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Belgrade sous l’Empire Autriche Hongrois Libération de Belgrade

Dans le document Planification urbaine: le cas de Belgrade (Page 115-121)

BYZANCE

INTRODUCTION

Belgrade sous la Byzance

SLAVES

Belgrade du VII siècle jusqu’au Turcs TURCS

Belgrade sous les Turcs

Les Slaves du Sud

Les Serbes

Belgrade sous l’Empire Autriche Hongrois Libération de Belgrade

Yougoslaves

Belgrade après la seconde guerre mondiale

CADRE HISTORIQUE

INTRODUCTION

Belgrade est une des plus anciennes colonies humaines en Europe et fait partie des villes qui ont souffert le plus de destruction dans leur histoire. Quand, pendant son passage en 1953, Le Corbusier affirma que Belgrade était la ville la plus laide au plus bel endroit, il n’avait devant lui que les conséquences de la multitude des dévastations des temps passés.

Aujourd’hui, les perceptions de ceux qui connaissent et aiment Belgrade, ne se basent pas sur ce qu’ils ont eu la chance de voir ou de toucher. Sa partie la plus grande et peut-être la plus belle est celle qui a disparue sans trace et qu’on ne reverra et ne touchera plus jamais. Mais la partie qui a disparue et qu’on ne pourra pas reconstruire, la partie de la ville qui vit en nous et non pas dans le monde qui nous entoure, fait tant bien partie de l’histoire.

Selon la légende, les mythiques navigateurs Grecs, les Argonautes sont, à un moment de leur voyage, entrés dans le Danube. Quand ils ont atteint le point de bifurcation, un bras du chemin, ils se sont donc retrouvés au confluent de la Save et du Danube. À ce

moment-là, ils ont proclamé la Save le «Danube occidental,» en y poursuivant leur chemin. À cet endroit, ou les Argonautes ont donné à un fleuve le nom d’un autre, depuis le paléolithique jusqu’à nos jours, existe une colonie.

Le plus ancien Belgrade, d’après nos connaissances, une agglomération que ne portait pas encore ce nom, a été crée sur les bases de la fameuse culture néolithique de Vinca.

Le village de Vinca se trouve à 14 km de Belgrade. Le lieu archéologique de Vinca est très connu comme un exceptionnel trésor de la période néolithique avec sa poterie, ses figurines humaines et d’animaux fantastique.

Durant les recherches les archéologues ont trouvés des traces des habitations, des tombes et des sculptures (fig. 1) des bijoux etc. Environ 6000 avant l’ère moderne les habitants de Vinca ont inventés une scripte étonnante en symboles.

Les traces de la culture matérielle de période entre 2300 et 2000 av. J.C ont été trouvées dans la Haute ville, (aujourd’hui la forteresse Kalemegdan). Les restes de la culture néolithique indiquent que la localité de Belgrade a été peuplée en continuité. La présence des Illyres est caractéristique pour l’Âge de bronze. De nombreuses agglomérations du Belgrade moderne s’étendent sur les couches culturelles des colonies préhistoriques.

Premières hommes

L’époque tertiaire est remarquable par le réveil de l’activité orographique, qui

détermina la formation des principales chaînes de montagnes et, en général, la constitution des traits principaux de la formation de notre terre.

L’ère quaternaire, par rapport aux autres époques, nous a donné un grand fait nouveau: « l’apparition de l’homme ».

Les anthropologues nous disent que l’homo sapiens, dont nous descendons, est apparu sur terre il y a trente mille ans; les premiers types humains, il y aurait cinq cent mille ans.

. L’histoire du premier homme jusqu’a l’époque néolithique est une simple hypothèse. On a découvert quelques vestiges de l’homme qu’on a classé aujourd’hui dans la race de Neandertal, et on suppose que cette race a vécu sur notre globe il y a à peu près deux cent mille ans.

On admet que me de Krapina, qui a été découvert près de Zagreb (la capitale de la

Croatie) appartient à cette race de Neandertal. L’homme préprimitif nomadisait le long des grands fleuves, vivant au jour le jour, s’occupant de la chasse, de la pêche et de la cueillette.

La situation de Belgrade au bord des grands fleuves était favorable à ces hommes, vivant probablement de la chasse et de la pêche.

C’est en 1892, en creusant les fondations de la fabrique de bière de Bajloni, à Belgrade, qu’on a trouvé, à une profondeur de 2,5 m un crâne d’homme preprimitif et des restes de dents. D’après le professeur Dr Dj. P. Jovanovic, les dents sont celles d’un elephan-tus antiquus, et, trouvant ce crâne d’homme à une proximité de quelques mètres, professeur Dj. Jovanovic a supposé qu’il appartenait à l’homme diluvial, qui vivait peut-être entre la 2e et la 3e époque interglaciaire. Toute cette histoire est une simple hypothèse ne donnant aux hommes aucune précision à propos du premier habitant de Belgrade.

L’évolution du premier homme jusqu’à époque de la pierre polie travers époque paléolithique est la plus obscure dans la formation de la race humaine. Que savons-nous de ces hommes preprimitifs ? Comment ont-ils vécu, comment sont-ils venus au monde? C’est le mystère de la nature, qui, discrètement, cache la vérité aux hommes issus d’elle.

Belgrade au cours des époques préhistoriques

En nous basant sur de nombreuses découvertes faites dans les habitations préhistoriques, nous pouvons nous faire une idée de la vie des hommes primitifs.

L’homme paléolithique eut un mode d’existence identique à celui de l’homme preprimitif. La nécessite de vivre l’a poussé de plus en plus loin, jusqu’à ce qu’il soit arrive au point qui lui offrait des conditions d’habitat permanent. C’est ainsi qu’il échoua sur les lieux où se situe aujourd’hui Belgrade, et comme ces lieux fournissaient toutes les ressources nécessaires à la vie, il s’y fixa. C’est à époque néolithique que cette importante évolution s’est accomplie.

Les archéologues sont parvenus à l’intéressante conclusion suivante et qui a été

absolument vérifiée:

«Il est hors de doute qu’à l’époque de la pierre polie des relations constantes, dues surtout au développement de la navigation côtière, unissaient les peuples des diverses régions de l’Europe, facilitaient la propagation des découvertes et modifiaient graduellement les coutumes et les croyances des tribus les plus arriérées. A l’in-térieur des terres, des voies commerciales s’étaient ouvertes également, et des échanges d’objets manufactures ou de matières premières s’opéraient de proche en proche. » (J. Déchelette : Manuel archéologues préhistorique).

A la période la plus reculée de la vie humane, les outils étaient fabriqués à 1’aide de matériaux trouvés aux alentours immédiats. Dans les premières habitations on a découvert des morceaux d’ambre jaune, qui présentent une grande importance en archéologie préhistorique.

Déjà l’époque néolithique, aux premiers temps de l’humanité, nous montre qu’à part 1’agriculture les hommes primitifs se livraient à des échanges d’objets de parure.

Les archéologues ont relevé la trace de migrations humaines le long des grandes voies naturelles, grâce aux fouilles faites dans les stations néolithiques des diverses régions européennes.

L’ambre jaune, cette résine fossile, ne se recueille en abondance que dans certaines contrées du Nord de 1’Europe: dans la presqu’île de Samland, sur la rive droite de la Vistule et, plus à 1’ouest, sur le littoral de la mer Baltique, depuis 1’Oder jusqu’au

bassin de 1’Elbe.

L’ambre a été importé du Nord dans les contrées du Sud par plusieurs voies. La principale était la route reliant la vallée de 1’Elbe à celles du Danube par la Moldau.

Cette voie était pour 1’Europe centrale la plus importante: c’est celles qui permettait à d’ambre d’atteindre, par divers embranchements, 1’Adriatique, les Balkans et les pays helléniques.

Au temps de Diodore de Sicile et de Pline, l’ambre était importé du Nord. Pline rapporte qu’on le tirait des îles de l’océan Septentrional, d’où les Germains l’apportaient en

Pannonie, et les Vénètes dans 1’Adriatique. Une partie du commerce de l’ambre se faisait par le Danube et par Belgrade, puis s’étendait, par les vallées de la Morava et du Vardar, jusqu’en Grèce. Mais, bientôt après, le Nord de 1’Europe et la mer Adriatique deviennent le centre de ce commerce. De là l’ambre a été importé en Occident, par la vallée du Pô; en Grèce, directement par l’Adriatique; aux Balkans, par la vallée de la Save. Dans les deux cas, l’ambre passait à proximité de Belgrade.

Le second article important des échanges était le sel. Hallstatt, dans le Salzkammergut (ancienne Autriche), possède d’importantes mines de sel gemme exploitées depuis les temps préhistoriques. C’est par la voie du Danube que Belgrade s’approvisionnait en sel.

Le Danube, tronc fluvial de l’Europe, commence déjà à l’époque néolithique à jouer un grand rôle civilisateur. La coordination des fleuves Elbe, Moldova, Danube, Morava et Vardar a fait passer aisément l’ambre de la mer Baltique à la mer Egée. Le degré de civilisation des habitants primitifs de Belgrade à l’âge de la pierre polie est le résultat de ces échanges.

Les archéologues nous disent que l’âge des métaux a commencé en Europe il y a environ cinq mille ans, alors que l’homo sapiens, que nous avons déjà vu, y est apparu il y a trente mille ans et que les premiers types humains apparurent il y aurait cinq cent mille ans. Par conséquent, l’âge des métaux dans cette Europe, berceau de notre civilisation, ne représente qu’un centième de l’existence de l’humanité.

Notre civilisation est venue d’Asie. Les Sumériens, les Egyptiens ont peut-être connu les métaux mille ou deux mille ans avant notre Europe, même méridionale:

avant les Egéens, les Mycéniens pour l’or, avant les Chypriotes pour le cuivre.

Et cela explique pourquoi les deux premiers métaux connus, l’or et ensuite le cuivre, ne l’ont d’abord été que comme pierres. C’était logique, car depuis vingt-cinq mille ans l’homme, pour faire ses outils, n’utilisait, ne recherchait que des pierres: le silex (un rognon de silice rassemblé par une barre de craie autour d’une petite éponge) et, plus tard, l’obsidienne. De ce fait, nombre de peuples encore primitifs nomment encore pierres les métaux qu’ils rencontrent à l’état natif.

Dans la période néolithique, où les hommes primitifs employaient la pierre comme arme, cette pierre ne se trouvait pas dans le commerce comme au temps des autres périodes, car elle était généralement recherchée aux alentours des habitations les plus proches. Mais avec la découverte de l’étain et l’emploi du bronze s’ouvrent une nouvelle époque dans le commerce préhistorique. Ce métal, si précieux pour la confection des outils plus perfectionnés, ne se trouvait pas

partout. A l’époque du bronze débute toute une période d’échanges actifs non seulement de minerai brut, mais aussi, dans certains centres industriels, d’objets déjà confectionnés en bronze.

Après une longue succession de siècles, nous nous trouvons en présence d’une nouvelle civilisation, l’âge du bronze. Dans la vallée du Nil et en Crète, la civilisation primitive a passé par les mêmes grandes phases de développement.

Dès le temps des premiers métaux, l’or et le cuivre d’abord, les riverain du Nil, les Crétois et les habitants de la Grèce échangeaient entre eux leurs produits. Chez les uns et les autres, la navigation était déjà florissante. La civilisation de la Crète étendit au Nord son influence directe. Cette influence gagnait l’Europe centrale par la voie terrestre grâce au trafic de l’ambre, matière de plus en plus recherchée par certains peuples méditerranéens.

Cette voie se prolongea jusqu’aux pays scandinaves, qui se trouvèrent ainsi en communication directe avec 1’Europe du Sud. Belgrade, en raison de sa situation géographique, bénéficia de ces deux grands courants de civilisation (D.

Jovanovic: « Evolution de la cité de Belgrade »).

Durant l’age du bronze, dans toute région de Belgrade vivaient alors des tribus de laboureurs. Les Siginiens, les Illyriens et les Thraces, qui occupaient cette contrée, formaient avec les Ligures des groupes ethniques peu distincts les uns des autres. La faucille de bronze n’était réellement abondante que chez les peuples ligures et illyriens et dans 1’Europe centrale. « Nous n’hésitons donc pas, dit M. Déchelette, attribuer aux peuples de ces régions, et plus

particulièrement aux Thraces, l’invention de ce précieux instrument de métal.

» La faucille de bronze n’avait pas encore été découverte en Grèce. Au centre de l’Europe, la fertile vallée Pannonienne nourrissait donc dès ces ages

lointains, comme aujourd’hui, une population dense et active. Les antiques traditions agricoles ne s’y sont jamais affaiblies.

A côté de l’agriculture, les premiers habitants de Belgrade s’occupèrent également des mines à l’âge du bronze. Au pied de mont Avala on a trouvé des vestiges de travaux miniers de cette époque. Le produit des mines de cinobaryte a été envoyé, par la vallée de la riviere de Topcider, au Danube et à la Save. Le long de cette petite rivière on trouve des vestiges d’habitations préhistoriques de l’âge du bronze et de l’âge du fer. Dans des habitations situées prés du village de Vinca ainsi que dans des huttes on a trouvé, entre autres objets des morceaux de minerai de cinobaryte.

Avec la découverte du fer, une nouvelle ère commence dans la civilisation des vieux peuples. La découverte de nouvelles mines d’où l’on extrait le fer fait de ces lieux de nouveaux centres.

Tout un nouveau système de routes sera joint à l’ancien, et ce réseau des voies sera de jour en jour plus grand et plus dense; les peuples sont en contact plus suivi, ce qui fait faire de grands progrès à la civilisation.

Dans la vallée du Nil, déjà en l’an 2000 av. J.-C. le fer fait son apparition, mais en très petite quantité, seulement comme élément décoratif. Avec le temps, son industrie se développe, si bien que déjà au XIII siècle av. J.-C. le fer apparait dans les vallées du Tigre et de l’Euphrate et au XII siècle av. J.-C.

dans la Crète. Vers l’an 1000 av. J.-C. le nouveau métal se répand en Italie, dans les Alpes orientales et en Europe centrale. C’est par la voie de

l’Adriatique que les connaissances sidérurgiques ont gagné tout d’abord le Norique, puis l’Europe centrale. Le Norique, l’Istrie, l’Illyrie étaient des régions florissantes à cette époque. L’emploi du fer gagne rapidement, par la

vallée de la Save, la vallée du Danube, et il importe de remarquer que ce progrès industriel constitua pour les peuples de l’Europe centrale une véritable

révolution économique. L’âge du bronze durait toujours en Europe du Nord et c’est seulement en l’an 500 av. J.-C. que l’on peut dire que l’emploi du bronze a cessé dans le Nord. Cela a permis le développement d’un commerce très actif dans les régions nordiques. On peut prendre pour véridique l’opinion selon laquelle le Rhin et le Danube étaient des frontières entre les peuples qui depuis le IX siècle av. J.-C. faisaient leurs armes de fer et ceux qui jusqu’au V siècle av. J.-C. employaient encore le bronze. L’emploi du fer chez les peuples du sud de cette ligne de démarcation fait que ces peuples, au point de vue de la culture matérielle, ont été de beaucoup supérieurs aux peuples du Nord du Rhin et du Danube.

Toutes ces agglomérations aux environs de Belgrade ont passé par toutes les phases du développement de la civilisation. Nous y trouvons des objets en bronze, en cuivre et enfin en fer. Par là nous voyons que les habitants de cette région ont été en relation avec les autres tribus habitant l’Europe entière et qu’ils ont suivi pas à pas les nouvelles découvertes et les progrès de la civilisation. Cela se remarque surtout dans le village de Vinca près de Belgrade.

Ce centre résistait opiniâtrement au cours des siècles, malgré tous les malheurs qui ont pu l’assaillir, parce qu’il avait une position géographique admirable en bordure de la principale voie naturelle (Danube). Aussitôt qu’une habitation disparaissait, une nouvelle apparaissait. A une profondeur de 20 mètres au-dessous du niveau actuel se trouvent de nombreux vestiges d’habitations qui s’élevaient les unes au-dessus des autres à petite distance.

Le rôle de la péninsule Balkanique dans le

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