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#13 Fiabilité

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Texte intégral

(1)

13. Introduction `

a la fiabilit´

e

MTH2302D

S. Le Digabel, ´Ecole Polytechnique de Montr´eal

A2017

(2)

Plan

1. Introduction

2. Taux de panne

3. Distributions usuelles

(3)

1. Introduction

2. Taux de panne 3. Distributions usuelles 4. Fiabilit´e des syst`emes

(4)

La th´eorie de la fiabilit´e sert `a ´etudier l’aptitude de syst`emes `a fonctionner correctement durant une p´eriode donn´ee. Un dispositif peut se trouver dans l’un des deux ´etats suivants :

I Apte `a fonctionner correctement, c’est-`a-dire en ´etat de service.

I Inapte `a fonctionner correctement, c’est-`a-dire en panne ou hors-service.

Nous posons les hypoth`eses suivantes :

I Au d´epart, chaque dispositif est en ´etat de service.

I Les d´efaillances se produisent g´en´eralement de fa¸con al´eatoire. Nous d´efinissons la fiabilit´e d’un dispositif pour une dur´ee donn´ee comme ´etant la probabilit´e qu’aucune d´efaillance ne se produise pendant cette dur´ee.

(5)

I Etant donn´´ e que les d´efaillances se produisent de fa¸con al´eatoire, et afin de pouvoir traiter le concept de fiabilit´e, nous associons `a chaque dispositif une v.a. non n´egative T

repr´esentant la dur´ee de vie (ou temps jusqu’`a une panne) du dispositif.

I La fiabilit´e du dispositif `a l’instant t ≥ 0 est la probabilit´e qu’il fonctionne encore `a l’instant t :

R(t) = P (T > t) = 1 − FT(t) ∈ [0; 1] .

I Comme FT est une fonction croissante, la fiabilit´e R(T ) est

une fonction d´ecroissante.

I R(0) = 1 et lim

t→+∞R(t) = 0.

(6)

I La v.a. T est g´en´eralement continue, mais elle peut parfois ˆ

etre discr`ete, par exemple si elle repr´esente le nombres de cycles d’op´eration.

I Si T est continue, on note f sa densit´e, et si elle est discr`ete, on note p sa fonction de masse : P (T = t) = p(t) ∈ [0; 1].

I f (t) = FT0(t) = −R0(t) ≥ 0.

I La dur´ee de vie moyenne, ou Mean Time To Failure (MTTF), est donn´ee par τ = E(T ).

I Si le syst`eme peut ˆetre r´epar´e, on note :

I Mean Time Between Failures (MTBF) : temps moyen entre

deux pannes.

I Mean Time To Repair (MTTR) : temps moyen de r´eparation.

(7)

I Cas discret : I R(t) = P (T > t) = ∞ P i=t+1 p(i) = 1 − FT(t) = 1 − t P i=0 p(i). I τ = E(T ) = ∞ P i=0 ip(i) = nouveau ∞ P i=0 R(i). I Cas continu : I R(t) = P (T > t) = ∞ R t f (s)ds = 1 − FT(t) = 1 − t R 0 f (s)ds. I τ = E(T ) = ∞ R 0 tf (t)dt = nouveau ∞ R 0 R(t)dt.

Exemple 1 : Prouver que τ =

P

i=0

R(i).

(8)

1. Introduction

2. Taux de panne

3. Distributions usuelles 4. Fiabilit´e des syst`emes

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Taux de panne (ou taux de d´

efaillance)

I Le taux de panne r(t) est d´efini pour que la quantit´e r(t)dt repr´esente la probabilit´e qu’une machine fonctionnant encore apr`es t unit´es de temps tombe en panne durant les dt unit´es de temps suppl´ementaires. On consid`ere que dt est petit.

I r(t)dt = P (t < T ≤ t + dt|T > t).

I Le taux de panne est un bon indicateur de la valeur de la distribution comme mod`ele de fiabilit´e tenant compte de l’usure. Lorsque t est assez grand, r devrait ˆetre strictement croissante.

I Si T est discr`ete, 0 ≤ r(k) ≤ 1 et

r(k) = P∞p(k)

j=kp(j)

= p(k)

(10)

Taux de panne : cas continu

I r(t)dt ' f (t)dt R(t) et comme f (t) = −R 0(t), on a r(t) = −R 0(t) R(t) ≥ 0 .

I On peut en d´eduire que R(t) = exp  − t R 0 r(x)dx  .

Exemple 3 : Exprimer le taux de panne r(t) si T ∼ Exp(λ) et si T ∼ Geom(p).

Exemple 4 : Trouver R(t), τ et r(t) si T ∼ Unif(a, b) avec a ≥ 0. Exemple 5 : Prouver que R(t) = exp

 − t R 0 r(x)dx  .

(11)

Taux de panne dans un intervalle

Le taux de panne d’un syst`eme dans un intervalle ]t1; t2] est d´efini

par F R(t1, t2) = P (t1 < T ≤ t2|T > t1) ∆t = 1 ∆t R(t1) − R(t2) R(t1) avec ∆t = t2− t1 et 0 ≤ t1 < t2.

Si ∆t devient tr`es petit : lim

∆t↓0F R(t1, t2) = r(t1).

(12)

Taux moyen de panne

Le taux moyen de panne d’un syst`eme dans un intervalle ]t1; t2] est

d´efini par AF R(t1, t2) = 1 ∆t t2 Z t1 r(t)dt = 1 ∆t[ln(R(t1)) − ln(R(t2))] . si T ∼ Exp(λ), AF R(t1, t2) = λ.

(13)

1. Introduction 2. Taux de panne

3. Distributions usuelles

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Distributions usuelles : loi normale tronqu´

ee

I T ∼ N+(µ, σ). I fT(t) = 1 √ 2πσcexp  −(t − µ) 2 2σ2  pour t ≥ 0 et c = (1 − Φ(−µ/σ))−1.

(15)

Distributions usuelles : loi exponentielle

Tr`es utilis´ee mais peu r´ealiste `a cause de son taux de panne constant. Elle est cependant souvent acceptable `a condition de la consid´erer dans un intervalle de temps [t1; t2] fini.

I T ∼ Exp(λ) avec λ > 0. I f (t) = λe−λt. I R(t) = e−λt. I r(t) = λ (constante). I E(T ) = τ = 1/λ. I F R(t1, t2) = 1 − e−λ(t2−t1) t2− t1 . I AF R(t1, t2) = λ.

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Distributions usuelles : loi de Weibull

I T ∼ W(λ, β) avec λ > 0 et β > 0. I f (t) = λβtβ−1exp(−λtβ) pour t > 0. I W(λ, β = 1) = Exp(λ). I R(t) = exp(−λtβ). I r(t) = λβtβ−1.

I r est croissante (IFR – Increasing Failure Rate) si β > 1 et d´ecroissante (DFR – Decreasing Failure Rate) si β < 1. Si β = 1, r est constante (distribution exponentielle).

I F R(t1, t2) = 1 t2− t1  1 − exp(−λ(tβ2 − tβ1))  . I AF R(t1, t2) = λ(tβ2 − tβ1) t2− t1 .

(17)

Distribution de Weibull mixte

I Motivation : dans de nombreuses situations r´eelles, le taux de panne devrait d’abord d´ecroˆıtre, puis stagner un certain temps, et enfin augmenter. Ces trois phases correspondent aux pannes pr´ecoces, aux pannes al´eatoires, puis `a l’usure : r adopte une forme de baignoire.

I On adopte la combinaison lin´eaire suivante : T = c1T1+ c2T2+ c3T3

avec Ti ∼ W(λ, βi) et ci> 0 pour i ∈ {1, 2, 3}, et

c1+ c2+ c3= 1.

I Pour obtenir une baignoire, on prend β1 < 1, β2= 1 (et donc

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1. Introduction 2. Taux de panne 3. Distributions usuelles

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Fiabilit´

e des syst`

emes

I On s’int´eresse `a un ensemble de n composants ou sous-syst`emes, mont´es en s´erie ou en parall`ele.

I On consid`ere que les composants fonctionnent et tombent en panne de fa¸con ind´ependante.

I On consid`ere qu’un syst`eme ne peut ˆetre r´epar´e.

I On s’int´eresse donc au temps ´ecoul´e avant la premi`ere panne.

I Soient Tk la dur´ee de vie du composant k, Rk sa fiabilit´e, et

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Montages en s´

erie

I La dur´ee de vie T du syst`eme est telle que

T > t ⇐⇒ Tk> t pour tout k ∈ {1, 2, . . . , n}. I Donc R(t) = P (T > t) = P (T1 > t ∩ T2> t ∩ . . . ∩ Tn> t) = ind n Q k=1 P (Tk> t) = n Q k=1 Rk(t) = cas cont. n Q k=1 exp  − t R 0 rk(x)dx  et donc R(t) = exp  − t Z 0 " n X k=1 rk(x) # dx  . I On note T = minT1, T2, . . . , Tn .

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Montages en s´

erie (suite)

Si Tk∼ Exp(λk) pour tout k ∈ {1, 2, . . . , n}, alors :

I T = minT1, T2, . . . , Tn ∼ Exp(λ) avec λ = Pnk=1λk.

I R(t) = e−λt.

I r(t) = λ.

I E(T ) = 1/λ.

(22)

Exemple 8

Soit un montage en s´erie de trois dispositifs qui fonctionnent et tombent en panne ind´ependamment. La distribution du temps de fonctionnement avant d´efaillance de chaque dispositif est

exponentielle avec les taux de pannes r1= 3 × 10−2,

r2 = 6 × 10−3, et r3 = 4 × 10−2. 1. Trouver R(60) pour ce syst`eme.

(23)

Montages en parall`

ele

On consid`ere deux modes diff´erents :

I Redondance active : tous les composants fonctionnent d`es le temps t = 0. Il suffit qu’au moins un composant fonctionne pour que le syst`eme au complet fonctionne.

I Redondance passive : Seul le premier composant est mis en marche `a t = 0. Une fois en panne, le deuxi`eme composant prend le relai et ainsi de suite. Le syst`eme au complet tombe en panne quand le n-i`eme composant tombe en panne.

(24)

Montages en parall`

ele : redondance active

I La dur´ee de vie T du syst`eme est telle que

T ≤ t ⇐⇒ Tk≤ t pour tout k ∈ {1, 2, . . . , n}. I Donc FT(t) = P (T ≤ t) = P (T1 ≤ t ∩ T2 ≤ t ∩ . . . ∩ Tn≤ t) = ind n Q k=1 P (Tk≤ t) = n Q k=1 1 − Rk(t). I Ainsi R(t) = 1 − n Y k=1 (1 − Rk(t)). I On note T = maxT1, T2, . . . , Tn .

Exemple 9 : Exprimer R(t), f (t), et τ = E(T ) si n = 2, T1 ∼ Exp(λ1), et T2 ∼ Exp(λ2). Si λ1 = λ2, comparer τ avec le

(25)

Montages en parall`

ele : redondance passive

I La dur´ee de vie T du syst`eme est

T = T1+ T2+ . . . + Tn. I τ = E(T ) = n P k=1 E(Tk). I V(T ) = ind n P k=1 V(Tk).

(26)

Redondance passive avec des lois exponentielles

Si Tk∼ Exp(λ) pour tout k ∈ {1, 2, . . . , n} :

I T ∼ Γ(α = n, λ) (loi Gamma).

I R(t) = FY(n − 1) avec Y ∼ Poi(c = λt), et donc

R(t) = e−λt n−1 X k=0 (λt)k k! .

(27)

Syst`

eme k parmi n

Le syst`eme au complet fonctionne si au moins k composants fonctionnent.

I Si k = n, c’est le montage en s´erie, et si k = 1, c’est le montage parall`ele avec redondance active.

I Si les composants sont ind´ependants et s’ils ont tous la mˆeme fiabilit´e R1, alors R(t) = P (N ≥ k) avec N ∼ B(n, p = R1(t)), ou encore R(t) = 1 − k−1 X i=0  n i  R1(t)i(1 − R1(t))n−i.

(28)

Exemple 10

Soit p(k) = 1/N pour k = 1, 2, . . . , N la fonction de masse pour la dur´ee de vie en cycles d’un syst`eme particulier. Calculer le taux de panne r(k) pour k = 1, 2, . . . , N .

(29)

Exemple 11

Un syst`eme comporte deux composants qui fonctionnent ind´ependamment l’un de l’autre, `a partir de l’instant initial. On suppose que les dur´ees de vie en cycles X1 et X2 des deux

composants pr´esentent une distribution g´eom´etrique de param`etre 1/2. Trouver la probabilit´e que les deux composants tombent en panne durant le mˆeme cycle.

(30)

Exemple 12

On consid`ere quatre composants ind´ependants ayant une dur´ee de vie pr´esentant une distribution exponentielle, l’esp´erance de la dur´ee de vie du k-i`eme composant ´etant ´egale `a 1/k.

Les composants sont utilis´es pour construire le syst`eme ci-dessous :

1

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