voisinage de 0. Comme Aest aussi inversible, ϕl’est aussi.

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Théorème 2 : RéductionC1 des formes quadratiques

On noteS l’espace des matrices symétriques de taillen×n. PourA0S inversible fixé, on pose

α: Mn(R) −→ S

M 7−→ tM A0M .

Alors il existe un voisinage V de A0 dans S, et une application V −→ GLn(R)

A 7−→ M de classe C1 tel que A=tM A0M pour toutAdeV.

Démonstration. L’applicationαest polynomiale donc de classeC1. Calculons sa différentielle : α(I+H)−α(I) =tHA0+A0H+tHA0H

=t(A0H) +A0H+O(kHk2) Donc

dα(I)H =t(A0H) +A0H.

Le noyau de dα(I) est donc{H ∈Mn(R)| A0H antisymétrique}, de dimensionn(n−1)/2. Donc l’image est de dimensionn(n+ 1)/2 = dimS, et donc dα(I) est surjective.

On note maintenantαla restriction deαà F ={H ∈Mn(R)|A0HS}.

Alorsαest toujours de classeC1, mais maintenant dα(I) est inversible.

Par théorème d’inversion locale, on a un voisinageU de I dans F (quitte à restreindre U, on le choisit inclu dansGLn(R)) avecαC1-difféomorphisme deU surV =α(U).

Donc pour toutAdeV, il existe un uniqueMU tel que A=α(M) =tM A0M.

Remarque – Ce théorème nous dit que pour une forme quadratique non dégénérée, les formes quadratiques assez proche lui sont équivalentes.

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