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COURS 10 ESPACES EUCLIDIENS 2020 2021

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(1)

CHAPITRE 10

ENDOMORPHISMES DES

ESPACES EUCLIDIENS

Apr`es une premi`ere ´etude des espaces pr´ehilbertiens dans lesquels le produit scalaire permettait d’avoir certaines propri´et´es des familles de vecteurs (familles orthogonales, bases orthonorm´ees...) et des sous-espaces (projections orthogonales sur des sous-espaces de dimension finie, distance entre un sous-espace de dimension finie et un vecteur,...), on va imposer la dimension finie pour avoir des espaces euclidiens et se focaliser sur l’´etude des endomorphismes de ces espaces, sp´ecifiquement ceux qui permettent d’avoir des invariants.

Dans un premier temps, on va ´etudier les endomorphismes qui conservent la norme (ou la distance) et donc appel´es isom´etries. Ce sont des op´erations sur les objets de l’espace (l’´etude affine dont on a besoin dans le monde r´eel est cach´ee derri`ere l’aspect vectoriel) qui garantissent leur d´eplacement et leur non-d´eformation (translation, rotation, vissage, r´eflexions). On en fera une ´etude plus d´etaill´ee pour l’application en physique et en sciences de l’ing´enieur dans le plan et dans l’espace donc en dimensions 2et 3.

Dans une seconde partie, on traitera des endomorphismes qui v´erifient une propri´et´e de sym´etrie des produits scalaires : ∀(x, y)E2, (u(x)|y)=(x|u(y)). Ces endomorphismes dits sym´etriques sont notamment utiles aux physiciens `a travers les matrices d’inertie (tenseurs d’inertie) d’un solide, la matrice de Lorentz associ´ee `a la transformation du mˆeme nom en relativit´e, les ´etats en m´ecanique quantique, etc...

Le th´eor`eme spectral, dans ces contextes, pr´ecise la r´eduction de ces endomorphismes et permet de montrer les relations entre les axes principaux d’inertie d’un solide, de “visualiser” le cˆone de lumi`ere en relativit´e, de d´eterminer les op´erateurs d´ecrivant les atomes et les mol´ecules, etc...

 

TABLE DES MATI`

ERES

 

Partie 1 : isom´etries vectorielles

- 1 : automorphismes orthogonaux. . . .page 134 - 2 : matrices orthogonales. . . .page 135 - 3 : isom´etries vectorielles directes. . . .page 136 - 4 : espaces euclidiens orient´es de dimension2ou3 . . . .page 137 - 5 : isom´etries d’un espace euclidien de dimension 2 . . . .page 138 - 6 : isom´etries d’un espace euclidien de dimension 3 . . . .page 140 - 7 : matrices et d´eterminants de Gram (HP). . . .page 142

Partie 2 : endomorphismes sym´etriques et matrices sym´etriques r´eelles

- 1 : endomorphismes sym´etriques. . . .page 143 - 2 : le th´eor`eme spectral. . . .page 144 - 3 : endomorphismes sym´etriques positifs et d´efinis positifs (HP). . . .page 145

(2)

E est ici un espace euclidien, le produit scalaire est not´e (.|.) et la norme euclidienne associ´ee||.||.

 

PARTIE 10.1 : ISOM´

ETRIES VECTORIELLES

 

10.1.1 : Automorphismes orthogonaux

D ´EFINITION 10.1 :

SoituL(E), on dit que uest une isom´etrie vectorielle de Eou un automorphisme orthogonal de E

siuconserve la norme, c’est-`a-dire si∀xE, ||u(x)|| = ||x||.

SoitO(E) l’ensemble des automorphismes orthogonaux deE,O(E) est appel´e le groupe orthogonal deE.

EXEMPLE 10.1 : SoituL(R3) tel que u(x, y, z) =(z√−x 2 , y, x +z 2 ) . V´erifier queuO(R3). D´etermineru2. Que d´eduire suru?

TH ´EOR `EME DE CARACT ´ERISATION DES ISOM ´ETRIES 10.1 :

Soit uun endomorphisme de E, les propositions suivantes sont ´equivalentes : (i) u est une isom´etrie vectorielle.

(ii) u conserve le produit scalaire : ∀(x, y)E2, (u(x)|u(y))= (x|y).

(iii) u transforme toute base orthonormale deE en une base orthonormale de E. (iv) u transforme une base orthonormale de E en une base orthonormale de E.

REMARQUE 10.1 : SiEest de dimension1: O(E) ={−idE, idE}.

 

PROPOSITION SUR LA STRUCTURE DEO(E) 10.2 : O(E) est un sous-groupe de GL(E).

 

REMARQUE FONDAMENTALE 10.2 : SiuO(E) etFstable paru, alorsuFO(F).

 

PROPOSITION SUR LA STABILIT ´E DE L’ORTHOGONAL PAR UNE ISOM ´ETRIE 10.3 : SoituO(E),F un sous-espace vectoriel deE : (Fest stable par u)⇐⇒(F est stable paru).

 

D ´EFINITION 10.2 :

SoitFun sous-espace de E, la sym´etrie orthogonale par rapport `a Fest la sym´etriesF par rapport `aF

parall`element `aF. Une r´eflexion est une sym´etrie orthogonale par rapport `a un hyperplan deE.

REMARQUE 10.3 : (sest une sym´etrie orthogonale)⇐⇒(s2=idEet Ker(sidE)Ker(s+idE)). • SipF est la projection orthogonale surFalorssF=2pFidE.

• SiH=(Vect(e)) est un hyperplan deEalorssH:x7→x2(e|x)

||e||2e(r´eflexion d’hyperplanH).

 

PROPOSITION DE CARACT ´ERISATION DES SYM ´ETRIES ORTHOGONALES 10.4 : Si s est une sym´etrie de E : (s est orthogonale)⇐⇒(s est une isom´etrie).

 

(3)

10.1.2 : Matrices orthogonales

D ´EFINITION 10.3 :

Soitn>1, une matriceAMn(R) est appel´ee une matrice orthogonale si l’endomorphisme

canonique-ment associ´e `aAest une isom´etrie de Rn euclidien canonique.

REMARQUE 10.5 : Une isom´etrie est un endomorphisme qui transforme une base orthonormale en base orthonormale, la base canonique de Rn en est une. On montre queAM

n(R) est orthogonale en voyant

les colonnes de Acomme des vecteurs de Rn et en v´erifiant que∀(i, j)∈ [[1;n]]2, (C

i|Cj) =δi,j.

EXEMPLE 10.2 : V´erifier que A= 

10 00 01 0 1 0

 est une matrice orthogonale. Quelle est l’isom´etrie de R3canoniquement associ´ee `a la matriceA?

REMARQUE 10.6 : SoitEun espace euclidien etBune base orthonormale,B une base quelconque, on noteP la matrice de passage entreBetB′. Alors Pest orthogonale ssiB est une base orthonormale.

 

PROPOSITION DE CARACT ´ERISATION DES MATRICES ORTHOGONALES 10.5 : Soitn∈ N∗ etMMn(R), les propri´et´es suivantes sont ´equivalentes :

(i) M est orthogonale. (ii) tMM=I

n. (iii) MtM=In.

(iv) M est inversible et M−1=tM.

(v) Les vecteurs lignes deM forment une base orthonorm´ee de Rn euclidien canonique. (vi) Les vecteurs colonnes deM forment une base orthonorm´ee de Rn eucl. canon..

 

D ´EFINITION 10.4 :

On note On(R) ouO(n) l’ensemble des matrices orthogonales deMn(R).

Cet ensembleOn(R) est appel´e le groupe orthogonal d’ordre n.

EXEMPLE 10.3 : La matrice de HadamardA=1

2    1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1    appartient `aO4(R).

TH ´EOR `EME DE CARACT ´ERISATION D’UNE ISOM ´ETRIE PAR SA MATRICE DANS UNE BASE ORTHONORMALE ( ´ENORME) 10.6 :

Soit uL(E) et Bune base orthonorm´ee de E, alors : uO(E)⇐⇒MatB(u)On(R).

 

PROPOSITION SUR LA STRUCTURE DEOn(R) 10.7 : On(R) est un sous-groupe de GLn(R).

De plus, si MOn(R) alors det(M) =±1.

(4)

D ´EFINITION 10.5 :

SoitSOn(R) = {

MOn(R) |det(M) =1 }

(ouSO(n)) le groupe sp´ecial orthogonal d’ordren.

 

PROPOSITION SUR LA STRUCTURE DESOn(R) 10.8 : SOn(R) est un sous-groupe deOn(R) (donc de GLn(R)).

 

REMARQUE 10.7 :

• (HP) Avec les hypoth`eses du th´eor`eme, l’application ˜θ:O(E)On(R) d´efinie par ˜θ(u) =MatB(u)

est un isomorphisme de groupes qui est la restriction deθ:GL(E)GLn(R) qui en ´etait d´ej`a un.

• SoitBetB′deux bases orthonorm´ees d’un espace euclidienE,uun endomorphisme deEetP=PB,B

la matrice de passage de la base B`a la base B : (i) POn(R) doncP−1=tP.

(ii) MatB(u) =tP Mat B(u)P.

REMARQUE FONDAMENTALE 10.8 : Grˆace `a Gram-Schmidt, on a une d´ecomposition des matrices inversibles : soit A GLn(R), il existe un unique couple (Q, R) ou Q est orthogonale etR triangulaire

sup´erieure avec des termes strictement positifs sur la diagonale tel queA=QR(d´ecomposition QR).

EXEMPLE 10.4 : D´ecomposer la matrice A= 

11 10 01 0 1 1

 sous cette forme.

10.1.3 : Isom´

etries vectorielles directes

REMARQUE 10.9 : On rappelle que dans un espace euclidienE, une orientation deEest le choix d’une base B0de r´ef´erence qu’on dira directe et que pour tout autre baseBdeE:

Best directe si det(PB0,B)> 0. Best indirecte sidet(PB0,B)< 0.

“Avoir la mˆeme orientation” est une relation d’´equivalence sur les bases deEavec2classes d’´equivalence. Dans Rn,M

n(R), Rn[X] munis de leur produit scalaire canonique, on choisira la base canonique comme

base directe de r´ef´erence et on dira queEest euclidien orient´e canonique.

 

PROPOSITION CONCERNANT LE D ´ETERMINANT D’UNE ISOM ´ETRIE 10.9 : Si uO(E), on a det(u) =±1.

 

D ´EFINITION 10.6 :

SO(E) ={uO(E)|det(u) =1}est appel´e le groupe sp´ecial orthogonal deEou groupe des rotations deE. Les ´el´ements de SO(E) sont aussi appel´ees isom´etries directes (vectorielles).

 

PROPOSITION SUR LA STRUCTURE DESO(E) 10.10 : SO(E) est un sous-groupe deO(E) (donc deGL(E)).

 

REMARQUE 10.10 : On a le mˆeme type d’assertions ´equivalentes pour les isom´etries directes : (i) uSO(E).

(ii) utransforme toute base orthonormale directe deE en une base orthonormale directe deE. (iii) utransforme une base orthonormale directe deEen une base orthonormale directe deE. (iv) la matrice deudans une base orthonormale deEest dansSOn(R).

(5)

REMARQUE FONDAMENTALE 10.11 : Soitnun entier naturel sup´erieur ou ´egal `a1et AO(n).

• Siλest une valeur propre complexe deA, alors|λ| =1. • Siλest une valeur propre r´eelle deA, alorsλ=±1. • Sinest impair,±1est une valeur propre deA.

• Sinest impair etASO(n), alors1est valeur propre deA.

• Sinest impair etAO(n)\SO(n), alors−1est valeur propre deA. Aest donc diagonalisable dans Mn(R) si et seulement si A2=In.

10.1.4 : Espaces euclidiens orient´

es de dimension

2

ou

3

 

PROPOSITION SUR L’INVARIANCE DU D ´ETERMINANT D’UNE FAMILLE DANS UNE BASE ORTHONORM ´EE DIRECTE 10.11 :

Soit F = (v1,· · ·, vn) une famille de n vecteurs d’un espace euclidien orient´e de dimension n, alorsdetB(F) ne d´epend pas de la base orthonormale directeB choisie.

 

D ´EFINITION 10.7 :

La valeur commune du d´eterminant de la famille F= (v1,· · ·, vn) dans n’importe quelle base orthonormale

directe de E est appel´ee le produit mixte deF, et not´e [v1,· · ·, vn].

Le programme se restreint aux espaces euclidiens orient´es de dimension2et3pour la d´efinition du produit mixte mais cette notion est g´en´erale.

REMARQUE 10.12 :

• Dans un plan euclidienEorient´e : soit deux vecteursu= (x, y) etv= (x, y′) (coordonn´ees dans une base orthonormale directeB= (a, b) du planE), alors [u, v] =xy′−xy.

• Dans le plan : [u, v] est l’aire du parall´elogramme form´e par les vecteursuetv.

• Dans un espace euclidienE orient´e : soit u= (x, y, z),v= (x, y, z′) etw= (x′′, y′′, z′′) (coordonn´ees dans une B.O.N.D.B= (a, b, c)), alors [u, v, w] =xyz′′+xy′′z+x′′yz′−xy′′z′−xyz′′−x′′yz. Dans l’espace, on montre que [u, v, w] est le volume du parall´el´epip`ede form´e paru,vetw.

Dans la suite de ce paragraphe,Ed´esignera un espace euclidien orient´e de dimension3.

REMARQUE 10.13 : SoitD=Vect(e1) etP=Vect(e2, e3) =D une droite et un plan dansE : • On d´efinit une orientation dansP si ”on orienteD par e1”, en disant que B = (e2, e3) est directe

dansPsi et seulement siB= (e1, e2, e3) est directe dansE: cette orientation dePest dite orientation induite dans P par celle deD.

• On d´efinit une orientation dansD si ”on orienteP parB = (e2, e3)” directe, en disant que (e1) est

directe dansD(oue1dirigeD) si et seulement siB= (e1, e2, e3) est directe dansE: cette orientation

deD est dite orientation induite dansD par celle de P.

D ´EFINITION 10.8 :

Soita et bdeux vecteurs de E, on appelle produit vectoriel dea et b, qu’on note ab, l’unique vecteur deE qui v´erifie xE, [a, b, x] = [b, x, a] = [x, a, b] = (ab|x) = (x|ab).

(6)

  PROPOSITION SUR LES PROPRI ´ET ´ES DU PRODUIT VECTORIEL 10.12 :

L’application produit vectoriel est bilin´eaire antisym´etrique donc altern´ee : (i) ∀(a, a)E2, bE, ∀(λ, µ)∈ R2, (λa+µa)b=λab+µab. (ii) aE, ∀(b, b)E2, ∀(λ, µ)∈ R2, a∧ (λb+µb) =λab+µab. (iii) ∀(a, b)E2, ab=ba.

(iv) ∀(a, b)E2, ab=0E⇐⇒ (a, b) li´ee. (v) ∀(a, b)E2, ab(Vect(a, b)).

Soit maintenant B= (e1, e2, e3) une base orthonorm´ee directe de E :

(vi) Soit a = xe1+ye2+ze3, b = xe1+ye2+ze3, ab dans la base B est donn´e par : ab= (yz′−zy)e1+ (zx′−xz)e2+ (xy′−yx)e3= y y z z e1 x x z z e2+ x x y y e3. (vii) On a aussi les produits vectoriels : e1e2=e3,e2e3=e1 ete3e1=e2.

 

REMARQUE 10.14 : Soit (a, b) une famille libre de vecteurs deE: • La famille (a, b, ab) est une base directe deE.

• Sikest un vecteur unitaire qui oriente la droiteD=(Vect(a, b))⊥, alors on aab=||a|| ||b|| sin(θ)k

o`uθest l’angle orient´e (pour l’orientation induite dans le planP=D=Vect(a, b) park)θ= (a, b).

• Si (e1, e2) est une famille orthonormale deE, alors (e1, e2, e1e2) est une b.o.n.d. deE.

 

PROPOSITION SUR D’AUTRES PROPRI ´ET ´ES DU PRODUIT VECTORIEL 10.13 : Soita,b etc trois vecteurs deE, alors on a les formules :

(i) ||ab|| = ||a|| ||b|| |sin(θ)| (norme du produit vectoriel).

(ii) a∧ (bc) = (a|c)b− (a|b)c et (ab)c= (a|c)b− (b|c)a (double produit vectoriel). (iii) (a|b)2+||ab||2=||a||2||b||2 (identit´e de Lagrange).

 

10.1.5 : Isom´

etries d’un espace euclidien de dimension

2 ⊙

Dans ce paragraphe,E d´esignera un plan euclidien orient´e.

 

PROPOSITION SUR LA DESCRIPTION DE O(2) 10.14 : SoitRθ= ( cos(θ) sin(θ) sin(θ) cos(θ) ) et Sθ = ( cos(θ) sin(θ) sin(θ) cos(θ) )

. Soit Aune matrice deO(2) :

• SiASO2(R), il existe θ∈ R tel que A=Rθ.

• SiAO2(R) \SO2(R), il existe θ∈ R tel queA=Sθ.

  REMARQUE 10.15 : • ∀θ∈ R, S2θ=I2. Ainsi : θ∈ R, S−1θ =Sθ. • ∀(θ, θ)∈ R2, R θRθ =Rθ+θ′. CommeR0=I2, on a : θ∈ R, R−1θ =R−θ. • ∀(θ, θ)∈ R2, S θSθ =Rθ−θ′. Ou encore : ∀(θ, θ)∈ R2, S θRθ =Sθ−θ′.  

PROPOSITION SUR LA STRUCTURE PARTICULI `ERE DESO(2) 10.15 : SO2(R) est un groupe ab´elien.

 

REMARQUE 10.16 : • Attention : O2(R) n’est pas commutatif !

(7)

  PROPOSITION SUR L’INVARIANCE DE LA MATRICE D’UNE ROTATION DANS TOUTE BASE ORTHONORM ´EE DIRECTE 10.16 :

Toute rotationu de E (c’est-`a-dire uSO(E)) a la mˆeme matrice dans toute base orthonorm´ee directe :avecθ∈ R d´efini moduloqu’on choisit souvent dans [0;2π[ (ou dans ]π;π]).

 

REMARQUE 10.17 : Si la matrice de u SO(E) estdans une base orthonorm´ee directe alors la

matrice deudans toute base orthonorm´ee indirecte estR−θ.

D ´EFINITION 10.9 :

SiuSO(E), le r´eelθd´efini ci-dessus est appel´e l’angle de la rotationu.

REMARQUE 10.18 : Soitula rotation deEd’angle θet aE unitaire :

cos(θ) =(a|u(a))et sin(θ) =[a, u(a)].

 

PROPOSITION SUR LA COMPOS ´EE DE DEUX ROTATIONS 10.17 :

La compos´ee de la rotation d’angle θet de la rotation d’angle θ est la rotation d’angle θ+θ.

 

REMARQUE 10.19 : Si on prend deux vecteurs non nulsa et bde E, l’angle orient´eθentre aet b est l’uniqueθ(dans [0;2π[) par exemple) tel que la rotation d’angleθtransforme a

||a|| en b

||b||.

Alors on a les relations : (a|b) =||a|| ||b|| cos(θ) et [a, b] =||a|| ||b|| sin(θ).

 

PROPOSITION CARACT ´ERISANT UNE R ´EFLEXION PAR SA MATRICE 10.18 :

Les isom´etries indirectes ude Esont les r´eflexions. SoitB= (e1, e2) une base orthonorm´ee deE, alors si Sθ=MatB(u) o`uuest une r´eflexion, alors elle se fait par rapport `a la droite engendr´ee par le vecteur unitairea=cos

( θ 2 ) e1+sin ( θ 2 ) e2.  

REMARQUE 10.20 : Toute rotationrest d’une infinit´e de mani`eres la compos´ee de deux r´eflexions : • Soits une r´eflexion, il existe une unique r´eflexion s deEtelle que r=ss′.

• Soits une r´eflexion, il existe une unique r´eflexion s′′ deEtelle quer=s′′◦s.

 

PROPOSITION SUR LES G ´EN ´ERATEURS DU GROUPE DES ISOM ´ETRIES 10.19 : Le groupe O(E) est engendr´e par les r´eflexions et toute isom´etrie de E est la compos´ee de 0 (identit´e), 1 (r´eflexion) ou 2 r´eflexions (rotation).

 

REMARQUE 10.21 : On peut “mod´eliser” ces isom´etries vectorielles en complexe par (on se donne une base orthonormaleB= (e1, e2) pour identifier vecteurs et affixes) :

z7→eiθzpour la rotation d’angleθ.

z7→eiθzpour la r´eflexion par rapport `a la droite engendr´ee para=cos ( θ 2 ) e1+sin ( θ 2 ) e2(HP).

(8)

TH ´EOR `EME DE CLASSIFICATION DES ISOM ´ETRIES DU PLAN 10.20 :

Classification des isom´etries d’un plan euclidien orient´eE (E1=E1(A) etE−1=E−1(A)) : isom´etrie dim(E1) dim(E−1) nb de r´efl. det(A) SO(E) tr(A)

identit´e : rotation d’angle 0 2 0 0 1 OUI 2

r´eflexion 1 1 1 1 NON 0

(vraie) rotation d’angle ±θ∈]0;π[ 0 0 2 1 OUI 2 cos θ sym´etrie centrale (rotation d’angleπ) 0 2 2 1 OUI 2

EXEMPLE 10.5 : • Qu’est l’application canoniquement associ´ee `a 1

2 ( √ 3 1 1 3 ) ?

• Qu’est l’application canoniquement associ´ee `a 1 2 ( 1 1 1 1 ) ?

10.1.6 : Isom´

etries d’un espace euclidien de dimension

3 ⊙

Dans ce paragraphe,E d´esignera un espace euclidien orient´e de dimension3.

REMARQUE 10.22 :

• SoituO(E) une isom´etrie deE, alors1ou−1est valeur propre de u. • SoituSO(E) une rotation, alors1est valeur propre deu.

TH ´EOR `EME : DESCRIPTION D’UNE ROTATION SPATIALE ( ´ENORME) 10.21 : Soit uSO(E) une isom´etrie directe (une rotation deE), on a deux cas :

(i) Si dim(E1(u) )

=3 alorsu=idE. (ii) Sidim(E1(u)

)

=1 alorsD=E1(u) =Vect(a) aveca unitaire, il existeθ∈ R tel que dans toute base orthonorm´ee directeB= (a, b, c) deE : MatB(u) =

10 cos θ0 sin θ0 0 sin θ cos θ

.

REMARQUE 10.23 : Il faut absolument orienter la droiteD pour que l’orientation induite dans le plan orthogonal nous permette de d´eterminer l’angleθsans ambigu¨ıt´e.

D ´EFINITION 10.10 :

SiuSO(E) v´erifieu̸=idE, on dit que la (vraie) rotationuadmet la droite Dpour axe de la rotation u

(qu’on oriente para) etθest appel´e l’angle de la rotation u.

 

PROPOSITION SUR LE CALCUL DE L’ANGLE D’UNE ROTATION SPATIALE 10.22 : Soit la rotation u d’axeD orient´e para unitaire et d’angleθ, alors, si A=MatB(u) avecB une base orthonorm´ee directe :

cos θ= tr(A)1

2 puisque tr(A) =tr(u) =1+2 cos θ.

sin θest du mˆeme signe que [x, u(x), a] = [a, x, u(x)] si x /D.

(9)

REMARQUE 10.24 : • Ceci nous permet de d´eterminer les ´el´ements caract´eristiques d’une rotation. • Comme souventuest donn´ee par sa matrice dans la base canonique de R3, on prend habituellement

pour xun des vecteurs de la base canonique.

ORAL BLANC 10.6 : Centrale PSI 2013 Romain

Soitul’endomorphisme de R3dont la matrice dans la base canonique est A= 1 9  84 74 14 1 4 8  . Montrer queAO(3) et d´eterminer la nature deuainsi que ses ´el´ements caract´eristiques.

 

PROPOSITION : ´ECRITURE VECTORIELLE D’UNE ROTATION SPATIALE 10.23 : (HP) Soit la rotationu d’axeD orient´e para unitaire et d’angle θ, vectoriellement :

xE, u(x) = (cos θ)x+ (sin θ)(ax) + (1cos θ)(a|x)a.

 

REMARQUE 10.25 : En particulier, sixD⊥, la formule se r´eduit `au(x) = (cos θ)x+ (sin θ)(ax) ce

qui nous donne les relations : (x|u(x))= (cos θ)||x||2et xu(x) = (sin θ)||x||2a.

EXEMPLE 10.7 : D´eterminer la matrice dans la base canonique de R3 de la rotation d’axe D orient´e par a= (1, 0, 1) unitaire et d’angle π

4.

REMARQUE HP 10.26 : SoitB= (v1, v2, v3) une base orthonorm´ee directe deE,ula rotation d’axe D

orient´e para=αv1+βv2+γv3unitaire et d’angleθ, siA=MatB(u),AtA=2 sin θ 

 γ0 βα

β α 0   :

on peut donc d´eterminer aet sin θ; bien sˆur on a toujours recours `a tr(A) pour d´ecouvrircos θ.

EXEMPLE 10.8 : Caract´eriserucanoniquement associ´e `aA=1 4   3 1 6 1 3 −√6 −√6 6 2  .  

PROPOSITION SUR LA RECONNAISSANCE D’UNE SYM ´ETRIE ORTHOGONALE DE L’ESPACE PAR SA TRACE 10.24 :

Si Best orthonorm´ee, A=MatB(u)O3(R) ettA=A : u est une sym´etrie orthogonale : (i) tr(A) =3⇐⇒dim(E1(u)

)

=0⇐⇒dim(E−1(u))=3⇐⇒u=idE (sym´etrie centrale). (ii) tr(A) =1⇐⇒dim(E1(u)

)

=1⇐⇒dim(E−1(u))=2⇐⇒u est un demi-tour.

(iii) tr(A) =1⇐⇒dim(E1(u))=2⇐⇒dim(E−1(u))=1⇐⇒uest une r´eflexion de plan E1(u). (iv) tr(A) =3⇐⇒dim(E1(u)

)

=3⇐⇒dim(E−1(u))=0⇐⇒u=idE.

 

REMARQUE 10.27 : Il reste les isom´etries indirectes uO(E)\SO(E) qui ne sont pas des r´eflexions : • On sait qu’alors −uSO(E) donc il existe un axeD=Vect(a) avecaunitaire et un angleθ∈ R tel

que dans toute base orthonorm´ee directe B= (a, b, c), on aitMatB(u) = 

01 cos θ0 sin θ0 0 sin θ cos θ

.

uest la compos´ee commutative de la rotation d’axeDet d’angleθet de la r´eflexion de planD⊥. • On d´eterminecos(θ) avec la trace : tr(A) =1+2 cos(θ).

(10)

REMARQUE HP 10.28 : Une isom´etrie indirecte de la forme pr´ec´edente (siθ=0 uest une r´eflexion et siθ=π on au=idE) est appel´ee une rotation-miroir autour de la droiteD orient´ee par le vecteur

unitaireaet d’angleθ. Comme pour les rotations, on montre que :

xE, u(x) = (cos θ)x+ (sin θ)(ax)− (1+cos θ)(a|x)a.

TH ´EOR `EME CLASSIFIANT LES ISOM ´ETRIES DE L’ESPACE ( ´ENORME) 10.25 :

Classification des isom´etries d’un espace euclidien orient´e E de dimension 3 (en adoptant `a nouveau les abr´eviations E1=E1(A) et E−1=E−1(A)):

isom´etrie dim(E1) dim(E−1) nb de r´efl. det(A) SO(3) tr(A)

identit´e : rotation d’angle0 3 0 0 1 OUI 3

r´eflexion 2 1 1 1 NON 1

(vraie) rotation d’angle ±θ∈]0;π[ 1 0 2 1 OUI ∈] −1;3[

demi-tour ou retournement 1 2 2 1 OUI 1

sym´etrie centrale 0 3 3 1 NON 3

rotation-miroir 0 1 3 1 NON ∈] −3;1[

EN PRATIQUE : SoitAO3(R) et ucanoniquement associ´ee `aA: • SiA=I3alorsu=idE(identit´e).

• SiA=I3alorsu=idE(sym´etrie centrale).

• SiA̸= ±I3et A=tAalorsuest une sym´etrie orthogonale ettr(A) =tr(u) =±1.

⋄ Sitr(A) =1alorsuest la r´eflexion par rapport au plan Ker(AI3).

⋄ Sitr(A) =1alorsuest le demi-tour autour de la droiteKer(A+I3)=Ker(AI3).

• SiA̸=tAetdet(A) =1(outr(A)> 1) alorsuest une ”vraie” rotation.

⋄ L’axe deuest la droiteKer(AI3) qu’on oriente par un vecteuraunitaire.

⋄ L’angleθdeuv´erifiecos(θ) = tr(A)1 2 ,sgn

(

sin(θ))=sgn([a, x, u(x)])((x, a) libre).

• SiA̸=tAetdet(A) =1(outr(A)<1) alorsuest une ”vraie” rotation-miroir. ⋄ L’axe deuest la droiteKer(A+I3) qu’on oriente par un vecteuraunitaire.

⋄ L’angleθdeuv´erifiecos(θ) = tr(A) +1 2 ,sgn

(

sin(θ))=sgn([a, x, u(x)])((x, a) libre).

EXEMPLE 10.9 : Reconnaˆıtreucanoniquement associ´ee `a A=1 7  26 63 32 3 2 6  .

10.1.7 : (HP) Matrices et d´

eterminants de

Gram

REMARQUE HP 10.29 : Dans un espace pr´ehilbertien r´eelE, on se donne une famille finie depvecteurs deEnot´eeF= (v1,· · ·, vp). On appelle matrice de Gram deFla matriceG=

( (vi|vj)

)

16i,j6pMp(R).

• On a l’´equivalence : (F= (v1,· · ·, vp) est libre )

⇐⇒GGLp(R).

• Si F est libre, soit v E, on noted = d(v, F) la distance de v `a F= Vect(v1,· · ·, vp). Alors en

notantG(v1,· · ·, vp) le d´eterminant (dit de Gram) de la matrice deG: d2= G(v1,· · ·, vp, v) G(v1,· · ·, vp)

.

(11)

 

PARTIE 10.2 : ENDOMORPHISMES SYM´

ETRIQUES ET

MATRICES SYM´

ETRIQUES R´

EELLES

 

10.2.1 : Endomorphismes sym´

etriques

D ´EFINITION 10.11 :

SoituL(E), on dit que uest un endomorphisme sym´etrique si∀(x, y)E2,(u(x)|y)=(x|u(y)).

REMARQUE 10.30 : On dit aussi queusym´etrique est auto-adjoint (ancienne terminologie).

ORAL BLANC 10.11 : SoitE= Rn[X] muni du produit scalaire classique (P|Q) =

1

−1P(t)Q(t)dt.

a. Montrer queu:P7→2XP(X) + (X21)P′′(X) est un endomorphisme sym´etrique deE. b. D´eterminer le spectre deu.

On posek∈ [[0;n]], Uk= (X21)k de sorte que (X21)Uk2kXUk=0.

c. Grˆace `a la formule de Leibniz, justifier queLk=U(k)k est vecteur propre deu. Montrer (sans IPP) que (L0,· · ·, Ln) est une base orthogonale de vecteurs propres deu.

TH ´EOR `EME DE CARACT ´ERISATION DES ENDOMORPHISMES SYM ´ETRIQUES PAR LEURS MATRICES DANS LES BASES ORTHONORM ´EES ( ´ENORME) 10.26 :

Soit E euclidien de dimensionn,uL(E), il y a ´equivalence entre : (i) u est un endomorphisme sym´etrique.

(ii) Il existe une base orthonorm´eeB de E telle que MatB(u) est sym´etrique. (iii) Dans toute base orthonorm´ee Bde E, on aMatB(u)Sn(R).

REMARQUE 10.31 : Le terme ”endomorphisme sym´etrique” devient plus clair avec cette caract´erisation.

Les endomorphismes sym´etriques de Eforment un sous-espace vectoriel de dimension n(n+1)

2 .

 

PROPOSITION SUR LES PROJECTEURS ET SYM ´ETRIES SYM ´ETRIQUES 10.27 : Soitp un projecteur de E : (p est un projecteur orthogonal)⇐⇒(p est sym´etrique). Soits une sym´etrie de E : (s est une sym´etrie orthogonale)⇐⇒(s est sym´etrique).

 

EXEMPLE 10.12 : Qu’estudont la matrice dans la base canonique de R3est 1 9  14 74 −−84 8 4 1   ?  

PROPOSITION SUR LA STABILIT ´E DE L’ORTHOGONAL PAR UN ENDOMORPHISME SYM ´ETRIQUE 10.28 :

Si u L(E) est sym´etrique et si F est un sous-espace vectoriel de E stable par u, alors le sous-espace F est aussi stable paru.

(12)

REMARQUE HP 10.32 : Soit Eun espace euclidien :

• On dit que uL(E) est antisym´etrique si et seulement si : xE, (x|u(x))=0. • SiAMn(R) est antisym´etrique, alorsSp(A)iR (imaginaires purs).

• On a l’´equivalence : uantisym´etrique ⇐⇒

(

∀(x, y)E2, (u(x)|y)=(x|u(y))). • SoitBune base orthonorm´ee deE: uantisym´etrique ⇐⇒MatB(u) antisym´etrique.

• Les endomorphismes antisym´etriques deE forment un sous-espace vectoriel de dimension n(n1)

2 .

• Si E euclidien orient´e de dimension 3 et u endomorphisme antisym´etrique de E, alors il existe un unique vecteura deEtel que : xE, u(x) =ax.

 

PROPOSITION SUR L’ORTHOGONALIT ´E ENTRE DEUX SOUS-ESPACES PROPRES POUR UN ENDOMORPHISME SYM ´ETRIQUE 10.29 :

Soitλ1 etλ2 deux valeurs propres distinctes de usym´etrique,Eλ1(u)Eλ2(u).

 

10.2.2 : Le th´

eor`

eme spectral

TH ´EOR `EME SPECTRAL VERSION VECTORIELLE ( ´ENORME) 10.30 : Soit uun endomorphisme sym´etrique de E, alorsχu est scind´e sur R. Il existe une base orthonormale de E form´ee de vecteurs propres de u. Autrement dit, uest diagonalisable dans une base orthonormale et donc E=

λ∈Sp(u) Eλ(u).

 

PROPOSITION SUR L’ORTHOGONALIT ´E ENTRE IMAGE ET NOYAU POUR UN

ENDOMORPHISME SYM ´ETRIQUE 10.31 :

Si E est euclidien et uL(E) sym´etrique, alors Im(u) = Ker(u) (le noyau et l’image de u sont suppl´ementaires orthogonaux l’un de l’autre).

 

TH ´EOR `EME SPECTRAL VERSION MATRICIELLE ( ´ENORME) 10.32 :

Si ASn(R) alors χAest scind´e dans R[X] et il existe une matrice POn(R) telle quetPAP soit diagonale r´eelle.

REMARQUE 10.33 : • On dit que la matriceAest orthosemblable `a une matrice diagonale. • La r´eciproque est vraie : si la matriceP est orthogonale et sitPAPest diagonale alorsASn(R).

EXEMPLE 10.13 : DiagonaliserA= 1 9  232 262 24 4 2 23 

 dans une base orthonormale.

REMARQUE 10.34 : Les matrices sym´etriques complexes ne sont pas forc´ement diagonalisables !

EXEMPLE FONDAMENTAL 10.14 : SoitA=

(

1 i

i 1 )

. Justifier queAn’est pas diagonalisable dansM2(C).

ORAL BLANC 10.15 : SoitA= (ai,j)16i,j6nMn(R) une matrice sym´etrique.

(13)

10.2.3 : (HP) Endomorphismes sym´

etriques

positifs et d´

efinis positifs

Pas au programme mais source in´epuisable de sujets d’´ecrits et d’exercices d’oraux.

D ´EFINITION 10.12 :

SoitE un espace euclidien et uL(E) un endomorphisme sym´etrique.

• On dit que uest un endomorphisme sym´etrique positif sixE, (u(x)|x)>0.

• On dit que uest un endomorphisme sym´etrique d´efini positif si xE\ {0E}, (u(x)|x)> 0. Soitn∈ N∗ etAMn(R) une matrice sym´etrique (doncSp(A)⊂ R).

• On dit que Aest une matrice sym´etrique positive siSp(A)⊂ R+.

• On dit que uest une matrice sym´etrique d´efinie positive siSp(A)⊂ R∗+.

REMARQUE 10.35 : SoitEeuclidien de base orthonorm´eeB= (e1,· · ·, en), (E1,· · ·, En) base canonique

(donc bon) deMn,1(R) etA=MatB(u) = (ai,j)1leqi,j6navecuL(E) : ai,j=

tE iAEj= ( ei|u(ej) ) . D ´EFINITION 10.13 : On note S+( E) (resp. S++(

E)) l’ensemble des endomorphismes sym´etriques positifs (resp. d´efinis positifs). On note S+n(R) (resp. S++n (R)) l’ensemble des matrices sym´etriques positives (resp. d´efinies positives).

REMARQUE FONDAMENTALE 10.36 : Siuest un endomorphisme deE, on a l’´equivalence :

uS++(E)⇐⇒(φ: (x, y)7→(u(x)|y)est un produit scalaire surE).

TH ´EOR `EME CARACT ´ERISANT LES SYM ´ETRIQUES D ´EFINIS POSITIFS 10.33 : Soit uun endomorphisme sym´etrique de E, il y a ´equivalence entre :

(i) xE, (u(x)|x)>0 et (ii)Sp(u)⊂ R+, mais aussi entre les deux assertions :

(i) xE, x̸=0E=(u(x)|x)> 0et (ii) Sp(u)⊂ R∗+.

TH ´EOR `EME CARACT ´ERISANT LES MATRICES SYM ´ETRIQUES POSITIVES 10.34 : Soit AMn(R) une matrice sym´etrique, il y ´equivalence entre :

(i) XMn,1(R), tXAX>0 (ii)Sp(A)⊂ R+ (iii) BMn(R) (ou Sn(R)), A=tBB. mais aussi entre les trois assertions :

(i) XMn,1(R) \ {0}, tXAX > 0 (ii)Sp(A)⊂ R∗+ (iii)BGLn(R) (ou GLn(R) ∩ Sn(R)), A=tBB.

REMARQUE FONDAMENTALE 10.37 : Si A est une matrice sym´etrique positive, alors il existe une unique matriceBsym´etrique positive telle queA=B2. On appelle cette matrice la racine carr´ee deA.

EXERCICE CONCOURS 10.16 : Mines PSI 2013 G´er´emy

Soitn∈ N∗, (A, B)Mn(R)2et SSn(R) telles queB=SAS. Montrer que : BS++n (R) ⇐⇒(Sinversible etAS++n (R)).

(14)

REMARQUE HP 10.39 : AGLn(R), ∃!(O, S)On(R) ×S++n (R) tel queA=OS.

C’est la d´ecomposition polaire d’une matrice inversible deGLn(R).

EXEMPLE 10.17 : TrouverOet SsiA=  10 11 01 1 0 1  .  

COMP´

ETENCES

 

• ´Etudier l’image d’une base orthonorm´ee pour savoir si on a affaire `a une isom´etrie.

• V´erifier sur la matrice d’un endomorphisme dans une base orthonorm´ee que c’est une isom´etrie. • Savoir reconnaˆıtre g´eom´etriquement les sym´etries orthogonales.

• Connaˆıtre la structure de groupes des matrices orthogonales ou des isom´etries vectorielles. • Maˆıtriser la d´efinition et les propri´et´es du produit vectoriel dans l’espace.

• R´eviser les diff´erentes isom´etries vectorielles du plan et leur classification.

• Apprendre l’algorithme de caract´erisation d’une isom´etrie directe (une rotation) de l’espace. • Se familiariser avec le mˆeme algorithme (mˆeme si hors programme) pour les isom´etries indirectes. • En particulier, savoir facilement reconnaˆıtre g´eom´etriquement une sym´etrie orthogonale de l’espace. • Savoir ´etablir qu’un endomorphisme est sym´etrique.

• Simplifier par le th´eor`eme spectral la recherche des ´el´ements propres d’un endomorphisme sym´etrique. • ˆEtre `a l’aise avec les diff´erentes caract´erisations des matrices sym´etriques positives.

Figure

TABLE DES MATI` ERES

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