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3 kalendas junii dedicacio sancti Petri : les inscriptions de dédicace d'église en France du IXe au XIIe siècle : analyse des formes brèves

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Academic year: 2021

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(1)

3 kalendas junii dedicacio sancti Petri. Les inscriptions

de dédicace d'église en France du IXe au XIIe siècle:

analyse des formes brèves

Thèse en cotutelle

Doctorat en histoire

Annick Gagné

Université Laval

Québec, Canada

Philosophiæ doctor (Ph. D.)

et

Université de Poitiers

86034 Poitiers, France

(2)

3 kalendas junii dedicacio sancti Petri. Les inscriptions

de dédicace d'église en France du IX

e

au XII

e

siècle :

analyse des formes brèves

Thèse en cotutelle

Doctorat en histoire

Annick Gagné

Sous la direction de :

Didier Méhu, directeur de recherche

Cécile Treffort, codirectrice de recherche

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Résumé

« Le 3 des calendes de juin, dédicace de saint Pierre ». Ce sont les mots gravés sur la façade de l’église du village d’Auribeau en Provence, une inscription datée du XIe

siècle. Ils rapportent un événement très important de l’époque médiévale, le rituel de dédicace d’une église, moment où l’édifice de pierres est transformé en Maison de Dieu. Ces mots sont disposés sur une pierre d’appareil similaire à toutes les autres, mais dont l’emplacement par rapport à la porte est privilégié. Cette localisation dans le plan de l’édifice lui confère une accessibilité visuelle qui évoque le caractère publicitaire de l’écriture épigraphique médiévale. Cette inscription n’est pas unique, plusieurs églises aux alentours en ont une similaire, produite entre le IXe et le XIIe siècle. Le phénomène s’étend bien au-delà de la Provence puisqu’il en existe également dans les diocèses de Bordeaux, Nantes et Orléans. Alors que les inscriptions dites de dédicace suscitaient l’intérêt des historiens dans leurs recherches sur le rapport entre les signes graphiques et la sacralisation de l’église, le présent corpus de 63 inscriptions est apparu le plus susceptible de fournir de nouvelles connaissances sur le sujet. Influencée par la nouvelle approche matérielle des sources, c’est une analyse pluridisciplinaire qui est proposée, qui prend aussi bien en compte le contenu du texte, que la forme de l’écriture ou les données archéologiques essentielles à la réflexion sur le contexte monumental de ces inscriptions. La brièveté du texte permet d’interroger chacun des éléments, autant pour en comprendre le sens que pour leurs particularités orthographiques. Ces inscriptions sont étroitement liées à la commémoration du rituel puisque le formulaire se trouve aussi dans le calendrier liturgique des églises avec la date de la naissance au ciel de plusieurs saints. Les mots non accordés ou orthographiés autrement que dans un latin classique donnent des indices concrets sur les auteurs de ces textes. Les caractères du texte prennent une autre forme dans l’étude paléographique qui révèle la rapidité d’exécution de l’écriture. Celle-ci n’est pas de nature à exclure la mise en œuvre de stratégies graphiques, comme l’usage d’une lettre de forme différente aux autres ou encore d’un jeu de lettres, pour mettre en valeur le message. La mise en évidence de cette écriture par la forme de ses signes alphabétiques trouve une correspondance dans l’édifice alors qu’elle est gravée sur un élément architectonique qui lui confère une visibilité accrue. La symbolique de ces lieux de passage – porte du ciel, triomphe des saints – renforce le sens du message en associant dans l’église la date de la transmutation de la matière en espace sacré et un élément architectonique de passage. Le sens de cette mise en scène s’explique par son contexte archéologique et historique : ces inscriptions ne sont pas réalisées lors de la première inauguration de l’édifice après sa construction, mais au moment de sa renaissance après une restauration matérielle ou sociale. Elle exprime le retour à l’ordre de Dieu, celui de la liturgie de l’Église.

(4)

Table des matières

Résumé ... ii

Table des matières ... iii

Liste des figures ...v

Liste des cartes ... xiv

Liste des tableaux ... xv

Liste des graphiques ... xvi

Liste des abréviations, sigles, acronymes ...xvii

Remerciements ... xx

INTRODUCTION : NOUVELLE APPROCHE DES INSCRIPTIONS DE DEDICACE ...1

Approche historiographique et questionnement ...3

L'évolution de la discipline épigraphique et ses questionnements ... 16

Corpus ... 21

Méthodologie ... 26

Outils... 28

Plan de l'étude ... 30

PARTIE 1 : LE TEXTE DES INSCRIPTIONS ... 31

CHAPITRE 1 :LA FORME TEXTUELLE DES INSCRIPTIONS DE DEDICACE ... 33

1.1. Les éléments structurels... 33

1.2. Éléments complémentaires ... 42

1.3. Une structure formulaire ... 51

1.4. Fête de la dédicace et sanctoral ... 56

CHAPITRE 2 :ASPECTS LINGUISTIQUES : UNE LANGUE SPECIFIQUE ? ... 64

2.1. Les différentes graphies des mots ... 64

2.2. Les mots non déclinés ou mal accordés ... 71

2.3. Les inscriptions défectueuses et les autres ... 73

PARTIE 2 : L'ANALYSE PALEOGRAPHIQUE... 79

CHAPITRE 3 :LA REALISATION ... 82

3.1. Matériaux et emprise de l'outil dans la pierre ... 83

3.2. Préparation du champ épigraphique ... 96

3.3. Les réglures dans la préparation du champ épigraphique ... 104

CHAPITRE 4 :UNE ECRITURE MIXTE ... 126

4.1. Une écriture capitale ... 127

4.2. Des lettres onciales ... 141

(5)

CHAPITRE 5 :L’ECRITURE ET LES SIGNES NON-ALPHABETIQUES ... 159

5.1. Nature et disposition des signes ... 160

5.2 Ponctuation et autres signes ... 171

PARTIE 3 : LE CONTEXTE MONUMENTAL ... 187

CHAPITRE 6 :LE LIEU DE L'ECRITURE DANS L'EGLISE ... 189

Préambule méthodologique : critique des données disponibles ... 191

6.1. Typologie des supports selon leur fonction architecturale ... 195

6.2 Principaux éléments architectoniques ... 204

6.3 Autres lieux ... 210

6.4. Dialectique du visible et de l'invisible ... 222

CHAPITRE 7 :L'INSCRIPTION ET LE TEMPS DE LA RESTAURATION ... 232

7.1. Inscription, dédicace d'églises et restauration ... 233

7.2. L'inscription comme preuve d’une restauration sociale ... 245

7.3. Une dernière archéologie de l'écriture ... ... 251

CONCLUSION ... 260

ANNEXE A : CATALOGUE DES INSCRIPTIONS BREVES DE DEDICACE (VIIIE-XIIE SIECLE) ... 268

ANNEXE B NOTICES DES INSCRIPTIONS BREVES DE DEDICACE ... 276

(6)

Liste des figures

Figure 1 : Auribeau (84), chapelle Saint-Pierre ... 84 Figure 2 : Trets (13), chapelle Saint-Michel de Castel-Arnoul ... 85 Figure 3 : Trace laissée en creux par la pointe sèche. Des. D. Muzerelle-Vocabulaire Codicologique, fig. 60, A ... 86 Figure 4 : Fontvieille (13), chapelle Saint-Jean-des-Grès ... 87 Figure 5 : Typologie des profils de sillons des inscriptions brèves de dédicace. Des. A. Gagné ... 89 Figure 6 : Villeneuve-lès-Avignon (30), chapelle Notre-Dame de Belvézet ... 90 Figure 7 : Lambesc (13), chapelle Saint-Anne de Goiron,... 91 Figure 8 : Extrait de la typologie des profils (le profil triangulaire ouvert et le profil triangulaire asymétrique) ... 91 Figure 9 : Extrait de la typologie des profils (le profil en U) ... 91 Figure 10 : Extrait de la typologie des profils de sillons (profil triangulaire et peu profond)

... 92 Figure 11 : Apt (84), anc. église priorale Notre-Dame de Clermont, inscription sur une pierre de l'abside. Cl. J. Michaud CIFM/CESM ... 92 Figure 12 : Mercenac (09), ancienne église de Mercenac. Cl. J. Michaud CIFM/CESM

... 92 Figure 13 : Saint-Pantaléon (84), église Saint-Pantaléon, inscription ... 93 Figure 14 : Saint-Crépin (05), Musée Fenaille (conservée). Cl. J. Michaud CIFM/CESCM

... 93 Figure 15 : Saint-Christol (84), Notre-Dame, inscription ... 94 Figure 16 : Extrait des profils de sillons (profil rectangulaire, profil trapézoïdal en surface et profond) ... 94 Figure 17 : Vilhosc (04), église priorale Saint-Gervais. Cl. J. Michaud CIFM/CESM .. 95 Figure 18 : Lambesc (13), chapelle Saint-Anne de Goiron, mur avec signe lapidaire et traces de taille décoratives ... 96 Figure 19 : Villeneuve-lès-Avignon (30), chapelle Notre-Dame de Belvézet, détail de la pierre de l’inscription du tympan ... 97 Figure 20 : Rodelle (12), sanctuaire de Sainte-Tarcisse (conservée). Cl. Fernand Peloux

... 97 Figure 21 : Lagnes (84), église Saint-Nicolas de Galas, inscription. Cl. J. Michaud CIFM/CESCM ... 98 Figure 22 : Avignon (84), Musée de la ville. Provenance : ancienne église Saint-Étienne, inscription. Cl. J. Michaud CIFM/CESM ... 98 Figure 23 : Bessuéjouls (12), église Saint-Pierre, inscription. Cl. J. Michaud CIFM/CESM ... 99 Figure 24 : Sanilhac-Sagriès (30), chapelle de Saint-Pierre et de Saint-Vérédème ... 100 Figure 25 :a et b correspondent au cadre de justification. Des. Denis Muzerelle, Vocabulaire Codicologique. fig. 63b) ... 100 Figure 26 : (04), anc. chapelle Saint-Laurent, inscription. Cl. DRAC PACA RAP01246

... 101 Figure 27 : Puyloubier (13), chapelle de l’ermitage Saint-Ser ... 101

(7)

Figure 28 : Villeneuve-lès-Avignon (30), chapelle Notre-Dame de Belvézet. Cl. J. Michaud CIFM/CESM ... 102 Figure 29 : Méthamis (84), église Saint-Pierre, inscription. Cl. J. Michaud CIFM/CESM

... 102 Figure 30 : Meyreuil (13), chapelle Saint-Marc, inscription ... 103 Figure 31 : Apt (Vaucluse), ancienne église priorale Notre-Dame de Clermont, inscription porte sud. Cl. J. Michaud CIFM/CESM ... 104 Figure 32 : Inscriptions sans réglure. Cl. J. Michaud, CIFM/CESM ... 106 Figure 33 : Inscriptions avec réglures temporaires. Cl. J. Michaud CIFM/CESCM .... 106 Figure 34 : Inscriptions de Notre-Dame de Salagon et de Saint-Donat-sur-l’Herbasse avec réglures incisées. Cl. de droite. J. Michaud CIFM/CESCM ... 107 Figure 35 : Inscriptions de Fontaine-de-Vaucluse (84) et de Saint-Caprais d’Age (47) avec réglures incisées. Cl. J. Michaud CIFM/CESCM ... 108 Figure 36 : Inscriptions avec réglures incisées d'Avignon, de Fontvieille et de

Saint-Crépin. Cl. J. Michaud CIFM/CESCM ... 109 Figure 37 : Inscriptions avec réglures incisées de Préneron et Brue-Auriac. Cl. de gauche J. Michaud CIFM/CESCM ... 110 Figure 38 : Tympan de la chapelle Clermont d'Apt. Cl. DRAC PACA ... 112 Figure 39 : Inscriptions de l’église Saint-Donat-sur-l’Herbasse (32). Cl. J. Michaud CIFM/CESCM ... 112 Figure 40 : Inscription de l'église Notre-Dame de Salagon de (84). Cl. J. Michaud CIFM/CESCM ... 113 Figure 41 : Inscription de l’église Notre-Dame de Gironde-sur-Dropt (33). Cl. Christian Gensbeitel ... 114 Figure 42: Nant (12), église priorale Saint-Pierre Cl. J. Michaud CIFM/CESCM ... 115 Figure 43 : Corniches du chevet de Robion et du fronton du porche de la chapelle Sainte-Croix de Montmajour. Cl. de gauche Yann Codou. ... 115 Figure 44 : Inscriptions sur un tailloir ou une bordure sculptée. Cl. J. Mercier et C. Treffort (Quarante) ... 117 Figure 45 : Lignes et interlignes de l'inscription de Saint-Crépin (05), conservée au Musée Fenaille de Rodez (12). Cl. J. Michaud CIFM/CESCM... 117 Figure 46: Lignes et interlignes de l'inscription de l'église Saint-Étienne d'Avignon (30). Cl. J. Michaud. CIFM/CESM ... 118 Figure 47 : Réglures de l'inscription de Sanilhac-Sagriès (30) ... 119 Figure 48 : Cadre, réglures et lignes d'écriture de l'inscription de Notre-Dame de Saint-Christol (84). Cl. J. Michaud CIFM/CESCM ... 120 Figure 49 : Inscription de l’église Saint-Vincent des Peintures (33). Cl. J. Michaud CIFM/CESCM ... 121 Figure 50 : Réglures et lignes d’écriture de l’inscription de l’église Saint-Mamet de Peyrusse-Grande (dédicace de Saint-Mamet). Cl. J. Michaud CIFM/CESCM ... 122 Figure 51 : Inscription de l’église Saint-Sulpice-de-Faleyrens de Saint- Émilion (33). Cl. J. Michaud CIFM/CESCM ... 123 Figure 52 : Systèmes d’écriture bilinéaire et quadrilinéaire. Des. A. Gagné ... 127 Figure 53 : Inscription de l’église abbatiale Saint-Pierre de Moissac (82). Cl. J. Michaud CIFM/CESCM ... 128

(8)

Figure 54 : Inscription de l’ancienne chapelle Saint-Laurent. Cl. DRAC PACA. ... 130

Figure 55 : Inscriptions présentant un déséquilibre entre la largeur du sillon (large) et la hauteur de la lettre. Cl. J. Michaud et F. Peloux (Rodelle) ... 130

Figure 56 : Inscriptions dont les lettres pérsentent un déséquilibre entre la largeur du sillon (mince) et la hauteur de la lettre. Cl. J. Michaud ... 131

Figure 57 : Inscriptions aux lettres déformées en raison du rapport de longueur entre les traits. Cl. Jean-Pierre Brouard (St.-Phil.-de-Gd.-Lieu) et J. Michaud (St.-Martin, Meyreuil) CIFM/CESCM ; Christian Gensbeitel (St.-Martin de Mazerat) .... 132

Figure 58 : Inscriptions avec un sillon trop large pour la dimension des lettres et un déséquilibre dans la longueur des traits. Cl. J. Michaud CIFM/CESCM ; Yann Codou (Robion) ... 133

Figure 59 : Lettres A sans traverse. Cl. Jean-Pierre Brouard CIFM/CESCM, J. Mercier, J. Michaud CIFM/CESCM ... 135

Figure 60 : Capitale rustique, Paris, BnF, ms. lat. 4034, 75v. ... 135

Figure 61 : Lettres D capital à panse écrasée. Extrait des clichés de J. Michaud et Jean-Claude Brouard (CIFM/CESCM) et de J. Mercier. ... 136

Figure 62 : O piriformes. Extrait des cl. de J. Michaud et Jean-Pierre Brouard CIFM/CESCM ... 137

Figure 63 : O en forme de losange. Extrait des cl. de J. Michaud et Yann Codou. ... 138

Figure 64 : Extrait d’inscriptions avec un S en forme de Z. Cl. J. Michaud CIFM/CESM ; des. H. Révoil ... 139

Figure 65 : Inscription du monument funéraire de l’abbé Isarn de l’abbaye de Saint-Victor. Cl. CIFM/CESCM ... 139

Figure 66 : Inscription de la cathédrale Sainte-Eulalie d’Elne (66), plaque de gauche. Cl. J. Michaud, CIFM/CESCM ... 140

Figure 67 : Inscription de la chapelle Saint-Benoît de l’église abbatiale Notre-Dame de Sénanque (84). Cl. J. Michaud CIFM/CESCM ... 141

Figure 68 : Extraits d’inscriptions avec un D oncial. Cl. J. Michaud CIFM/CESCM ; Yann Codou (Robion) ... 143

Figure 69 : Inscriptions avec un E oncial. Cl. J. Michaud CIFM/CESCM ; J. Mercier (Villars) ... 144

Figure 70 : Inscription de la chapelle Beaumont (84). Cl. J. Michaud CIFM/CESCM 145 Figure 71 : Inscription église Saint-Vincent des Peintures (33). Cl. J. Michaud ... 145

Figure 72 : Extraits d’inscription avec une lettre G oncial. J. Michaud CIFM/CESCM : J. Mercier (Brue-Auriac) ... 144

Figure 73 Extraits d’inscriptions avec un d semi-oncial. Cl. F. Guyonnet (Île-sur-la-Sorgue ; J. Mercier (, Robion) ; J. Michaud CIFM/CESCM ... 147

Figure 74 : Extraits d'inscriptions avec un h semi-oncial. Cl. J. Michaud CIFM/CESCM ... 148

Figure 75 : Inscription de l’église Saint-Martin de Préneron (32), conservée au musée des Jacobins d’Auch. Cl. J. Michaud CIFM/CESCM ... 150

Figure 76 : Inscription de l’église Saint-Pierre de Villars (84) ... 151

Figure 77 : Extraits des inscriptions de Brue-Auriac (83) et de Fontivielle (13) ... 152

Figure 78 : Graffitis avec des lettres capitales. Cl. J. Michaud CIFM/CESCM... 153

Figure 79 : Inscription de la chapelle Clermont d'Apt (84). Cl. J. Michaud CIFM/CESCM ... 155

(9)

Figure 80 : Inscription de Mercenac, église ? (09). Cl. J. Michaud CIFM/CESCM .... 156 Figure 81 : Inscription de l’église Sainte-Marie de Quarante (34). Cl. Cécile Treffort 157 Figure 82 : Les enclavements extraits des inscriptions. Cl. J. Michaud CIFM/CESCM ; J. Mercier (Villars, Germigny) ... 165 Figure 83 : Les conjonctions extraites des inscriptions. Cl. J. Michaud CIFM/CESCM ; J. Mercier (Germigny) ... 167 Figure 84 : Entrelacements extraits des inscriptions. Cl. J. Michaud CIFM/CESCM . 167 Figure 85 : Jeux de lettres multiples extraits des inscriptions. Cl. J. Michaud CIFM/CESCM ... 169 Figure 86 : Inscriptions de l’église Sainte-Marie de Véran de Fontaine-de-Vaucluse (84). Cl. J. Michaud CIFM/CESM ... 172 Figure 87 : Inscription de la chapelle Notre-Dame de Brue-Auriac (83) ... 173 Figure 88 : Inscriptions avec un espace entre deux syllabes du nom du saint. Cl. J. Michaud CIFM/CESCM (Méthamis) ; Yann Codou (Robion) ... 174 Figure 89 : Face 2 de l’inscription de Préneron (32). Cl. J. Michaud CIFM/CESCM . 196 Figure 90 : Tympan de la chapelle Notre-Dame de Belvézet de Villeneuve-lès-Avignon (30). Cl. J. Michaud CIFM/CESCM (Bessuéjouls) 198 Figure 91 : Dic. rais. archi… Viollet-le-Duc, p. 334, fig. 2 ... 199 Figure 92 : Dessin d’André-Marius Garcin et Fernand Sauve (1848) ... 200 Figure 93 : Chapiteaux portant une inscription brève de dédicace. Cl. J. Michaud CIFM/CESCM (Vilhosc) ; J. Mercier (Mornas, Germigny-des-Prés), Provence (Lagnes) ... 200 Figure 94 : Corniches portant une inscription brève de dédicace. Cl. J. Michaud CIFM/CESCM (Nant) ; Yann Codou (Robion) ; J. Mercier (Arles) ... 202 Figure 95 : Inscription de la chapelle Saint-Andéol de Velorgues de l’Isle-sur-la-Sorgue (84), Cl. François Guyonnet et all. Rapport de fouilles, 2015 ... 203 Figure 96 : Plan phasé de l’église du fort de Buoux tiré du rapport des fouilles menées en 2009, DRAC PAGA ... 205 Figure 97 : Saint-Philbert-de-Grand-Lieu (44), anc. église abbatiale, plan de la 2e phase

carolingienne. des. G. Fèvre CEM ... 208 Figure 98 : Plan restitué de l’église de Germigny dans son état originel d’après Jean Hubert ... 209 Figure 99 : Plan, Guyenne romane, p. 74 ... 210 Figure 100 : Église Saint-Pierre d’Auribeau (84). Des. M. Dadure, F. Guyonnet ; Cl. J. Mercier ... 211 Figure 101 : Porche de l’église Notre-Dame du Val Romiguier de Monas (13). Cl. gauche P. Bastien ; droite J. Mercier ... 212 Figure 102 : Chapiteau et tailloir inscrit du porche de l’église Notre-Dame du Val Romiguier, Mornas (13) ... 212 Figure 103 : Porche de l’église Notre-Dame du Val de Romiguier de Mornas (84) .... 212 Figure 104 : Église de Meyreuil (13), chapelle Saint-Marc ... 213 Figure 105 : Arles (13), chapelle Sainte-Croix de Montmajour. Cl. J. Mercier ... 214 Figure 106 : Mane (04), église priorale Notre-Dame de Salagon, premiers résultats du travail de 3D en cours lors du rapport de fouilles (dir. M. Vecchione) déposé en 2006 à la DRA PACA ... 215

(10)

Figure 107 : Premiers résultats d’un travail de 3D en cours. Vecchione, Muriel, dir. DRAC-PACA ... 216 Figure 108 : L'Isle-sur-la-Sorgue (84), chapelle Saint-Andéol de Velorgues. Plan chronologique de la chapelle © Direction du Patrimoine de L'Isle-sur-la-Sorgue ... 216 Figure 109 : Apt (84), ancienne église priorale Notre-Dame de Clermont, pl. Patrimages, DRAC PACA ... 218 Figure 110 : Vue de la nef et de l’abside avec porte murée de la chapelle Saint-Jean-des-Grès de Fontvieille (13) ... 217 Figure 111 : Mur sud avec porte murée, de la chapelle Saint-Jean-des-Grès de Fontvieille (13) ... 217 Figure 112 : Plan anonyme de l’église Saint-Jean-Baptiste d’Escalans (40) ... 219 Figure 113 : Plan de l’église Saint-Martin-de-Mazerat. Des. J.-A. Brutalis (1912) ... 220 Figure 114 : Peyrusse-Grande, église priorale Saint-Mamet, absidiole méridionale. Cl. Mossot ... 219 Figure 115 : Inscription de la fenêtre axiale du chevet de l’église Saint-Martin de Mazerat (33). Cl. Christian Gensbeitel ... 220 Figure 116 : Nant (12), église Saint-Pierre. Cl. Jacques Mossot ... 221 Figure 117 : Contexte de l’inscription de l’église priorale Saint-Pierre de Bessuéjouls. Cl. F. Arnau ; des. Rouergue roman, p. 253. ... 225 Figure 118 : Saint-Philbert-de-Grand-Lieu (44), église abbatiale. Cl. F. Henrion. Dess G. Fèvre CEM ... 227 Figure 119 : Champ épigraphique du mur nord de l’abside du chevet de l’église priorale Notre-Dame de Salagon (04) ... 234 Figure 120 : (04), Notre-Dame de Salagon, extrait d'un plan tiré du rapport de fouille de 2006 (dir. M. Vecchione ) déposé à la SRA PACA ... 235 Figure 121 : Abside axiale de l’église Saint-Martin-lès-Eaux (04). Cl. J. Mercier ; des. A. Gagné ... 236 Figure 122 : Inscription dans l’épaulement de l’arc triomphal de l’église Saint-Pierre de Méthamis (84) ... 238 Figure 123 : Robion (84), église Saint-Pierre. Cl. Yann Codou ... 239 Figure 124 : Mornas (84), église Notre-Dame du Val de Romiguier, proche. Cl. Lezibou, des. A. Gagné et Jérôme Mercier ... 239 Figure 125 : Situation de l’inscription dans le plan de la 2e phase carolingienne…CEM

... 241 Figure 126 : Inscription du piédroit de l’arc triomphal de l’oratoire de l’anc. église abbatiale, l’église Saint-Philbert-de-Grand-Lieu (44). Cl. F. Henrion CEM . 241 Figure 125 : Inscription de l’église abbatiale Saint-Philbert-de-Grandlieu (44). Cl. Fabrice Henrion CEM ... 241 Figure 128 : L'église de Saint-Pantaléon (84), piédroit de l’arc triomphal de l’absidiole nord. Cl. J. Mercier... 242 Figure 129 : Plans de l’église Saint-Pantaléon (84) réalisés sous la dir. de Yann Codou, édités dans Saint-Pantaléon, Histoire d'une église..., p. 14, 20 ... 242 Figure 130 : Piédroit nord de l’arc triomphal de l’église Sainte-Marie-de-Véran de Fontaine-de-Vaucluse (84) ... 243 Figure 131 : Fontvieille (13), chapelle Saint-Jean-des-Grès. Cl. J. Mercier, des. A. Gagné

(11)

Figure 132 : Montélimar (26), chapelle Saint-Pierre dite Sainte-Guitte, château des Adhémar. Cl. J. Michaud CIFM/CESM ... 252 Figure 133 : Inscription de l’église Sainte-Marie-de-Véran de Fontaine-de-Vaucluse. Cl . J. Mercier, des. A. Gagné ... 253 Figure 134 : Carsan (30), église Notre-Dame. Cl. J. Mercier ... 254 Figure 135 : Sanilhac-Sagriès (30), chapelle de Saint-Pierre et de Saint-Vérédème. Cl. J. Mercier... 255 Figure 136 : Méthamis (84), église Saint-Pierre et Saint-Paul. Cl. J. Michaud CIFM/CESM ... 256 Figure 137 : Mane (04), église priorale Notre-Dame de Salagon, inscription. Cl. DRAC PACA ... 285 Figure 138 : Mane, (04), église priorale Notre-Dame de Salagon, détail de l'inscription de dédicace du chevet ... 287 Figure 139 : Mane, (04), église priorale Notre-Dame de Salagon, inscription dans la travée droite du chevet, mur nord ... 287 Figure 140 : Mane, (04), église priorale Notre-Dame de Salagon, « Les états du XIe et

XIIe siècles ». DRAC PACA, n° rapport : RAP01246. ... 288

Figure 141 : Mane, (04), ancienne chapelle Saint-Laurent, inscription. Cl. DRAC PACA RAP01246 ... 290 Figure 142 : Saint-Martin-lès-Eaux (04), église Saint-Martin, inscription. Cl. J. Michaud CIFM/CESM ... 291 Figure 143 : Saint-Martin-lès-Eaux (04), église Saint-Martin, relevé pierre à pierre de l’emprise de l’inscription dans le piédroit sud. Cl. J. Mercier, des. A. Gagné292 Figure 144 : Saint-Martin-lès-Eaux (04), église Saint-Martin, arc triomphal du chevet. Cl. J. Mercier, des. A. Gagné ... 293 Figure 145 : Saint-Martin-lès-Eaux (04), église Saint-Martin. Plan CRHM. ... 293 Figure 146 : Rodelle (12), sanctuaire de Sainte-Tarcisse (conservée), inscription. Cl. Fernand Peloux ... 296 Figure 147 : Arles (13), chapelle Sainte-Croix de Montmajour. Cl. J. Mercier ... 299 Figure 148 : Arles (13), chapelle Sainte-Croix de Montmajour, vue de face. Cl. J. M.300 Figure 150 : Arles (13), chap. Ste-Croix de Montmajour, détail du fronton du porche.

... 300 Figure 149 : Arles (13), chap. St.-Croix de Montmajour. Des.de H. Révoil. Arch. rom., p. 14-15 ... 300 Figure 151 : Fontvieille (13), chapelle Saint-Jean-des-Grès, inscription ... 301 Figure 153 : Fontvieille (13), chapelle Saint-Jean-des-Grès, traces de taille ... 302 Figure 152 : Fontvieille (13), chapelle Saint-Jean-des-Grès. Plan Provence Ro, t. 2, p. 42.

... 302 Figure 154 : Fontvieille (13), chapelle Saint-Jean-des-Grès, porte bouchée, mur sud . 303 Figure 155 : Fontvieille (13), chapelle Saint-Jean-des-Grès, piédroit nord de l’arc triomphal. Cl. J. Mercier, des. A. Gagné ... 303 Figure 156 : Lambesc (13), chapelle Saint-Anne de Goiron, inscription ... 304 Figure 157 : Lambesc (13), chapelle Saint-Anne de Goiron, signes lapidaires ... 305 Figure 159 : Lambesc (13), chapelle Saint-Anne de Goiron, inscription dans le piédroit, face nord-est ... 306

(12)

Figure 158 : Lambesc (13), chapelle Saint-Anne de Goiron, pierre de l'inscription dans le

piédroit de l'arcature aveugle du mur nord de la nef ... 306

Figure 160 : Lambesc (13), chapelle Saint-Anne de Goiron, plan CRMH ... 307

Figure 161 : Meyreuil (13), chapelle Saint-Marc, inscription ... 308

Figure 162 : Meyreuil (13), chapelle Saint-Marc, profil de l’inscription. ... 309

Figure 164 : Meyreuil (13), chapelle Saint-Marc, inscription dans le contrefort, mur sud de l’église ... 310

Figure 163 : Meyreuil (13), chapelle Saint-Marc, inscription dans le contrefort, face ouest ... 310

Figure 165 : Puyloubier (13), chapelle de l’ermitage Saint-Ser, inscription. Cl. tiré du document final de synthèse du rapport de fouille dirigé par Christian Markiewicz, 2001, p. 3. ... 312

Figure 166 : Puyloubier (13), chapelle de l’ermitage Saint-Ser, tiré du document final de synthèse du rapport de fouille dirigé par Christian Markiewicz, 2001, p. 30. 312 Figure 167 : Chantemerle-lès-Grignan (26), chapelle Saint-Maurice, inscription ... 314

Figure 168 : Chantemerle-lès-Grignan (26), chapelle Saint-Maurice, inscription, détail du mot {hu}jus ... 315

Figure 169 : Chantemerle-lès-Grignan (26), chapelle Saint-Maurice, inscription, détail du mot dedicacio ... 315

Figure 170 : Chantemerle-lès-Grignan (26), chapelle Saint-Maurice, arc triomphal du chevet ... 316

Figure 171 : Chantemerle-lès-Grignan (26), chapelle Saint-Maurice, piédroit nord de l’arc triomphal du chevet ... 316

Figure 172 : Montélimar (26), chapelle Saint-Pierre dite Sainte-Guitte, château des Adhémar, inscription. Cl. J. Michaud CIFM/CESM... 319

Figure 173 : Montélimar (26), chapelle Saint-Pierre dite Sainte-Guitte, château des Adhémar, relevé de l’inscription. Crédits : Chantal Delomier, Inrap (2008) . 319 Figure 174 : Montélimar (26), chapelle Saint-Pierre dite Sainte-Guitte, château des Adhémar, plan du site, MH ... 320

Figure 175 : Montélimar (26), chapelle Saint-Pierre dite Sainte-Guitte, château des Adhémar, vue de la nef. Cl. E. Georges ... 320

Figure 176 : Montélimar (26), chapelle Saint-Pierre dite Sainte-Guitte, château des Adhémar, plan de l’église, Provence ro, t 1, p. 43 ... 320

Figure 177 : Saint-Donat-sur-l’Herbasse (26), anc. église collégiale Saint-Donat, détail de l’inscription. Cl. J. Michaud CIFM/CESCM ... 321

Figure 178 : Saint-Donat-sur-l’Herbasse (26), anc. église collégiale Saint-Donat, portail ouest... 323

Figure 179 : Carsan (30), église Notre-Dame, inscription ... 325

Figure 180 : Sanilhac-Sagriès (30), chapelle de Saint-Pierre et de Saint-Vérédème, inscription ... 327

Figure 181 : Sanilhac-Sagriès (30), chapelle de Saint-Pierre et de Saint-Vérédème, vue du chevet ... 328

Figure 182 : Sanilhac-Sagriès (30), chapelle de Saint-Pierre et de Saint-Vérédème, des. Henry Révoil ... 328

Figure 183 : Sanilhac-Sagriès (30), chapelle de Saint-Pierre et de Saint-Vérédème, plan Henry Révoil ... 328

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Figure 184 : Villeneuve-lès-Avignon (30), chapelle Notre-Dame de Belvézet, inscription ... 329 Figure 185 : Villeneuve-lès-Avignon (30), chapelle Notre-Dame de Belvézet, tympan et archivolte de la porte au sud de l’édifice ... 330 Figure 186 : Villeneuve-lès-Avignon (Gard), chapelle Notre-Dame de Belvézet, linteau vue du dessous avec les faux-joints incisés ... 331 Figure 187 : Villeneuve-lès-Avignon (30), chapelle Notre-Dame de Belvézet, porte au sud de l’édifice ... 331 Figure 188 : Saint-Philbert-de-Grand-Lieu (44), anc. église abbatiale, inscription. Cl. J.-P. Brouard, CIFM, CESM ... 333 Figure 189 : Saint-Philbert-de-Grand-Lieu (44), anc. église abbatiale, arc triomphal de l’oratoire. Cl. F. Henrion ... 334 Figure 190 : Saint-Philbert-de-Grand-Lieu (44), anc. église abbatiale, pierre de l’inscription dans le piédroit sud de l’arc triomphal de l’oratoire. Cl. Jean-Pierre Brouard CIFM/CESM ... 335 Figure 191 : Saint-Philbert-de-Grand-Lieu (44), anc. église abbatiale, plan de la 2e phase carolingienne. des. G. Fèvre CEM ... 335 Figure 192 : Brue-Auriac (83), chapelle Notre-Dame, inscription réemployée dans le piédroit nord de l’arc triomphal ... 339 Figure 193 : Brue-Auriac (83), chapelle Notre-Dame, plan de l'église selon l'étude archéologique 1990, n° rapport : RAP03933a ... 339 Figure 194 : Auribeau (84), chapelle Saint-Pierre ... 341 Figure 195 : Auribeau (84), chapelle Saint-Pierre, trou de boulin à gauche de l'inscription

... 342 Figure 196 : Auribeau (84), chapelle Saint-Pierre. Plan du château et de l'église Saint-Pierre d'Auribeau © DRAC-PACA ... 343 Figure 197 : Auribeau (84), chapelle Saint-Pierre. Plan de l'église Saint-Pierre d'Auribeau © DRAC-PACA ... 343 Figure 198 : Fontaine-de-Vaucluse (84), église Sainte-Marie-de-Véran, inscription .. 344 Figure 199 : Fontaine-de-Vaucluse (84), église Sainte-Marie-de-Véran, relevé de l’inscription A. Gagné ... 345 Figure 200 : Fontaine-de-Vaucluse (84), église Sainte-Marie-de-Véran. Plan Provence ro, t. 2, p. 159 ... 345 Figure 201 : Fontaine-de-Vaucluse (84), église Sainte-Marie-de-Véran, support de l’inscription dans le piédroit nord de l’arc triomphal du chevet ... 346 Figure 202 : Fontaine-de-Vaucluse (84), église Sainte-Marie-de-Véran, piédroit nord de l’arc triomphal du chevet ... 346 Figure 203 : Fontaine-de-Vaucluse (84), église Sainte-Marie-de-Véran, arc triomphal du chevet ... 347 Figure 204 : Inscriptions de la chapelle Saint-Andéol de Velorgues, Cl. François Guyonnet et all. Rapport de fouilles, 2015 ... 349 Figure 205 : L'Isle-sur-la-Sorgue (84), chapelle Saint-Andéol de Velorgues. Coupe longitudinale ouest-est de la chapelle. © Direction du Patrimoine de L'Isle-sur-la-Sorgue ... 350 Figure 206 : L'Isle-sur-la-Sorgue (84), chapelle Saint-Andéol de Velorgues. Plan chronologique de la chapelle © Direction du Patrimoine de L'Isle-sur-la-Sorgue ... 350

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Figure 207 : L'Isle-sur-la-Sorgue (84), chapelle Saint-Andéol de Velorgues, sud-est de l’église. Cl. © Direction du Patrimoine de L'Isle-sur-la-Sorgue ... 351 Figure 208 : L'Isle-sur-la-Sorgue (84), chapelle Saint-Andéol de Velorgues, sud-est de l’église, portes murées. Cl. © Direction du Patrimoine de L'Isle-sur-la-Sorgue ... 351 Figure 209 : L'Isle sur la Sorgue (84), chapelle Saint Andéol de Velorgues, chevet de l’église. Cl. © Direction du Patrimoine de L'Isle sur la Sorgue ... 351 Figure 210 : Méthamis (84), église Saint-Pierre et Saint-Paul, inscription. Cl. J. Michaud, CIFM/CESM ... 352 Figure 211 : Méthamis (84), église Saint-Pierre et Saint-Paul, épaulement de l’arc triomphal, côté sud ... 353 Figure 212 : Méthamis (84), église Saint-Pierre et Saint-Paul, épaulement de l’arc triomphal, côté sud ... 354 Figure 213 : Méthamis (84), église Saint-Pierre et Saint-Paul, chevet ... 354 Figure 214 : Mornas (84), église Notre-Dame du Val de Romiguier, inscription ... 355 Figure 215 : Mornas (84), église Notre-Dame du Val de Romiguier, chapiteau du porche

... 356 Figure 216 : Mornas (84), église Notre-Dame du Val de Romiguier, porche de l’église vue de la porte ... 357 Figure 217 : Mornas (84), église Notre-Dame du Val de Romiguier, porche. Cl. Lezibou, des. A. Gagné et Jérôme Mercier ... 357 Figure 218 : Robion (84), église Saint Pierre, inscription, Cl. Yann Codou... 359 Figure 219 : Robion (84), église Saint-Pierre, corniche de la travée droite du chevet. Cl. Yann Codou ... 359 Figure 220 : Saint-Christol (84), Notre-Dame, inscription ... 360 Figure 221 : Saint-Christol (84), Notre-Dame. Plan Provence ro, t. 2, p. 280 ... 361 Figure 222 : Saint Pantaléon (84), église Saint Pantaléon, inscription d’Alligérius .... 363 Figure 223: Saint-Pantaléon (84), église Saint-Pantaléon, inscription de dédicace ... 363 Figure 224 : Saint-Pantaléon (84), église Saint-Pantaléon, piédroit sud de l’arc triomphal de la chapelle nord du XIIe siècle ... 364

Figure 225 : Saint-Pantaléon (84), église Saint-Pantaléon, plans publiés par Yann Codou dans Saint-Pantaléon…, p. 14-20 ... 364 Figure 226 : Villars (84), chapelle Saint-Pierre de Bagnols, inscription ... 365

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Liste des cartes

Carte 1 : Les inscriptions dites de consécration, (France, VIIIe-XIIIe s.). A. Gagné ; J. Mercier ... 23 Carte 2 : Répartition des inscriptions brèves de dédicace (France, IXe-XIIIe s.). A. Gagné ; J. Mercier ... 25 Carte 3 : Distribution des inscriptions brèves de dédicace en Provence selon le degré de fiabilité des données contextuelles ... 192 Carte 4 : Distribution des inscriptions brèves de dédicace en Provence selon le degré de fiabilité des données contextuelles ... 193

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Liste des tableaux

Tableau 1 : Catégories des saints présents dans le texte des inscriptions brèves ... 35

Tableau 2 : Distribution par siècle des 85 inscriptions liées à la dédicace qui mentionnent l’année ... 47

Tableau 3 : Graphies du mot ecclesia ... 65

Tableau 4 : Le H muet de hujus ... 67

Tableau 5 : Confusion des voyelles dans l’orthographe des mois ... 68

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Liste des graphiques

Graphique 1 : Dimensions en cm des pierres d'appareil inscrites ... 84

Graphique 2 :Types de réglures dans les inscriptions brèves de dédicace ... 105

Graphique 3 : Classement des inscriptions selon leur disposition sur le support ... 111

Graphique 4 : Classement des inscriptions selon la forme des lettres capitales ... 129

Graphique 5 : Types d'abréviations des inscriptions brèves de dédicace ... 160

Graphique 6 : Jeux de lettres dans les inscriptions brèves de dédicace ... 164

Graphique 7 : Répartition des inscriptions brèves de dédicace selon la connaissance de leur contexte archéologique ... 194

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Liste des abréviations

BUCEMA : Bulletin du centre d’études médiévales d’Auxerre. CCM : Cahiers de civilisation médiévale.

CEM : Centre d’Études Médiévales Saint-Germain d’Auxerre. CESCM : Centre d’Études supérieures de Civilisation Médiévale. CIFM : Corpus des inscriptions de la France médiévale.

CSV : Cartulaire de l’abbaye Saint-Victor de Marseille, éd. B. Guérard, Paris, 1857, 2 vol. ; ABdR = Marseille, Archives départementales des Bouches-du-Rhône. DRAC : Direction régionale des affaires culturelles.

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À ma famille à qui j'ai imposé mon absence.

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L'architecture commença comme toute écriture. Elle fut d'abord alphabet. On plantait une pierre debout, et c'était une lettre, et chaque lettre était un hiéroglyphe, et sur chaque hiéroglyphe reposait un groupe d'idées comme le

chapiteau sur la colonne […].

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Remerciements

Mes premiers remerciements vont aux membres du jury, Claude Andrault-Schmitt, professeure émérite en histoire de l'art à l’Université de Poitiers, Robert Marcoux, professeur agrégé en histoire de l’art à l’Université Laval, Didier Méhu, professeur titulaire d’histoire et d’histoire de l’art du Moyen Âge à l’Université Laval, Christian Sapin, directeur de recherche émérite au CNRS, Carlo Tedeschi, professeur de paléographie latine à l’Université G. d’Annunzio de Chieti-Pescara et Cécile Treffort, professeure en histoire du Moyen Âge à l’Université de Poitiers, qui ont accepté de lire et de discuter des pages qui suivent.

Je tiens à remercier tout particulièrement mes deux directeurs, Cécile Treffort et Didier Méhu, de m’avoir confié ce projet de recherche qu’ils avaient imaginé ensemble et pour lequel j’ai tenté d’être à la hauteur. Sans leurs conseils judicieux, leur soutien indéfectible et leurs relectures minutieuses, cette thèse ne serait pas ce qu’elle est. Ils ont accepté bien plus qu’une codirection, ils se sont portés garants de moi auprès des deux écoles doctorales, de l’ambassade de France et des institutions financières du Québec et ce pendant de longues années. Leur présence dans les bons comme dans les mauvais moments fut précieuse.

C’est après une longue période de gestation que je m’apprête à livrer les principaux résultats de ma recherche. Cette thèse est l’aboutissement d’une collaboration sur le plan humain et scientifique, c’est pourquoi il me tient à cœur de remercier les personnes qui ont contribué, de près ou de loin, à ce projet.

Issue d’un cursus universitaire complet en histoire, mes connaissances en épigraphie et en archéologie ont été acquises lors de différents stages et études de terrain. Dès mon arrivée au Corpus des inscriptions de la France en 2009, pour la fin de mon mémoire de maîtrise et jusqu’à aujourd’hui, l’équipe qui gravite autour de l’activité d’édition, d’abord sous la responsabilité de Vincent Debiais et ensuite d’Estelle Ingrand-Varenne, m’a intégrée aux différents projets éditoriaux et scientifiques. Pour tous nos échanges, pour leurs relectures et pour la dynamique qu’ils contribuent à entretenir autour de l’objet épigraphique en France, je leur adresse mes plus chaleureux remerciements. Je ne saurais oublier mes collègues et ami(e)s doctorant(e)s du Centre d’Études supérieures de civilisation médiévale (CESCM) et plus particulièrement du « petit séminaire » d’épigraphie médiévale, Sébastien Biais, Eva Caramello, Manon Durier, Émilie Mineo, Estelle Ingrand-Varenne. J’ai eu la chance de partager avec eux l’enthousiasme de mes premières découvertes. Restera gravé en mémoire le sentiment de cette belle complicité que nous avons tissée très rapidement autour de cette grande table, partagée avec Robert Favreau, aménagée au centre de la bibliothèque de l’Hôtel Bertelot.

J’ai également à cœur de remercier d’autres membres et collaborateurs du CESCM, qui m’ont toujours accueillie et aidée avec gentillesse et dévouement, sans qui ce lieu d’enseignement et de recherche scientifiques ne serait pas le même. Je pense tout d’abord à Jean-Pierre Brouard, photographe extraordinaire, avec qui j’ai eu la chance de partir en mission pour le CIFM et de côtoyer presque chaque jour avec bonheur pendant plusieurs années. C’est aussi le cas pour Claude Arrignon qui m’a guidée dès mon arrivée à Poitiers dans le système administratif et a toujours eu un œil bienveillant sur les étudiants étrangers. J’en profite pour remercier toute l’équipe de la photothèque et plus spécialement Carolina Sarrade pour son aide et sa bienveillance : ses encouragements ont

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souvent fait la différence. D’autres membres de l’équipe du laboratoire et de l’Université de Poitiers participent à la réussite de chaque doctorat. Parmi ceux-ci je remercie plus personnellement Vanessa Ernst-Maillet et Catherine Girault.

Les premières missions de terrain auxquelles j’ai participé pour l’édition du CIFM sous la direction de Vincent Debiais, accompagné par le photographe Jean-Pierre Brouard, ont vite suscité chez moi un intérêt pour la matérialité de l’inscription et son contexte archéologique. J’ai donc participé à plusieurs stages d’archéologie du bâti dispensés par le Centre d’études médiévales Saint-Germain d’Auxerre (CEM) sous la direction de Christian Sapin et Fabrice Henrion avec la collaboration des archéologues Stéphane Büttner, Sylvain Aumard et des dessinateurs Gilles Fèvre et Xavier D’Aire. Je leur adresse aujourd’hui toute ma reconnaissance pour tout le temps qu’ils m’ont accordé, me partageant leurs connaissances avec enthousiasme et générosité. Je les remercie également de m’avoir fait une place à la maison du Coche-d’Eau à Auxerre où j’ai pu côtoyer tous les salariés, dont Corine Lainé ainsi que les membres du conseil d’administration.

Je remercie les professeurs du département des Sciences historiques de l’Université Laval de Québec et le personnel administratif, particulièrement précieux dans le cadre d’une cotutelle, qui m’ont soutenue et accompagnée depuis le début. Parmi eux, j’ai une pensée toute particulière pour le directeur de programme des 2e et 3e cycles,

Pierre-Yves Saunier, dont l’efficacité et les judicieux conseils ont été précieux. Je remercie également les professeurs d’histoire et d’histoire de l’art du CESCM de l’Université de Poitiers que j’ai eu la chance de côtoyer de très près en tant que présidente de l’association étudiante Janua et avec qui j’ai participé pendant plusieurs années à la logistique des Semaines d’études médiévales. Il m’est agréable de remercier Pascaline Daccord et Nathalie Guillemet sur qui repose en grande partie la gestion des études de 2e et 3e cycle de l’Université de Poitiers.

J’ai eu la chance de rencontrer plusieurs professeurs et chercheurs qui ont entendu mon projet de recherche et ont éclairé ma réflexion à différentes étapes de mon cheminement. Parmi eux, j’aimerais remercier Peter Scott Brown, historien de l’art à l’University of North Florida, Kouky Fianu, professeure titulaire d’histoire à l’Université d’Ottawa, Patrick Henriet, directeur d’études à l’EPHE, Christian Gensbeitel, maître de conférences à l’Université Bordeaux Montaigne, Dominique Iogna-Prat, directeur des études à l’EHESS, Michel Lauwers, professeur d’histoire du Moyen Âge à l’Université Nice Sophia Antipolis, Robert Marcoux, professeur agrégé en histoire de l’art à l’Université Laval, Philippe Plagnieux, professeur de l’art du Moyen Âge à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Alain Rauwel, professeur d’histoire à l’Université de Dijon, Christian Sapin, directeur de recherche émérite au CNRS.

Cette thèse a également été rendue possible par plusieurs moyens techniques et financiers. Je veux remercier d’abord ceux qui ont enrichi les matériaux à l’étude en me faisant parvenir leurs clichés : Sébastien Biay, Yann Codou, Manon Durier, Jean-Pierre Brouard, Jérôme Mercier, Didier Méhu, Jean Michaud, Cécile Treffort, Christian Gensbeitel, Fabrice Henrion.

Il m’importe aussi de remercier tous les responsables de sites qui m’ont généreusement ouvert les portes des églises lors des différentes missions de terrain effectuées entre 2013 et 2014 ainsi que la Direction régionale des Affaires Culturelles de

(23)

la région Provence-Alpes-Côte d’Azur qui m’a donné l’autorisation de consulter plusieurs rapports archéologiques.

De tous les moyens nécessaires pour réfléchir, le financement est sans doute le plus important. Je suis fière de remercier les institutions qui ont cru en mon projet : le Fonds de recherche Société et culture du Québec ; le Fonds de recherche Nature et technologies du Québec ; la Fondation de l’Université de Poitiers, l’École doctorale de l’Université de Poitiers, le Centre d’Études Supérieures de Civilisation Médiévale et le Centre d’Études Médiévales de Saint-Germain d’Auxerre.

Je tiens pour terminer à remercier mes collègues étudiants et amis de l’Université Laval, Maryline Brisebois, Agueda Iturbe, Arnaud Montreuil, Rosalie Mercier Méthé Van Troi Tran et tous les autres que j’oublie, qui ont rendu le quotidien des études stimulant et toujours agréable.

Des remerciements spéciaux doivent être formulés pour Jérôme Mercier, premier complice de ce travail à qui je dois la dimension archéologique, Manon Durier avec qui les échanges sont toujours fructueux et dont le soutien est hors pair, Eva Caramello, avec qui j'ai partagé cette navigation par tous les temps, Pascale Brudy, dont les paroles se firent rassurantes, Estelle Ingrand-Varenne qui m’a relu et conseillée jusqu’à la dernière minute, Florence Meneau dont les relectures furent précieuses et le soutien sans relâche et Jimmy La Manna qui m'a accompagnée lui aussi jusqu'à la dernière minute sans compter ses bons conseils et ses encouragements. J’ajoute un merci tout spécial à Denis Schneider qui, en plus d’avoir chassé les vilaines coquilles de ce texte, est un correspond stimulant avec qui je partage depuis déjà un bon moment ma passion pour la recherche.

De tout mon cœur je remercie enfin : mes parents qui m’ont donné le goût de l’aventure et ont nourri ma curiosité ; ma sœur, dont les couleurs peignent le ciel jusqu’ici ; mes amies du Québec grâce à qui je me suis rendue si loin et ma sœur de cœur, marraine de ma fille, qui m’aide à recréer de ce côté de l’océan l’essentiel : une famille.

Rien de tout cela n’aurait de sens sans mon mari, témoin des meilleurs comme des pires moments, et ma fille qui m’apprend avec joie à relire le monde d’un autre œil.

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I

NTRODUCTION

:

N

OUVELLE APPROCHE DES INSCRIPTIONS DE DEDICACE

Voyage en Provence, mai 2013

C'est au détour d'un sentier étroit et escarpé que l'on découvre la petite église romane Saint-Pierre d'Auribeau, à plus de 700 mètres d'altitude, en surplomb d'un village provençal d'une soixantaine d'habitants. Elle est construite sur une pointe rocheuse à l'intérieur d'une fortification au centre de laquelle est planté un donjon quadrangulaire dont il ne reste plus aujourd'hui que les fondations. Une fois devant, pour regarder à l'intérieur, l'accès fermé nous invite tout naturellement à nous diriger vers le trou de boulin qui se trouve à droite de la porte. En s'approchant de l'ouverture qui traverse la maçonnerie, on découvre les mots suivants :

3 k(a)l(endas) junii dedicacio s(anti) Pe[tri]1.

L'inscription, d'une forme tout à fait originale avec un S en forme de Z inversé, gravée à cet endroit précis interpelle notre regard avant qu'il ne se pose sur l'autel, tout au fond de l'abside, que l'on peut apercevoir par cette petite ouverture.

À une cinquantaine de kilomètres de là, au bout d'un étroit chemin de montagne, ponctué d'habitations troglodytes et d'abris sous roche, l'église romane Notre-Dame de Goiron se dresse sur le plateau de Manivert à 476 mètres d'altitude2. Aujourd'hui entourée de végétation, elle était autrefois le cœur d'une communauté rurale faisant elle-même partie d'un réseau d'églises et de châteaux dont la position géographique permettait « l'intervisibilité d'un ensemble à l'autre »3. On pénètre dans cette église en passant sous

un porche au sud de la construction et cette fois, c'est en franchissant le seuil puis en tournant vers l'autel, que l'on aperçoit une autre inscription. Elle est gravée sur le piédroit de l'arcature aveugle du mur nord séparant les deux travées de l'édifice, répétant à peu de chose près les informations de la première :

1 Brue-Auriac (Var), chapelle Notre-Dame, XIIe s., Annexe B, n° 17, p. 341.

2 Lambesc (Bouches-du-Rhône), chapelle Saint-Anne de Goiron, XIe-XIIe s., Annexe B, n° 7, p. 304. 3 Christian HECK, « Implantation religieuse et renouveau des campagnes en Provence du XIe siècle : La région de Lambesc », dans Archélogie Médiévale, Caen, CRAHM, 1975, vol. 5, p. 45‑58, p. 51.

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INTRODUCTION

13 k(a)l(endas) d[ecembris] de(dica)c(i)o aecl(esie) s(ancte) Marie.

Les lettres sont légèrement incisées sur le même bloc où un tailleur de pierre avait précédemment gravé un signe lapidaire comme on en retrouve partout dans l'édifice. Le lapicide tentant tant bien que mal de l'éviter en est venu à graver les trois dernières lettres en plus petites dimensions que les autres, dans le coin inférieur droit de la pierre. De tous ces signes, les plus étonnants sont liés par l'extrémité, telle une ligature de lettres manuscrites dont la présence sur la pierre peut nous interroger.

Chemin faisant, remontant un peu vers le centre de la Provence, se trouve adossée aux collines du Luberon une autre église romane : Saint-Martin-les-Eaux4. À la différence des précédentes, elle n'est pas isolée en pleine nature, car elle est encore aujourd'hui enserrée par un village d'une centaine d'habitants. Cette fois, on cherche l’inscription. Est-elle sur un piédroit de la porte ou sur le linteau juste au-dessus ? Est-Est-elle sur le mur de l'église juste en face de l'entrée ? On la découvre finalement, une fois tourné vers l'abside, levant les yeux vers l'autel. Elle est là, gravée sur deux blocs de pierre du piédroit sud de l'arc triomphal, au-dessus duquel est peint un voile replié. Elle est bien visible, gravée en lettres majuscules dont les formes atypiques ont été fraîchement repeintes de couleur rouge. De la nef, on croirait que l'autel vient d'être dévoilé et que ces mots sont là pour signaler la nature de la révélation :

N(o)n(as) novimber dedicacio istius eccl(esi)e.

Le déroulement du rituel de dédicace de l’église est bien connu depuis l’apparition des ordines de dedicatione ecclesiae à la fin du VIIIe siècle. Ces textes normatifs

décrivent les différentes actions que l’évêque consécrateur doit effectuer, que ce soit des déplacements (triples circuits intérieurs et extérieurs), des lustrations avec un mélange d’eau, de vin, et de sel, des encensements, des prises de parole ou des tracés de signes, comme celui d’un double alphabet sur le sol de l’église ou celui de la croix sur l’autel, sur les murs et le sol de l’église. Si la parole est très présente tout au long de la cérémonie par des chants et des prières prononcés par l’évêque ou les clercs, l’écriture – outre l’usage possible d’un manuscrit durant le rituel – n’est évoqué dans les ordines qu’avec le tracé de l’alphabet sur le sol de l’église.

(26)

Aucun ordo connu ne fait part de la réalisation d'une inscription similaire à celle d'Auribeau, de Lambesc ou de Saint-Martin-les-Eaux ; aucun commentaire exégétique de la dédicace ni aucun article juridique relatif au rituel ne l’évoque. De telles inscriptions ne sont pas présentes dans toutes les églises romanes médiévales. Si l’on considère les édifices conservés dans la France actuelle, on observe une certaine concentration dans les églises provençales et dans une moindre mesure, dans les provinces ecclésiastiques (ca. 1000) de Narbonne et de Bordeaux. Les plus anciennes conservées auraient été réalisées dans les diocèses de Nantes et d'Orléans. En plus de leur unité textuelle – une soixantaine de textes gravés qui donnent exactement les mêmes informations – leur forme paléographique attire l'attention. Différentes des écritures canoniques de la production épigraphique des grands centres culturels (Toulouse, Narbonne, Avignon…), ces inscriptions ne semblent pas avoir bénéficié de la plus grande attention alors qu'elles concernent un des rituels les plus importants de l'Église médiévale. Et que dire de leur localisation dans l'église ? Elles sont gravées à même la structure de l'édifice, souvent dans des lieux qui semblent signifiants, comme la porte ou le voisinage de l'autel. Mais pourquoi ont-elles été gravées ? Par qui et pour qui ? Ces inscriptions nous interrogent sur le statut de l’écriture en un tel lieu, sur leurs rapports avec le rituel et leur réception par les personnes qui fréquentent les lieux. Elles ont déjà fait l’objet de quelques recherches, mais les nouvelles approches du lieu de culte, comme celles de l’épigraphie médiévale et, plus largement, de l’acte d’écrire dans la société féodale encouragent une réouverture du dossier, afin de comprendre le sens de ces actes épigraphiques spécifiques. Tel est l’objet de notre thèse.

1. Approche historiographique et questionnement

En 1978, Jean Michaud déposa une thèse de troisième cycle au Centre d'études supérieures de civilisation médiévale de Poitiers (CESCM), sous la direction de Robert Favreau, intitulée Les inscriptions de consécration d'autels et de dédicace d'églises en

France, du VIIIe au XIIIe siècle. Épigraphie et liturgie5. Chercheur en épigraphie, Jean

Michaud est également diacre : sa pratique personnelle de la liturgie venait éclaircir son

5 La thèse a été soutenue en 1979 à l'Université de Poitiers devant un jury composé d'Edmond-René Labande, directeur de la publication du CIFM, Robert Favreau, fondateur de la discipline épigraphique et Carol Heitz, historien de l'art spécialiste des relations entre l'architecture et la liturgie : Jean MICHAUD, Les

inscriptions de consécration d’autels et de dédicace d’églises en France du VIIIe au XIIIe siècle, épigraphie

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INTRODUCTION

étude des textes épigraphiques. Son objectif était d'établir le rapport entre épigraphie et liturgie dans un temps long, qui s'étend principalement du VIIIe au XIIIe siècle. Pour ce

faire, il rassembla une série d’inscriptions qui lui évoquaient la sacralité de l’autel ou le rituel de dédicace. Sa démarche consista essentiellement à analyser le texte des inscriptions à la lumière des écrits des liturgistes sur le rituel, de Grégoire le Grand à Hugues de Saint-Victor, et à partir de deux éditions de l'ordo de dédicace, celle du

Pontifical romano-germanique du Xe siècle et celle du Pontifical de Guillaume Durand

de la fin du XIIIe siècle6. Il compléta son étude par l’analyse des cas atypiques des églises

abbatiales de Saint-Riquier (IXe s.) et de Saint-Denis (XIe s.) pour lesquelles étaient

conservés conjointement des textes décrivant le déroulement de la cérémonie et des inscriptions qui évoquaient le rituel ou la sacralité de l’église.

Jean Michaud a créé un type documentaire, l’« inscription de consécration » des IXe-XIIe siècles. Héritière des inscriptions d’autel plus anciennes (IIIe-VIIe s) qui mentionnaient les reliques et/ou le nom du prélat consécrateur ou du fondateur, elle se distinguerait par un « formulaire caractéristique des consécrations et dédicaces de cette époque », qui aurait été agencé à partir de la fin du IXe siècle et aurait été abandonné après le XIIe siècle. Ce formulaire serait composé selon le schéma suivant :

Date + acte consécratoire ou dédicatoire + patronage.

Selon Jean Michaud, à ce formulaire de base serait venu s'adjoindre aux XIIe et XIIIe siècles le nom du prélat consécrateur, selon le schéma suivant :

Date + acte consécratoire ou dédicatoire + patronage + consécrateur. Les inscriptions plus concises seraient donc les plus anciennes. En outre, la volonté de donner toujours plus de détails sur le rituel aurait conduit, à partir du XIe siècle, à un formulaire précisant aussi le nom du fondateur :

Date + acte consécratoire ou dédicatoire + patronage + consécrateur + fondateur.

6 Il utilise plus précisément deux éditions, celui du Pontifical romano-germanique du Xe siècle édité par Cyrille Vogel et Reinhardt Elze et le Pontifical de Guillaume Durand édité par Michel Andrieu : Reinhard ELZE et Cyrille VOGEL, Le Pontifical romano-germanique du Xe siècle, Città del Vaticano, Biblioteca

Apostolica Vaticana, 1963-1972 (Studi e Testi, 226, 227, 269), 3 vol. ; Le Pontifical romain au

Moyen-Âge. Le Pontifical de Guillaume Durand, éd. Michel Andrieu, Città del Vaticano, Biblioteca Apostolica

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Ces éléments ont pu être complétés par les motifs de la fondation, le nom de celui qui demandait la dédicace, les biens donnés à l’église, la liste des reliques contenues dans l’autel ou l’anniversaire de la dédicace7. Jean Michaud conclut à l'existence d'un

formulaire pour les consécrations et les dédicaces qui se serait développé au fil du temps avec quelques exceptions qui omettent le nom du prélat consécrateur ou le patronage ou encore des inscriptions qui ne donnent que la date.

La thèse de Jean Michaud a eu un impact considérable dans l’histoire du Corpus

des inscriptions de la France médiévale (CIFM). Il mit en avant le rapport étroit entre

épigraphie et liturgie qui marqua profondément les générations à venir. Quarante ans plus tard, la présente thèse n'entend pas remplacer le travail de Jean Michaud, mais le prolonger en proposant de nouvelles questions insufflées par les récentes recherches historiques et issues d’une nouvelle approche épigraphique.

Les principales études sur le sens social du rituel

Remarques préliminaires

Il convient de faire quelques remarques préliminaires sur ce présent bilan historiographique. Nous ne retenons que quelques travaux publiés depuis les 20 dernières années qui nous semblent avoir fait avancer la réflexion sur le rôle social et historique du rite de dédicace de l’église. Nous ne présenterons donc pas les travaux effectués sur l’histoire de la liturgie (depuis les travaux fondateurs de M. Andrieu), mais seulement ceux qui ont intégré le rituel dans une réflexion historique, sur laquelle nous nous appuyons, pour intégrer la dimension matérielle à la connaissance des inscriptions de dédicace.

Quant à l’usage des termes dédicace et consécration qui sont souvent utilisés comme synonymes dans les travaux sur le sujet, sans qu’il soit encore prouvé que c’était le cas au Moyen Âge, nous respecterons le choix des auteurs pour le déroulement du bilan historiographique. Cependant, puisque dans tous les textes des inscriptions de ce corpus, le mot dédicace est présent alors que le mot consécration est totalement absent, nous préférerons utiliser le terme de dédicace sauf pour parler de la consécration de l’autel afin de rester conforme à l’ordo de dédicace.

(29)

INTRODUCTION

Les travaux sur le sens social du rituel depuis Repsher

L’ouvrage de Brian Repsher The Rite of Church Dedication in the Early Medieval

Era publié en 1998, expose et interprète le contenu de l'ordo 40 ad benedicandam ecclesiam du Pontifical romano-germanique (PRG) du Xe siècle8. En associant l’ordo au commentaire allégorique de la cérémonie intitulé Quid significent duodecim candelae qui l’accompagne dans le PRG et qu’il estime lui être contemporain, Repsher interprète la liturgie de dédicace comme un instrument de la réforme carolingienne. Prenant en compte l'audience de ces textes, il propose d'y voir une manière d’éduquer les clercs et de reconsidérer le rôle de l’évêque à un moment crucial de la définition de son pouvoir9.

Suivant de près les travaux de B. Repsher, en France, les travaux d’Éric Palazzo sur la liturgie avait attiré l’attention sur la consécration de l’église. En 1999, il publia son plus important ouvrage sur l’image de l’évêque dans les manuscrits liturgiques de la fin du Moyen Âge. Dans cet ouvrage, il consacre une partie à la représentation de l’évêque en train de consacrer une église10. En préambule de l’analyse des images, il a rédigé une

histoire du rituel de la dédicace qui synthétise les travaux des historiens de la liturgie depuis Michel Andrieu. Son ouvrage est dédié à la représentation des évêques à la fin du Moyen Âge, envisagée selon 3 angles, dont celui de l’acte liturgique de la dédicace de l’église.

Ce sont deux ouvrages publiés en 2006 et 2007 qui posèrent les bases de la présente recherche. En 2006, dans La Maison Dieu. Une histoire monumentale de l’église

au Moyen Âge (v. 800 – 1200), Dominique Iogna-Prat analysa le rôle joué par le rituel de

dédicace dans la monumentalisation de l’ecclesia11, au sein d'une question beaucoup plus

vaste, celle de la transformation du lieu de réunion des fidèles en un lieu majeur de l'organisation de la société médiévale dont le nom vint à désigner l'institution elle-même. À travers l’histoire sociale de la triple ecclesia (l’église-communauté, l’église-institution et l’église-bâtiment) faite à partir des textes (liturgiques, canoniques, etc.), il montre

8 Brian REPSHER, The Rite of Church Dedication in the Early Medieval Era, Lewiston, Edwin Mellen Press, 1998.

9 Ibid. Repsher a prolongé cette réflexion dans un article paru en 2003 dans lequel il propose un parallèle entre la cérémonie du baptême et celle de la dédicace puis entre l’apprentissage pré-baptismal des catéchumènes et l’instruction de la foi par l’alphabet dans le rituel : Brian REPSHER, « The Abecedarium : Catechetical Symbolism in the Rite of Church Dedication », Mediaevalia, 24, 2003, p. 1‑18.

10 Éric PALAZZO, L’évêque et son image : l’illustration du pontifical au Moyen Âge, Turnhout, Brepols, 1999.

11 Dominique IOGNA-PRAT, La Maison Dieu : une histoire monumentale de l’Église au Moyen Âge, (v.

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comment la consécration fait de l’église le contenant de l’Église, lieu de culte, espace de liturgie, pôle social. Son étude, sur la dimension monumentale de l’église, lui permet de démontrer comment le lieu de culte en vint à être traité comme une véritable personne, quand l’insertion de la fête de la dédicace dans le sanctoral la fit entrer dans la « communion des saints ». D. Iogna-Prat décrit ce processus comme un long mouvement de « personnalisation » de l’église-monument, qui aurait été achevé vers le XIIe siècle.

Cette « personnalisation » de l’église-monument vint résoudre la question de départ concernant l’usage d’un lieu de culte et de la possibilité qu’il puisse contenir Dieu : l’église n’est pas un bâtiment comme les autres, il s’agit d’un lieu « sanctifié » à travers les saintes personnes (les saints) qui le font devenir lui-même une « sainte personne de pierres »12.

Cette somme monumentale est suivie de près par l’ouvrage collectif dirigé par Didier Méhu, publié en 2007, qui réunissait des chercheurs de différents horizons pour répondre à la question suivante : « quand et comment la consécration est devenue un spectacle anagogique et « multisensoriel » ? »13. L’ouvrage privilégie une approche multiple, embrassant non seulement les textes liturgiques ou de la pratique, mais également les pièces musicales, les monuments, les images peintes et sculptées et tous les signes de la consécration au rang desquels on compte les inscriptions. Dans cet ouvrage, la consécration est comprise comme une mise en scène de la valeur transitoire du bâtiment et de la hiérarchie sociale dans un spectacle qui sollicite tous les sens, faisant de la consécration un véritable mystère. La présence du peuple est inhérente à son efficacité puisque la cérémonie inaugure l’église comme le nouveau point d’ancrage au sol des fidèles et fait naître une nouvelle communauté. Les différentes formes que peut prendre le rituel sur le parchemin et dans l’édifice participent à la mémoire de cet événement et à sa réification14.

12 Pour une description plus complète de l’aspect juridique et des commentaires sur les différentes rites voir le chapitre « Exercices juridiques », Ibid., p. 399‑442.

13 Mises en scène et mémoires de la consécration de l’église dans l’Occident médiéval. Actes de la table

ronde organisée au Centre d’études médiévales d’Auxerre, 27-29 juin 2005, éd. Didier MEHU, Turnhout, Brepols, 2007 (Collection du Centre d’études médiévales de Nice, 7), p. 17.

14 Didier MEHU, « Historiae et imagines de la consécration de l’église au Moyen Âge », dans Mises en

scène et mémoires de la consécration de l'Église dans l'Occident médiéval. Actes de la table ronde organisée au Centre d'études médiévales d'Auxerre entre le 27 et le 29 juin 2005, éd. Didier MEHU, Turnhout, Brepols, 2007 (Collection du Centre d’études médiévales de Nice, 7), p. 16‑48.

(31)

INTRODUCTION

Dans ce rapide bilan historiographique, un dernier travail important doit être évoqué, celui de Louis I. Hamilton intitulé A Sacred City Consecrating Churches and

Reforming Society in Eleventh-Century Italy. Cet ouvrage est dédié à l’Église italienne et

à la réception du rituel par la communauté des fidèles. Partant de documents liturgiques, dont le Pontifical romain du XIIe siècle, il s'appuie sur différents discours qui voient le jour autour des moments-clefs de la réforme grégorienne : le récit de la consécration de Saint-Rémi de Reims (1049) par le pape Léon IX, le Sermon de la dédicace de l’église de Pierre Damien (ca. 1063) ou encore les écrits de Bruno de Segni, dont celui qui traite de l’église comme espace d’effectuation sacramentelle (ca. 1097). Selon D. Iogna-Prat, la performance même de la cérémonie permettait de promouvoir le sens de la communauté, de la hiérarchiser et d’ainsi façonner son identité. Productrice de cohésion et de stabilité sociales, la cérémonie serait aussi traversée par les tensions entre les différents pouvoirs concernés (évêque, abbé). Au XIe siècle, comme à l’époque carolingienne, le rituel peut ainsi apparaître comme un médium flexible pour promouvoir le nouvel ordre porté par les réformes idéologiques de l’Église15.

Inscriptions, signes et dédicace

Parallèlement aux travaux que nous venons d’évoquer, des recherches plus spécifiques ont abordé la question des signes graphiques effectués lors du rite. L’intérêt sur ces signes fut relancé par Cécile Treffort dans son article « Inscrire son nom dans l’espace liturgique à l’époque romane » avec l’étude de l’inscription de l’alphabet autour du chevet16. Elle approfondit ensuite sa réflexion dans son article « Une consécration “à la lettre” : place, rôle et autorité des textes inscrits dans la sacralisation de l’église », publié en 2007. Avec ses deux publications, elle est la première à élargir la recherche sur le rituel de consécration aux écrits participant à la sacralité de l’édifice. Pour elle, les inscriptions dites « de consécration », à savoir celles avec le nom de l’évêque et quelques autres informations sur le rituel, ne sont pas celles qui participent le plus à la sacralité/transformation de l’édifice. En inscrivant un événement liturgique dans l’histoire de la communauté, leur caractère est plutôt informatif. En revanche, toutes celles qui sont éphémères, symboliques ou cachées, fondent la sacralité du lieu en

15 Louis I. HAMILTON, A Sacred City : Consecrating Churches and Reforming Society in Eleventh-Century

Italy, Manchester, Manchester University Press, 2010 (Manchester medieval studies).

16 Cécile TREFFORT, « Écrire son nom dans l’espace liturgique à l’époque romane », Les Cahiers de

Figure

Figure 5 : Typologie des profils de sillons des  inscriptions brèves de dédicace. Des
Figure 7 : Extrait de l’inscription de la chapelle Saint-Anne de Goiron  de Lambesc (13)
Figure 21 : Avignon (84), Musée de la ville.  Provenance : ancienne église  Saint-Étienne, inscription
Figure 24 : Sanilhac-Sagriès (30), chapelle de Saint-Pierre et de  Saint-Vérédème
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