α
1(x) si x∈C
1α
2(x) si x∈C
2.
L’applicationα est un hom´eomorphisme deC
1∪C
2tel que :
– α= id sur la fronti`ere de [c
i;d
i]×[−ε;ε] et sur la fronti`ere de [a
i;b
i]×[−ε;ε],
– α=h
−i 1◦h
i+1sur la fronti`ere de [c
i+1;d
i+1]×[−ε;ε].
Posons :
˜
φ
i: [a
i;b
i]×[−1; 1] −→ [a
i;b
i]×[−1; 1]
x 7−→
α(x) six∈C
1∪C
2x six∈[c
i;d
i]×[−ε;ε]
h
−i 1◦h
i+1(x) six∈[c
i+1;d
i+1]×[−ε;ε].
L’application ˜φ
iest alors un hom´eomorphisme de [a
i;b
i]×[−1; 1] qui co¨ıncide avec l’identit´e sur la
fronti`ere de [a
i;b
i]×[−ε;ε]. Si l’on restreint ˜φ
i`a ]a
i;b
i[×]−1; 1[, on obtient un hom´eomorphisme de
]a
i;b
i[×]−1; 1[.
Consid´erons alors φ
ila restriction de ˜φ
i`a ]a
i;b
i[×]−1; 1[ `a valeur dans le mˆeme ensemble.
Cette applicationφ
iconvient. En effet d’une part elle co¨ıncide avec l’identit´e sur [c
i;d
i]×[−ε;ε] par
construction et sur ]a
i;b
i[×{0} parce que :
– φ
i=α= id sur (]a
i;c
i]∪[d
i;c
i+1]∪[d
i+1;b
i[)× {0},
– φ
i=h
−i1◦h
i+1= id sur [c
i+1;d
i+1]× {0}, les applicationsh
ieth
i+1co¨ıncidant toutes les deux
avecγ sur [c
i+1;d
i+1]× {0}.
D’autre part, par construction l`a aussi, φ
i=h
−i 1◦h
i+1sur [c
i+1;d
i+1]×[−ε;ε].
2
3.2 Triangulation d’une surface
Dans ce paragraphe, nous renvoyons `a [Mo77] pour plus de d´etails et pour une preuve des r´esultats
´enonc´es.
• Simplexe et complexe euclidien
– SoitV ⊆R
m,V estconvexe si quelque soit v et wdeux points deV,V contient le segment
vw={tv+ (1−t)w:t∈[0; 1]}.
– SoitX⊆R
m,l’enveloppe convexe deX est le plus petit convexe au sens de l’inclusion qui
contientX. C’est l’intersection de tous les convexes qui contiennentX.
– Soit V ={v
0, ..., v
n} un ensemble de n+ 1 points affinements ind´ependants de R
m(n≤m),
l’enveloppe convexe de V, not´ee v
0v
1...v
n, est un simplexe de dimension n de R
m. On note
dim(v
0v
1...v
n), cette dimension.
– Les points de V sont lessommets du simplexev
0v
1...v
n.
– L’enveloppe convexe d’un sous ensemble non vide W de V est unefacede v
0v
1...v
n.
– Si W contient exactement deux ´el´ements de V, l’enveloppe convexe de W est une arˆete de
v
0v
1...v
n. Une face ou une arˆete d’un simplexe sont eux mˆeme des simplexes deR
m.
– Uncomplexe euclidien est une collection K de simplexes dansR
mtelle que :
1. K contient toutes les faces de tous les ´el´ements deK.
2. Siσ etτ appartiennent `aK etσ∩τ 6=∅alors σ∩τ est une face `a la fois deσ et deτ.
3. Pour tout σ ∈ K, il existe U un voisinage de σ qui n’intersecte qu’un nombre fini
d’´el´ements deK.
Ladimensiond’un complexe euclidien est la plus grande des dimensions des simplexes qui le
composent.
Remarque 3.3. — Un complexe euclidien poss`ede un nombre au plus d´enombrable d’´el´ements.
Notation :SiK est un complexe euclidien, on note|K|= [
τ∈Kτ muni de la topologie induite par
la topologie usuelle deR
m.
– SoitK etK
′deux complexes euclidiens deR
m. Si|K|=|K
′|et si pour toutσ deK
′, il existe
τ ∈Ktel queσest inclus dansτ, on dit queK
′est unsous complexedeK. On noteK
′< K.
– SoitK un complexe euclidien,kKk= sup
σ∈K
(diam(σ)) o`u diam(σ) = sup
x,y∈σ
d(x, y) est le diam`etre
deσ.
• Complexes euclidiens et surfaces : propri´et´es
Th´eoreme 3.4. — Soit M une surface, il existe (K
n)
n∈Nune suite de complexes euclidiens de
dimension2 tels que :
1. ∀(n, m)∈N
2,|K
n|=|K
m|,
2. ∀n∈N,K
n+1< K
n,
3. lim
n→+∞
kK
nk= 0,
Soit n∈ N, on dit que K
nest une triangulationde M. Remarquons que |K
n| est une vari´et´e
de dimension 2 sans bord.
Commentaire sur la preuve du th´eor`eme 3.4. – Dans [Mo77], il est d´emontrer que toute surface
admet une triangulation K. En observant pr´ecis´ement la preuve, on peut construireK de telle sorte
quekKk est inf´erieur `a 1. La suite (K
n) telle qu’elle est d´ecrite dans le th´eor`eme 3.4, est alors d´efinie
par r´ecurrence :
1. On poseK
0=K.
2. Soit n un entier naturel, supposons avoir construit complexe euclidien K
n. On obtient K
n+1en prenant une ”subdivision barycentrique” de K
n. Voici un sch´ema qui repr´esente K
n+1en
fonction deK
n:
Les arˆetes de K
nsont repr´esent´ees en trait continu, alors que les arˆetes de K
n+1sont les
seg-ments en tait continu qui relient les sommets de K
net les milieux des arˆetes de K
n, ainsi que
les segments en trait pointill´e.
Pour une d´efinition pr´ecise, nous renvoyons `a la page 45 de [Mo77]. On d´emontre alors que
kK
n+1kest inf´erieur ou ´egale `a 2
3kK
nk.
Ainsi pour toutn entier naturel :
kK
nk ≤(2
3)
n
kK
0k ≤(2
3)
n
.
Ce qui d´emontre que lim
n→+∞
kK
nk= 0.
Proposition 3.5. — Soit K un complexe euclidien tel que |K|est une vari´et´e de dimension 2.
AlorsK est l’ensemble de ses simplexes de dimension 2 et de leurs faces.
Remarque3.6. — Remarquons que dans le cadre de la proposition ci-dessus :
– |K|= [
τ∈K
dimτ=2
– Chaque simplexe de dimension 1 est inclus dans exactement deux simplexes de dimension 2
deK.
– La fronti`ere d’un simplexe de dimension 2 est l’union de ses arˆetes. Elle est de plus ´egale `a
la fronti`ere de l’int´erieur de ce simplexe. Ce qui implique que l’adh´erence de l’int´erieur d’un
simplexe co¨ıncide avec ce simplexe.
Proposition 3.7. — Soit K un complexe euclidien tel que |K|est une vari´et´e de dimension 2.
Soit x∈K. Alors [
τ∈K x∈τ
τ est un voisinage dex.
D´emonstration. — Consid´eronsF ={τ ∈E, x /∈τ} puis |F|= [
τ∈Fτ. Alors |K| \ |F|est inclus
dans [
τ∈K x∈τ
τ et contientx. Il suffit donc de d´emontrer que|F|est ferm´e pour conclure que [
τ∈Kx∈τ
τ est un
voisinage de x.
Soit y un point de l’adh´erence deF. Par d´efinition d’un complexe, il existeO un ouvert contenanty
qui rencontre seulement un nombre fini de simplexes. En particulier, il rencontre seulement un nombre
fini de simplexes appartenant `a F. Comme y appartient `a l’adh´erence deF, l’ensemble des simplexes
appartenant `a F rencontrantO est non vide.
Soit τ
1, ..., τ
kles simplexes appartenant `aF rencontrantO.
L’ouvert O\
k
[
i=1τ
iest un ouvert inclus dans le compl´ementaire deF ety appartient `a l’adh´erence de
F, doncy n’appartient pas `a cet ouvert. Par cons´equent y∈
k
[
i=1τ
i.
Or les simplexesτ
1, ..., τ
kappartiennent `a F. Donc y appartient `a F. Ainsi l’adh´erence deF co¨ıncide
avec F, ce qui prouve queF est ferm´e. 2
Remarque3.8. — Dans le cadre de la proposition ci-dessus, six∈ |K|alors :
[
τ∈K x∈ττ = [
τ∈K, x∈τ dimτ=2τ.
3.3 Construction d’une famille d´enombrable d’anneaux constituant une base de voisinages d’une
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Sur les courbes invariantes par un difféomorphisme C1-générique symplectique d’une surface
(Page 38-41)