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Lemme de Morse

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Lemme de Morse

2012-2013

Référence : François Rouvière, Petit guide du calcul différentiel à l’usage de la licence et de l’agrégation (3e édition), Cassini, 2009, p.354.

Lemme de Morse.

Soit U ⊆Rn un ouvert contenant 0.

Soit f ∈ C3(U,R) telle que : Df(0) = 0

– la forme hessienne D2f(0) est non dégénérée de signature (p, n−p).

Alors il existe ϕ : x 7→ u un C1-difféomorphisme entre deux voisinages de 0 dans Rn tel que :

ϕ(0) = 0

f(x)−f(0) =u21+· · ·+u2pu2p+1− · · · −u2n au voisinage de 0.

Lemme.

Soit A0GLn(R)∩Sn(R).

Alors il existe un voisinage V de A0 dans Sn(R) et φ∈ C1(V, GLn(R)) tels que :

∀A∈V, A=tφ(A)A0φ(A) Démonstration. On considère :

ϕ:Mn(R)−→Sn(R) M 7−→tM A0M

1

(2)

ϕ est polynomiale donc de classe C1. Pour HMn(R), on a :

ϕ(In+H)ϕ(In) = tHA0+A0H+tHA0H

=t(A0H) +A0H+okHk2 D’où :

Dϕ(In).H =t(A0H) +A0H Dϕ(In) est surjective car, pour ASn(R), on a :

Dϕ(In).

1 2A−10 A

=A Par ailleurs :

kerDϕ(In) ={H ∈Mn(R)|A0H ∈ An(R)}

Or Mn(R) =Sn(R)⊕ An(R) donc, si on pose F :={H ∈Mn(R)|A0HSn(R)}, on a :

Mn(R) = F ⊕kerDϕ(In) et InF.

Soit ψ :FSn(R) la restriction de ϕà F. Alors Dψ(In) est bijective car : kerDϕ(In)∩F ={0}= kerDψ(In)

Par le théorème d’inversion locale, il existe un voisinage ouvert U de In dans F (que l’on peut supposer inclus dans l’ouvert GLn(R)) tel que ψ soit un C1- difféomorphisme de U surV :=ψ(U).

V est un voisinage ouvert de A0 =ψ(In) dans Sn(R) et :

∀A∈V, A=tψ−1(A)A0ψ−1(A) D’où le résultat en posant φ :=ψ−1.

2

(3)

Démonstration du lemme de Morse. La formule de Taylor avec reste intégral à l’ordre 1 s’écrit au voisinage de 0 :

f(x)−f(0) =txQ(x)xQ(x) est la matrice symétrique suivante :

Q(x) =

Z 1 0

(1−t)D2f(tx) dt et Q est de classeC1.

De plus, Q(0)GLn(R)∩Sn(R) donc d’après le lemme, il existe M(x)∈GLn(R) avec M de classeC1 au voisinage de 0 telle que :

Q(x) =tM(x)Q(0)M(x) D’où, en posant y:=M(x)x,

f(x)f(0) = tyQ(0)y

OrQ(0) = 1

2D2f(0) est de signature (p, n−p), donc par la loi d’inertie de Sylvester, il existe AGLn(R) telle que, si on pose u:=A−1y, on ait :

tyQ(0)y=tutAQ(0)Au

=u21+· · ·+u2pu2p+1− · · · −u2n

Enfin, x 7→ u = A−1M(x)x a pour différentielle à l’origine A−1M(0) ∈ GLn(R) donc, d’après le théorème d’inversion locale, c’est un C1-difféomorphisme entre deux voisinages de 0 dans Rn.

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