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Espace tangent

Dans le document Math´ematiques pour Informaticiens (Page 46-50)

Courbes. Pour une courbeb

þ f (diff´erentiable et i %–P/B¾ P ), la tangente est la droite donn´ee parxZñd

 5 ñ< o`u  =ŽP/ et i

=ŽP/ . En d´eplac¸ant l’origine au point  , la tangente en  `a la courbe2 % þ devient ü z 2 Q ñ< V ñ= .5 .5 

qui est un espace vectoriel. Dans les variables originelles, la tangente est alors l’espace affine



5

ü

z

2 qui est un sous-ensemble de . Surfaces dans A

. Comme exemple, prenons l’ellipso¨ıde

2 -a>K  5 Ç 5 > æ W& avec param´etrisation ë  ›Lœ/  |}Ÿ Ç  |•Ÿ  |}Ÿ æ ›Lœ/

Pour d´eterminer le plan tangent `a un point

â@.-/â>â ë

â@aâ7›2 , nous consid´erons les courbes param´etriques=ñd ë ñ(aâ etãñd ë

â@ñd dessin´ees dans la figure III.6. Le dessin de gauche montre en plus les tangentes (en gris)x6ñd

 5 ñ<Ò avecÒ i % â etœZñd  5 ñ<K avecÔ i

ãâ . Les deux vecteursÒ etÔ engendrent le plan tangent `a l’ellipso¨ıde. Il est donn´e par 5 ü z 2 avec ü z 2 ñL Ò 5 ñnK V ñL ñn o`u Ò _ ë _ âaâ K _ ë _ âaâ4

Pour d’autres courbes dans2 passant par , la tangente est aussi dans

5

ü

z

2 (voir le dessin de droite de la figure III.6).

Ô 0

Figure III.6: Illustration de la d´efinition de l’espace tangent

D´efinition 8.1 Soient2

·

une sous-vari´et´e de etB›2 . L’espace tangent `a2 en est

ü z 2 Y il existe»b ?1 ‘ ‘ f

continˆument diff´erentiable tel que

%ñd6›2 pourñ%”?1 ‘ ‘ et=ŽP/  et i =ŽP/

Cette d´efinition donne une jolie interpr´etation g´eom´etrique de l’espace tangent. Pour un calcul explicite deü

z

2 , les formules du th´eor`eme suivant sont plus utiles.

Th´eor`eme 8.2 Soient2

·

une sous-vari´et´e de dimension$ etS›2 .

5

Si, proche de  , 2 est donn´e par une param´etrisation locale ë b­Ã f , c.-`a-d. on a 2 ¹ Å ë ?>K V >¥9ÃB o`uë Ž>⠍ avec>â<à · ! , alors ü 2 žuj ë § ?>â Q ë § Ž>â/ñ V ñ% ! * (8.1)

Calcul diff´erentiel (plusieurs variables) 47

5

Si2 est localement donn´e par2

¹ Å Q »9Å V 0 š P/ , alors ü z 2 Ÿ¡ ¢ 0 § ŽC y V 0 § ŽC P/* (8.2)

D´emonstration. Soit㏠une courbe dans !

avec ㏎P/ et i ãì–P/

ñ (par exemple la droite

㏠5 ñ ). Alors=¬b ë

Žãì@ est une courbe dans2 satisfaisant=ŽP/

ë ?>⠍ et i =ŽP/ ë § Ž>â i ㏖P/ ë §

?>â/ñ . Ceci impliquežuj

ë § ?>â · ü z 2 . Si =ñd est une courbe dans2 satisfaisant =ŽPK

 et i =ŽP/ , alors 0 =ñd P et 0 § ŽC i =ŽP/ P . Ceci impliqueü z 2 · Ÿ4 £¢ 0 § ?* .

Par d´efinition de la sous-vari´et´e2 , les deux espaces vectoriels žuj

ë § ?>â et Ÿ4 ¢ 0 § ŽC ont la mˆeme dimension $ . On d´eduit donc des inclusions žuj

ë § ?>â · ü z 2 · Ÿ¡ ¢ 0 § ?* les ´egalit´es žuj ë § ?>â z 2 8Ÿ4 ¢ 0 § ŽC .

Ce th´eor`eme montre que l’espace tangentü

z

2 est un espace vectoriel de dimension$ (mˆeme dimension que la sous-vari´et´e). La formule (8.1) signifie queü

z

2 est engendr´e par les vecteurs

_ ë _ >@ Ž>âL _ ë _ >ª! Ž>â

(voir les exemples qui pr´ec´edent la d´efinition 8.1). La formule (8.2) peut aussi ˆetre trouv´ee de la mani`ere suivante. Consid´erons, par exemple, l’ellipso¨ıde donn´ee par

0 -a>K  5 Ç 5 > æ 1 &% P*

Proche d’un point â@-/â>â6›2 , la diff´erentiabilit´e de0

implique que 0 -a>K 0 â-Kâ>â 5  y1Jâ 5 -Kâ Ç -B13-/â 5 *>â æ Ž>1”>â 5 `

En n´egligeant les termes sup´erieurs (les trois points), on obtient la meilleure approximation lin´eaire de0

.-`>Ô proche de â-/â>â . Le plan tangent est donc

.-`>Ô â  ¤13â 5 -Kâ Ç -B1J-/â 5 *>â æ Ž>1©>â P

Cela correspond en effet `a la formule (8.2).

Chapter IV

Optimisation

Ce chapitre est consacr´e `a l’´etude des maxima et minima d’une fonction `a plusieurs variables. On dit queÑYbí

f

(avecí

·

) poss`ede un minimum local ou relatif au pointS9í si

Ñ)š7OÑZ?* pour tout»9í

¹

Å o`uÅ est un voisinage de . Elle poss`ede un minimum global au pointB3í si

ÑZš6OÑZŽ* pour toutM9íY

On parle d’un minimum strict si dans ces d´efinitionsÑZš

’

ÑZŽC pour

 . Pour obtenir des r´esultats concernant les maxima, il suffit de remplacerÑ par1¥Ñ .

Nous allons ´etudier des minima relatifs dans les cas o`u í

ou une sous-vari´et´e de . Nous discuterons aussi l’algorithme du simplexe pour le cas o`uÑ est une fonction lin´eaire etí un poly`edre.

Remarquons que le th´eor`eme 4.5 du chapitre I nous dit que, siÑYbí

f

est continue et sií

est compact, il existe toujours un minimum global. Malheureusement, sa d´emonstration n’est pas constructive.

IV.1 Minima relatifs

Rappelons que, pour une fonction diff´erentiableѶb

f , la condition Ñ § ?* P est n´ecessaire pour un extremum. Si la fonction est deux fois continˆument diff´erentiable, on a

Ñ § Ž* P Ñ §§ Ž* ’ P £ minimum relatif en® £ Ñ § Ž* P Ñ §§ ?*7OQP (1.1) Consid´erons, par exemple, la fonction

ÑZš P/}2 ± 1©P*P/ž/˜2 à 1wP*—š A 5 P/}Œ* −2 −1 1 2 .5 1.0 −1.0 −.5 -Sa d´eriv´ee est Ñ § š 5 & }/×1 & }˜/ et s’annule pour  1 & } ,  P et  & ˜ . En  1 & la fonction Ñ

poss`ede un maximum relatif (Ñ §§ ?1 & }K 1®Œ*} K / ©x P ), en  Ö& un minimum relatif (Ñ §§ & ˜/ Œ* //˜ ’ P ) et au point 

P on n’a ni un maximum ni un minimum (Ñ §§

ŽP/

P ).

Le but de ce paragraphe est de g´en´eraliser l’affirmation (1.1) `a des fonctions `a plusieurs vari-ables. Comme (1.1) se d´emontre `a l’aide de la formule de Taylor, nous rappelons bri`evement les premiers termes de la s´erie de Taylor pour une fonction `a plusieurs variables.

Optimisation 49 Pour une fonction ÑZš

ÑZ L qui est deux fois continˆument diff´erentiable, la s´erie de Taylor avec reste sous forme int´egrale (voir aussi (III.4.10)) est

ÑZŽ 5 , ÑZ?* 5 Ñ § ?*! 5 â & 1Jñd4Ñ §§ Ž 5 ñ<","+ñ ÑZ?* 5 Ñ § ?*! 5¥¤ ¦ Ñ §§ ŽC," 5 â & 13ñd Ñ §§ 5 ñ<"š1©Ñ §§ ?* +,"+ñ(

En utilisant le fait que :/?Ñ §§ 5 ñ<"`1Ñ §§ Ž*4+,"@:¬[\:Ñ §§ Ž 5 ñ<"a1úÑ §§ ?*: X :): et que toutes les deuxi`emes d´eriv´ees partielles sont continues en , nous obtenons

Ñ)? 5 " ÑZ?* 5 Ñ § ŽC! 5¥¤ ¦ Ñ §§ Ž*," 5 ™2+"@:): o`u™2+" f P si f

P . Comme ÑZš est une fonction scalaire, cette formule peut aussi ˆetre ´ecrite sous la forme ÑZŽ 5 " Ñ)?* 5c§ ÑZ?* ÷ 5¥¤ ¦ ÷<¨ ?*! 5 ™`"@:): (1.2) o`u § ÑZš b W b çÔè š .. . b W b ç d š et ¨ š § ÑZš b é W b ç é è š b é W b ç è b ç d š .. . ... b é W b çad b çÔè š b é W b ç é d š Le vecteur §

ÑZš est le gradient de la fonction Ñ)š et ¨

š est sa matrice Hessienne. Cette matrice est sym´etrique car les deuxi`emes d´eriv´ees partielles ne d´ependent pas de l’ordre de la diff´erentiation. C’est surtout la formule (1.2) qu’on va utiliser pour la suite.

La g´en´eralisation de l’affirmation (1.1) est la suivante:

Th´eor`eme 1.1 SoientÑYb

f

deux fois continˆument diff´erentiable etB . Alors on a

§

ÑZ?*

P

¨ Ž* est d´efinie positive £

Ñ poss`ede un minimum relatif en  £ § ÑZŽC P

¨ Ž* est semi-d´efinie positive D´emonstration. Rappelons que si UIH*©«ª est la plus petite valeur propre d’une matrice sym´etrique

¨ , on a

÷ ¨

YOUIH*©«ª*

÷ pourY (1.3)

Ceci est une cons´equence imm´ediate du corollaire II.2.6. Pour§

ÑZ?*

P , la formule de Taylor (1.2) et l’estimation (1.3) impliquent que

ÑZŽ 5 "21”Ñ)?*6O\?UIH*©«ª 5 ™`" :): Si UIH*©«ª ’ P (c.-`a-d. si la matrice ¨

?* est d´efinie positive), on a ÑZ?

5 " ’ ÑZŽ* pourȾ P

suffisamment petit. On a mˆeme d´emontr´e que est un minimum strict.

La condition n´ecessaire de l’affirmation du th´eor`eme est une cons´equence de (1.1) appliqu´e `a la fonction0 ñd ÑZ? 5 ñ<" .

Corollaire 1.2 Situation comme dans le th´eor`eme 1.1. Alors on a

§ ÑZŽC P 1 ¨

ŽC est d´efinie positive

£ Ñ poss`ede un maximum relatif en £ § ÑZ?* P 1 ¨

Ž* est semi-d´efinie positive D´emonstration. Cette affirmation est une cons´equence imm´ediate du th´eor`eme 1.1, carÑ poss`ede un maximum en si et seulement si1¥Ñ poss`ede un minimum en .

50 Optimisation

Exemple 1.3 Cherchons les minima relatifs de la fonction

ÑZ 4 A 5 A 1©Œ ? ¬ ¤ ­ ® ¯ °²± ³ ° ³%´ ³ °²µ

(folium cartesii). Ses courbes de niveau sont dessin´ees dans la figure d’`a cˆot´e. On commence par calculer le gradient

§ Ñ)š Œ 1wŒ Œ 1wŒ

et les valeurs de  o`u § ÑZ?*

P . Pour cet exemple simple, on trouve tout de suite 

ŽP*LP/ et & &

. Pour des fonc-tions plus compliqu´ees, on est oblig´e d’utiliser des m´ethodes num´eriques.

Pour v´erifier s’il s’agit d’un minimum, nous calculons la matrice Hessienne

¨ š — 1#Œ 1®Œ — Le valeurs propres de ¨

?* sont les z´eros du polyn ˆome caract´eristique ?Uß1z—*¡ ?Uß1€—*1

Ó . Au point  –P*P/ , nous trouvons Ua 1®Œ et

Œ comme valeurs propres de ¨

Ž* . Il ne s’agit donc ni d’un minimum ni d’un maximum, comme on peut le voir sur le dessin. Par contre, les valeurs propres de¨

?* pour & & sont Ua Œ etUC Ó

. Comme elles sont positives, il s’agit d’un minimum relatif.

Remarquons que, pour une fonctionÑ»b ¤f

, la condition§ ÑZš

P donne ´equations `a inconnues `a r´esoudre, notamment

_ Ñ _ L _ Ñ _ 4L _ Ñ _ 4 P*

Pour v´erifier si une solution J repr´esente un minimum relatif de ÑZš , il faut calculer les valeurs propres de la matrice Hessienne ¨

?* . Les deux probl`emes (la r´esolution d’un syst`eme non lin´eaire dans et le calcul des valeurs propres d’une matrice de dimension ) seront trait´es dans le cours ‘Analyse Num´erique’.

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