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4. ANALYSE

4.1 A NALYSE DESCRIPTIVE DES ENTRETIENS

4.1.4 Utilisation du TBI

Après avoir décrit les aspects de la formation et des changements en lien avec l’enseignement, cette partie sera consacrée à l’utilisation du TBI en classe qui constitue le cœur de notre préoccupation dans cette recherche. Cette thématique est découpée en quatre sections: les ressources, des exemples d’activités l’évolution de son utilisation et enfin quelques détails pratiques auxquels il faut prêter attention.

Ressources

Comme il a été déjà mentionné à plusieurs reprises notamment dans le deuxième chapitre, les ressources du TBI sont multiples.

Nous allons ici nous intéresser à celles que les enseignants interviewés disent utiliser en classe, une liste de liens directs pour les ressources Internet est disponible en annexe 7.

Premièrement, la plupart des enseignants citent les capacités de sauvegarde du TBI. Ils le mentionnent principalement pour la sauvegarde des traces du travail effectué avec les élèves ou par les élèves et afin de pouvoir réutiliser le canevas de la leçon dans le futur. Plusieurs enseignants indiquent également procéder à des échanges de données avec d’autres membres de l’équipe, mais aussi en dehors de l’établissement sur une échelle plus large. Beaucoup ont recours à des sites Internet, des blogs ou des logiciels qui proposent des activités préparées qui demandent juste quelques adaptations selon les besoins spécifiques de la classe.

Nous en détaillerons quelques-uns dans la partie suivante consacrée aux outils et aux logiciels.

Deuxièmement, Jane, Will, Adam et Josh font allusion à la large palette d’images et de sons accessibles. Tous les enseignants interrogés font usage de vidéos soit pour illustrer leurs activités, soit pour enregistrer certaines créations des élèves en anglais, par exemple. Ces éléments proviennent de logiciels payants ou d’Internet. Ce dernier est aussi utilisé dans un autre objectif, celui de répondre aux questions des enfants, en direct. En effet, en cas de doute ou d’une impossibilité pour l’enseignant de répondre à une question d’un élève, une connexion Internet lui permet d’avoir un accès facile et rapide aux ressources de la toile.

Troisièmement, Will et Kelly font part de la possibilité de préparer les leçons à l’avance sur une semaine et d’avoir la suite des indications, si le programme est réalisé plus vite que prévu.

La planification semble être un point central dans l’utilisation du TBI. Plusieurs enseignants dont Callum et Adam conseillent de toujours avoir une autre solution en cas de problème technique. Adam apprécie tout de même le TBI dans la planification car, selon lui, il permet de structurer les leçons notamment à travers l’utilisation de PowerPoint2. Josh quant à lui apprécie de pouvoir préparer ses leçons tranquillement à la maison. Enfin, Jack considère l’étape de planification comme essentielle dans l’utilisation du TBI, car elle permet de vérifier que tous les éléments nécessaires à la leçon soient présents, y compris la part d’interactivité et la réflexion sur les déplacements des élèves dans la classe.

2Logiciel de présentation proposé par Microsoft©.

En effet, permettre aux élèves d’utiliser le TBI implique des mouvements supplémentaires et Jack essaye d’anticiper ce désagrément pour faire le meilleur usage possible du tableau et des autres outils pendant ses heures de cours. Pour finir, certains enseignants vantent la capacité du TBI à constituer un point d’accroche en début de leçon. Il est notamment possible d’afficher, de projeter ou de créer différents supports ou activités pour entraîner les élèves à plonger dans le sujet proposé pour la période.

Afin d’utiliser les capacités du TBI, la difficulté principale semble rester celle de trouver des ressources qui profitent de l’interactivité du support et non uniquement de sa capacité de projection comme la plupart des éléments cités plus haut.

Exemples d’activités

Pour illustrer le point précédent, voici une petite liste des possibilités du TBI que les enseignants interviewés utilisent le plus volontiers: le déplacement d’objets, l’annotation d’un texte ou d’une image ainsi que la mise en évidence de certains éléments. Il est également possible de dissimuler ou de faire apparaître des éléments, mais aussi d’utiliser des applications plus complexes qui permettent par exemple de faire des jeux entre pairs ou des exercices autocorrectifs. Afin d’avoir une idée plus précise des possibilités qu’offrent ces manipulations, nous vous proposons de découvrir ici quelques activités proposées par les enseignants. La première, décrite par Josh en histoire, consiste à remettre en ordre des dates sur une ligne du temps et la seconde à interagir avec une représentation d’un personnage célèbre qui répond directement aux questions qu’on lui pose. En musique, Amy propose l’utilisation d’un piano interactif, tiré d’une application Internet gratuite, qui permet de donner des exemples ou de demander aux élèves de réaliser différents exercices et essais au tableau.

Comme nous l’avons exposé un peu plus haut, la découverte, la mise en place et l’appropriation des différentes possibilités prend du temps, c’est pourquoi certains enseignants dont Kelly avouent se référer principalement à quelques ressources qu’ils maîtrisent comme l’utilisation de PowerPoint ou de SmartNotebook3 afin de présenter la leçon. De plus, certains des sites et des logiciels coûtent cher et leur achat dépend des différents départements qui sont en charge du budget.

3Logiciel de présentation proposé par le fabricant de TBI Smart©

Évolution de l’utilisation

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’utilisation du TBI n’est pas proportionnelle au nombre d’années d’emploi de l’outil. Les entretiens ont ainsi révélé que si la majorité des enseignants augmentent leur utilisation du TBI au fil des ans, quelques enseignants ont au contraire réduit leur emploi du tableau au quotidien. Adam représente bien ce cas de figure.

Ses huit ou neuf ans d’utilisation du TBI ne l’ont pas encouragé à utiliser davantage cet outil.

Il avoue même avoir diminué son utilisation. Il met en cause la lisibilité de l’information écrite et l’impossibilité pour chaque élève de garder une trace de ce qui est important. La capacité de sauvegarde permet de conserver le travail commun, mais pas de le transporter dans une autre classe en cas de besoin. Il a donc opté pour un système de cahier en papier, individuel, qui permet aux enfants de garder avec eux les traces du travail effectué. Le TBI n’est donc plus la principale source de sauvegarde, ni d’écriture et perd une partie de son intérêt. Kelly dit même qu’elle pourrait faire sans TBI et qu’elle ne se sent pas du tout dépendante de cet outil.

Détails pratiques

Lors des entretiens, plusieurs enseignants ont, en outre, attiré notre attention sur le fait qu’il était nécessaire de prendre garde à certains détails pratiques lors de la mise en place du TBI.

Selon Jack, il faut notamment considérer la lumière et installer le projecteur aussi proche que possible du tableau pour éviter les ombres. Il est également important de prendre en compte la taille de l’enseignant et des élèves pour fixer le tableau à une hauteur raisonnable qui permettra un accès aisé à toutes ses parties.