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1.3 Vers le continent Européen
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Dans les années 1980, la communauté latino-américaine a commencé à se diversifier. Les étudiants partent en Europe pour poursuivre des études de deuxième cycle, ainsi que des migrants de classe moyenne à la recherche d’un nouveau départ. E. Piccolli, affirme que, durant cette période, les immigrants vont être en majorité de sexe féminin, elles vont pour la plupart occuper des emplois domestiques : soin aux enfants et aux personnes âgées
« Bien qu’elles soient souvent qualifiés, les femmes latino-américaines ont rarement d’autres perspectives professionnelles. Elles arrivent en Europe avec des dettes et leur seul visa touristique, ce qui les conduit à s’engager alors rapidement dans le travail domestique, plus par nécessité que par choix. » 30
Au cours des années 1990, la population en manque de richesse, va augmenter et se massifier.
I. Yépez évoque ce phénomène comme une réponse à la fermeture des frontières Nord-Américaines, principal destination des latino-américains, ainsi que le besoin de main-d’œuvre étrangère en Europe dans les secteurs productifs (agriculture, restauration, construction et d’autres secteurs hautement qualifiés).
« A partir de l’an 2000, non seulement les causes de l’immigration ont changé mais également la vitesse des flux, le profil des migrants et, par conséquent, probablement leur projet migratoire. […] Divers facteurs contribuent à expliquer l’accroissement des flux migratoires latino-américains vers les pays de l’Union européenne. Parmi les destinations majeurs, nous pouvons souligner la rigueur croissante des contrôles d’accès au territoire des Etats-Unis d’Amérique et la militarisation de la frontière entre ce pays et le Mexique, avec des contrôles qui se sont accentués à partir du 11 septembre 2001. » 31
« Les flux migratoires de l’Amérique latine ver l’Europe se sont intensifiés ces dernières années : on estime en 2007, plus trois millions de Latino- américains résidant dans l’Union européenne (UE). » 32
30 PICCOLLI, Emmanuelle. Centre AVEC.
« Les migrations Latino-américaines en Europe : Histoire et Imaginaires. » Bruxelles, 2006
31 YÉPEZ Isabel, HERRERA Gioconda.
« Nouvelles migrations latino- américaines en Europe. Bilan et défis. » Université de Barcelone, 2008.
32 YÉPEZ Isabel, HERRERA Gioconda.
« Nouvelles migrations latino- américaines en Europe. Bilan et défis. » Université de Barcelone, 2008.
1.3.2 La France, récepteur d’immigrants
Latino-américains
Olga L. Gonzalez divise les vagues migratoires en France en trois périodes distinctes : Intellectuelle et Artistique avant les années 1970, Politique au tournant des années 1970 et Economique à partir des années 90.
A la recherche de “lumière”
Au début des années 1970, les liasons intellectuels vont apparaitre. De nombreux artistes et intellectuels vont rejoindre la ville de l’art, Paris. Ils vont faire de cette ville, un refuge, où ils vont constituer un groupe fort de latino-américains. Paris, va devenir la ville d’acueil, pour les artistes déçues de la situation politique de leur pays et vont faire de la ville de la lumière, leur « refuge politique ».
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A la recherche de paix
Dans les années 1970, la France va commencer à accueillir les militants chiliens, qui à cause du socialisme, vont se réfugiés en Europe. Les chiffres ont augmenté graduellement. Gonzalez explique dans son article : « La communauté chilienne commença à se renforcer : en 1975, on comptait plus de 2300 Chiliens en France ; en 1982, ils étaient environ 6300 et la grande majorité des demandeurs d’asile obtenaient le statut de réfugié. De 1973 à 1993, on a enregistré près de 9495 premières demandes de Chiliens et 9142 reconnaissances (Legoux, 1995) » 33
La communauté chilienne est devenue à cette époque-là, la communauté latino-américaine la plus importante en France. L’arrivé de migrants musiciens de diverses origines, a contribué fortement à faire connaitre les différentes cultures latino-américaines.
A la recherche des opportunités
« Apres les vagues culturelles et artistiques connus dans les années 1970, la France voit arriver depuis le milieu des années 1980, de nouveaux immigrés : les intellectuels et les exilés politiques chiliens et argentins laissent la place au migrant d’origine colombienne, équatorienne, et péruvienne […] » 34.
O. Gonzalez rapelle qu’entre les années 1980 et 1990, la migration Andine provenant de l’Amérique du Sud, va augmenter. Les problèmes politiques, économiques et sociaux qui, à cette période, frappent ces pays, vont obliger les familles à quitter leur pays.
Le Pérou a connu entre les années 1980 et 1990, une des périodes sur le plan économie et sociale. Par conséquent, des familles entiéres vont migrer vers l’Europe. Le flux des populations d’origine Equatorienne et Colombienne va commencer à migrer dans les années 2000 suite à une crise économique originaire de l’Equateur. A ce même moment, en Colombie, une récession importante va influer dans les décisions des colombiens à quitter leur pays. Les sociétés sont frappées par diverses crises qui les obligent à quitter leur pays avec l’espoir de retrouver la paix social et économique.
« Environ un dixième de la population des trois pays andins habite à l’étranger (soit plus de sept millions de personnes) »35.
A partir des années 1990, les politiques d’immigration des États-Unis deviennent plus difficile. La demande d’un visa empêchera de rentrer dans le pays. La France qui n’était pas une destination principale pour les migrants, va devenir le nouveau pays d’accueil.
33 GONZALES, Olga. La présence latino-
américaine en France. Article de la revue Hommes et Migrations n1270
34 Idem 35 Idem
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L’arrivé d’immigrants latino-américains va être caractériser par des travaux ouvriers : garde d’enfants, aide aux personnes âgées, femmes de ménages, travaux publics, etc.) et ils seront confrontés à des situations très précaires :
« […]Pourtant, malgré les besoins du marché de travail européen, les migrants andins, confrontés à la fermeture officielle des frontières, sont condamnés à l’irrégularité. Hier, loué ou protégé. L’immigré latino-américain doit, aujourd’hui, vivre dans la clandestinité et la précarité»36.
Comme l’explique O. Gonzales, aujourd’hui, les immigrants latino- américains n’ont pas avec les memes facilités que ceux qu’ont pu connaître leurs prédécesseurs.
« La situation des migrants andins d’aujourd’hui est radicalement différente de celle des exilés et des artistes d’il y a trente ou quarante ans»37.
36 GONZALES, Olga. La présence latino-
américaine en France. Article de la revue Hommes et Migrations n1270
37 Idem
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Pendant des siècles, le Vieux Continent a été la terre d’accueil des commerçants, des artisans et des intellectuels. Entre 1960 et 1973, le nombre de travailleurs étrangers est passé de 3 à 6%. Ce phénomène s’explique par le besoin de main-d’œuvre, à partir de 1973, cette migration va connaître un fort ralentissement du faites de la crise pétrolière qui a touché le continent. Selon B.Hall, cette crise a eu de nombreuses conséquences, malgré cela, l’Europe a autoriser dans le cadre du regroupement familial, l’obtention des permis de séjour et de travail: « […] en 1997, près de 80% des 58 700 étrangers admis en qualité de résidents permanents au Royaume- Uni, se trouvaient être des femmes et des enfants. De plus, les pays de l’UE délivrent chaque année des milliers de permis de travail.»38.
« La fin de la Guerre froide a ouvert la boite de Pandore, de multiples guerres localisées et de nombreux conflits ethniques ont éclaté un peu partout dans le monde » 39.
Dans ce contexte, Hall justifie que cette vague migratoire arrivé en Europe à pour cible, l’obtention du titre de « demandeurs d’asile». Dans les dernières décennies, l’Europe a reçu un flux Latino-Américain important. Après avoir compris les mouvements migratoires de cette population, ainsi que leur présence sur le vieux continent, la question qui se pose est : Quels sont les mesures adoptées par l’Europe suite à la croissance d’immigrants ? Comment faire face ce phénomène ? Est-ce que l’Europe est un continent qui a su accueillir sa population immigrante ?
Dans cette partie, le lecteur pourra comprendre les différentes politiques mises en œuvre par l’Europe et dont la France a pris conscience de l’importance de l’intégration qu’elle devait offrir à sa population.
« La création d’une Europe sans frontières, s’établie progressivement à partir de l’Accord de Schengen de 1985. Elle élargie à la totalité des Etats membres, a l’exception du Royaume Uni, de l’Irlande et du Danemark, ainsi qu’à certains autres Etats en vertu d’accords, a appliqué, en contrepartie, le renforcement des frontières externes et la construction d’un « anneau de force » autour du territoire européen. »40 .