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Deux th´eor`emes importants de l’analyse

Dans le document Math´ematiques pour Informaticiens (Page 40-43)

Ø †‰c0 æ †*цŽ 5 ñԎÇ1”*4 æ ÷ ÑZŽ 5 ñÔ?Ç)1©* (5.4)

o`u les coefficientsæ 4

æ

Ø sont pour le moment arbitraires. La d´eriv´ee de0

ñd est 0 § ñd Ø †tc0 æ † äc0 _ ÑL† _ Ž 5 ñԎÇ)1©*4?Çnä)1”@ä( ÷ Ñ § 5 ñÔ?Ç1©*4ŽÇ)1©*

Une application du th´eor`eme de Lagrange donne

æ ÷ ŽÑZ?Ǫš1©ÑZŽ*4 0 & 21 0 ŽP/ 0 § xa æ ÷ Ñ § ù ŽÇ1©* (5.5) o`uùy  5

x6ŽÇZ1¸C est sur le segment ŽCǪ . Le choix astucieuxæe

Ñ)?Ǫ 1€Ñ)?* rend maximal l’expression de gauche dans (5.5). En appliquant l’in´egalit´e de Cauchy-Schwarz `a l’expression de droite de l’´equation (5.5), nous obtenons avec (II.5.3) :

:ÑZŽÇªš1”ÑZ?*@: [\:ÑZŽÇdš1”Ñ)?*@: X § ù : X :Ç1”,:

En divisant par:Ñ)?Ǫ1#ÑZ?*: , ceci donne (5.3) (observons que pour :ÑZ?Ǫ1#ÑZŽC:

P l’affirmation (5.3) est ´evidente).

III.6 Deux th´eor`emes importants de l’analyse

Le premier ´etudie l’existence et l’unicit´e de syst`emes d’´equations non lin´eaires. Le deuxi`eme traite la r´esolution de fonctions implicites.

Th´eor`eme d’inversion locale.

Rappelons que, pour une fonctionÑYb

f (continˆument diff´erentiable), la conditionÑ § ?*«¾

P implique que la fonction est monotone et donc bijective dans un voisinage de . On cherche `a g´en´eraliser ce r´esultat.

Pour une fonctionѶb

f

(continˆument diff´erentiable, c.-`a-d.ÑZš est partout diff´erentiable et sa d´eriv´eeÑ

§

š est une fonction continue de ), consid´erons l’´equationÑZš

- : Ñ/ @L - ÑLC @L -/ XXX Ñ @L - (6.1)

Elle repr´esente un syst`eme de ´equations `a inconnues. On aimerait savoir si, pour un-¶<Ã

·

donn´e, ce syst`eme poss`ede une solution . La solution, si elle existe, d´epend-elle continˆument (de mani`ere diff´erentiable) de- ? On veut donc savoir si la fonction Ñ poss`ede (localement) un inverse.

D´efinition 6.1 Une fonction ÑÉb

f

est un diff´eomorphisme local pr`es de , s’il existe un voisinage Å de  et un voisinage à de Ç

Ñ)?* tels que Ñb=Å

f

à soit bijective avecÑ V~} et Ñ Õ V continˆument diff´erentiables.

Calcul diff´erentiel (plusieurs variables) 41 Le th´eor`eme suivant donne un crit`ere facile `a v´erifier qui implique qu’une fonction est un diff´eomorphisme pr`es d’un point. Le r´esultat est donn´e sans d´emonstration.

Th´eor`eme 6.2 (th´eor`eme d’inversion locale) Soit Ñ b

f

continˆument diff´erentiable. AlorsÑ est un diff´eomorphisme local pr`es deB si et seulement si la matrice Jacobienne

Ñ § ?* _ ц _ ?* †‰mäc0 est inversible.

Exemple 6.3 Consid´erons la fonctionÑYb

f d´efinie par - 5 P*š A -/ P* 5 P*˜// à 1©P*Œ 21 & /­1wP* & A (6.2)

Cette fonction est suffisamment compliqu´ee pour qu’une r´esolution de l’´equation ÑZš

- par rapport `a

Š÷ soit impossible analytiquement. La fonction est illustr´ee dans la figure III.4, o`u on voit une partie d’un grillage dans le plan . ainsi que son image dans le plan - 4-K .

Ñ - -K €  € 

Figure III.4: Illustration du th´eor`eme d’inversion locale Pour le point  & }* &

}ŒKŠ÷, nous avons dessin´e son image Ç

ÑZ?* . Comme la matrice Jacobienne Ñ § š & P*—š P*2 à 1©P*}Œ271©P*Œ2 P*  5 P*˜// A 1©P*Œ« 21 & est inversible en

 , le th´eor`eme d’inversion locale nous permet de conclure que, pour

-suffisamment proche de Ç , le syst`eme ÑZš

- poss`ede une solution unique proche de  . Ce r´esultat d’existence et d’unicit´e d’une solution nous encourage `a utiliser des m´ethodes num´eriques.

Les courbes traitill´ees dans le plan . de la figure III.4 indiquent les points o`uÑ

§

š n’est pas inversible, c.-`a-d. o`u detÑ

§

š

P . On ne peut donc pas appliquer le th´eor`eme d’inversion locale en ces points. En effet, pour le pointÇ qui est l’image du point , il n’existe pas de voisinage

à tel que, pour tout à , le syst`eme Ñ)š

- poss`ede une solution unique. Le dessin nous montre qu’il y a des points- proche de Ç , pour lesquelsÑZš

- ne poss`ede pas de solution dans le carr´e consid´er´e, et d’autres, pour lesquels il y a deux solutions proche de .

Th´eor`eme des fonctions implicites.

Pour une fonction0

b ! Ø f Ø , consid´erons l’´equation0 .-a P , c.-`a-d. 0 "!Ô- .L-*ج P 0 C "!Ô- .L-*ج P XXX 0 (6.3)

42 Calcul diff´erentiel (plusieurs variables) Nous allons ´etudier si, pour un<

!

donn´e, cette ´equation poss`ede une solution

Ø

, et si cette solution est localement unique.

Afin de mieux pr´eciser le probl`eme pos´e, consid´erons un exemple simple. Pour la fonction 0 -, 5 1 &

, l’ensemble des points satisfaisant

0

-,

P est un cercle. Fixons maintenant un point ŽCǪ sur ce cercle. Nous voyons sur le dessin d’`a cˆot´e qu’il existe des voisinages Å et à de 

respectivement de Ç tels que pour  Å il existe un unique - à avec

0

-,

P . Cette affirmation est vraie tant queÇB¾

P , mais elle est fausse si

Ç

P . Nous constatons que la conditionÇ

P est ´equivalente `a bt‚ b ê ?CǪ P . à Šƒ…„#†ˆ‡'‰

Nous allons g´en´eraliser ce r´esultat `a des fonctions0

-a plus compliqu´ees et `a la situation o`u

et- sont des vecteurs comme dans (6.3).

Th´eor`eme 6.4 (th´eor`eme des fonctions implicites) Soit0

b ! Ø f Ø continˆument diff´e-rentiable et supposons qu’au point ?CǪ7

! Ø 0 ŽCǪ P et _ 0 _ -?CǪ est inversible. Il existe alors un voisinageÅ de , un voisinageà deÇ et une applicationë

f

à (continˆument diff´erentiable) tels que pour .-aZ<Å

à on a 0 -, P ¢g£ ë š (6.4)

Remarquons que, pour la fonction0

de (6.3), la d´eriv´ee partielle

bŠ‚

b

ê repr´esente la matrice carr´ee

_ 0 _ -, bt‚ è b êLè -, XXX bŠ‚ è b ê e -, .. . ... bŠ‚ e b êLè -, XXX bŠ‚ e b ê e -,

Pour pouvoir appliquer ce th´eor`eme, il faut que bŠ‚

b

ê soit inversible, i.e. detbŠ‚

b

ê

?CǪ«¾

P . Il ne suffit pas que cette matrice soit non nulle.

D´emonstration. Consid´erons l’application

I b f 0 -, avec I § ?CǪ þ P bt‚ b ç ?CǪ bŠ‚ b ê ?CǪ

L’hypoth`ese sur l’inversibilit´e de bt‚

b

ê

?CǪ implique que

I §

?CǪ est aussi inversible. Le th´eor`eme d’inversion locale montre alors que I

est un diff´eomorphisme local pr`es de ?CǪ . L’application inverse de

I

est n´ecessairement de la forme

I Õ b î û f î ] î, CommeI f I Õ est l’identit´e, on a 0 î ] î, et donc 0 î ] îP/4 P . L’affirmation du th´eor`eme suit avec ë

š7b

]

P/ . CommeI

est un diff´eomorphisme local pr`es de ?CǪ , il n’y a pas d’autres solutions de0

-,

P que celle de la forme ë š4 .

Calcul diff´erentiel (plusieurs variables) 43

Exemple 6.5 Consid´erons la fonction

0 .-a '& — A 1© / 5 & —Ky1ú  Ó 5 /ž-A 5 1 & 5 Œ/— -B1 &  /P0-5 & —K-`

pour laquelle la condition0 -,

P donne une courbe nette-ment plus compliqu´ee que le cercle de la discussion d’avant le th´eor`eme. Pour le point ?CǪ‹k

&

}/P*˜/ /˜/Œ/ sur cette courbe (i.e. 0

ŽCǪ

P ), on v´erifie par un calcul direct que

bŠ‚

b

ê

ŽCǪŒkÐ1#Œ/}ž/PK×¾

P . Le th´eor`eme des fonctions implicites implique qu’il existe des voisinages Å de  , à de Ç et une fonction diff´erentiableë

f

à tels que (6.4) est vraie pour

.-a69Å

à (voir la figure).

Les points de la courbe ayant une tangente verticale (resp. horizontale) peuvent ˆetre trouv´es par la condition

bt‚ b ê -a P (resp. bt‚ b ç -,

P ). Au point du croisement, on a n´ecessaire-ment 0 -, P* bŠ‚ b ê -, P et bŠ‚ b ç -a P (trois condi-tions pour deux inconnues).

1 2

1 2

Ã

Å

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