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Chapitre 10 Espaces euclidiens

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Chapitre 10

Espaces euclidiens

Cours de math´ ematiques de BCPST Deuxi` eme ann´ ee

(2)

1 Produit scalaire dans Rn. 2

1.1 D´efinition . . . 2

1.2 Norme euclidienne . . . 3

2 Orthogonalit´e 5 2.1 D´efinition . . . 5

2.2 Familles orthonormales . . . 6

2.3 Pythagore . . . 7

2.4 Bases orthonormales . . . 7

2.5 Interpr´etation matricielle . . . 9

2.6 Applications aux matrices sym´etriques `a cœfficients r´eels . . . 11

3 Projection orthogonale 12 3.1 Notion de distance . . . 12

3.2 Entre deux vecteurs . . . 12

3.3 Entre un vecteur et un ensemble . . . 13

3.4 D´efinition . . . 14

3.5 Propri´et´es . . . 15

3.6 Applications pour la m´ethode des moindres carr´es . . . 17

4 Exercices du td 19

(3)

Chapitre 10: Espaces euclidiens Produit scalaire dans Rn.

Dans tout ce chapitre, sauf mention contraire, n d´esignera un entier strictement positif.

1 Produit scalaire dans R

n

.

1.1 D´ efinition

Soient −→u et −→v deux ´el´ements deRn, on pose :

(u1, u2,· · · , un) =−→u et (v1, v2,· · · , vn) =−→v .

Le produit scalaire de−→u et−→v est le r´eel, not´e−→u · −→v ou (−→u|−→v) ou h−→u ,−→vi, d´efini par :

→u · −→v =u1×v1+u2 ×v2+· · ·+un×vn. D´efinition 1

* Remarque :

On utilise les notations de la pr´ec´edente d´efinition. On a −→u ·−→ 0 = 0.

, Exemple :

On peut ainsi calculer −→u · −→v , −→u · −→w et −→x · −→y avec :

→u = (1,0,1),−→v = (1,2,3),−→w = (−2,2,2),−→x = (1,2,3,4,5) et −→y = (7,8,1,2,3).

Comme−→u · −→w = 0, on dit que−→u et −→w sont orthogonaux.

• Le produit scalaire est lin´eaire en ses deux variables : Pour tout (λ, µ) ∈ R2 et tout (−→u ,−→v ,−→w)∈(Rn)3 on a :

→u ·(λ−→v +µ−→w) =λ(−→u · −→v ) +µ(−→u · −→w) et (λ−→u +µ−→v)· −→w =λ(−→u · −→w) +µ(−→v · −→w).

• Le produit scalaire est sym´etrique : Pour tout (−→u ,−→v )∈(Rn)2, on a :

→u · −→v =−→v · −→u .

• Le produit scalaire est une forme d´efinie positive : Pour tout −→u ∈Rn, on a :

→u · −→u >0 et −→u · −→u = 0⇔ −→u =−→ 0

. Proposition 2

(4)

* Remarque :

On dit que l’application ϕsuivante : ϕ:

(

Rn×Rn →R (−→u ,−→v ) 7→ −→u · −→v

est bilin´eaire car, si −→v est un ´el´ement de Rn alors les deux applications suivantes sont lin´eaires : (

Rn →R

→u 7→ −→u · −→v et (

Rn →R

→u 7→ −→v · −→u .

Soient (λ1;· · ·;λp) unp-uplet de r´eels (avec pun entier strictement positif), (µ1;· · ·;µq) un q-uplet de r´eels (avec q un entier strictement positif), (−→u1;· · ·;−→up) un p-uplet de vecteurs deRnet enfin (−→v 1;· · ·;−→v q) unq-uplet de vecteurs deRn, on a l’´egalit´e suivante :

1−→u1+· · ·+λp−→up, µ1−→v 1+· · ·+µp−→v pi=

p

X

i=1 q

X

j=1

λiµjh−→ui,−→v ji

! . Proposition 3

, Exemple :

On peut ainsi calculer D

2−→u +−→v ,−→

2w− −→u + 3−→v E

avec les vecteurs −→u, −→v, et −→w du pr´ec´edent exemple.

1.2 Norme euclidienne

Soit −→u un ´el´ement de Rn.

• On appelle norme euclidienne de −→u et on note ||−→u||le r´eel :

||−→u||=

√−→u · −→u .

• En particulier si (u1, u2,· · · , un) =−→u alors :

||−→u||= q

u21+u22+· · ·+u2n. D´efinition 4

, Exemple :

1. On peut ainsi calculer ||−→

0||, ||−→u||, ||−→v||, ||−→w||, ||−→x|| et ||−→y|| avec les vecteurs du premier exemple.

(5)

Chapitre 10: Espaces euclidiens Produit scalaire dans Rn.

2. On peut aussi calculer (−→u +−→v )·(−→u − −→v) avec −→u et −→v deux vecteurs quelconques de Rn.

Soient −→u et−→v deux ´el´ements deRn.

• ||−→u|| est un r´eel positif.

• Pour tout r´eel λ, on a : ||λ−→u||=|λ| × ||−→u||.

• ||−→u||= 0 ⇐⇒ −→u =−→ 0.

• Identit´e remarquable :

||−→u +−→v||2 =||−→u||2+||−→v ||2+ 2−→u · −→v et ||−→u − −→v ||2 =||−→u||2+||−→v||2−2−→u · −→v .

||−→u||2− ||−→v||2 = (−→u +−→v)·(−→u − −→v).

• Identit´e du parall´elogramme :

||−→u +−→v||2+||−→u − −→v ||2 = 2× ||−→u||2+||−→v ||2 .

• Identit´e de polarisation :

→u · −→v = 1

4 × ||−→u +−→v||2 − ||−→u − −→v||2 . Proposition 5

* Remarque :

L’identit´e du parall´elogramme traduit le fait que, dans un parall´elogramme, la somme des carr´es des longueurs des deux diagonales et ´egale `a la somme des carr´es des quatre cˆot´es.

Voici quelques in´egalit´es remarquables :

Soient −→u et−→v deux ´el´ements deRn.

• In´egalit´e de Cauchy-Schwarz :

|−→u .−→v|6||−→u|| × ||−→v ||.

De plus, si −→u et−→v sont colin´eaires, on a alors |−→u .−→v|=||−→u|| × ||−→v ||.

• In´egalit´e triangulaire ou in´egalit´e de Minkowski :

||−→u +−→v ||6||−→u||+||−→v||.

De plus, si−→u et−→v sont colin´eaires et de mˆeme sens alors||−→u+−→v ||=||−→u||+||−→v||.

Proposition 6

M´ethode:

On peut traduire ainsi l’in´egalit´e de Cauchy-Schwartz :

(u1v1+u2v2+· · ·+unvn)2 6 u21+u22+· · ·+u2n

× v12+v22+· · ·+v2n

(6)

avec u1, u2,· · · , un, v1, v2,· · · , vn des r´eels. On pourra l’utiliser si on nous demande de prouver une in´egalit´e avec des histoires de carr´es et de sommes, on essaye de reconnaˆıtre des ”ui” et des ”vi” de fa¸con `a ce que le membre de gauche ressemble `a du X

uivi2

et celui de droite `a du X u2i

× Xvi2

. Signalons un cas particulier classique : Si les vi valent tous 1, on a alors : (u1+u2+· · ·+un)2 6n u21+u22+· · ·+u2n

.

- Exercice 1 :

Soit (x, y, z)∈R3 tels que x2+ 2y2+ 3z2 61. En utilisant l’in´egalit´e de Cauchy-Schwartz, montrer que :

(x+y+z)2 6 11 6 .

2 Orthogonalit´ e

2.1 D´ efinition

Soient −→u et −→v deux ´el´ements deRn.

• On dit que −→u est norm´e ou unitaire si ||−→u||= 1.

• On dit que −→u et −→v sont orthogonaux si −→u .−→v = 0 et on note alors −→u ⊥ −→v.

• On dit que −→u et −→v ne sont pas orthogonaux si −→u .−→v 6= 0.

D´efinition 7

, Exemple :

On peut ainsi v´erifier si les vecteurs deR3 puis deR5 du premier exemple sont ou non orthogonaux.

* Remarque :

On utilise les notations de la pr´ec´edente d´efinition.

1. Si −→u et−→v sont orthogonaux et si λ etµ sont deux r´eels alors λ−→u etµ−→v sont orthogonaux.

2. Le vecteur nul est orthogonal `a tous les autres vecteurs.

3. Si −→u est orthogonal `a lui mˆeme alors −→u est nul.

4. Si −→u et −→v sont tous les deux non nuls et si −→u et −→v sont orthogonaux alors (−→u ,−→v) est une famille libre.

(7)

Chapitre 10: Espaces euclidiens Orthogonalit´e

2.2 Familles orthonormales

Soient I une partie finie de N et (−→ui)i∈I une famille de vecteurs deRn.

• On dit que (−→ui)i∈I est une famille orthogonale si pour tout couple (i;j) d’´el´ements distincts de I, −→ui et−→uj sont orthogonaux.

• On dit que (−→ui)i∈I est une famille orthonormale si c’est une famille orthogonale dont tous les vecteurs sont unitaires.

D´efinition 8

, Exemple :

1. On peut regarder rapidement si la base canonique deRnest ou non une famille orthonormale.

2. ((1,2),(2,−1),(0,1)) n’est pas une famille orthogonale.

3. ((1,2,0),(2,−1,0),(0,0,2)) est une famille orthogonale mais n’est pas une famille orthonor- male.

4.

1

√5(1,2,0), 1

√5(2,−1,0),(0,0,1)

est une famille orthonormale.

5. On peut aussi chercher d’autres familles orthonormales de R3.

* Remarque :

Soient m un entier sup´erieur `a 1 et (−→ui)i∈

J1,mK une famille orthogonale de vecteurs de Rn tous non nuls. La famille

−→ui

||−→ui||

i∈J1,mK

est une famille orthonormale.

Soient m un entier sup´erieur `a 1 et (−→ui)i∈

J1,mK

une famille de vecteurs de Rn tous non nuls.

• Si la famille (−→ui)i∈

J1,mK est une famille orthogonale alors c’est une famille libre.

• Si la famille (−→ui)i∈

J1,mK est une famille orthogonale et si m = n alors c’est une base de Rn.

Proposition 9

+ Mise en garde :

Ne pas oublier l’hypoth`ese ”Les vecteurs sont non nuls” dans la pr´ec´edente proposition. La famille ((1,0),(0,1),(0,0)) est une famille orthogonale mais elle n’est pas libre.

* Remarque :

Cette derni`ere proposition permet de prouver facilement qu’une famille est libre. Il faut donc rajouter cette technique `a la liste des techniques prouvant la libert´e d’une famille (par un calcul de rang, par un syst`eme, par r´ecurrence, comme sous-famille...).

(8)

2.3 Pythagore

Th´eor`eme de Pythagore

Soient −→u et −→v deux ´el´ements deRn. On a l’´equivalence suivante :

→u ⊥ −→v si et seulement si ||−→u +−→v||2 =||−→u||2+||−→v||2. Th´eor`eme 10

Soientm un entier sup´erieur `a 1 et (−→ui)i∈

J1,mK une famille de vecteurs deRn orthogonale.

On a :

||−→u1+· · ·+−u→m||2 =||−→u1||2+· · ·+||−u→m||2. Proposition 11

2.4 Bases orthonormales

Soit F un sous-espace vectoriel de Rn. On appelle base orthonormale de F toute base deF qui est en plus une famille orthonormale.

D´efinition 12

Soit F un sous-espace vectoriel de Rn de dimension non nul.

• F admet une famille orthonormale.

• Toute famille orthonormale de F peut ˆetre compl´et´ee en une base orthonormale de F.

• F admet une base orthonormale.

• Toute famille orthonormale de F peut ˆetre compl´et´ee en une base orthonormale de Rn.

Proposition 13

, Exemple :

On peut chercher une base orthonormale de {(x, y, z)∈R3 tel que x+z = 2y} puis la compl´eter en une base orthonormale deR3.

(9)

Chapitre 10: Espaces euclidiens Orthogonalit´e

Soit (−→e1,· · · ,−→en) une base orthonormale de Rn, on appelle B cette base. Soient −→u et

→v deux ´el´ements deRn. Soient (u1, u2,· · · , un) les coordonn´ees de−→u dans la base B et (v1, v2,· · ·, vn) les coordonn´ees de −→v dans la baseB.

• On a :

→u · −→v =u1 ×v1+u2×v2+· · ·+un×vn

• On a donc en particulier : ||−→u||2 =u21+· · ·+u2n. Proposition 14

Soit (−→e1,· · · ,−→en) une base orthonormale de Rn, on appelle B cette base. Soit −→u un

´el´ement de Rn.

• On a :

→u = (−→u · −→e1)−→e1 + (−→u · −→e2)−→e2 +· · ·+ (−→u · −→en)−→en

• Les coordonn´ees de −→u dans la base B sont donc (−→u · −→e1,−→u · −→e2,· · · ,−→u · −→en).

Proposition 15

* Remarque :

On utilise les notations de la pr´ec´edente proposition. On en d´eduit, en utilisant les deux propositions pr´ec´edentes que :

||−→u||2 = (−→u · −→e1)2+· · ·+ (−→u · −→en)2

, Exemple :

Soit B la famille (−→e1,−→e2,−→e3) avec :

→e1 = 1

√2(1,1,0),−→e2 = 1

√2(1,−1,0) et−→e3 = (0,0,1)

On peut d’abord prouver que cette famille est une base orthonormale de R3 puis tester ces formules avec les vecteurs −→v et −→u avec −→v = (1,0,1) et −→u = (1,1,1). On peut chercher les coordonn´ees de ces vecteurs dans la baseB puis ´evaluer de deux fa¸cons diff´erentes −→u · −→v.

M´ethode:

On voit que les calculs (obtention de coordonn´ees, produit scalaire..) sont grandement simplifi´es dans des bases orthonormales. C’est pour cela qu’il faut savoir orthonormaliser une famille quelconque.

Prenons une famille (−→e1,· · · ,−e→m) une famille libre de Rn qu’on va orthonormaliser en deux ´etapes :

• On orthogonalise :

• Pour orthogonaliser cette famille, on laisse intacte −→e1 (on l’appelle −→ε1).

• On remplace ensuite −→e2 par −→e2 +a−→ε1 aveca r´eel de fa¸con `a ce que h−→e2 +a−→ε1,−→ε1i= 0. En d´eveloppant, on se rend compte que a est −h−→e2,−→ε1i

h−→ε1,−→ε1i (Inutile d’apprendre par cœur cette quantit´e, il suffit de refaire le raisonnement). On appelle −→ε2 ce deuxi`eme vecteur. A ce stade l`a, (−→ε1,−→ε2) est une famille orthogonale et Vect (−→e1,−→e2) = Vect (−→ε1,−→ε2).

(10)

• On remplace ensuite −→e3 par −→e3 +b−→ε1 + c−→ε2 avec b et c deux r´eels de fa¸con `a ce que h−→e3 +b−→ε1 +c−→ε2,−→ε1i= 0 et h−→e3 +b−→ε1 +c−→ε2,−→ε2i= 0 . En d´eveloppant, on se rend compte que :

b=−h−→e3,−→ε1i

h−→ε1,−→ε1i et c=−h−→e3,−→ε2i h−→ε2,−→ε2i.

De nouveau, retenir par cœur ces r´esultats seraient contre productif ! On appelle −→ε3 ce troisi`eme vecteur. A ce stade l`a, (−→ε1,−→ε2,−→ε3) est une famille orthogonale et Vect (−→e1,−→e2,−→e3) et Vect (−→ε1,−→ε2,−→ε3) sont confondus.

• On poursuit.... Ainsi, −→e4 devient par exemple−→e4 − h−→e4,−→ε1i h−→ε1,−→ε1i

→ε1 − h−→e4,−→ε2i h−→ε2,−→ε2i

→ε2 − h−→e4,−→ε3i h−→ε3,−→ε3i

→ε3. A la fin de cette ´etape, la famille obtenue est orthogonale et engendre le mˆeme espace que la famille d’origine.

• On norme :

En divisant chaque vecteur par sa norme, on obtient une famille unitaire. On remplace donc (−→ε1,−→ε2,· · · ,−ε→m) par

−→ε1

||−→ε1||,

→ε2

||−→ε2||,· · ·,

−→ εm

||−ε→m||

.

2.5 Interpr´ etation matricielle

Soit (−→e1,· · · ,−→en) une base orthonormale de Rn, on appelle B cette base. Soient −→u et

→v deux ´el´ements deRn. Soient (u1, u2,· · · , un) les coordonn´ees de−→u dans la base B et (v1, v2,· · ·, vn) les coordonn´ees de −→v dans la baseB. On pose :

U =

 u1

... un

 et V =

 v1

... vn

.

• On a :

→u · −→v =tU ×V.

• On a donc en particulier : ||−→u||2 =tU ×U. Proposition 16

* Remarque :

Bien noter que dans cette derni`ere proposition, la base utilis´ee est orthonormale et c’est pour cela que l’expression est particuli`erement simple. De mani`ere g´en´erale, si on utilise les mˆemes notations que dans cette derni`ere proposition mais en ne supposant plus que B est orthonormale, on obtient que :

→u · −→v =tU ×G(−→e1,· · · ,−→en)×V.

avecG(−→e1,· · · ,−→en) la matrice de Gramm de (−→e1,· · · ,−→en), c’est la matrice suivante :

G(−→e1,· · · ,−→en) =

→e1 · −→e1 −→e1 · −→e2 · · · −→e1 · −→en

→e2 · −→e1 −→e2 · −→e2 · · · −→e2 · −→en

... ...

→en· −→e1 −→en· −→e2 · · · −→en· −→en

(11)

Chapitre 10: Espaces euclidiens Orthogonalit´e

Ces notions ne sont pas au programme.

Soit (−→e1,· · · ,−→en) une base orthonormale deRn, on appelleBcette base. Soit (−→

f1,· · · ,−→ fn) une famille de Rn, on appelle F cette famille. On note P la matrice de la famille F relativement `a la base B. On a l’´equivalence suivante :

La famille F est une base orthonormale de Rn ⇐⇒ tP ×P =In. Proposition 17

* Remarque :

On peut bien sˆur utiliser la proposition pr´ec´edente dans le cas particulier de la base canonique, c’est a priori le plus simple. On prend alors (−→

f1,· · · ,−→

fn) une famille de RnetP la matrice des coordonn´ees de la famille F, on a alors :

la famille F est une base orthonormale deRn ⇐⇒ tP ×P =In.

Soient (−→e1,· · · ,−→en) et (−→

f1,· · · ,−→

fn) deux bases orthonormales deRn. On noteP la matrice de passage de la premi`ere base `a la deuxi`eme. On a :

P est inversible etP−1 =tP.

On dit alors que P est une matrice orthogonale.

Proposition 18

* Remarque :

Ainsi, si P est une matrice carr´ee de taille n de coordonn´ees d’une famille (−→

f1,· · · ,−→

fn) et que (−→

f1,· · · ,−→

fn) est une famille orthonormale de Rn alors on peut affirmer que P est inversible et on peut donner sans calcul sa matrice inverse, c’est tP.

(12)

2.6 Applications aux matrices sym´ etriques ` a cœfficients r´ eels

Th´eor`eme spectral

Soit A une matrice de Mn(R). On suppose que A est sym´etrique. Il existe une matrice inversible P deMn(R) et une matrice diagonale ∆ deMn(R) telles que :

A=P ×∆×tP.

Il existe donc une base orthonormale de Mn,1(R) diagonalisant A.

Th´eor`eme 19

, Exemple :

1 2 3 2 5 6 3 6 8

est par exemple diagonalisable.

* Remarque :

On utilise les notations du pr´ec´edent th´eor`eme. Le gros avantage de cette formule par rapport `a une diagonalisation classique du style :

A=P ×∆×P−1 est d’´eviter le calcul de P−1.

+ Mise en garde :

On utilise les notations du pr´ec´edent th´eor`eme.

1. Pour obtenir cette forme de diagonalisation, il faut absolument prendre une base orthonormale de Mn,1(R) constitu´ee uniquement de vecteurs propres de A et pas une base quelconque de Mn,1(R) de vecteurs propres de A (sinon, il n’y a aucune raison quetP soit P−1.

2. Cette proposition n’est pas applicable siAest une matrice sym´etrique `a coefficients complexes ou si A n’est pas sym´etrique ! Par exemple,

1 i i −1

est une matrice sym´etrique et non diagonalisable.

3. Ce n’est pas une condition n´ecessaire et suffisante. On peut avoir des matrices diagonalisables et non sym´etriques ! C’est le cas de

1 1 0 0 2 0 0 0 3

.

4. Dans le principe, en rassemblant des bases orthonormales de vecteurs propres, on obtient encore une famille orthonormale. Cela n’a rien d’´evident et n’est pas vrai si on rassemble des familles orthonormales quelconques. Par exemple, ((1,0,0)) est une famille orthonormale,

(0,0,1), 1

√2(1,−1,0)

aussi mais

(1,0,0),(0,0,1), 1

√2(1,−1,0)

n’est pas une famille orthonormale.

M´ethode:

Soit A une matrice sym´etrique, `a coefficients r´eels et d’ordre n. Voici deux ´etapes pour obtenir la forme Q×∆×tQ :

(13)

Chapitre 10: Espaces euclidiens Projection orthogonale

• Etape 1 :´

On diagonalise A (cf. chapitre ”Diagonalisation” si besoin est). On trouve donc ses valeurs propres λ1, λ2, ..., λr et ses sous-espaces propres associ´es Eλ1, Eλ2, ..., Eλr.

• Etape 2 :´

On orthonormalise, pour tout ideJ1, rK, la baseBi obtenue de Eλi, on obtient alors une base Ci. On appelle alorsC la famille otenue par concat´enation (i.e. en rassemblant) les ´el´ements de C1,C2,C3... jusqu’`aCr. Cette famille est, d’apr`es le cours, une base orthonormale deMn,1(R).

Sa matrice de coordonn´ees est une matrice Q telle que : A=Q×∆×tQ

avec ∆ une matrice diagonale, matrice avec les valeurs propres deAsur la diagonale, ordonn´ees comme le sont les vecteurs propres de A dans Q.

Soient f un endomorphisme deRn etA une de ses matrices associ´ees dans une base or- thonorm´ee. SiAest sym´etrique alors il existe une base orthonormale deRn dans laquelle la matrice de f est diagonale, il existe donc une base orthonormale de Rn constitu´ee uniquement de vecteurs propres de f.

Th´eor`eme 20

* Remarque :

On utilise les notations du pr´ec´edent th´eor`eme. Pour trouver une base orthonormale dans laquelle la matrice de f est diagonale, il suffit de juxtaposer des bases orthonormales de sous-espaces propres def associ´es `a des valeurs propres deux-`a-deux distinctes.

- Exercice 2 : Montrer que

2 2 0 2 0 2 0 2 2

 est diagonalisable et diagonaliser la avec une base orthonormale de vec- teurs propres.

3 Projection orthogonale

3.1 Notion de distance 3.2 Entre deux vecteurs

Soient−→u et−→v deux ´el´ements deRn. La distance entre−→u et−→v est le r´eel, not´ed(−→u ,−→v ), d´efini par :

d(−→u ,−→v ) =||−→u − −→v||.

D´efinition 21

(14)

* Remarque :

On utilise les notations de la pr´ec´edente d´efinition. Si (−→e1,· · · ,−→en) est une base orthonormale deRn, (u1, u2,· · ·, un) les coordonn´ees de −→u dans la base B et (v1, v2,· · · , vn) les coordonn´ees de −→v dans la baseB alors on a :

d(−→u ,−→v ) =p

(v1−u1)2+ (v2−u2)2 +· · ·+ (vn−un)2. Ceci est en particulier vrai dans la base canonique. Ainsi, on a :

d(−→u ,−→v) = p

(v1−u1)2+ (v2−u2)2+· · ·+ (vn−un)2 si−→u est (u1, u2,· · · , un) et −→v est (v1, v2,· · · , vn).

, Exemple :

On peut ainsi calculer d(−→u ,−→v ) ,d(−→w ,−→v ) et d(−→u ,−→w) avec :

→u = (1,0,1),−→v = (1,2,3), et −→w = (−2,2,2).

Soient −→u, −→v et −→w trois ´el´ements de Rn, on a :

• d(−→u ,−→v) = 0⇐⇒ −→u =−→v . (Propri´et´e de S´eparation)

• d(−→u ,−→v) = d(−→v ,−→u) . (Propri´et´e de Sym´etrie)

• d(−→u ,−→v)6d(−→u ,−→w) +d(−→w ,−→v ). (In´egalit´e triangulaire) Proposition 22

* Remarque :

On utilise les notations de la pr´ec´edente proposition. On peut aussi prouver l’in´egalit´e triangulaire invers´ee qui est :

d(−→u ,−→w)>|d(−→u ,−→v)−d(−→v ,−→w)|.

3.3 Entre un vecteur et un ensemble

Soient −→u un vecteur de Rn etAune partie de Rn. La distance de −→u `a la partie Aest le r´eel, not´e d(−→u , A), d´efini par :

d(−→u , A) = inf{d(−→u ,−→v),−→v ∈A}. D´efinition 23

(15)

Chapitre 10: Espaces euclidiens Projection orthogonale

* Remarque :

On utilise les notations de la pr´ec´edente d´efinition. On n’a pas suppos´e queA´etait un espace vectoriel dans la d´efinition pr´ec´edente. Par contre, si Aest un espace vectoriel, on verra un outil simple pour

´evaluer d(−→u , A), celui de projection orthogonale.

, Exemple :

On peut ainsi calculer d(−→u , A) ,d(−→w , B) et d(−→v , C) avec :

→u = (3,2),−→w = (−3,0), et −→v = (−2,−3)

et





A ={(x,0), x∈R}

B ={(x, y)∈R2 tel que : x2+y2 64}

C ={(x, y)∈R2 tel que : (x+ 2)2+ (y+ 3)2 = 4 et x6−2} .

3.4 D´ efinition

Dans tout cette partie,F d´esigne un sous-espace vectoriel deRnde dimension strictement positive.

Soit −→u un vecteur de Rn. Il existe un unique vecteur −→v de F tel que −→u − −→v soit orthogonal `a tout vecteur deF.

Proposition 24

* Remarque :

On utilise les notations de la pr´ec´edente proposition. SiF estRn alors −→v est tout simplement...

On appelle projection orthogonale sur F l’application p qui `a tout vecteur −→u de Rn associe le vecteur −→v deF tel que −→u − −→v soit orthogonal `a tout vecteur deF.

D´efinition 25

(16)

* Remarque :

On utilise les notations de la pr´ec´edente d´efinition.

1. Si −→u est un vecteur deF alors p(−→u) est −→u. Si F estRn alors p est tout simplement....

2. Si on ´ecrit −→u sous la forme −→u1 +−→u2 avec −→u1 un vecteur de F et −→u2 un vecteur orthogonal `a tout vecteur de F alors p(−→u) est −→u1.

3.5 Propri´ et´ es

Soitpla projection orthogonale surF. On notem la dimension deF et (−→e1,· · · ,−e→m) une base orthonormale de F. Pour tout vecteur −→u de Rn, on a :

p(−→u) = (−→u · −→e1)−→e1 + (−→u · −→e2)−→e2 +· · ·+ (−→u · −e→m)−e→m. Proposition 26

* Remarque :

On utilise les notations de la pr´ec´edente proposition.

1. On rappelle que −→u = (−→u · −→e1)−→e1 + (−→u · −→e2)−→e2 +· · ·+ (−→u · −e→m)−e→m+ (−→u · −−→em+1)−−→em+1+· · ·+ (−→u · −→en)−→en avec (−→e1,· · · ,−e→m,−−→em+1,· · · ,−→en) une base orthonormale deRn .

2. On note P la matrice canoniquement associ´ee `a p. On peut interpr´eter matriciellement cette derni`ere proposition. Notons, pour tout i de J1, mK, Ei la matrice canoniquement associ´ee `a

→ei. On a :

P =E1×tE1+E2×tE2+· · ·+Em×tEm

=Q×tQavec Q la matrice canoniquement associ´ee `a (−→e1,· · · ,−e→m)

3. Si on ne dispose que d’une base (pas forc´ement orthonormale) de F alors, on appelle B la matrice canoniquement associ´ee `a cette base. On peut prouver que tB ×B est une matrice inversible et que :

P =B× tB ×B−1

×tB.

Cette derni`ere formule est hors-programme.

M´ethode:

Deux ´etapes suffisent donc pour expliciter p, la projection orthogonale surF :

• Etape 1 :´

On expliciter une base orthonormale de F, on l’appelle (−→e1,· · · ,−→er). Attention, on n’a pas besoin de (−→e1,· · · ,−→en) une base orthonormale de Rn puisque toutes les composantes suivant

−−→er+1,· · ·,−→en vont ˆetre annul´ees par pF, ce travail est donc inutile.

• Etape 2 :´ Il nous reste quelques produits scalaires `a calculer puisque pF(−→u) est donn´ee par la formule que l’on vient de voir :

pF(−→u) =h−→u ,−→e1i −→e1 +h−→u ,−→e2i −→e2 +· · ·+h−→u ,−→eri −→er. Il nous faut donc calculer h−→u ,−→e1i, h−→u ,−→e2i... jusqu’`a h−→u ,−→eri.

(17)

Chapitre 10: Espaces euclidiens Projection orthogonale

, Exemple :

On peut ainsi expliciter facilementp1 la projection orthogonale sur F1, p2 la projection orthogonale surF2 et p3 la projection orthogonale sur F3 avec :

F1 ={(x,0,0), x∈R}, F2 ={(x, x, x), x∈R} et F3 =

(y, y+x, x),(x, y)∈R2 .

Soitpla projection orthogonale surF. On notem la dimension deF et (−→e1,· · · ,−e→m) une base orthonormale deF. On compl`ete cette famille en (−→e1,· · · ,−→en) une base orthonormale deRn.

• p est une application lin´eaire.

• On a p◦p=p.

• Si q est la projection sur F, l’ensemble d´efini par : F =n−→u ∈Rn tels que : ∀ −→

f ∈F,D−→u ,−→ fE

= 0o alors pour tout vecteur −→u, on a : −→u =pF (−→u) +q(−→u).

• Im (p) estF, Ker(p) est Vect (−−→em+1,· · · ,−→en), soitF. Les vecteurs du noyau dep sont donc orthogonaux `a tous les vecteurs de F.

• Les valeurs propres de p ne peuvent ˆetre que 0 ou 1.

Proposition 27

* Remarque :

On utilise les notations de la pr´ec´edente proposition. A partir de ces propri´et´es, on peut affirmer que pn’a que deux valeurs propres possibles, c’est 0 et 1. On peut relier ses sous-espaces propres `a F et F.

Soient −→u un vecteur de Rn et pla projection orthogonale sur F. On a : d(−→u , F) =||−→u −p(−→u)||

Proposition 28

+ Mise en garde :

On utilise les notations de la pr´ec´edente proposition. Ne pas oublier dans la proposition pr´ec´edente que F est un espace vectoriel. Sinon, si F est un ensemble quelconque, on ne sait pas, a priori, si d(−→u , F) existe et, en cas d’existence, on ne sait pas si elle vaut ||−→u −p(−→u)||.

- Exercice 3 :

On note F l’ensemble suivant : {(x, y, x),(x, y)∈R2} et−→u le vecteur (1,1,1). Calculer d(−→u , F).

(18)

M´ethode:

On se donne une matriceAtelle queA2 =A(sinon,Ane peut pas ˆetre la matrice d’une projection) et on souhaite trouverF, un sous-espace vectoriel deRn non r´eduit au vecteur nul, et p, une projection orthogonale sur F, tels queA soit une matrice associ´ee `a p.

• Pour cela, on explicite Ker(A) et Ker(A−I). On sait alors que A est une matrice associ´ee

`

a p la projection sur Ker(A−I) parall`element `a Ker(A). Pour v´erifier que p est bien une projection orthogonale, il suffit d’expliciter une base (−→ε1,· · · ,−→εr) de Ker(A−I) et une base (−−→εr+1,· · · ,−→εn) de Ker(A) et s’assure que h−→εi,−→εji vaut 0 pour tout i de J1, rK et tout j de Jr+ 1, nK.

• Afin d’expliciter totalement p, il suffit d’utiliser la m´ethode pr´ec´edente en notant que l’en- semble F de la m´ethode pr´ec´edente est Ker(A−I).

3.6 Applications pour la m´ ethode des moindres carr´ es

On suppose dans cette partie que l’on dispose de deux s´eries de donn´ees r´eelles, (xk)k∈

J1,NK et (yk)k∈J1,NK indiquant les valeurs de deux caract`eres x et y sur une population de N individus (avec N un entier naturel non nul). On suppose qu’il n’existe pas de r´eel α tel que (x1, x2,· · · , xN) = (α,· · · , α). On pose :

→x = (x1, x2,· · · , xN),−→y = (y1, y2,· · · , yN) et −→w = (1,· · · ,1).

La droite de r´egression dey enx est la droite d’´equationy=ax+b aveca et b les r´eels tels que la quantit´e suivante soit minimale :

N

X

k=1

(yk−(axk+b))2. D´efinition 29

On appelle pF la projection orthogonale sur F avec F = Vect(−→x ,−→w). On note m le minimum de

N

X

k=1

(yk−(axk+b))2 avec (a, b) d´ecrivant R2, on a : m=d(−→y , F).

m est atteint en un unique point, c’est lorsque a et b sont deux r´eels tels que a−→x +b−→w soit pF(−→y).

Proposition 30

(19)

Chapitre 10: Espaces euclidiens Projection orthogonale

La droite de r´egression de y en xest la droite d’´equationy =ax+b avec : a= cx,y

σ2x et b=y− cx,y σx2 ×x

avecx= 1 N

PN

k=1xk (moyenne du caract`ere x),y= 1 N

N

X

k=1

yk (moyenne du caract`erey),

σx = v u u t

1 N

N

X

k=1

x2k− 1 N

N

X

k=1

xk

!2

(´ecart-type du caract`erex) etcxy = 1 N

N

X

k=1

xk.yk−x×y (covariance des caract`eres x ety).

Proposition 31

.) Illustration :

Voici un exemple de droite de r´egression. On note que G, le point moyen, soit le point de coor- donn´ees (x, y) , est un point de cette droite.

(20)

4 Exercices du td

Exercices ` a chercher

. Exercice 1 :

Soit n un entier naturel non nul.

1. Montrer, en utilisant l’in´egalit´e de Cauchy-Schwarz que, pour tout (a1;· · ·;an) de R?+

n

, on

a : n

X

i=1

1 ai

!

×

n

X

i=1

ai

!

>n2.

2. D´eterminer le minimum de

n

X

i=1

1 ai

!

×

n

X

i=1

ai

!

quand (a1;· · ·;an) d´ecrit R?+

n

.

. Exercice 2 :

Soit n un entier naturel non nul. Pour tout sous-ensemble A de Rn, on d´efinit l’orthogonal de A, ensemble not´e A, par :

A={u∈Rn tel que :∀ a ∈A,hu, ai= 0}.

1. Montrer que, pour tout sous-ensemble A deRn,A est un sous-espace vectoriel deRn. 2. On pose E1 = Vect ((1; 2; 0; 1); (0; 1; 3; 2)).

(a) Soit −→u un vecteur de R4. Montrer l’´equivalence :

→u ∈E1⇐⇒ h−→u ,(1; 2; 0; 1)i=h−→u ,(0; 1; 3; 2)i= 0.

(b) En d´eduire E1. . Exercice 3 :

Soit E = Vect ((1,−1,2),(1,0,1)), un sous-espace vectoriel de R3. 1. D´eterminer une base orthonormale de E.

2. Donner une base orthonormale de E, l’orthogonal de E, ensemble d´efini par : E =

u∈R3 tel que : ∀ e∈E,hu, ei= 0 .

3. D´eterminer la matrice canoniquement associ´ee de la projection orthogonale psur E.

4. Justifier l’existence d’une base orthonormale C de R3 telle que la matrice de p dans la base C soit une matrice diagonale et d´eterminer une telle base.

soit

. Exercice 4 :

Dans cet exercice, pour toutideJ1,2K, on veut trouver une matricePiinversible telle quetPi×A×Pi soit diagonale avec :

A1 =

4 3 3 −4

et A2 =

0 0 1 0 1 0 1 0 0

.

(21)

Chapitre 10: Espaces euclidiens Exercices du td

. Exercice 5 :

Soit f un endomorphisme de R3 dont la matrice canoniquement associ´ee est :

M = 1 6

4 −√

6 −√ 2

−√

6 3 −√

3

−√

2 −√

3 5

.

Montrer quef est une projection orthogonale sur un plan et d´eterminer une ´equation cart´esienne de ce plan.

. Exercice 6 :

Soient n un entier sup´erieur `a 2, Y le vecteur (y1,· · ·, yn) de Rn etU le vecteur (1,· · · ,1) de Rn 1. Trouver b un r´eel en fonction de Y tel que la quantit´e ||Y −bU||2 soit minimale.

2. Soit X un vecteur (x1,· · · , xn) de Rn non colin´eaire `aU.

(a) Donner une base orthonormale de l’espace engendr´e par X etU.

(b) Montrer que deux r´eels a et b tels que ||Y −(aX+bU)||2 soit minimale sont : a= cx,y

σ2x etb =y− cx,y σx2 ×x

avecx= 1 n

Pn

k=1xk,y = 1 n

n

X

k=1

ykx = v u u t 1 n

n

X

k=1

x2k− 1 n

n

X

k=1

xk

!2

etcx,y = 1 n

N

X

k=1

xk.yk− x×y La droite d’´equationy =ax+b s’appelle la droite de r´egression deY de X.

3. Trouver la droite de r´egression de Y en X et faire un sch´ema dans le cas particulier o`u : (x1, y1) = (1,2),(x2, y2) = (2,5),(x3, y3) = (3,4) et (x4, y4) = (4,7).

. Exercice 7 :

SoientM une matrice sym´etrique r´eelle,a etb deux valeurs propres r´eelles distinctes deM associ´ees respectivement aux vecteurs propres X et Y . En calculant le produit scalaire de M X et Y de deux fa¸cons distinctes, montrer que X et Y sont orthogonaux.

Exercices ` a faire pendant la classe

- Exercice 8 :

Soit n un entier naturel non nul.

1. Soit A un ´el´ement de Mn(R). On pose S =A×tA. Montrer que S est diagonalisable et que toutes ses valeurs propres sont positives ou nulles.

2. Soit A un ´el´ement de Mn(R). On suppose que A est sym´etrique et que toutes ses valeurs propres sont positives. Montrer qu’il existe une matrice S d’ordren telle queA =S×tS.

3. On consid`ere la matrice suivante : A =

2 1 1 2

. D´eterminer une matrice S d’ordre 2 telle que A=S×tS.

(22)

- Exercice 9 :

Soit f l’endomorphisme de R3 dont la matrice canoniquement associ´ee est la matrice A suivante : A=−1

9

−8 4 1

4 7 4

1 4 −8

.

1. Justifier qu’il existe une base orthonormale de vecteurs propres pour f.

2. Calculer tA×A et en d´eduire que ||f(−→v)||=||−→v || pour tout ´el´ement −→v deR3. 3. Que peut-on en d´eduire pour les valeurs propres def?

4. D´eterminer E−1(f).

5. En d´eduire le spectre def ainsi que la dimension des sous-espaces propres def. 6. Donner la nature g´eom´etrique def.

Exercices bonus

M Exercice 10 :

Dans cet exercice, pour toutideJ1,2K, on veut trouver une matricePiinversible telle quetPi×A×Pi soit diagonale avec :

A1 =

0 0 1 0 1 0 1 0 0

 et A2 =

1 0 1 0 2 0 1 0 1

.

_) Exercice 11 : Soit la matrice M =

0 −2 1

−2 3 −2

1 −2 0

. Le but de cet exercice est de calculerMn, pour tout entier natureln, de deux mani`eres diff´erentes.

1. (a) Justifier que M est diagonalisable.

(b) Calculer les valeurs propres de M et les sous-espaces propres associ´es.

(c) D´eterminer une base orthogonale de R3 form´ee de vecteurs propres de M et en d´eduire une matriceP telle que tP ×M ×P soit diagonale.

(d) En d´eduire Mn en fonction de n, pour tout entier naturel n.

2. (a) On pose F = Vect ((1,−2,1)) et G= Vect ((1,0,−1),(1,1,1)). Soit p le projecteur sur F de direction G etq le projecteur sur Gde direction F.

i. Justifier quepetq sont des projecteurs orthogonaux et d´eterminer les endomorphismes p◦q, q◦p et p+q.

ii. On appelle respectivementA etB les matrices de petq dans la base canonique deR3. Calculer A et B.

(b) On posef l’endomorphisme deR3 dont la matrice dans la base canonique estM. Montrer que f = 5p−q et en d´eduire fn en fonction de n, p et q puis Mn en fonction de n pour tout entier naturel n.

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