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Les types et les sous-types

et occupation gallo-romaine

Annexe 1 – Carte et liste des sites mentionnés dans le chapitre 4

5.4 Présentation des récipients par groupe

5.4.1.2 Les types et les sous-types

Les formes principales sont au nombre de quatre : les pots ver-seurs, les pots biconiques, les gobelets et les formes ouvertes. Il s’agit toujours de récipients de service et non culinaire. Les gobelets dominent avec 65,1 % des individus, suivis des formes ouvertes (16,5 %) et des pots verseurs (13,8 %). Beaucoup plus timide est l’apparition des pots biconiques qui ne représentent que le 4,6 % des individus en pâte fine.

Les pots verseurs

On recense quinze indices de pots verseurs (fig. 193), une repré-sentation faible mais habituelle pour ce genre de récipients dans

la région 48. Comme les pots verseurs sont les seuls contenants

dotés d’une anse de préhension ; cinq anses sont également jointes à cette série, sans qu’une distinction puisse être établie quant aux sous-types auxquels elles se rattachent. Elles sont toujours de section en ruban, à une (5, 69) ou deux gorges (4, 67, 68) ; il n’y a pas de régularité entre le profil de la section et le type de pâte. La plupart des individus sont en pâte 1c, suivant la forte représen-tation de ce sous-type de pâte, alors qu’à Develier - Courtételle, le sous-groupe le mieux représenté parmi les récipients verseurs est la pâte 1a.

Malgré l’absence de bec verseur dû à leur état de conservation partiel, les bords 1 et 2, dotés d’un départ d’anse bifide ainsi que d’une ouverture relativement étroite, peuvent être, sans

1a 34% 1b 13% 1c 49% 1c1 4%

trop de marge d’erreur, assimilés à des pots verseurs à goulot

tubulaire 49. L’individu 1 correspond d’ailleurs au type V1 décrit

à Develier - Courtételle pour le même sous-groupe de pâte 1a,

muni d’un bord en bandeau cannelé 50. Tous les parallèles se

concentrent du nord de la France à la Bourgogne en passant

par le Plateau suisse et la région Rhône-Alpes 51, mais jamais

sur la rive droite du Rhin, en Rhénanie ou en Alémanie. Ils sont datés entre 550 et 600 environ. Cette forme semble se

maintenir encore aux 7e - 8e siècles si l’on considère le

paral-lèle en céramique grise trouvé à Lyon - Ilot Tramassac 52. La

cruche 2 présente une gorge interne, détail anatomique attesté

sur une cruche d’Evans - Champ des Vis 53, malheureusement

non datée avec précision entre le 7e et le 10e siècle ; comme les

pâtes fines disparaissent au cours du 7e siècle, il faut donc la

dater de cette période. Enfin, une cruche à bord en bandeau plat et gorge interne en pâte commune claire trouvée dans le puits d’Avenches - Sur Saint-Martin est également datée de 550

environ 54 : son anse est attachée à la lèvre comme 2, mais elle

est dotée d’un bec pincé et non pas tubulaire. On peut dater cet

individu de la seconde moitié du 6e ou du début du 7e siècle.

Cette forme semble subsister depuis longtemps, puisque qu’une cruche de Marseille en sigillée paléochrétienne DSP fort

sem-blable est datée d’avant 500 déjà 55. Réalisés en pâte 1a,

sup-posée régionale 56, ces deux bords n’ont que peu de rapport avec

les pièces trouvées à Montsevelier - La Chèvre, dotés d’une

ouver-ture large et d’un bord simple sans gorge interne 57. Selon les

analyses, les deux cruches 1 et 2 ne proviennent ni de la région de Sevrey, ni d’Ajoie. Aucun parallèle ne nous aide à définir une

région de production.

Deux individus sont rattachables sans hésitation à la catégorie des pots à goulot verseur tubulaire : le fragment de goulot 47 et l’individu 62, en raison de l’ouverture aménagée en haut de panse et de sa très grande contenance par rapport à la moyenne des récipients de cette époque ; ce dernier possède une paroi très fine bien cuite, fumigée, ainsi qu’un décor développé sur toute la partie supérieure de la panse ; le tout de bonne facture. La datation de ce grand récipient prête à réflexion ; certains cri-tères, comme sa pâte du type terra nigra, la bonne maîtrise tech-nique que sa stature exprime, son profil élancé, son col étroit ou encore la présence d’une cannelure le rattacheraient plutôt

à l’Antiquité 58 ; mais sa forme ovoïde haute, de même que la

présence d’un décor moleté le feraient placer plutôt au début

du 7e siècle. En effet, on constate la disparition des formes

trapues vers 600 accompagnée d’une tendance à l’allongement,

un phénomène souligné par M. Châtelet 59. Le récipient 62 est

encore plus élancé que la cruche de Lavigny - Clozel Thomas, tombe B, non ornée et dotée d’une ouverture beaucoup plus large, datée d’après le mobilier métallique de la seconde moitié

du 6e ou du début du 7e siècle 60. Ce récipient pourrait donc

témoigner de la longévité de quelques traits formels antiques. D’après l’analyse de la pâte, ce récipient provient de la région de Sevrey, mais dans la littérature actuellement disponible, aucun parallèle n’apparaît pour l’instant dans cette région. Enfin, dernière caractéristique, c’est le seul récipient verseur en pâte fine portant un décor : une double rangée de fins rectangles. A Develier - Courtételle en revanche, les individus en pâte 1a présentent souvent un décor, alors qu’un seul en pâte 1c arbore une résille fine. Il faut néanmoins relativiser cette remarque étant donné l’absence de formes archéologiquement complètes à Courtedoux et par conséquent de la panse qui porte généra-lement le décor.

Les panses 63 et 64 sont rattachées aux récipients verseurs du fait de leur taille relativement importante, comme 62. Les individus

3, 65 et 66 sont rattachés par défaut aux pots verseurs, en raison

de la forte pente de la partie supérieure de leur panse qui fait plus penser à un récipient verseur qu’à un gobelet burgonde, sans que cette interprétation ne soit véritablement étayée par un parallèle probant.

Le sous-type de pâte 1c1 compte le seul pichet probable en pâte fine (122), malgré l’absence de bec verseur ou d’anse, en raison de son profil semblable à celui de pichets de Develier - Courtételle en pâte 1a, dotés d’une panse fortement rentrante et d’une épaule

marquée 61.

Les pots biconiques

Deux bords éventuels seulement illustrent cette forme d’origine franque (6, 7). Cette relative faiblesse numérique se retrouve à Develier - Courtételle dont le corpus contient neuf pots bico-niques en pâte fine. Cette céramique a été diffusée dans toute

la moitié nord de la France entre la fin du 5e et le 8e siècle,

surtout en contexte funéraire, et entre la fin du 5e et le 7e siècle

en Lorraine 62. Un parallèle à 6 est un pot biconique à lèvre

éversée d’Arnex-sur-Orbe portant un décor à la molette et daté par comparaison avec la tombe 32 de Bâle - Bernerring, comme

une importation bâloise de 560-580 environ 63. Des parallèles

formels en pâte sableuse se trouvent à Courtedoux (409, 413), ce

qui montre que cette forme a perduré après le début du 7e siècle.

Ces objets sont réalisés uniquement en pâte 1a, les sous-groupes 1b, 1c et 1c1 n’étant pas représentés dans cette morphologie. Aucun décor ne nous aide à préciser les datations proposées pour les pots biconiques.

Les bols tronconiques

Le répertoire des formes ouvertes en pâte 1 est relativement riche à Courtedoux, en nombre aussi bien qu’en types, alors

qu’à Develier - Courtételle, les écuelles sont en pâte 2a, 3 ou 4 64.

A Courtedoux, la proportion est de dix-sept écuelles en pâte fine et 29 écuelles en pâte orange.

En contexte funéraire dans les deux régions proches de Franche-Comté et de Bourgogne, on trouve des écuelles entre 525 et 600 environ. Pour l’instant dans ces régions, on ne connaît pas d’écuelle ou de coupe postérieures qui soient datées avec

préci-sion 65. Or, les spécimens de Courtedoux se distinguent

morpho-logiquement de ces derniers, ce qui pourrait nous indiquer qu’ils sont légèrement plus récents.

Fig. 193. Synthèse des pots verseurs en céra-mique fine classés par type et par sous-groupe de pâte. Les numéros renvoient au catalogue.

Pot à bec verseur

tubulaire Pichet Indéterminé 1a 1 3 2 4 5 1b 47 1c 62 67 63 68 64 69 65 66 1c1 122 Type Pâte

Deux bords en pâte 1c peuvent être placés dans le type des bols

tronconiques, définis par une forme simple, haute et ouverte 66 :

76 et 77. Leur présence n’est que supposée, en l’absence de tout

profil archéologiquement complet. Leur lèvre est légèrement recourbée vers l’extérieur (76) ou dans le prolongement de la paroi (77). Les diamètres à l’ouverture sont respectivement de 13 et 10,5 cm. Seul 77 comporte un décor, ce qui le place résolument dans la période du Haut Moyen Age : trois rangs de décor à la molette à dents carrées. Un bol tronconique à bord arrondi court en pâte 4a porte un décor semblable à Develier - Courtételle : ce décor est qualifié de « plutôt récent », ce qui pourrait désigner le

début du 7e siècle 67. Ce décor est attaché à la pâte 1c (77). Or,

d’après R. Marti, la ligne simple de quadrilatères n’est observable que sur les pâtes 3c, 3d et 3e (et jamais sur les pâtes fines), puis

sur un gobelet tronconique en pâte sableuse daté d’après 600 68.

Les parallèles en pâtes rugueuse (type Er3), orange (type E4d) et sableuse (Es4) de Develier - Courtételle sont datés du début du

7e siècle.

Des pièces un peu plus tardives (vers 670 - 730) en céramique

claire sont également présentes à Balbronn - Fossés de l’Eglise 69.

Dans la région bâloise, on trouve de semblables gobelets entre

le 5e siècle et 670 environ 70. Dans le canton de Vaud, deux

exemplaires datent de la fin du 6e ou du début du 7e siècle 71.

La tombe 78b de Berne - Bümpliz contenait un gobelet

tronco-nique en pâte orange fine du 7e siècle 72. En Franche-Comté on

trouve aussi quelques bols tronconiques des 6e - 7e siècles 73. Pour

la Bourgogne, les exemplaires datés se situent entre 525 et 700 74.

Quelques exemplaires en pâte orange ont été fabriqués à Sevrey 75.

En Rhône-Alpes, on trouve des gobelets grosso modo entre 480

et 750 76. Enfin, en Picardie, une chope ou gobelet tronconique

non décoré muni d’une anse a été mis au jour à Breny et date

du 6e siècle. Les gobelets tronconiques semblent d’ailleurs

carac-tériser les productions du domaine champeno-burgonde 77.

A quelques nuances près, on trouve donc de tels gobelets à la

fin de l’Epoque romaine au 4e siècle 78, mais surtout aux 6e et

7e siècles, de l’Aisne à la Côte-d’Or en passant par l’Alsace et le

Plateau suisse. Il est par conséquent difficile d’affiner la fourchette chronologique concernant cette forme, située par comparaisons entre 550 et 700.

Les écuelles

La forme générale des écuelles carénées remonte à La Tène moyenne. Elle a ensuite perduré en terra sigillata, en pâte grise, en céramique à revêtement argileux et en pâte claire. K. Böhner

signale encore des coupes carénées vers 700 79.

A Courtedoux, les écuelles carénées (J1) peuvent être séparées en deux sous-types : à carène mise en évidence par un bourrelet et/ ou par une cannelure (8, 72, 73, 125) et à carène sobre (10, 12,

70, 71). Les secondes sont encore plus fines que les premières.

Le point commun à toutes ces écuelles est leur petit diamètre, situé entre 8 et 12 cm, alors que tous les parallèles plus ou moins proches, décrits dans la littérature disponible, présentent toujours des diamètres plus conséquents (15 cm et plus), si bien qu’il vaut mieux parler de coupelles à profil caréné.

Le sous-type à carène surlignée par une cannelure plus ou moins dégagée et un bourrelet semble dériver de la forme tardo-antique

Lamboglia 1/3 sans le revêtement argileux datant du milieu du

4e ou de la fin du 5e siècle et qui se diffusa très largement entre

le deuxième tiers du 6e et le 7e siècle entre la moyenne vallée

du Rhône, le nord et l’ouest de la France et la Belgique 80. Sur le

Plateau suisse, il y a plusieurs parallèles entre le 6e et le 7e siècle 81.

A Lausen - Bettenach, S 40, une coupelle en terra nigra, d’un

dia-mètre de 12 cm est datée entre 410 et 580 82. Cette forme

dérive-rait également de Drag. 33, par exemple l’individu d’Yverdon - Pré

de la Cure, tombe 72 83, mais il présente un fond annulaire creux.

Enfin, il pourrait également descendre du modèle Chenet 324 en sigillée d’Argonne, caractérisé par un cordon à la hauteur de

la carène, ainsi que l’exemplaire de Payerne - Champ Aubert 84.

Les récipients similaires bourguignons proviennent de Genlis-La

Borde et datent du 7e siècle : la carène y est souvent soulignée

par une rainure parallèle et la partie supérieure de la panse est

souvent ornée à la molette 85. A Sevrey, le type caréné est l’une

des quatre formes typiques du service bistre 86. On trouve aussi

des écuelles carénées en Rhône-Alpes 87, ainsi qu’en Picardie 88

et en Meurthe-et-Moselle 89.La partie supérieure de la panse est

le plus souvent éversée, mais celle de l’individu 72 est légèrement rentrante, signe d’une date relativement haute : la partie supé-rieure des écuelles carénée reste en effet rentrante jusque vers

500 environ, puis devient de plus en plus sortante 90. Cette pièce

pourrait donc dater de 500 environ, hypothèse renforcée par le motif qui l’orne, une double ligne des quadrilatères, attesté dès

la fin du 5e - début du 6e siècle à Poncin 91. On peut comparer

l’individu 125 à l’écuelle carénée 717 de Develier - Courtételle en pâte 3c de type E1c, ornée du même décor, une forme renvoyant aux produits de Portout à revêtement argileux ; on ne peut pas la

dater plus précisément qu’entre le 6e et le 7e siècle à cause du peu

de changements formels 92.

Pour ce qui est des pièces à carène sobre, l’absence de décor ne permet pas de trancher dans l’attribution chronologique entre le Bas-Empire et le Haut Moyen Age. Cette remarque

rejoint celle déjà exprimée concernant Develier - Courtételle 93.

Une claire parenté lie en effet ces objets à des corpus comme la sigillée d’Argonne du Bas Empire, à la nuance près du module et de la couleur. Un bon parallèle formel pour 71 provient par exemple de Poncin - La Châtelarde, en pâte calcaire, daté de la fin

du 2e ou du 3e siècle 94 ; à Cutry existent plusieurs bols dérivés

de Chenet 320 datés de la fin du 5e et du premier quart du

6e siècle 95 ; à Cutry toujours, une coupe dérivée de bols Chenet

304 et datée du milieu du 6e siècle 96. Enfin, une coupe, à pâte

réduite et portant un décor à la molette d’un diamètre inconnu, a été découverte à Juvincourt-et-Damary - Gué de Mauchamp

et datée du milieu du 6e au milieu du 7e siècle 97. Cette date

relativement basse est encore étayée par la présence d’écuelles en céramique régionale cuites en mode B dans la nécropole de Goudelancourt, dérivant des types Alzey 9/11, plus ou moins

carénées et présentes dans cette région depuis la fin du 5e siècle,

et datées de la fin du 6e - début du 7e siècle 98. En Suisse, les

meil-leurs parallèles sont en céramique orange et datés des 6e et 7e

siècles sans qu’il soit possible de préciser d’avantage la fourchette

chronologique 99. Il y a bien une coupe de forme semblable à 70,

découverte à Vandoeuvres, datant du milieu du 4e siècle, mais

son diamètre est infiniment plus grand, atteignant 19,5 cm 100.

A Lausen - Bettenach, S20, une petite coupe Chenet 319 en sigillée d’Argonne orange d’un diamètre de 13,5 cm montre une fois de

plus que cette qualité céramique était exportée dans notre région et qu’elle a ainsi pu être imitée ; cet exemplaire est daté vers

420-550 101. Une écuelle type Chenet 320 en sigillée d’Argonne

d’un diamètre de 16 cm a été trouvée à Kaiseraugst - Adler, F2/3 et

datée des 5e-6e siècles 102. L’individu 12 reste sans parallèle pour

l’instant. Pour ce sous-type, les meilleures comparaisons sont donc situées au nord, mais il n’est pas possible de les dater très précisément pour l’instant.

Petit groupe composé des deux individus 11 et 74, le sous-type hémisphérique (J2) est repris des pâtes 3 de

Develier - Courtételle 103, bien que les parois soient plus fines.

Cette forme dérive du type Chenet 320 des sigillées d’Argonne, une céramique très courante au Bas-Empire. Le décor maladroite-ment réalisé à la molette en motif de résille de 11, placerait cepen-dant ces pièces dans le Haut Moyen Age quand même. Leur bord est légèrement rentrant, leur lèvre arrondie est légèrement renflée. Aucun détail formel ne semble marquer l’évolution générale des

écuelles hémisphériques entre le 4e et le 7e siècle 104. On trouve

des parallèles aussi bien en pâte orange 105 qu’en pâte sableuse 106,

ces dernières ayant peut-être elles-mêmes imité les imitations des sigillées d’Argonne en pâte 1.

Les écuelles tronconiques J3 constituent un sous-type à profil tronconique, dont la pente est moins raide que celle des bols tronconiques, sans parallèle à Develier - Courtételle. L’écuelle

13, à lèvre épaissie dans le prolongement de la panse, trouve un

bon parallèle en céramique rugueuse à Riedisheim - Leibersheim,

Str 6, vers 520/530-590/610, donc en gros le 6e siècle, quoique

légèrement plus large 107. Un autre bol tronconique provenant

de Verrières, d’un diamètre sensiblement égal, mais non orné, est

daté de la seconde moitié du 7e siècle 108.

Le gobelet tronconique à bord doté d’une gorge interne 14 est un exemple unique à Courtedoux. Un premier parallèle, daté du

5e ou du 6e siècle, provient de Kaiseraugst - Adler, F2/3, mais il

est deux fois plus large (D : 19,5cm) 109. Un deuxième exemple a

été documenté à Riedisheim - Leibersheim, Str 16 : un bol en pâte micacée mixte d’un diamètre de 15 cm, non orné et datant de la

première moitié du 7e siècle 110. Un modèle un peu plus récent

trouvé dans le même site, mais dans la cabane 2, est un bol ou une coupe évasée, également en pâte micacée, d’un diamètre de

14 cm, vers 650-680 111. L’individu 75 reste le plus problématique,

vu son mauvais état de conservation et l’absence de base qui en découle. Cependant, on peut noter une forte ressemblance quant à la forme et à la taille avec une coupelle de Genève - Tour Baudet,

dotée d’un pied annulaire creux et datée vers 200 environ 112.

Dans le cas de la pièce de Courtedoux, la présence du décor à la molette place toutefois cet individu dans le Haut Moyen Age. Un gobelet tronconique d’Yverdon - Pré de la Cure, tombe 72,

dérivé de Drag. 33 et diffusé jusqu’au 3e siècle présente

égale-ment quelque ressemblance 113. Il reste possible que la base ait

été plate, dans ce cas, cet individu pourrait être rapproché de deux pièces présentées comme des pots de poêle éventuels provenant

de Lausen - Bettenach, fosse 28, datées de la première moitié du 9e

siècle 114 et fosse 54, datée de la fin du 9e, début du 10e siècle 115.

L’auteur de cette hypothèse la dément lui-même en 2006, par la présence de suie et par le fait que les exemplaires comparables en

pâte sableuse sont parfois ornés 116. L’individu 75 pourrait ainsi

renforcer l’interprétation qu’il s’agit bien d’écuelles. La pâte 1b, bien que fortement représentée au sein des pâtes 1, ne présente pas de forme ouverte (fig. 194).

Les gobelets tripartites

Les pâtes fines ayant beaucoup souffert de l’érosion et de la dissé-mination, peu de remontages permettent de qualifier les formes avec précision. Parmi les individus classés sous gobelets tripartites, seuls 27 ont pu être plus ou moins déterminés sur la base des cri-tères suivants : panse carénée ou arrondie, base plate ou annelée,

Fig. 194. Synthèse des sous-types de formes ouvertes par sous-type de pâte fine. Les numéros renvoient au catalogue.

Ecuelle Bol tronconique

carénée hémisphérique tronconique

J1 J2 J3 1a 8 11 13 9 14 10 12 1b 1c 70 74 75 76 71 77 72 73 1c1 125 Type Pâte

Fig. 195. Synthèse des types de gobelets par sous-type de pâte 1. Les numéros renvoient au catalogue. Gobelet G3 G4 G5 G6 G7 Ga Gb Gd Ge GB(-) 1a 15 16 17 19 18 22 20 23 21 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 1b 48 49 53 55 50 54 56 51 57 52 58 59 1c 80 82 83 86 87 90 78 81 84 88 91 79 85 89 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111 1c1 123 124 Type Pâte

cordon marqué, peu marqué ou absent ; 43 restent indéterminés

(fig. 195). Par rapport aux gobelets de Develier - Courtételle 117, les

formes attestées sont G3, G4, G5, G6, et G7, donc uniquement les

formes datées entre le deuxième tiers du 6e siècle et le deuxième

tiers du 7e siècle, puisque les plus anciens (G1 et G2) font défaut,

ainsi que les formes les plus tardives (G8). Encore ces quelques types caractérisables ne sont-il représentés que par un, au mieux deux exemplaires, étant donné que leur définition repose éga-lement sur des critères dimensionnels qui font généraéga-lement défaut. La plupart des individus sont répartis dans les types de profils Ga, Gb ou Gd, Ge, ce dernier constituant un nouveau sous-type par rapport à ceux définis à Develier - Courtételle, pansu mais