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Typologie des pays développés et ‘’non développés’’

Dans le document Doctorat de Droit Public (Page 30-37)

Aujourd‟hui, le développement concerne des « pays dits développés » qui sont ceux dont la majorité de la population accède à tous ses besoins vitaux ainsi qu‟à un certain confort et à l‟éducation. Dans l‟ensemble, ces pays, les plus évolués, sont des démocraties dont le niveau de vie est plus fort que dans les pays non-développés et l‟économie plus stable.

Le développement d‟un pays se mesure à partir d‟indices statistiques tels l‟indice de développement humain (IDH), le revenu par habitant, le taux d‟analphabétisme, l‟accès à l‟eau…

Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a créé l‟IDH1, un indice statistique composite, évaluant le niveau de développement des pays du monde. Il prend en considération l‟espérance de vie à la naissance, le niveau d‟étude et d‟instruction et enfin le revenu par habitant. L‟indicateur précédemment utilisé, le Produit Intérieur Brut (PIB) par habitant, ne donnant pas d‟informations sur le bien-être individuel ou collectif, mais n‟évaluant que la production économique.

En définitive, le PNUD retient deux définitions pour caractériser économiquement ces pays développés :

- ils ont un indice de développement humain supérieur ou égal à 0,8 ; cela concerne, en 2007, 70 pays ;

- les pays développés sont les pays de l‟OCDE, de l‟Europe de l‟Est, de l‟Europe centrale et de la CEI. Cette notion géographique est politique et arbitraire, mais montre bien la réalité de la répartition des pays développés. Du fait de cette répartition, on parle souvent des « pays du Nord » pour désigner les pays développés, par opposition aux « pays du Sud », les pays en développement.

Une interrogation survient cependant. Comment ont-ils accédé à ce développement ? Historiquement, ce sont des pays qui, au moment des révolutions industrielles, ont bénéficié d‟une main d‟œuvre et de matières premières extrêmement bon marché qui ont permis de développer l‟outil industriel, les connaissances et l‟économie. Par la suite, certains de ces

1 Définition utilisée pour le classement selon l‟Indicateur de Pauvreté Humaine IPH-2.

31 pays ont su réguler les disparités sociales créées en menant des politiques de répartition des richesses par l‟impôt et les services publics : éducation et santé.

En faisant accéder une grande partie de leur population à des richesses, en augmentant les revenus et en diminuant les dépenses vitales comme la santé, ces pays ont étendu leur marché intérieur à une grande partie de la population : les citoyens ayant subvenu à leurs besoins vitaux ont pu commencer à acheter des biens et des services superflus, de confort…

Ce qui a entretenu la machine économique. Cependant, certains pays très développés ont connu un développement et une modernisation plus tardifs1, grâce à un effort considérable de la population, soit volontaire et sacrificiel2, soit forcée3.

Le développement correspond de fait à un idéal qui n‟est cependant pas l‟apanage des pays développés. Il fonde et gouverne également l‟ambition des pays pauvres à accéder à plus de modernisation. Une ambition pareillement indexée sur les mêmes valeurs de référence.

Mais sa réalisation procède pour eux d‟une dialectique qu‟il reste encore à définir.

Ainsi, un demi-siècle d‟indépendance et d‟expériences du développement va aboutir pour les pays du Sud à l‟échec des politiques mises en œuvre et dévoiler les difficultés pour eux de sortir de leur sous-développement.

Le développement et le sous-développement ont été ainsi définis en fonction des besoins et des capacités de l‟homme. Ces définitions traduisent une double hypothèse. Celle, d‟une part, de l‟existence de besoins fondamentaux qui repose sur une théorie du minimum vital et des coûts de l‟homme ; et celles, d‟autre part, du caractère productif de la satisfaction de ces besoins qui renvoie à une théorie de capital humain.

De fait, le sous-développement constituerait la situation dans laquelle involontairement les besoins fondamentaux, constituant un ensemble de conditions économiques et sociales qui dégradent la personne humaine, ne peuvent être satisfaits. C‟est un état autoentretenu d‟insatisfaction des besoins fondamentaux ou d‟inaccès au minimum vital qui constitue un obstacle à la satisfaction même de ces besoins par la diminution des capacités.

L‟absence de développement que constitue le sous-développement exerce un effet destructeur ; il a pour nature d‟affecter la condition des hommes. C‟est donc un gaspillage, une destruction des capacités et de la dignité humaines, car l‟insatisfaction de ces besoins fondamentaux porte atteinte à l‟intégrité physique et morale de l‟homme, à l‟intégrité de l‟être humain4.

Une précision, toutefois. Si ces deux concepts de développement et de sous-développement sont complémentaires, il faut noter que le sous-sous-développement ne doit pas être perçu comme le résultat dialectique du développement ou le nécessaire produit du capitalisme ou du colonialisme. Toute inclination ethnocentriste doit être évitée. Le sous-développement n‟est pas une simple différence par rapport à la situation des pays développés d‟aujourd‟hui, ni un retard pour atteindre une situation à laquelle d‟autres sont déjà arrivés.

1 Fin XIXe siècle Ŕ début XXe siècle.

2 Cas du Japon de l‟ère Meiji

3 Cas de l‟URSS après la Révolution russe.

4 Patrick GUILLAUMONT, « Economie du développement », Paris, PUF, collection Thémis, 1985, tome 1, p. 50.

32 En somme, le sous-développement est une notion qui caractérise la situation des pays dits du « Sud » ; leur niveau de pauvreté, en opposition à la richesse des pays développés.

Cette notion ne livre pas une appréciation sur la valeur des processus de développement engagés par ces pays pauvres relativement à la réussite et à l‟accomplissement des pays développés.

Car les facteurs du développement sont, comme on a pu l‟observer, variés et l‟absence de ceux qui se sont manifestés hier ne constitue pas autant d‟obstacles pour aujourd‟hui1, certains facteurs ici peuvent être obstacles ailleurs et inversement.

Pareillement, les causes du sous-développement sont nombreuses, et ne sont pas vécues de façon univoque par tous les pays concernés. Ces causes sont d‟ordre politique, économique et d‟origine externe.

Des causes d‟ordre politique, d‟une part :

- déficit démocratique : dans tous les pays du Tiers-monde, la fragilité de l‟Etat et l‟instabilité politique qui en découle sont reconnues comme des handicaps pour leur développement.

- crises sociopolitiques et interethniques : car les conflits du Tiers-monde sont d‟abord quantitativement des conflits internes aux pays qui le composent. Coups d‟Etat, affrontements entre communautés ethniques ou religieuses, guerres, on ne compte plus les cas de conflits Ŕ ponctuels ou majeurs Ŕ connus par le Tiers-monde depuis la Seconde guerre mondiale.

- corruption : la corruption est un fléau des temps nouveaux, dont les conséquences morales, pratiques, économiques et financières constituent une menace pour la paix sociale et le développement des pays2 victimes3. Elle est une des causes principales des coûts élevés de la vie dans les pays en développement, elle majore le prix de revient au vendeur des produits.

- Mauvaise gouvernance, résultant de la corruption et de la gabegie favorables au manque de transparence dans la gestion des affaires publiques.

D‟ordre économique, d‟autre part :

- incapacité structurelle de définir les objectifs économiques ; - incapacité de mener à terme des programmes économiques ; - politique économique renfermée sur elle-même et protectionniste ; - carence de moyens technique de gestion ;

- tissu industriel réduit et non diversifié ; - petitesse des marchés nationaux ;

- collaboration économique tournée vers l‟extérieur, l‟Europe pour l‟essentiel.

1 A. O. HIRSCHMAN, « Classification et quasi-démantèlement des obstacles au développement », Tiers Monde, juin 1966, p. 285-300.

2 Charles KONAN BANNY, Gouverneur de la BCEAO

3 La corruption coûte à la Côte d‟Ivoire plus de 150 milliards de Francs CFA de perte à l‟Etat.

33 Mais également, ces pays subissent l‟influence d‟acteurs et de facteurs économiques externes :

- économie dépendante des acteurs économiques étrangers (FMI ; Banque Mondiale ; bailleurs de fonds) ;

- économie fragilisée par la forte pression que génèrent les turbulences de la situation économique mondiale ;

- endettement des pays du tiers-monde ; - politiques d‟ajustement structurel ;

- conditions climatiques et environnementales.

Cette diversité de facteurs, freins au développement et diversement subis, caractérisent, par les possibilités de combinaison qu‟elle permet, des situations socio-économiques différentes dans lesquelles ces « pays du Sud » se trouvent. De fait, cette diversité de situations révèle une typologie économique des pays qui dresse le profil de formes différentes de sous-développement.

Cette typologie, plus ou moins arbitraire, offre une répartition des pays entre différents niveaux de développement économique, en deux grands groupes, à savoir les pays développés et les pays non développés1.

Ce terme „‟pays non développés‟‟ recouvre d‟autres qui ont des significations au-delà de l‟apparence première. Les catégories utilisées font référence aux objectifs et aux concepts de ceux qui les utilisent.

Ainsi, si l‟on parle de pays en développement, cela peut être à des fins descriptives (donner un aperçu objectif de la situation) ou à des fins normatives (porter l‟interlocuteur à agir pour régler une situation). On parle aussi de nation de la périphérie, de pays non industrialisés ou de pays du tiers monde. Ce monde a toujours existé dans l‟histoire de l‟humanité. En effet, le développement, préoccupation ante biblique, étant un processus qui n‟atteint pas au même moment et de la même façon l‟ensemble des sociétés, il y a toujours eu des pays plus pauvres, vulnérables, moins avancées sur le plan des techniques, tandis que d‟autres, des civilisations plus brillantes ou plus évoluées techniquement avaient acquis les moyens d‟améliorer les conditions de vie de leurs populations, ou du moins d‟une partie d‟entre elle2.

Les pays non développés se répartissent selon trois catégories : les pays les moins avancés, les pays en développement et les pays émergents. Ces termes utilisés ne sont que des appellations pour désigner un même type de problème. La manière de les désigner change selon l‟angle sous lequel on les aborde et selon les solutions envisagées pour remédier à leurs problèmes.

1 - Les « pays les moins avancés (PMA)» : c‟est une notion qui désigne une catégorie de pays, créée en 1971 par l‟Organisation des Nations unies (ONU), regroupant les pays les moins développés socio-économiquement de la planète. Ils présentent les indices de développement humain (IDH) les plus faibles et devraient à ce titre obtenir une attention

1 Classification qui découle de notre propre analyse.

2 Sylvie BRUNEL (ss dir.), « Tiers Mondes (controverses et réalités) », ECONOMICA, Liberté sans frontières, Paris, 1987, p. 9.

34 particulière de la part de la communauté internationale. La plupart sont des Etats en situation de déliquescence.

Dans sa définition de 2003, le Conseil Economique et Social des Nations unies a retenu trois critères pour les identifier :

- un revenu par habitant basé sur une estimation moyenne du produit intérieur brut par habitant pendant trois années ; s‟il est inférieur à 900 $ US, le pays est retenu pour la qualification de PMA,

- le retard dans le développement humain basé sur un indice composite incluant des indicateurs de santé, nutrition et scolarisation,

- la vulnérabilité économique basée sur un indice composite incluant des indicateurs sur l‟instabilité, la production et les exportations agricoles, le manque de diversification de la production, et le handicap d‟être un petit pays.

En appliquant ces critères, on compte, au début du XXIe siècle, 50 PMA : 35 en Afrique, 10 en Asie, 5 dans le pacifique et 1 dans les Antilles. Ils étaient 25 en 1971.

2 - Les « pays en développement » (PED) ou en voie de développement (PVD): se dit d‟un pays qui a dépassé un seuil critique d‟évolution, avec un stade de croissance comparable à celui de pays plus évolués.

L‟appellation est principalement utilisée pour désigner les pays en situation

« intermédiaire », plus développés que les pays les moins avancés, pour qui le terme « sous-développés » est plus exact, et qui désignent la situation de pays qui stagnent voire régressent sur le plan du développement économique et humain. Ce terme, plus politiquement correct que pays « sous-développés », peut être utilisé pour désigner l‟ensemble des pays qui ne font pas partie des pays développés.

Les pays en développement ne sont pas homogènes, avec des niveaux de développement très différents. Le terme fait en général référence à tous les pays ne faisant pas partie des pays développés.

3 - Les « pays émergents » sont des pays dont le PIB par habitant est inférieur à celui des pays développés, mais qui vivent une croissance, et dont le niveau de vie converge vers le leur.

Ce concept est né dans les années 1981 avec le développement des marchés boursiers dans les pays en développement. Les pays émergents sont considérés comme ne faisant pas partie des pays les moins avancés. Sous ce concept sont regroupés des pays d‟Europe de l‟Est qui ont déjà un important secteur industriel ou se développent dans d‟autres secteurs que l‟industrie. Mais, la définition est parfois réduite à celle de « Nouveaux Pays Industrialisés » (NPI), un concept qui regroupe les pays qui ont amorcé un important décollage industriel à partir des années 1960.

En effet, dans ces années 1960, les NPI figuraient parmi les pays en développement.

Depuis, ils ont démontré qu‟il était possible, sous certaines conditions, d‟amorcer un véritable décollage industriel. Il n‟existe pas de liste officielle des NPI. Sont intégrées les économies

35 qui par leur stratégie de développement, ont connu une phase d‟industrialisation rapide au cours des vingt dernières années. Ainsi, parmi les NPI, ont trouve :

- les « 4 Dragons » : Corée du Sud, Taiwan, Singapour, Hong Kong - les « bébés Tigres » : Malaisie, Indonésie, Thaïlande, Philippines - les « Jaguars» : le Mexique, le Brésil.

Les NPI situés en Asie ont appliqué une stratégie de développement relativement similaire et suivant cinq principes fondamentaux :

- la réforme agraire : le décollage industriel commence par des réformes agraires importantes. Toutes ces mesures permettent la création d‟une classe moyenne nécessaire pour créer une demande interne.

- L’industrialisation par la promotion des exportations : les NPI développent une stratégie d‟industrialisation à partir de la production de biens destinés à l‟exportation et s‟adressent donc en premier lieu au marché mondial. Ils jouent sur les avantages comparatifs procurés par une main d‟œuvre abondante et bon marché.

- la remontée de filière : pour provoquer un développement autonome, la promotion des exportations doit être relayée par une stratégie dite de remontée de filière, c'est-à-dire par des investissements dans les secteurs en amont, ainsi la production nationale s‟est diversifiée vers des activités à plus forte valeur ajoutée1 grâce à l‟appropriation des technologies des pays développés. Exemple : textile Ŕ sidérurgie/chimie Ŕ électronique Ŕ informatique2. Ce modèle, encensé dans les années 1980 pour ses résultats économiques impressionnants (forte croissance), a perdu de sa crédibilité après la crise asiatique de 1997.

- l’intervention active de l’Etat : le modèle de développement est un mélange de libéralisme et d‟interventionnisme direct actif. L‟Etat crée les infrastructures nécessaires à l‟industrialisation, met en place des mesures protectionnistes, choisit des secteurs considérés comme prioritaires pour l‟industrialisation, scolarisation etc.

- Une généralisation de la scolarisation : une politique scolaire active aboutissant à un taux d‟alphabétisation élevé à deux effets positifs : - la formation d‟une main d‟œuvre qualifiée Ŕ la baisse de la fécondité.

Cette stratégie va donner des résultats appréciables. Les exportations représentent environ 30 % du PNB des NPI. Il s‟agit donc d‟économies très ouvertes et dépendantes de l‟extérieur. De plus, très souvent, une partie importante des investissements a été réalisée par des firmes multinationales.

Au cours des vingt-cinq dernières années, le revenu par habitant des NPI a presque quadruplé, augmentant de 5 % par an en moyenne3. Cette forte croissance s‟est traduite par de gros progrès en termes de développement : amélioration sensible du niveau de vie et réduction des inégalités sociales, augmentation de l‟espérance de vie, taux d‟alphabétisation

1 Notamment, l‟électronique dans les pays asiatiques.

2 Ce modèle de développement est appelé „‟vol d‟oies sauvages‟‟ en référence à la forme du graphique représentant les remontées de filières successives.

3 La Corée du Sud a obtenu un taux de croissance annuel supérieur à 8 % pendant la même période.

36 en hausse, régression de la part de l‟agriculture dans le PNB au profit de l‟industrie et des services, régression du chômage etc.

Au début du XXIe siècle, un groupe de pays émergents à forte croissance et dont le poids dans l‟économie mondiale augmente va également se démarquer. Ils forment le BRIC1, un acronyme formé par le nom des pays membres, le Brésil, la Russie, l‟Inde et la Chine.

BRIC désigne également un possible accord commercial, politique et militaire signé en 2002 par ces quatre pays. Regroupés, ils pourraient faire contrepoids au G8 (dont la Russie fait déjà partie).

Les BRIC seraient des pays qui ont adoptés l‟économie de marché, et ont engagés les réformes leur permettant de s‟intégrer dans l‟économie mondiale, notamment l‟éducation, les IDE, la création d‟entreprise. Leur poids dans la croissance mondiale estimé à 20 % en 2003 passerait à 40 % en 2050. Par ailleurs, leur poids total dans l‟économie passerait de 10 % en 2004 à plus de 20 % en 2025. Le PIB par habitant est en augmentation rapide, mais, même à l‟horizon 2050, il devrait rester très inférieur à celui des pays développés.

Mais, ce concept s‟accommode cependant mal des différences importantes qui existent entre ces quatre pays. La Russie est en déclin démographique depuis plusieurs décennies, et, au contraire des autres pays, son poids industriel est également déclinant. Son poids est beaucoup lié à ses riches ressources énergétiques.

Par ailleurs, des facteurs plus ou moins imprévisibles pourraient intervenir et entraver la croissance rapide de certains de ces pays, notamment les questions d‟environnement, de conflits internationaux, de maladie, de terrorisme, ou de gestion de ressources énergétique.

Les pays du BRIC ont de très vastes populations en dessous du seuil de pauvreté, situation qui pourrait entraîner un malaise social croissant et grever les finances gouvernementales.

Depuis l‟an 2000, les problèmes environnementaux de la Chine, liés à l‟emballement de son économie, deviennent alarmants. La pollution atmosphérique (notamment les pluies acides) coûterait à elle seule de 2 à 3 % de son PIB2. A terme, l‟environnement risque de devenir un frein majeur à son développement.

Les pays composant le BRIC pourrait dans un avenir proche renforcer davantage leur coopération économique en échangeant les ressources naturelles et technologiques, le Brésil et la Russie produisant du pétrole et du gaz naturel, tandis que la Chine et l‟Inde sont en plein processus d‟industrialisation qui demande un énorme besoin d‟énergie.

Ces critiques, formulées contre les BRIC, rappellent les obstacles au développement des pays dits du Sud. Elle cristallise l‟incertitude dans laquelle se trouvent les pays non-développés, relativement à leur processus de développement.

1 Ce terme est apparu pour la première fois dans une thèse de banque d‟investissement Goldman Sachs. Ce rapport tendait à monter que l‟économie des pays du groupe BRIC va rapidement se développer ; le PIB total des BRIC devrait égaler en 2040 celui du G6 (USA, Japon, Royaume-Uni, Allemagne, France et Italie). Chacun des BRIC se situerait en 2050 au même niveau que les principales puissances économiques actuelles : Etats-Unis, Japon, Allemagne, etc.

2 Etude de l‟Institut des sciences environnementales et l‟Université Quinghua, cité par l‟agence Chine nouvelle en Octobre 2003.

37 Mais, le BRIC est également le témoignage toujours manifeste de la volonté de ses pays de se regrouper afin de mieux affronter les vicissitudes de la mondialisation économique et s‟élever solidairement d‟un niveau de développement.

Toutefois, contrairement à l‟expérience européenne d‟intégration, une réussite de regroupement économique régional, ces expériences de regroupement initiées par les pays du Sud, souffrent des mêmes tares, en l‟occurrence de disparités sociopolitique, socio-économique et socioculturelle qui présagent de lendemains de réussite très incertains.

Les pays d‟Afrique de l‟Ouest n‟échappent pas à l‟envergure de cette analyse.

Toujours inscrit dans la catégorie des pays non développés, ils sont désormais, pour les trois quarts, au niveau des PMA et souffrent tous des irrémédiables obstacles qui obèrent leur

Toujours inscrit dans la catégorie des pays non développés, ils sont désormais, pour les trois quarts, au niveau des PMA et souffrent tous des irrémédiables obstacles qui obèrent leur

Dans le document Doctorat de Droit Public (Page 30-37)