Ø c0 æ *Ñ 5 ñÔÇ1*4 æ ÷ ÑZ 5 ñÔ?Ç)1©* (5.4)
o`u les coefficientsæ 4
æ
Ø sont pour le moment arbitraires. La d´eriv´ee de0
ñd est 0 § ñd Ø tc0 æ äc0 _ ÑL _ "ä 5 ñÔÇ)1©*4?Çnä)1@ä( Qæ ÷ Ñ § ? 5 ñÔ?Ç1©*4Ç)1©*
Une application du th´eor`eme de Lagrange donne
æ ÷ ÑZ?Ǫ1©ÑZ*4 0 & 21 0 P/ 0 § xa æ ÷ Ñ § ù Ç1©* (5.5) o`uùy 5
x6ÇZ1¸C est sur le segment CǪ . Le choix astucieuxæe
Ñ)?Ǫ 1Ñ)?* rend maximal l’expression de gauche dans (5.5). En appliquant l’in´egalit´e de Cauchy-Schwarz `a l’expression de droite de l’´equation (5.5), nous obtenons avec (II.5.3) :
:ÑZǪ1ÑZ?*@: [\:ÑZÇd1Ñ)?*@: X :Ñ § ù : X :Ç1,:
En divisant par:Ñ)?Ǫ1#ÑZ?*: , ceci donne (5.3) (observons que pour :ÑZ?Ǫ1#ÑZC:
P l’affirmation (5.3) est ´evidente).
III.6 Deux th´eor`emes importants de l’analyse
Le premier ´etudie l’existence et l’unicit´e de syst`emes d’´equations non lin´eaires. Le deuxi`eme traite la r´esolution de fonctions implicites.
Th´eor`eme d’inversion locale.
Rappelons que, pour une fonctionÑYbf (continˆument diff´erentiable), la conditionÑ § ?*«¾
P implique que la fonction est monotone et donc bijective dans un voisinage de . On cherche `a g´en´eraliser ce r´esultat.
Pour une fonctionѶb
f
(continˆument diff´erentiable, c.-`a-d.ÑZ est partout diff´erentiable et sa d´eriv´eeÑ
§
est une fonction continue de ), consid´erons l’´equationÑZ
- : Ñ/ @L - ÑLC @L -/ XXX Ñ @L - (6.1)
Elle repr´esente un syst`eme de ´equations `a inconnues. On aimerait savoir si, pour un-¶<Ã
·
donn´e, ce syst`eme poss`ede une solution . La solution, si elle existe, d´epend-elle continˆument (de mani`ere diff´erentiable) de- ? On veut donc savoir si la fonction Ñ poss`ede (localement) un inverse.
D´efinition 6.1 Une fonction ÑÉb
f
est un diff´eomorphisme local pr`es de , s’il existe un voisinage Å de et un voisinage à de Ç
Ñ)?* tels que Ñb=Å
f
à soit bijective avecÑ V~} et Ñ Õ V continˆument diff´erentiables.
Calcul diff´erentiel (plusieurs variables) 41 Le th´eor`eme suivant donne un crit`ere facile `a v´erifier qui implique qu’une fonction est un diff´eomorphisme pr`es d’un point. Le r´esultat est donn´e sans d´emonstration.
Th´eor`eme 6.2 (th´eor`eme d’inversion locale) Soit Ñ b
f
continˆument diff´erentiable. AlorsÑ est un diff´eomorphisme local pr`es deB si et seulement si la matrice Jacobienne
Ñ § ?* _ Ñ _ "ä ?* mäc0 est inversible.
Exemple 6.3 Consid´erons la fonctionÑYb
f d´efinie par - 5 P* A -/ P* 5 P*// à 1©P* 21 & /1wP* & A (6.2)
Cette fonction est suffisamment compliqu´ee pour qu’une r´esolution de l’´equation ÑZ
- par rapport `a
÷ soit impossible analytiquement. La fonction est illustr´ee dans la figure III.4, o`u on voit une partie d’un grillage dans le plan . ainsi que son image dans le plan - 4-K .
Ñ - -K
Figure III.4: Illustration du th´eor`eme d’inversion locale Pour le point & }* &
}K÷, nous avons dessin´e son image Ç
ÑZ?* . Comme la matrice Jacobienne Ñ § & P* P*2 à 1©P*}271©P*2 P* 5 P*// A 1©P*« 21 & est inversible en
, le th´eor`eme d’inversion locale nous permet de conclure que, pour
-suffisamment proche de Ç , le syst`eme ÑZ
- poss`ede une solution unique proche de . Ce r´esultat d’existence et d’unicit´e d’une solution nous encourage `a utiliser des m´ethodes num´eriques.
Les courbes traitill´ees dans le plan . de la figure III.4 indiquent les points o`uÑ
§
n’est pas inversible, c.-`a-d. o`u detÑ
§
P . On ne peut donc pas appliquer le th´eor`eme d’inversion locale en ces points. En effet, pour le pointÇ qui est l’image du point , il n’existe pas de voisinage
à tel que, pour tout-ú à , le syst`eme Ñ)
- poss`ede une solution unique. Le dessin nous montre qu’il y a des points- proche de Ç , pour lesquelsÑZ
- ne poss`ede pas de solution dans le carr´e consid´er´e, et d’autres, pour lesquels il y a deux solutions proche de .
Th´eor`eme des fonctions implicites.
Pour une fonction0b ! Ø f Ø , consid´erons l’´equation0 .-a P , c.-`a-d. 0 "!Ô- .L-*ج P 0 C "!Ô- .L-*ج P XXX 0 (6.3)
42 Calcul diff´erentiel (plusieurs variables) Nous allons ´etudier si, pour un<
!
donn´e, cette ´equation poss`ede une solution-
Ø
, et si cette solution est localement unique.
Afin de mieux pr´eciser le probl`eme pos´e, consid´erons un exemple simple. Pour la fonction 0 -, 5 1 &
, l’ensemble des points satisfaisant
0
-,
P est un cercle. Fixons maintenant un point CǪ sur ce cercle. Nous voyons sur le dessin d’`a cˆot´e qu’il existe des voisinages Å et à de
respectivement de Ç tels que pour Å il existe un unique - Ã avec
0
-,
P . Cette affirmation est vraie tant queÇB¾
P , mais elle est fausse si
Ç
P . Nous constatons que la conditionÇ
P est ´equivalente `a bt b ê ?CǪ P . à Š#'
Nous allons g´en´eraliser ce r´esultat `a des fonctions0
-a plus compliqu´ees et `a la situation o`u
et- sont des vecteurs comme dans (6.3).
Th´eor`eme 6.4 (th´eor`eme des fonctions implicites) Soit0
b ! Ø f Ø continˆument diff´e-rentiable et supposons qu’au point ?CǪ7
! Ø 0 CǪ P et _ 0 _ -?CǪ est inversible. Il existe alors un voisinageÅ de , un voisinageà deÇ et une applicationë
bÅ
f
à (continˆument diff´erentiable) tels que pour .-aZ<Å
à on a 0 -, P ¢g£ ë (6.4)
Remarquons que, pour la fonction0
de (6.3), la d´eriv´ee partielle
b
b
ê repr´esente la matrice carr´ee
_ 0 _ -, bt è b êLè -, XXX b è b ê e -, .. . ... b e b êLè -, XXX b e b ê e -,
Pour pouvoir appliquer ce th´eor`eme, il faut que b
b
ê soit inversible, i.e. detb
b
ê
?CǪ«¾
P . Il ne suffit pas que cette matrice soit non nulle.
D´emonstration. Consid´erons l’application
I b -û f 0 -, avec I § ?CǪ þ P bt b ç ?CǪ b b ê ?CǪ
L’hypoth`ese sur l’inversibilit´e de bt
b
ê
?CǪ implique que
I §
?CǪ est aussi inversible. Le th´eor`eme d’inversion locale montre alors que I
est un diff´eomorphisme local pr`es de ?CǪ . L’application inverse de
I
est n´ecessairement de la forme
I Õ b î û f î ] î, CommeI f I Õ est l’identit´e, on a 0 î ] î, et donc 0 î ] îP/4 P . L’affirmation du th´eor`eme suit avec ë
7b
]
P/ . CommeI
est un diff´eomorphisme local pr`es de ?CǪ , il n’y a pas d’autres solutions de0
-,
P que celle de la forme ë 4 .
Calcul diff´erentiel (plusieurs variables) 43
Exemple 6.5 Consid´erons la fonction
0 .-a '& A 1© / 5 & Ky1ú Ó 5 /-A 5 1 & 5 / -B1 & /P0-5 & K-`
pour laquelle la condition0 -,
P donne une courbe nette-ment plus compliqu´ee que le cercle de la discussion d’avant le th´eor`eme. Pour le point ?CǪk
&
}/P*/ /// sur cette courbe (i.e. 0
CǪ
P ), on v´erifie par un calcul direct que
b
b
ê
CǪkÐ1#/}/PK×¾
P . Le th´eor`eme des fonctions implicites implique qu’il existe des voisinages Å de , Ã de Ç et une fonction diff´erentiableë
bÅ
f
à tels que (6.4) est vraie pour
.-a69Å
à (voir la figure).
Les points de la courbe ayant une tangente verticale (resp. horizontale) peuvent ˆetre trouv´es par la condition
bt b ê -a P (resp. bt b ç -,
P ). Au point du croisement, on a n´ecessaire-ment 0 -, P* b b ê -, P et b b ç -a P (trois condi-tions pour deux inconnues).
1 2
1 2
Ã
Å