Chapitre IV. Perturber une application symplectique 131
1.2 Fonctions g´en´eratrices sur un ouvert du plan
• Pr´eliminaires et notations
SoitU un ouvert deR
2. Les points deU sont not´es (x, y). On munitU de la forme symplectique
canonique dx∧dy.
Soit V un ouvert de R
2contenant 0. Les points de V sont not´es (x, q). Si H est une
applica-tion d´efinie surV `a valeurs r´eelles de classe C
1, nous noterons ∂H
∂x la d´eriv´ee partielle deH selon la
premi`ere variable et ∂H
∂q la d´eriv´ee partielle de H selon la seconde variable.
Pour toute application f d´efinie sur un ensembleD`a valeurs dansR
2, nous noterons
respective-mentf
1(u) et f
2(u) la premi`ere et la seconde composante de f(u),u appartenant `aD.
Sif est une application d´efinie sur U `a valeurs dansR
2, posons :
φ
f: U −→ R
2(x, y) 7−→ (x, f
2(x, y))
SiH est une application d´efinie surV `a valeurs r´eelles de classeC
1, posons :
ψ
H: V −→ R
2(x, q) 7−→ (x,∂H
∂x(x, q))
Remarque1.6. —
1. Soit f :U → R
2. Si φ
fest un diff´eomorphisme de U sur V, (φ
f)
−1est de la mˆeme forme que
φ
f: il existe g:V →R tel que (φ
f)
−1(x, q) = (x, g(x, q)) quelque soit (x, q)∈V.
2. SoitH :V →Rde classeC
1, l’application ψ
Hco¨ıncide avec l’application φ
∂H∂q,∂H ∂x
.
Consid´erons les espaces de fonctions suivants :
E(U, V) = {f ∈C
1(U,R
2) |φ
f∈Diff
1(U, V)}
F(U, V) = {f ∈ E(U, V) |f
∗dx∧dy =dx∧dy}
H(U, V) = {H ∈C
2(V,R) |H(0) = 0 etψ
H∈Diff
1(V, U)}
Remarque1.7. —Soit H ∈C
2(V,R
2) tel queH(0) = 0 alors
H∈ H(U, V)⇐⇒(x, q)∈V 7→(∂H
∂q ,
∂H
∂x)(x, q)∈R
2est un ´el´ement deE(V, U).
Puis consid´erons les deux applications suivantes :
Φ
U V: E(U, V) −→ C
1(V,R
2)
f 7−→ h:
V → R
2(x, q) 7→ (f
1(φ
−f1(x, q)),(φ
−f1)
2(x, q))
Ψ
U V: H(U, V) −→ C
1(V,R
2)
H 7−→ (x, q)7→(∂H
∂q ,
∂H
∂x)(x, q)
Enfin posonsG(U, V) = Φ
U V(F(U, V). Il est inclus dansC
1(V,R
2).
• D´efinition d’une fonction g´en´eratrice
Voici tout d’abord une proposition v´erifi´ee par ce qui a ´et´e d´efini ci-dessus n´ecessaire `a la
coh´erence de la d´efinition :
Proposition 1.8. — Soit U et V deux ouverts de R
2tels que V et simplement connexe et
contient 0.
1. Φ
U Vest un hom´eomorphisme deE(U, V) surE(V, U). De plus :
– Φ
−U V1= Φ
V,U,
– φ
ΦU V(f)=φ
−f1pour toutf ∈ E(U, V).
En particulier,Φ
U Vest un hom´eomorphisme deF(U, V) surG(U, V).
2. Ψ
U Vest un hom´eomorphisme deH(U, V) surG(U, V).
De cette proposition dont nous donnons une preuve `a la fin de ce paragraphe, nous d´eduisons
facilement le corollaire suivant :
Corollaire1.9. —L’applicationS
U V= Ψ
−U V1◦Φ
U V:F(U, V)→ H(U, V)est un hom´eomorphisme.
Remarque1.10. —Nous avons donc un hom´eomorphisme entreF(U, V) (inclus dans l’ensemble
des applications deU dansR
2pr´eservant la 2-formedx∧dy) etH(U, V) (inclus dansC
2(V,R)) donn´e
par la relation :
f(x, y) = (X, q) ⇐⇒ y= ∂H
∂x(x, q) etX =
∂H
∂q (x, q).
D´efinition 1.11. — Si f ∈ F(U, V) son image S
U V(f) est la fonction g´en´eratrice de
l’applicationf.
Pour perturber un ´el´ement f de F(U, V), on consid`ere sa fonction g´en´eratrice H=S
U V(f) que
l’on modifie dans C
2(V,R
2), `a l’aide de fonctions plateaux par exemple, tout en s’assurant que l’on
reste dansH(U, V).
Une fois que l’on a trouv´eHe qui convient, on pose ˜f =S
U V(He).
Voici un tableau qui r´esume la m´ethode d´evelopp´ee ci-dessus :
perturbation
dans C
1 dx∧dy(U,R
2)
-f ∈C
1(U,R
2) f˜∈C
1(U,R
2)
d´efinie par
tel que ( ˜f(x,g˜
2(x, q))) = (˜g
1(x, q), y)
ainsi :
f
1df
2+ydx est ferm´ee f˜
1df˜
2+ydx est ferm´ee
φ
f: (x, y)∈U →(x, f
2(x, y))∈V φ
f˜: (x, y)∈U →(x,f˜
2(x, y))∈V
est unC
1diff´eomorphisme est unC
1diff´eomorphisme
?
Φ
U V 6Φ
−1U V
g∈C
1(V,R
2) ˜g∈C
1(V,R
2)
d´efinie par d´efinie par
g(x, f
2(x, y)) = (f
1(x, y), y) ˜g(x, q) = (∂He
∂q(x, q),
∂He
∂x(x, q))
ainsi : ainsi :
g
1dq+g
2dx= (φ
−f1)
∗(f
1df
2+ydx) est exacte g˜
1dq+ ˜g
2dx=dHe est exacte
φ
g: (x, q)∈V →(x, g
2(x, q))∈U φ
˜g: (x, q)∈V →(x,˜g
2(x, q))∈U
est unC
1diff´eomorphisme est unC
1diff´eomorphisme
?
Ψ
−U V1 6Ψ
U VH ∈C
2(V,R) He ∈C
2(V,R)
d´efinie par
˜
g
1dq+ ˜g
2dx=dHe etHe(0) = 0 tel que
ainsi :
H(0) = 0 He(0) = 0
ψ
H: (x, q)∈V →(x,∂H
∂x(x, q))∈U ψ
He: (x, q)∈V →(x,∂He
∂x(x, q))∈U
est unC
1diff´eomorphisme est unC
1diff´eomorphisme
-perturbation
dans C
2(V,R)
Preuve de la proposition 1.8. —
1. — Notons tout d’abord que Φ
U Vest `a valeurs dans E(V, U). En effet si f ∈ E(U, V) et si
h= Φ
U V(f) alors h est une application de classeC
1d´efinie surV par :
h(x, q) = (f
1(φ
−f1(x, q)),(φ
−f1)
2(x, q)), ∀(x, q)∈V.
Ainsi pour tout (x, q)∈V,
φ
h(x, q) = (x, h
2(x, q)) = (x,(φ
−f1)
2(x, q)).
Or φ
f(x, y) = (x,(φ
f)
2(x, y)) quelque soit (x, y)∈U. Ainsi :
φ
−f1(x, q) = (x,(φ
−f1)
2(x, q)).
Par cons´equent :
φ
h(x, q) =φ
−f1(x, q).
Ainsi, φ
hest un diff´eomorphisme deV surU. Par cons´equent, h∈ E(V, U) etφ
ΦU V(f)=φ
−f1.
Remarquons ensuite que Φ
U V◦Φ
V Uco¨ıncide avec l’identit´e surE(U, V). En effet si f ∈ E(U, V)
et sih= Φ
U V(f), alors pour tout (x, y)∈U,
Φ
V U(h)(x, y) = (h
1(φ
−h1(x, y)),(φ
−h1)
2(x, y))
= (f
1(φ
−f1(φ
−h1(x, y))),(φ
−h1)
2(x, y)).
Or φ
−f1=φ
h. Par cons´equent :
Φ
V,U(h)(x, y) = (f
1(x, y),(φ
f)
2(x, y))
= f(x, y).
Ainsi Φ
V,U(Φ
U V(f)) =f. D’o`u le fait que Φ
U V:E(U, V)→ E(V, U) est une bijection d’inverse Φ
V U.
Reste donc seulement `a v´erifier que Φ
U Vest continue puisqu’en permutant U etV, nous aurons alors
obtenu que (Φ
U V)
−1= Φ
V Uest aussi continue.
Pour cela, consid´erons les applications :
α
1: E(U, V) −→ Diff
1(U, V)
f 7−→ φ
fα
2: E(U, V) −→ C
1(U,R
2)
f 7−→
U → V
(x, y) 7→ (f
1(x, y), y)
α
3: C
1(U,R
2)×Diff
1(U, V) −→ C
1(V,R
2)
(u, v) 7−→ u◦v
−1D’une part Φ
U V(f) =α
3(α
2(f), α
1(f)) pour tout f ∈ E(U, V). D’autre part,α
1,α
2etα
3sont
conti-nues, tous les espaces d’applications consid´er´es ´etant munis des topologies induites par la topologie
de Whitney (cf la proposition 1.3 du paragraphe 1.1 sur la topologie de Whitney). L’application Φ
U Vest donc bien continue.
2. — Pour montrer que Ψ
U Vest un hom´eomorphisme de H(U, V) sur G(U, V), donnons tout
d’abord par le lemme suivant une caract´erisation deG(U, V) :
Lemme 1.12. — Soit h une applicationC
1d´efinies sur V `a valeurs dansR
2.
h∈ G(U, V)⇐⇒h∈ E(V, U) eth
1dq+h
2dx est une 1-forme ferm´ee sur V.
Preuve du lemme 1.12. — Soit h∈ E(V, U) et f = Φ
V,U(h)∈ E(U, V).
D’apr`es la partie 1 de la proposition 1.8,φ
f=φ
−h1. Ainsif = (h
1◦φ
−h1,(φ
h)
2) = (h
1◦φ
f,(φ
f)
2)). Par
cons´equent :
φ
∗f(h
1dq+h
2dx) = (h
1◦φ
f)φ
∗fdq+ (h
2◦φ
f)φ
∗fdx
= f
1d(φ
f)
2+yd(φ
f)
1= f
1df
2+ydx.
Ce qui implique :
f
∗dx∧dy−dx∧dy = d(f
1df
2+ydx)
= d(φ
∗f(h
1dq+h
2dx))
= φ
∗(d(h
1dq+h
2dx)).
Ainsi
f
∗dx∧dy=dx∧dy ⇐⇒ d(h
1dq+h
2dx) = 0.(⋆)
(⇒) Soith∈ G(U, V), il existe f ∈ F(U, V) tel queh= Φ
U V(f). Ainsi :
f ∈ E(U, V), et f
∗(dx∧dy) =dx∧dy.
Or d’apr`es le premier point la proposition 1.8, Φ
−U V1= Φ
V,U. Doncf = Φ
V,U(h). On peut donc appliquer
(⋆) et en d´eduire que :
d(h
1dq+h
2dx) = 0.
CommeG(U, V)⊆ E(V, U),
h∈ E(V, U).
(⇐) R´eciproquement, soith∈ E(V, U) tel queh
1dq+h
2dxest ferm´ee surV. Posons :
f = Φ
V,U(h)∈ E(U, V).
D’apr`es (⋆), f
∗dx∧dy=dx∧dy. Donc :
f ∈ F(U, V).
Or h= Φ
−V,U1(f) = Φ
U V(f). Par cons´equent :
h∈ G(U, V).
Notonsh= Ψ
U V(H) = (∂H
∂q ,
∂H
∂x). D’une part d’apr`es la remarque 1.10 on sait quehappartient
`
a E(V, U). D’autre part,
h
1dq+h
2dx= ∂H
∂qdq+
∂H
∂xdx=dH.
Ainsi,h
1dq+h
2dxest une 1-forme exacte surV. Elle est donc ferm´ee. On obtient alors par application
du lemme 1.12, que h∈ G(U, V). Par cons´equent l’application Ψ
U Vrestreinte `a H(U, V) est `a valeur
dansG(U, V).
L’application Ψ
U Vest injective. En effet soit H
1et H
2dans H(U, V) tels que Ψ
U V(H
1) =
Ψ
U V(H
2). Alors :
∂H
1∂q =
∂H
2∂q et
∂H
1∂x =
∂H
2∂x .
CommeV est connexe, il existe k∈Rtel queH
1=H
2+k. OrH
1(0) =H
2(0) = 0 donck= 0. Ainsi
H
1=H
2.
D´emontrons que Ψ
U Vest surjective. Soith ∈ G(U, V). D’apr`es (⋆), la 1-forme h
1dq+h
2dx est
ferm´ee. OrV est un ouvert simplement connexe. Ainsi d’apr`es le lemme de Poincar´e, c’est une 1-forme
exacte. Il existe doncHe :V →Rde classe C
2tel que :
h
1= ∂He
∂q eth
2=
∂He
∂x.
Posons :
H(x, q) =He(x, q)−He(0),∀(x, q)∈V.
Cette application H v´erifie alors que H(0) = 0 et que (∂H
∂q ,
∂H
∂x) = (
∂He
∂q ,
∂He
∂x) =h.
Or,h∈ G(U, V) et G(U, V)⊆ E(V, U).Par cons´equent :
(∂H
∂q ,
∂H
∂x)∈ E(V, U).
De plusH(0) = 0. Ainsi d’apr`es la remarque 1.7 on a bien :
H ∈ H(U, V).
Par cons´equent Ψ
U V(H) = (∂H
∂q ,
∂H
∂x) =h avec H ∈ H(U, V).
L’application Ψ
U Vest donc une bijection deH(U, V) sur G(U, V).
Le fait que Ψ
U Vest continue ce d´eduit imm´ediatement de la d´efinition des topologies C
1etC
2de Whitney.
Reste `a v´erifier que Ψ
−U V1:G(U, V)→ H(U, V) l’est aussi. Soitg∈ G(U, V), notons G= Ψ
−U V1(g).
Pour toutX = (x, q)∈V,
g(x, q) = (∂G
∂q(x, q),
∂G
∂x(x, q)) etDG(x, q) = (
∂G
∂x(x, q),
∂G
∂q(x, q)),
Dg(X) =
∂2G ∂x∂q(X)
∂∂q2G2(X)
∂2G ∂x2(X)
∂x∂q∂2G(X)
!
etD
2G(X) =
∂2G ∂x2(X)
∂x∂q∂2G(X)
∂2G ∂x∂q(X)
∂∂q2G2(X)
!
.
OrG(0) = 0. Le th´eor`eme des accroissements finis permet alors de montrer queG= Ψ
−U V1(g)∈ H(U, V)
d´epend continument de g∈ G(U, V) pour la topologie C
1forte. Ainsi Ψ
−U V1est continue.
• Remonter d’une fonction g´en´eratice vers une application symplectique d’un ouvert du
plan
Soit f un ´el´ement de F(U, V) et H = S
U V(f) la fonction g´en´eratrice de f. On cherche donc `a
perturberf de fa¸con `a obtenirgv´erifiant certaines propri´et´es. L’id´ee est de modifierH. Mais comment
perturberH pour obtenir que g=S
U V−1(H) v´erifie les propri´et´es d´esir´ees.
Par exemple, si U est un voisinage de 0, consid´erons f ∈ F(U, V) tel que f(0) = 0. On veut
perturberf pour obtenir une applicationg appartenant `a F(U, V) qui co¨ıncide avec l’identit´e sur un
voisinage de 0 et qui co¨ıncide avec f hors d’un autre voisinage de 0.
Comment modifier H = S
U V(f) en He pour que g = S
−1U V
(He) v´erifie les propri´et´es ´enonc´ees
ci-dessus.
Un autre exemple : soit f et g deux ´el´ements de F(U, V). On veut perturber f pour obtenir ˜f
tel quef co¨ıncide avec g sur un ouvert inclus dansU.
Comment modifierH =S
U V(f) en He pour que ˜f =S
U V−1(He) co¨ıncide avecg sur cet ouvert.
Aussi est il n´ecessaire de pouvoir d´eduire des propri´et´es v´erifi´ees par un ´el´ement H appartenant
`
a H(U, V), certaines propri´et´es v´erifi´ees par l’application S
U V−1(H) appartenant `a F(U, V) et dont H
est la fonction g´en´eratrice.
C’est le but de la proposition ci-dessous.
Notons H
0l’application d´efinie surR
2parH
0(x, q) =xq.
Proposition 1.13. — Soit U et V deux ouverts de R
2tels que V est un ouvert simplement
connexe contenant 0. SoitO un ouvert deV. Notons O l’adh´erence deO dans V.
a – Soit H ∈ H(U, V) tel que H co¨ıncide avec H
0sur O, alors O est inclus dans U et S
U V−1(H)
co¨ıncide avec l’identit´e sur O.
b – SoitH, G∈ H(U, V)tels queHetGco¨ıncident surO, alors(ψ
H)
|O
= (ψ
G)
|O
etS
U V−1(H)co¨ıncide
avec S
U V−1(G) surψ
H(O).
D´emonstration. —
a – SoitH ∈ H(U, V). Posons h= Ψ
U V(H)∈ E(V, U) etf =S
U V−1(f) = Φ
V U(h) ∈ E(U, V). Soit
(x, q)∈O. Comme O est ouvert et queH co¨ıncide avecH
0surO, alors :
∂H
∂q (x, q) =
∂H
0∂q (x, q) =x et
∂H
∂x =
∂H
0∂x (x, q) =q.
Par cons´equent :
h(x, q) = (∂H
∂q (x, q),
∂H
∂x(x, q)) = (x, q).
Par continuit´e de h, on obtient que h co¨ıncide avec l’identit´e sur O. Ainsi pour tout (x, q) ∈ O,
φ
h(x, q) = (x, h
2(x, q)) = (x, q). Or happartenant `aE(V, U), φ
hest `a valeur dansU. Ainsi :
φ
h(O) =O⊆U.
Reste `a d´emontrer quef =S
U V−1(H) est ´egale `a l’identit´e surO. Soit (x, y) ∈O. D’apr`es ce qui pr´ec`ede,
on sait queφ
h(x, y) = (x, y) =φ
−h1(x, y) et que h co¨ıncide avec l’identit´e sur O. Par cons´equent pour
tout (x, y)∈O, on obtient l’´egalit´e suivante :
f(x, y) = Φ
V,U(h)(x, y)
= (h
1(φ
−h1(x, y)),(φ
−h1)
2(x, y))
= (h
1(x, y), y)
= (x, y)
b – Soit H, G ∈ H(U, V). Posons h = Ψ
U V(H), g = Ψ
U V(G) puis f = S
U V−1(H) = Φ
V,U(h) et
k=S
U V−1(G) = Φ
V,U(g). Alors het gappartiennent `a G(U, V),f etk appartiennent `a F(U, V).
Soit (x, q)∈O. Comme O est ouvert et queH co¨ıncide avecG surO, alors :
∂H
∂q(x, q) =
∂G
∂q(x, q) et
∂H
∂x(x, q) =
∂G
∂x(x, q).
Par cons´equent :
ψ
H(x, q) = (x,∂H
∂x(x, q)) = (x,
∂G
∂x(x, q)) =ψ
G(x, q),
h(x, q) = (∂H
∂q(x, q),
∂H
∂x(x, q)) = (
∂G
∂q(x, q),
∂G
∂x(x, q)) =g(x, q).
Ainsi, par continuit´e de h, g, ψ
Het ψ
Gsur V ,ψ
Het ψ
Gd’une part,h etg d’autre part co¨ıncident
surO.
Remarquons de plus queφ
h=ψ
Hetφ
g=ψ
Gco¨ıncident surO.
Reste `a d´emontrer quef =S
U V(H) est ´egal `a k=S
U V(G) surψ
H(O). Soit (x, y)∈ψ
H(O) =φ
h(O).
Les applications (φ
h)
Oet (φ
g)
Oco¨ıncidant sur O, on obtient queφ
−h1(x, y) =φ
−g1(x, y)∈O. Comme
h etg co¨ıncident aussi surO, pour tout (x, y)∈ψ
H(O), on obtient l’´egalit´e suivante :
f(x, y) = Φ
V,U(h)(x, y)
= (h
1(φ
−h1(x, y)),(φ
−h1)
2(x, y))
= (g
1(φ
−g1(x, y)),(φ
−g1)
2(x, y))
= k(x, y).
2
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Sur les courbes invariantes par un difféomorphisme C1-générique symplectique d’une surface
(Page 137-144)