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E et F désignent deux espaces vectoriels euclidiens de dimensions au moins 2. Le produit scalaire de deux vecteurs u et v de E est noté

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

MPSI B DS 9 29 juin 2019

Problème I.

Dans tout le problème

1

E et F désignent deux espaces vectoriels euclidiens de dimensions au moins 2. Le produit scalaire de deux vecteurs u et v de E est noté

(u/v)

On se donne aussi une application linéaire f ∈ L(E, F ) et un élément v de F .

1. En considérant la projection orthogonale de v sur l'image de f , montrer qu'il existe un élément x

0

de E tel que :

kf (x

0

) − vk = min {kf (x) − vk, x ∈ E}

Dans la suite, x

0

sera appelé une pseudo-solution de l'équation :

f (x) = v (1)

2. Montrer que si f est injective, alors l'équation (1) admet une pseudo-solution unique.

3. Montrer que x

0

est pseudo-solution de (1) si et seulement si :

∀x ∈ E : (f (x)/f(x

0

) − v) = 0

4. Soit B et C deux bases orthonormales de E et F respectivement. On dénit les matrices A , V et X

0

par les relations :

A = Mat

BC

f, V = Mat

C

v, X

0

= Mat

B

x

0

Écrire sous forme matricielle l'équation

(f(x)/f(x

0

) − v) = 0

et en déduire que x

0

est pseudo-solution de (1) si et seulement si

t

AAX

0

=

t

AV

5. Exemple. Dans cette question, on prend E = F = R

3

munis du produits scalaire usuel.

Relativement à la base canonique de R

3

, les matrice de f et v sont respectivement :

1d'après Concours communs polytechniques 2006 maths 1

A =

1 1 −1 1 1 −1

−1 2 1

 , V =

 1 0 1

Quel est le rang de f ? Donner une équation de son image (expliquer et justier).

Le vecteur v est-il dans l'image de f ? Déterminer les pseudo-solutions de l'équation f (x) = v .

6. Application. Soit n un entier supérieur ou égal à deux, on considère trois éléments de R

n

a = (a

1

, a

2

, · · · , a

n

), b = (b

1

, b

2

, · · · , b

n

), c = (c

1

, c

2

, · · · , c

n

) et on souhaite trouver deux réels λ et µ tels que la somme

n

X

k=1

(λa

k

+ µb

k

− c

k

)

2

soit minimale.

a. Montrer que ce problème équivaut à la recherche des pseudo-solutions d'une équa- tion f (x) = v où f est un élément de L( R

2

, R

n

) . Préciser le vecteur v et donner la matrice de f dans les bases canoniques de R

2

et R

n

.

b. Comment doit-on choisir a et b pour que l'application f soit injective ?

c. Lorsque cette dernière condition est réalisée, donner la solution du problème posé en exprimant λ et µ à l'aide de produits scalaires dans R

n

.

Problème II.

On note

2

E le R espace vectoriel R [X] des polynômes à coecients réels et E

n

le sous- espace formé par les polynômes dont le degré est inférieur ou égal à n . On identiera dans ce texte un polynôme avec la fonction polynomiale qui lui est associée. Le R espace vectoriel E est muni d'un produit scalaire vériant la propriété suivante :

∀(P, Q) ∈ E

2

, (XP/Q) = (P/XQ)

Il est important de bien comprendre que (P/Q) désigne le nombre réel produit scalaire des éléments P et Q de E .

2d'après Fractions et Polynômes éd Ellipses

Cette création est mise à disposition selon le Contrat

Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/

1

Rémy Nicolai S0609E

(2)

MPSI B DS 9 29 juin 2019

Notons 1

E

le polynôme constant 1 et c

i

= (X

i

/1

E

) pour tout entier naturel i . On dira que (P

n

)

n∈N

est une suite de polynômes orthogonaux lorsque

∀n ∈ N , deg(P

n

) = n

∀(i, j) ∈ N

2

, i < j ⇒ (X

i

/P

j

) = 0

On dénit une suite de fonctions polynomiales (D

n

)

n∈N

et une suite de nombres réels (∆

n

)

n∈N

par ∆

0

= 1 , D

0

= 1

E

et les formules suivantes (déterminants) qui sont valables pour tout entier non nul n

n

=

c

0

c

1

· · · c

n−1

c

n

c

1

c

2

· · · c

n

c

n+1

... ... ... ... ...

c

n−1

c

n

· · · c

2n−2

c

2n−1

c

n

c

n+1

· · · c

2n−1

c

2n

∀x ∈ R : D

n

(x) =

c

0

c

1

· · · c

n−1

c

n

c

1

c

2

· · · c

n

c

n+1

... ... ... ... ...

c

n−1

c

n

· · · c

2n−2

c

2n−1

1 x · · · x

n−1

x

n

Partie I

1. a. Cas particulier. Montrer que l'on dénit un produit scalaire vériant les conditions de l'énoncé en posant

(P/Q) = Z

1

−1

P (x)Q(x)dx pour tout couple (P, Q) de polynômes.

b. Calculer c

n

pour tout entier n ainsi que ∆

1

, ∆

2

, D

1

, D

2

, D

3

.

2. Montrer que (D

n

)

n∈N

est une suite de polynômes orthogonaux. Quels sont les coe- cients dominants ?

3. a. Soit (P

n

)

n∈N

une suite de polynômes orthogonaux et Q un polynôme de degré strictement inférieur à n , montrer que

(P

n

/Q) = 0

b. Soit (P

n

)

n∈N

une suite de polynômes orthogonaux et (λ

n

)

n∈N

une suite de nombres réels non nuls. Montrer que (λ

n

P

n

)

n∈N

est une suite de polynômes or- thogonaux.

c. Soit (P

n

)

n∈N

et (Q

n

)

n∈N

deux suites de polynômes orthogonaux, montrer qu'il existe une suite (λ

n

)

n∈N

de nombres réels non nuls tels que Q

n

= λ

n

P

n

pour tous les entiers n .

Dans toute la suite, on notera (Q

n

)

n∈N

l'unique suite de polynômes orthogonaux telle que le coecient dominant de chaque Q

n

soit égal à 1.

4. a. Exprimer D

n

en fonction de ∆

n−1

et de Q

n

. b. Montrer que, pour tout entier n :

(Q

n

/X

n

) = kQ

n

k

2

Exprimer cette quantité en fonction de ∆

n−1

et ∆

n

5. Relation de récurrence.

a. Soit (P

n

)

n∈N

une suite de polynômes orthogonaux. Montrer qu'il exsite des suites (α

n

)

n∈N

, (β

n

)

n∈N

, (γ

n

)

n∈N

telles que, pour tous les entiers n ≥ 1 :

XP

n

= α

n

P

n−1

+ β

n

P

n

+ γ

n

P

n+1

b. Montrer qu'il existe des suites (a

n

)

n∈N

et (b

n

)

n∈N

telles que

∀n ≥ 2 : Q

n

= (a

n

+ X )Q

n−1

+ b

n

Q

n−2

Partie II

Dans cette partie, on se propose de calculer explicitement les coecients de la relation de récurrence vériée par les polynômes orthogonaux qui prennent en 1 la valeur 1 (polynômes de Legendre) pour le cas particulier de la question I.1.

On garde les notations de la partie I et on désigne par (L

n

)

n∈N

l'unique suite de polynômes orthogonaux vériant L

n

(1) = 1 pour tout entier n .

1. Comment s'expriment les L

n

en fonction des Q

n

? 2. Montrer que pour tout entier n :

L

n

(−x) = (−1)

n

L

n

(x)

3. Montrer que β

n

= 0 pour tout entier n . (on pourra prendre la valeur en 1 et en −1 )

Cette création est mise à disposition selon le Contrat

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Rémy Nicolai S0609E

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MPSI B DS 9 29 juin 2019

4. Soit λ

n

le coecient dominant de L

n

, exprimer α

n

en fonction de λ

n−1

, λ

n

, kL

n−1

k

2

, kL

n

k

2

. Exprimer γ

n

en fonction de λ

n+1

, λ

n

.

5. En considérant (L

0n

/L

n−1

) , montrer que n λ

n

λ

n−1

kL

n−1

k

2

= 2

6. Montrer que

kL

n

k

2

= 1 2n + 1

Préciser la relation de récurrence vériée par la suite (Q

n

)

n∈N

.

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Rémy Nicolai S0609E

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