et occupation gallo-romaine
Annexe 1 – Carte et liste des sites mentionnés dans le chapitre 4
5.4 Présentation des récipients par groupe
5.4.4 La céramique sableuse (groupe 4)
5.4.4.1 Le corpus
Avec environ 20 % du total, la céramique sableuse constitue
un des groupes les mieux représentés à Courtedoux : A
Develier - Courtételle, la proportion est encore plus tranchée, puisque cette céramique y est présente à plus de 35 %. Cette dif-férence s’explique certainement par la plus grande proximité par rapport au lieu de production, la région au sud de Bâle compre-nant les ateliers de Therwil, Oberwil et Reinach.
L’aire de diffusion de la céramique sableuse semble se restreindre à la région bâloise et à l’Argovie, quelques sites du canton de Zurich et Develier - Courtételle dans la vallée de Delémont ; Courtedoux constitue donc, avec le site voisin de Chevenez - Lai Coiratte, le site le plus occidental dans la distribution de ce type de céramique en l’état actuel de la recherche.
L’état de conservation du corpus de céramique sableuse s’accorde avec celui des autres types de céramiques. Le taux de fragmenta-tion est conséquent et aucun profil complet n’est à signaler.
5.4.4.2 Les types et les sous-types Les pots verseurs
Contrairement au corpus de Develier - Courtételle, il n’y a aucun indice de pots verseurs en pâte sableuse (anse, goulot tubulaire) à Courtedoux - Creugenat. L’énigmatique individu 433 ne peut être assimilé à un goulot tubulaire : d’une part, il est orné, alors qu’aucun parallèle ne porte de décor, d’autre part, il est trop large.
Les pots
Les pots se rangent en onze sous-types (fig. 210). Trois individus correspondent au sous-type de bord à gorge interne Ps1 défini à Develier - Courtételle comme étant le plus ancien, car il
prolonge son équivalent en pâte rugueuse 259. Le pot 362
présente une forme générale globulaire correspondante au
type R2 défini par R. Marti260. Quant à 361 et 363, il s’agit de
récipients à épaulement sans équivalent pour le moment. 363 pourrait correspondre au sous-type 3b défini à Oberwil - Lange
Gasse 261, mais ce dernier est associé à la forme ovoïde, tout
comme le parallèle 479 de Develier - Courtételle. Les bords de sous-types 2a d’Oberwil four 1 ressemblent au bord 361, mais
sans la petite gorge et sans décor associé 262. Comme les formes
à épaules, tout comme les ovoïdes, se situent parmi les plus anciennes en céramique sableuse, on peut supposer que ces deux
récipients datent de la première moitié du 7e siècle. Au niveau
du décor, le motif de résille grossière est attesté sur la céramique
sableuse à Develier - Courtételle par exemple 263, mais associé à
une forme plus ovoïde. Il est très répandu dans tous les fours d’Oberwil - Lange Gasse vers 630-660 et à Lausen - Bettenach vers
620-670 264, ce qui conforte l’hypothèse de datation. Par contre,
il n’y a pas d’exemple à Develier - Courtételle pour le décor de triangles tête-bêche multilignes. Quelques exemples sont présents
dans le four 6 d’Oberwil dans le deuxième tiers du 7e siècle 265.
Les pots à bord sortants en entonnoir court Ps2a reprennent le répertoire formel de la céramique rugueuse plus ancienne. Ses représentants se situent donc parmi les exemplaires les plus anciens
de la céramique sableuse, dans le premier tiers du 7e siècle. Pour
l’exemplaire 366, tous les parallèles sont datés d’avant 650 266,
sauf un bord provenant de Therwil - Baumgartenweg et daté du
milieu du 8e siècle 267. Pour le corpus de Develier - Courtételle,
la comparaison se limite aux pots 189, 258 et 259 qui présentent un départ de panse de même pente, les autres représentants étant par trop ovoïdes. Les deux meilleurs parallèles pour le pot 365
sont d’ailleurs en pâte rugueuse 268. Deux bons parallèles en pâte
sableuse, également dotés d’une lèvre aplatie, ont été trouvés l’un dans la zone d’activité 4 de Develier - Courtételle, l’autre à
Liestal-Munzach269. Le bord 364 trouve son meilleur parallèle à
Lausen-Bettenach, fosse 56, daté du début du 7e siècle 270. Aucun décor
n’a été repéré sur les exemplaires, mal conservés, de ce sous-type. Les pots à bord sortant en entonnoir court épaissi Ps2b forment un lot hétérogène dans lequel les lèvres sont plus ou moins développées, pointues ou aplaties. Il se limite à six exemplaires desquels ne subsistent que les bords : on n’a aucune idée de leur forme générale ni d’un éventuel décor qui leur serait associé. Les trois bords 629, 1022 et 1025 de Develier - Courtételle ressemblent
à 369 ; ils sont datés dans la première moitié du 7e siècle. Pour
371, un bon parallèle est fourni par un bord issu de la fosse
501 de Reinach - Alte Brauerei et daté vers 600 271. Un assez
bon parallèle pour 372, également daté de 600-650 et trouvé
à Develier - Courtételle, est le bord 190 272. Le bord massif 374
sort un peu du lot et serait assimilable à un bord en boudin 273.
Un tesson du four 5 d’Oberwil - Lange Gasse pourrait servir de
parallèle, ce qui le placerait vers 650 274, alors que l’exemple
provenant de Kaiseraugst - Adler, Feld 17/2 en argile grise très
cuite le situerait plus haut dans le temps, vers 600 déjà 275. Le
bord de section triangulaire 370 ressemble aux 380 et 381 276.
Le pot 373 trouve un bon parallèle avec 187 277, avant 650. On
peut donc raisonnablement estimer que l’on trouve ces bords peu
développés dans la première moitié du 7e siècle.
La forme générale des trois pots à bord sortant en entonnoir moyennement longs simples Ps2c n’est pas connue avec exac-titude, mais suggérée par la pente abrupte des hauts de panses conservés. Aucun décor n’est connu pour ce sous-type, ce qui semble confirmer l’observation notée à Develier - Courtételle. On
peut les dater du milieu du 7e siècle 278.
L’exemplaire de bord sortant en entonnoir moyennement long épaissi Ps2d le mieux conservé (379) présente une extrémité aplatie. Un bon parallèle de cette forme de lèvre a été trouvé
dans la fosse 65 de Lausen - Bettenach 279 ; il est daté entre 660 et
710, mais est rattaché à une forme générale globulaire, alors que l’exemplaire de Courtedoux est ovoïde. Il faudrait donc dater ce Ps1 Ps2a Ps2b Ps2c Ps2d Ps2e Ps2f Ps3a Ps3b Ps3c Ps3d
361 364 369 375 378 384 388 407 395 398 403 362 365 370 376 379 385 389 408 396 399 404 363 366 371 377 380 386 390 397 400 405 367 372 381 387 391 401 406 368 373 382 392 402 374 383 393 394
Fig. 210. Classement des pots en pâte sableuse par sous-type de bord. Les numéros renvoient au catalogue.
dernier un peu plus tôt, dans la première moitié du 7e siècle 280.
379 porte en outre un décor de double ligne ondée : les pots de
Develier - Courtételle en pâte sableuse ornés de ce décor ne sont
jamais associés au même type de bord 281 ; de plus, leur forme
générale est toujours plus globulaire. Nous n’avons pas trouvé de parallèle strict au pot 383 qui arbore une faible gorge interne et est formé de deux bourrelets successifs. L’individu associe un bord de type Ps2d à une forme ovoïde dépourvue de décor. Il est
tout à fait possible qu’il date de la première moitié du 7e siècle 282.
Le mieux conservé des quatre exemplaires du sous-type Ps2e, 384, est doté d’une épaule marquée, ce qui permet de la placer
chro-nologiquement à la fin du 7e ou au début du 8e siècle 283. Mais le
sous-type de bord, appelé 2a en entonnoir à extrémité arrondie par M. Châtelet, existe déjà vers 630-660 à Oberwil - Lange
Gasse 284 ainsi qu’à Lausen - Bettenach, fosse 50, vers 660-670 285.
On constate donc soit un décalage chronologique pour cette forme, entre son territoire d’origine et son aire de consomma-tion, soit une longévité certaine de cette forme de bord. Le bord
du pot ovoïde 385 trouve un bon parallèle à Liestal - Münzach 286,
mais dans ce dernier cas, il est associé à une forme globulaire légèrement plus tardive et à un décor, alors que l’exemplaire de Courtedoux en est dépourvu. Un pot d’Oberwil - Lange Gasse, daté vers 630-660, doté d’un bord comparable, est également
glo-bulaire 287. Aucun décor n’est associé au type Ps2e à Courtedoux.
On constate une grande variété de spécimens parmi les pots à bord sortant en entonnoir long à extrémité arrondie et renflée Ps2f : les plus simples (388, 389, 390, 391, 392) trouvent des
parallèles à Develier - Courtételle 288, placés chronologiquement
entre 650 et 750. Les parallèles les plus anciens sont mentionnés
pour Oberwil - Lange Gasse, four 1, dans le deuxième tiers du 7e
siècle 289 et à Lausen - Bettenach, fosse 50, vers 660-670 290. Ce
type semble se poursuivre jusqu’au milieu du 8e siècle, d’après le
matériel de Reinach - Alte Brauerei, four 504, vers 740-760. Il est donc difficile, d’après les pièces conservées, d’affiner la fourchette chronologique. Le pot 394 n’a pour le moment aucun véritable
parallèle au niveau du bord 291. Sa forme à épaulement, héritée
de la céramique rugueuse, est associée, pour la pâte sableuse, aux bords de types Ps2c, Ps3b et Ps3d, arguments qui vont dans le même sens que les exemples cités plus haut, entre 650 et 750. Le décor de rectangles unifiles plus ou moins tronqués se trouve
appliqué sur des céramiques sableuses depuis le début du 7e
jusqu’à la fin du 8e siècle 292. L’individu 393, doté d’un bord
net-tement facetté, loin d’être typique de ce sous-type, n’a pas non plus de parallèle rigoureux. Une pièce tirée du four 1
d’Oberwil-Lange Gasse lui ressemble vaguement (2e tiers du 7e siècle) 293.
Seuls deux bords correspondent au sous-type à bord à profil et lèvre arrondis peu éversés simples Ps3a : 408 et 407. L’individu 407
semble sans parallèle rigoureux pour l’instant 294. Des bords assez
semblables, mais dont la lèvre est moins acérée, sont présents à
Oberwil - Lange Gasse 295. Les parallèles de Develier - Courtételle
sont datés du 7e siècle, sans plus de nuance 296. L’état de
conservation ne permet pas de dire si un décor est associé à ces pots.
Deux formes sont associées au sous-type Ps3b, à profil et lèvre arrondis peu éversés épaissis : l’ovoïde (395) et celle à épaule
(396). La seconde a un bon parallèle 297; un autre bord semblable
a été trouvé à Lausen - Bettenach, cabane 5, daté vers 750 298 ; un
bord parfaitement identique provient du four 1 d’Oberwil - Lange
Gasse (2e tiers du 7e siècle), mais il est associé à une forme plus
globulaire et arbore un décor à la molette 299. Le pot 395 a un
parallèle à Oberwil - Lange Gasse 300, bien que le petit bourrelet
fasse défaut. Le bord 397 a été joint à ce sous-groupe, bien que son orientation soit différente. Aucun décor n’est associé à ce sous-type.
Cinq bords peuvent être attribués au sous-type à bords à profil et lèvre arrondis longs simples (Ps3c) qui est attesté entre la
pre-mière moitié du 7e siècle et le 8e siècle avancé 301. Trois formes
générales peuvent lui être associées : globulaire (398), à épaule-ment (399) et ovoïde (400, 401, 402). L’exemplaire le plus récent doit être 398 en raison de sa forme. Un très bon parallèle
pro-vient de Develier - Courtételle 302 : il a la même forme globulaire
ramassée, mais porte un décor de double ligne ondée, alors que celui de l’exemplaire de Courtedoux n’en a vraisemblablement qu’une. Le petit tesson orné 453 montre l’association régulière du décor de ligne ondée aux formes globulaires sableuses. Le décor de ligne ondée n’est pas un indicateur chronologique précis, car on le rencontre depuis les débuts de la céramique sableuse au
début du 7e et jusqu’au début du 9e siècle. 398 pourrait donc être
daté du 8e siècle. Les bords sortants longs sont les plus récents,
surtout s’ils sont facettés, vers le milieu du 8e siècle 303, mais 399,
qui est facetté, est associé à une forme ancienne, vraisemblable-ment à épaulevraisemblable-ment.
Des ancêtres du type de bord à lèvre arrondie fortement déversée épaissie Ps3d existent déjà en céramique rugueuse, datés de
la seconde moitié du 6e siècle, par exemple à
Kaiseraugst-Jakoblihaus 304. Les exemplaires les plus récents en pâte sableuse
sont datés du milieu du 8e siècle 305. On peut donc considérer
que ce type de bord se trouve entre 600 et 750 306. Nous n’avons
trouvé aucun parallèle aussi recourbé que 406, mais un exem-plaire s’en rapproche à Oberwil - Lange Gasse, four 1, deuxième
tiers du 7e siècle 307.
Les pots biconiques
Le bord 413 arbore une légère gorge interne qui le fait correspondre au type kantige Trichterrand, défini par M. Châtelet
à Oberwil 308, mais son inclinaison étant abrupte, on peut le
laisser parmi les pots biconiques. Un autre bon parallèle tiré du corpus de Kaiseraugst - Jakoblihaus est malheureusement non
daté 309 . Deux bords isolés (410, 411) peuvent être rattachés à la
forme biconique grâce à deux parallèles bâlois : le premier, en
pâte sableuse, a été trouvé sur le site de Reinach - Alte Brauerei 310 ;
le second est en céramique fine et provient de la tombe 6 de
Reinach - Rankhof 311. Le pot 412 présente un bord vertical, ce qui
est rare en pâte sableuse 312.
Les parallèles les plus nombreux sont réalisés en pâte fine, issus
d’une tradition franque remontant aux 5e et 6e siècles et donc
plus anciens 313. Les pots biconiques en pâte sableuse doivent
donc être datés du début de la production de cette céramique, soit
au début du 7e siècle, comme le confirme un pot verseur en pâte
sableuse provenant de Lausen - Bettenach, tombe 2, daté du début
cabane en fosse J. On peut même étendre la fourchette
chronolo-gique jusque vers le milieu du 7e siècle, avec les pots biconiques
portant également des décors de triangles découverts à
Oberwil-Lange Gasse, four 2 et four 7/8 315. Les trois types de décors
asso-ciés à cette forme, rangs de carrés (409, 417), de triangles (418) ou de triangles tête-bêche (414, 415, 416) ne donnent pas d’indi-cations supplémentaires au niveau de la datation. L’emplacement du décor peut être soit sur la partie inférieure, soit sur la partie supérieure de la panse, comme le montre le tesson 417.
Les formes ouvertes
En pâte sableuse comme dans d’autres types de céramique réfrac-taire du Haut Moyen Age, les formes ouvertes sont plus rares que les formes fermées : seuls dix bords contribuent à illustrer les bols et les écuelles (fig. 211).
Un nouveau sous-type de forme ouverte, appelé Es5, est incarné par le bord 432. Il rappelle le type 5b défini par M. Châtelet
à Oberwil - Lange Gasse 329. Le seul parallèle provenant de
Develier - Courtételle est en céramique micacée 330, classé dans les
phases anciennes (début du 7e siècle). D’autres détails formels
comme certains décors montrent d’évidents parallèles entre les céramiques sableuses et micacées.
Les formes et bases isolées
L’individu 434 étant trop peu conservé, il est également diffi-cile d’affirmer qu’il représente une forme ouverte ou fermée ; ses parois très fines pour ce type de pâte nous ont toutefois incités à le porter au catalogue. Il reste sans parallèle en céra-mique sableuse pour l’instant, quelques pièces en pâte fines de Kaiseraugst - Jakoblihaus, par exemple, des pots dotés d’une embouchure semblable, incitent à une datation assez haute, au
début du 7e siècle peut-être 331. L’individu 436 est remarquable
à plus d’un titre : sa pâte sableuse, d’un gris soutenu, très dure, contient des grains de chaux, ce qui n’est pas banal dans cette catégorie de pâte. L’aménagement vertical de son rebord marque également une différence avec le reste du corpus : les seuls bords de ce genre sont associés aux pots biconiques, ce qui ne semble pas être le cas ici. Le décor de cette pièce par contre, réalisé à la molette et typique du Haut Moyen Age, permet de l’insérer sans problème dans cette phase chronologique. Aucun parallèle n’a été trouvé pour le bord 435.
Les bases sont toutes circulaires plates et dépourvues de pied ; leur épaisseur et leur diamètre varient. Seuls huit exemplaires repré-sentatifs du peu de variété de ces fonds ont été dessinés.
5.4.4.3 Les décors
L’échantillon est trop petit pour pouvoir tirer des conclusions au sujet d’associations régulières entre sous-types et décor (fig. 212), excepté peut-être pour le motif de casiers pointillés
estampillé 332. Bien que les surfaces aient été fortement altérées
par l’érosion et que ne soient conservés que de petits fragments ne présentant jamais une longue succession de motifs, on peut en effet affirmer que ce décor a été réalisé au poinçon (absence du « chemin » de la molette, espacement irrégulier entre les Fig. 211. Classement
des écuelles en pâte sableuse par sous-type de bord. Les numéros renvoient au cata-logue.
Es1 Es3a Es4a Es4b Es5
419 420 426 430 432 421 427 431 422 428 423 429 424 425
Le sous-type Es1 semble se placer dans la tradition romaine des
coupes 316. On peut dater ce sous-type entre 600 317 et le deuxième
tiers du 7e siècle 318. M. Châtelet signale par ailleurs des parallèles
produits à Mayen en « Rotgestrichene Keramik » : la forme B7.14,
datée de la seconde moitié du 7e siècle, pourrait donc prolonger
ce type plus loin dans le temps 319. Les parallèles ne sont pas non
plus décorés.
Six bords peuvent être attribués au sous-type Es3a : l’angle d’incli-naison de la paroi est variable, mais tous présentent une lèvre épaissie à extrémité arrondie (420, 422, 424), aplatie (423) ou facettée (425, 422). Ces écuelles semblent dans la continuité
des coupes en céramique rugueuse à bord simple 320. Des bols
tronconiques en pâte sableuse existent dès l’apparition de cette
céramique, vers 600-650, mais leur bord est également simple 321.
Vers le deuxième tiers du 7e siècle apparaissent des bords épaissis
à Oberwil - Lange Gasse, four 7/8 322. On pourrait dater les
exem-plaires de Courtedoux de cette période également.
Quatre bords de Courtedoux peuvent être rangés dans le sous-groupe Es4a qui reprend des formes de la céramique romaine
tardive 323 et rugueuse. Il existe des parallèles dès 600 à
Develier - Courtételle 324 et deux bols type 5b à Oberwil - Lange
Gasse, four 1, datés vers 630-660 325. Cependant, aucun parallèle
ne possède un décor semblable. Les individus en pâte sableuse de Develier - Courtételle portant ce décor de rectangles verticaux
sont des pots de type Ps2g (fin 8e - début 9e s.), Ps3c (600-750)
ou Ps 2d (650-750 env.). Le bord 428 trouve un bon parallèle à
Develier - Courtételle 326, 429 à Bâle - Campagne 327.
Exceptionnelle par sa taille (diamètre autour de 20 cm) autant que par son épaisseur, l’écuelle 431 trouve un très bon parallèle dans l’individu 427 de Develier - Courtételle. Le second repré-sentant du sous-type Es4b, 430, présente un aménagement de la lèvre, en biseau interne, sans précédent dans la littérature dis-ponible. Ce sous-type semble un peu plus tardif qu’Es4a, soit
vers 650 328.
Motif
Carrés de carrés Rectangles verticuax uni files Carrés unifiles Carrés sur deux files Ligne ondée Double ligne ondée Résille Dents de loup Triangles tête- bêche unifile Triangles tête- bêche double file Triangles tête- bêche sur trois files
Pot globulaire 454 453 445 446 455 456 457 458 Ps1 363 361 Ps2d 379 Ps2f 394 Ps3c 398 Ps3d 403 Es4a 426 Pot biconique 410 409 452 418 414 416 417 415 Indét. 433 442 449 448 447 450 451 Fig. 212. Synthèse des décors par sous-types de forme. Les numéros ren-voient au catalogue.
motifs, alignement non respecté, pression non uniformément répartie). Les parallèles pour ce motif ont été réalisés aussi bien à
la molette 333 qu’estampillés au poinçon 334, associé à de la
céra-mique grossière non tournée 335. Le décor au poinçon semble
plus fréquent au Nord qu’au Sud du sud de la vallée du Rhin
supérieur 336 ; ces décors sont de plus anciens, apparaissant dès
la fin du 5e siècle dans l’Aisne par exemple 337 ; c’est une
tradi-tion stylistique germanique. De semblables motifs estampés, composés de petits carrés, sont connus pour la céramique fine dans le nord du Rhin supérieur et dans la région du Neckar
infé-rieur pour la deuxième moitié du 6e et la première moitié du 7e
siècle 338. La tombe 769 de la nécropole de Cutry présente un
pot biconique orné d’un motif au poinçon (rectangle composé
de trois rangs de points disposés verticalement) 339 : daté de la fin
du 6e - début du 7e siècle, il constitue un des derniers exemples de
cette tradition qui couvre tout le 6e siècle en Lorraine. La plupart
des parallèles (motifs à base de carrés groupés) sont tirés du répertoire des céramiques fines biconiques, ce qui dénote une
influence franque 340. Il est difficile de comparer les individus au
niveau de la forme, vu le mauvais état de conservation des pièces de Courtedoux, mais les restes à disposition, notamment l’indi-vidu 454, suggèrent une forme ovoïde plutôt que biconique. A Develier - Courtételle, une écuelle en pâte sableuse de type Es3b est ornée d’un rang de carrés composés de quatre petits carrés
estampés 341. C’est le seul parallèle en pâte sableuse actuellement
disponible dans la littérature. Cette écuelle est datée, par