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THRACES et MESIENS

Dans le document Planification urbaine: le cas de Belgrade (Page 125-134)

Vers 1500 avant l’ère chrétienne, lors d’une migration générale des races, les Thraces refoulèrent les Arméniens et les Mesiens en Asie Mineure. A la même

époque, les Danaïens et les Ioniens précédèrent les Grecs et occupèrent 1’Attique et l’Argolide.

Au XI siècle avant J.-C., les Illyriens furent et restèrent les maîtres de la partie

occidentale des Balkans, la partie orientale restant à leurs cousins les Thraces. (Homère, dans l’Iliade (XIII), a mentionné les Thraces et les Mesiens, qu’il présente comme des peuplades guerrières). Mais les Mesiens de Sigindunum étaient libres, combatifs et vivant en collectivité. Mais les Mesiens de la Grèce et de l’Asie Mineure avaient d’autres caractéristiques que ceux de Sigindunum. Ces derniers ont été soumis par les Spartiates au VII siècle avant J.-C. et c’est le roi Epaminondas qui les délivra, en 369.

Les Mesiens, au Nord de la péninsule Balkanique, conservèrent leur nom jusqu’a l’arrivée des Romains dans cette région appelée la Mésie et limitée par la Save et le Danube jusqu’a la mer Noire. Pendant le règne du roi Antonin (138- 161), la Mésie fut partagée et Sigindunum s’est trouvée en Mésie Supérieure.

Le géographe Strabon (né en 57 avant J.-C. et mort l’an 25 après J.-C) a noté à propos des Thraces et des Mesiens que ces peuplades habitaient des deux cotes du Danube, donc à Sigindunum même. Dionyse d’Alexandrie (sous le règne du roi Auguste) a écrit: « Les Pannoniens et les Mesiens sont plus au Nord des Thraces et leur pays est immense. Ce pays est limité par les montagnes (Alpes

autrichiennes) et va jusqu’a la mer Noire; mais la race a changé de nom. » Hérodote (484-425 av. J.-C.) a dit qu’après les Indiens les peuples thraces sont les plus nombreux.

Les moeurs étaient les mêmes, ce qui prouve leur parente. D’après Putzger, les Thraces occupèrent de Tais à Poretuse, c’est-à-dire le bassin Pannonien, la Roumanie, la Bessarabie et une grande partie de la péninsule Balkanique. D’après lui, on peut supposer qu’ils occupèrent également l’ancienne Sigindunum.

Les Thraces étaient divises en plusieurs tribus, dont quelques-unes, les Chopes (les Chopes se trouvent en Serbie, près du département de Vranje) par exemple, même actuellement, ont conservé leur nom et même jusqu’a un certain point les habitudes de leurs ancêtres. L’histoire indique vingt tribus thraces dans la péninsule Balkanique. Ces dernières étaient plus spécialement des peuples de pasteurs, très courageux et combatifs. Elles se sont mêlées aux Illyriens et aux peuplades de la mer Egée. Elles étaient polygames. Autre caractéristique:

elles riaient lorsque quelqu’un mourait et pleuraient aux naissances. Leur culte des morts était très grand; elles croyaient l’immortalité de l’âme.

L’an 450 avant J.-C. les Thraces des Odrisies ont formé un Etat. Leur pays, très grand, allait de la mer Egée jusqu’au fleuve Tais. Ses rois sont connus de l’histoire, tels les rois Thérace, Sitalko et Sévthèce. L’an 359-336 avants J.-C. le roi Philippe de Macédoine occupa une grande partie de leur pays, surtout la région orientale de la Bulgarie actuelle. Apres lui, Alexandre le Grand occupa une grande partie du pays thrace; puis au III siècle ce furent les Celtes, au II siècle, les Centis, et enfin les Romains, qui détruisirent la dernière partie du pays des Thraces en 46 avant J.-C., pendant le règne du roi Claudie.

Sous le roi Justinien, l’an 527-567, disparurent les dernières traces de ce peuple courageux, réduit par ce dernier en esclavage. A cette date, les Thraces n’existaient plus ni comme peuple, ni comme nation et peut-être seulement de rares petits îlots oubliés avaient-ils conservé quelques souvenirs des ancêtres dans les Balkans.

ILLYRIENS

La péninsule Balkanique avant les Macédoniens et les Grecs était occupée par les Illyriens. Ce peuple n’est qu’un tissu de forces sauvages et anonymes d’on surgirent de temps à autre des fragments de peuples maîtrisés avant leur disparition.

Mais ces peuples illyriens sont-ils issus d’un grand peuple dispersé ? On ne sait ni quand, ni comment ils ont occupé un vaste pays de plaines en Russie, jusqu’a la mer Baltique et la mer Adriatique. Ces peuples bruns roux aux yeux clairs qu’on nomme Illyriens étaient les maîtres des Balkans. D’où venaient-ils ? On trouve une première parente: les Thraces. On aurait même découvert des affinités entre la langue illyrienne et la langue thrace. Ce qui est peut-être plus véridique, c’est que les Illyriens descendaient d’une région située au Nord-est de l’Europe, entre les Baltes et les

Finnois. Ils auraient peuple les régions adriatiques et égéennes des la fin de l’age de bronze, c’est-à-dire bien avant l’arrive des Grecs. Ce peuple protoaryen aurait été aussi apparenté aux Ligures, aux Etrusques, aux Pélasges, aux tribus du Caucase et aux Egyptiens. L’Asie est au bout de toutes les explications.

Les tribus illyriennes

Avant le XI siècle, les Illyriens occupèrent une partie de l’Europe centrale, 1’Ouest et le Nord de la péninsule Balkanique, repoussant les arrière-gardes des Grecs, des Macédoniens et des Doriens. Ces derniers se réfugièrent au Sud, et finalement, au XI siècle avant l’ère chrétienne, la grande migration dorienne ferma le cycle du mouvement des races, apportant ainsi à cette époque équilibre et la stabilité dans la péninsule Balkanique.

Le nom Illyrien est peut-être d’origine caucasienne. La racine en est ilur, qui vent dire serpent. La signification de ilur est la même chez les Basques que chez les Hittites.

Le mot ibar (fleuve) est d’origine illyrienne; même origine pour le mot basque ibari (fleuve). Le mot bos, qui veut dire sel, et le nom Bosnie sont d’origine illyrienne.

Au début du X siècle avant J.-C. une forte civilisation florissait sur le moyen Danube au Nord de 1’Illyrie. On peut encore considérer les Illyriens comme pères de cette civilisation dans les Balkans, pour le moins, comme agents de transmission entre les steppes de Pannonie et de Russie, de la mer Egée au cours moyen du Danube.

Les Illyriens étaient courageux, belliqueux, grands ivrognes, tristes, impétueux.

Ils vivaient dans un état perpétuel de discorde, comme les Gaulois et les Slaves, mais ils serraient les rangs contre l’ennemi commun. Ils possédaient en eux une culture spéciale en puissance, une civilisation qui ne tolérait aucun contact avec l’étranger, même spirituellement supérieur; leur force était telle que les plus puissantes légions romaines ne purent en venir à bout que lorsque la

puissance militaire et conquérante de Rome fut arrivée à son apogée.Cette race, dont l’emblème était le serpent, avait un respect inné pour les femmes, dont l’une, la reine Teüta d’Illyrie, était de nature russe et énergique.

L’histoire nous apprend que toute la partie occidentale de la péninsule Balkanique, entre la mer Adriatique et la vallée du Vardar et, au Nord, jusqu’aux plaines de Pannonie, y compris Sigindunum (Belgrade), est inséparable du nom d’Illyrie. Il est incontestable que le sang illyrien coule encore chez les Slaves, héritiers de la puissance illyrienne, et s’est perpétué jusqu’à nos jours, tout comme le nom de Gaulois, probablement apparente aux Illyriens, s’est maintenu en France.

Ce sont les Illyriens qui ont influencé, en l’occupant, une grande partie de l’Europe centrale et des Balkans, tout comme les Macédoniens et les Thraces, à l’Est, donnèrent une saveur spéciale par excellence illyrienne qui, après avoir imprègne le pays tout entier, s’est transmise entre tons les détenteurs du sol, même après l’occupation romaine, même après l’etablissement des Slaves.

Et non seulement par quelques globules rouges, mais encore et surtout par un ensemble de traits psychologiques et moraux, lesquels, greffés sur la souplesse et la ténacité des Slaves, leur ont donne une grande place dans l’histoire.

Un autre trait caractéristique des Illyriens est la tristesse. Chez tous les auteurs anciens qui en parlent, on ne trouve aucun indice de gaieté. Ils n’en ont pas le loisir. Ils boivent, mais ils ne rient point. Leur vie est vouée tout entière à un combat

perpétuel, à une lutte de tous les instants; la mélancolie fondamentale des populations héritières de leur génie, et en partie de leur sang, en fait foi jusqu’a aujourd’hui. La nation illyrienne était partagée en plusieurs tribus ou fragments de nations, comme la nation gauloise, nous disent les auteurs anciens. Tribus originales, puissantes, au souffle tragique; quelques-unes firent une carrière étonnante et s’élevèrent à la dignité d’Etat; ensuite, faute de bases, elles s’écroulaient pour avoir été sevrées de cet esprit hellénique, fait de mesure et de tectonique spirituelle, dont leurs parents macédoniens étaient pénètres. Elles s’écroulèrent, mais pour revivre encore plus puissantes à l’abri de la force romaine.

Les tribus illyriennes autoriates, venant de la région de l’actuelle Herzegovine, d’un esprit inquiet et conquérant, envahirent un certain temps quelques régions danubiennes, mais bientôt après en furent chassées par les Scordisques et les Romains. Battues finalement en 310 avant J.-C. par les Celtes, elles subirent une période de dépression.

Une autre tribu illyrienne, voisine orientale des Autoriates: les Dardaniens. La ville serbe Nis (Naissis), patrie de Constantin le Grand, était située en Dardanie et peut-être sa capitale. Les Dardaniens étaient un peuple de mineurs et

d’éleveurs. On peut admettre que ce peuple soit venu s’installer pendant une période aux environs de Sigindunum (Belgrade), notamment au pied de mont Avala, auprès des mines de cinobaryte. Ils étaient, parait-il, grands musiciens. Ils se sont profondément mélanges avec les Thraces et étaient les ennemis acharnes des Macédoniens.

Il y a tout lieu de croire, d’après les anciens, que ce peuple, comme toutes les autres tribus illyriennes, descend d’une région située au Nord-est de 1’Europe, dans la péninsule Balkanique.

Illyrie aurait été tout d’abord occupée par les Thraces, chassée ensuite par les Illyriens. On a trouvé des vestiges thraces même dans l’Adriatique. Selon lui, les Dardaniens sont fortement mélanges avec des éléments du peuple thrace.

Dans le monde en formation de cette période, la nation illyrienne, sans conteste, est une des plus puissantes de l’antiquité hellénique, se tenant farouchement à part. Victimes, comme la nation gauloise, de l’invasion d’un peuple déjà grandement évolue et solidement encadré par de rigoureuses formules juridiques

d’où les sentiments profondément humains étaient bannis, les peuples

illyriens n’ont pas pu développer leur civilisation propre, dont nous n’avons malheureusement aucun, témoignage visible, bien qu’elle fut probablement remarquable.

SIGINIENS

La Médie est une ancienne contrée de 1’Asie centrale, au Nord de l’Iran, entre la mer Caspienne et le Tigre, et sa capitale était Ecbatane. D’abord ce pays divisé en un certain nombre de petites principautés aryennes asservies aux Assyriens devint sous Cyaxare, au VII siècle (632-595) avant J.-C., un puissant empire allant jusqu’a la mer Noire et qui fut renversé par Cyrus vers 556 avant J.-C. Ensuite la Médie tout entière fut rattachée au royaume de Perse. Après la disparition de ce grand empire, il est bien possible que les Mèdes soient venus par la mer Noire ou par la vallée de cette mer et le Danube jusqu’a la mer Adriatique.

D’après certains historiens, peu avant le Vsiècle avant J.-C. les Siginiens, une tribu de Scythes venant de la Médie, s’est installée au confluent de la Save et du Danube. Homère a mentionné dans son Iliade comme successeurs des Thraces et des Mesiens certains Galantophages, gens intelligents.

Au VII siècle avant J.-C., à la place de ce dernier, le poète grec Hésiode a mentionne les Scythes. Une tribu de Scythes, chassant les Ghêtes et les Thraces, a occupé la rive gauche du Danube, qui depuis est appelée le petit Scythie.

Un Scythe, Anacharsis, au VI siècle, fut considéré comme un grand philosophe grec.

L’an 508-506 avant J.-C., les Scythes battirent le roi perse Darius à l’époque où celui-ci traversa le Danube.

Les Scythes étaient connus comme agriculteurs et éleveurs de brebis. Hérodote nous dit à propos de ce peuple siginien, après avoir mentionne les Thraces: « Personne n’a pas pu nous dire qui est ce peuple et comment il vit dans la région au delà du Danube, au Nord. On sait que cette région est un immense désert. Tout ce que j’ai pu savoir, c’est que là-bas se trouve un peuple qui s’appelle les Siginiens, qui sont habilles comme les Mèdes. Ce peuple occupe une vaste région qui va jusqu’à la mer Adriatique. » (R.Novakovic: « L’Ancienn e Sigin dun um et s es ha bitant s », Belgrade 1938).

Les Ligures, qui habitaient aux environs de la Marseille actuelle, appellent les commerçants les Siginiens. Les Cypriotes nomment leurs lances les sigines.

D’après le professeur André Lefèvre, les Siginiens faisaient le commerce des armes de fer. Ils étaient, comme les Scythes, habilles de même façon que les Mèdes.

Les Scythes de la mer d’Azov faisaient du commerce avec Athènes, surtout en céréales.

D’après Hérodote, les Scythes ont occupe au V siècle les régions des Carpathes jusqu’a la mer Caspienne.

La Scythie occupait une vaste région du fleuve Volga jusqu’a la mer Adriatique.

Hérodote nous dit encore que dans la région comprise entre la mer Caspienne et Istrossa (Danube) il y avait sept dialectes differents et que les chefs des tribus amenaient toujours avec eux sept interprètes afin que les Scythes pussent se comprendre entre eux. Le professeur Lefèvre nous dit qu’a l’époque d’Hérodote, au V siècle avant J.-C., le peuple qui pendant longtemps à donne son nom a cette énorme masse de Slaves et de peuplades slavisées, ce sont les Sarmates. Ils occupaient auparavant toute la région s’étendant entre la mer Caspienne et la mer d’Azov. D’après Hérodote, les Sarmates ne sont pas autre chose qu’une tribu des Scythes.

Le professeur Lefèvre nous explique les migrations des Sarmates vers l’Europe et

spécialement vers les Balkans. D’après lui, au V siècle, les tribus sont en mouvement vers le Caucase, puis vers l’Europe. Avant le III siècle, une tribu basterne occupa une vaste région du Tirasse (Dniestr) jusqu’au fleuve Timok (à la frontière de Serbie et Bulgarie). Le roi de Macédoine, Persée, forma une armée de cette tribu, une armée qu’il payait et avec laquelle il attaqua les

Scordisques et Illyriens. Une autre tribu, sous le nom de « Slave », pénétra par les Carpathes, Belgrade et la Bosnie jusqu’a Herzégovine. Une autre tribu, la Veneti, occupa la région de la Venise actuelle et la côte adriatique (Dalmatie).

Les Siginiens ont occupé la vaste plaine entre Save, Drave, Danube, Tisa, jusqu’au coeur de la Roumanie actuelle, où ils étaient en contact avec la tribu basterne.

D’après cela, la Sarmatie, au V siècle, occupait toute la région comprise entre les Carpathes et la mer Adriatique, la région environnant la Save et le Danube étant habitée par les Siginiens. L’histoire n’a mentionne aucune guerre entre les Sarmates et les Scythes.

On peut conclure que le nom Sigindunum est resté comme souvenir de cette tribu sarmato-scythe et que Sigindunum peut se traduire par « la ville des Siginiens ». Le mot dunum signifie le mont,ainsi que Strabon (Géographe hellénique), sous le nom dunum, à toujours mentionne ou une ville, ou une agglomération, ou un mont. D’après Hérodote, les Ligures appelaient les Siginiens « les commerçants »; on peut donc admettre que Sigindunum à cette époque, était une ville commerciale, et cela pourrait être tout à fait exact, car on sait que Belgrade était toujours un centre d’échanges.

Ptolémée Claude (astronome grec né en Egypte) mentionne la ville de Sigindunum dans la Mésie Supérieure. D’après lui, Sigindunum est la plus grande ville située sur le Danube.

Socrate, Nicéphore, Calixte, Procope et Césarée ont, eux aussi, mentionne Sigindunum comme étant la ville la plus importante du Danube; ils la nomment Singedon, Singedou et Singedoniens.

Théophilacte Symocat nous dit que Singedon est entoure par deux fleuves, dont l’un s’appelle la Save. Théodoret l’appelle Singidonum et Quédrou, Singindona.

Les anciens historiens, encore plus nombreux que ceux mentionnés, l’appellent Sigindunum. D’après ces récits véridiques, nous croyons que le nom Sigindunum est plus exact et répond mieux à la vérité historique.

Ce sont les Siginiens qui sont venus s’installer avant les Celtes au confluent de la Save et du Danube. II y a tout lieu de croire que ces peuples, les Siginiens, étaient de grands commerçants et que le nom de Sigindunum était connu de tous les peuples qui faisaient ducommerce, surtout de ceux de la mer Noire, de la mer Egée ou de l’Adriatique et de la Méditerranée. Depuis que les Celtes sont venus dans les Balkans, le nom de Sigindunum nous montre une absorption des Siginiens par les Celtes. Le mot dunum signifie en grec et en celte la forteresse, la ville, l’agglomération, le mont, etc.Toutes ces explications s’adaptent

parfaitement à Belgrade en raison de sa situation géographique et historique.

Les Siginiens, les Sarmates et les Slaves forment un même peuple, venus ensemble, parlant presque la même langue, et nous voyons que sous le nom Sarmate se trouve aussi le nom Slave. Or, nous nous permettrons de penser que les fondateurs de Belgrade étaient de la même famille que les Slaves.

Tout ce que nous pouvons supposer, c’est que les peuples siginiens et scythes parlaient une langue sarmatienne, même à Sigindunum.

Le dialecte employé à Sigindunum à cette époque pouvait être une langue scytho-sarmatienne, qui est une langue aryenne, langue transitoire entre les Aryens occidentaux et orientaux. La langue sanscrite nous donnera probablement quelques renseignements sur la langue des habitants de Belgrade, qui, eux, ont fondé cette ville il y a déjà vingt-cinq siècles (R. Novakovic: « L’Ancienne Sigindunum et ses habitants» Belgrade, 1938).

D’après Hérodote, les femmes sarmatiennes chassaient, montaient à cheval et étaient vêtues comme les hommes.

On sait que les Sarmates étaient des agriculteurs de premier ordre, des commerçants et surtout des soldats courageux; leurs femmes les

accompagnaient toujours à la guerre. Ces caractéristiques se sont conservées a travers jusqu’à nos jours.

TRIVALIENS

D’après les historiens, les Trivaliens (Tryvaliens, Tribaliens) étaient un peuple mi-thrace mi-illyrien ayant occupé la Serbie et probablement étaient-ils les habitants mêmes de Sigindunum ou, du moins, des environs de Belgrade.

Hérodote a mentionné les Trivaliens et la Margus (Morava), fleuve qui passe dans leur pays. Ils ont occupé la Thrace en 376 et par la sont arrives à la mer Egée.

Plus tard, ils ont été chassés de la Thrace et se sont fixes dans un pays situé à

proximité du fleuve Morava jusqu’au Danube et, au Sud, jusqu’a rivière Ibar.

Pline nous parle des Trivaliens comme d’un peuple extrêmement sauvage et apparenté aux Thraces. C’était un peuple guerrier et combatif et ils étaient toujours en guerre avec les Macédoniens.

Philippe, roi de Macédoine, père d’Alexandre le Grand, fit la guerre contre les

Illyriens et occupa la Dardanie et une partie du Danube en battant les Scythes.

En rentrant en Macédoine, il fut attaque par les Trivaliens et fut même blesse.

C’est Alexandre le Grand qui battit les Trivaliens, en 338 avant J.-C. Il arriva par le Danube, quelque part entre Sigindunum et la ville Smederevo actuelle.

Le roi des Trivaliens, Sirmo, fut oblige de quitter son pays après la défaite que lui

Le roi des Trivaliens, Sirmo, fut oblige de quitter son pays après la défaite que lui

Dans le document Planification urbaine: le cas de Belgrade (Page 125-134)