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2. ÉTUDE DE CAS N°1. PROMOUVOIR LA QUALITÉ DE L’AIR INTÉRIEUR

2.6 Enseignements

2.6.1 Messages

Les outils de communication contenaient des messages de prévention sur les moyens d’éviter les risques et ont été transmis aux acteurs en temps opportun et de façon claire et compréhensible.

Les messages cherchaient à réaliser des changements de comportement permettant d’obtenir un air intérieur plus propre, et comprenaient des mesures faciles à adopter et adaptées à chaque public cible (les élèves, les enseignants, les architectes, etc.).

La campagne de communication sur les risques visait à aborder les risques impliqués en les rendant visibles et tangibles pour le public, par une méthode qui surmonterait leur absence préalable de connaissances. Elle entendait également élever le profil des risques associés à la pollution de l’air intérieur, en les positionnant à la hauteur des problèmes généraux concernant la santé des enfants dans les écoles, qui étaient un motif de préoccupation pour le public.

2.6.2 Canaux

Le recours à des influenceurs (tels que des célébrités et des personnages publics) a aidé à amplifier la campagne et à attirer davantage l’attention des médias, aussi bien les médias grand public, dont les représentants étaient disposés à assister aux conférences de presse et à diffuser des entretiens, que les plateformes des réseaux sociaux, les célébrités utilisant leur page personnelle pour diffuser les matériels de campagne.

Divers canaux de communication ont été utilisés pour toucher les différents publics, notamment des réunions en personne permettant une communication personnelle.

Dans le cadre de la mobilisation en faveur de la campagne, divers acteurs ont eu l’opportunité de se réunir pour promouvoir la collaboration au sein du large réseau de parties prenantes (partenaires du secteur privé, médias, scientifiques, l’équipe de communication, les écoles, les organes gouvernementaux, l’OMS, les partenaires internationaux).

Des stratégies créatives ont été employées pour faire participer le public et créer un effet de rétroaction, notamment la communication directe et personnelle (par exemple, le concours d’art pour enfants, qui a également impliqué les enseignants et sans doute, les parents ; des forums qui unissaient les divers acteurs). Cette rétroaction a ensuite été utilisée pour affiner le message et augmenter la participation en reliant le sujet à des motifs de préoccupation des acteurs (par exemple, l’intérêt général pour la santé des élèves).

2.6.3 Liens entre la recherche, l’analyse et la communication sur les risques

La campagne de communication a bénéficié de liens étroits avec les chercheurs, qui se sont massivement engagés dans les actions de communication. Les principaux experts ont étroitement collaboré avec l’équipe des communication, ainsi que l’a déclaré le directeur du laboratoire sur l’hygiène de l’air du Centre national de santé publique, et chef du projet InAirQ : « Disposer de recherches scientifiques en soi ne suffit pas : communiquer leurs résultats est réellement important. Si vous voulez vraiment obtenir un changement, vous devez communiquer. »

La définition claire des messages principaux (sur les risques majeurs, les mesures les plus urgentes à même de prévenir ces risques, la nécessité de changements politiques)

et des groupes cibles a été rendue possible par l’analyse préalable des problèmes à l’aide de la méthode élaboré dans le cadre du projet InAirQ.

La communication sur les risques est un processus continu, qui demande de la patience et du temps pour obtenir un changement durable à long terme.

2.6.4 Évaluation de l’impact

La campagne a permis d’obtenir des résultats tangibles, mais de futures campagnes de communication sur les risques bénéficieraient d’une évaluation systématique, notamment avant la communication, pour définir les actions.

Contamination de l’eau dans la région de la Vénétie (Italie)

3.1 Contexte

Dans les pays d’Europe et d’Asie centrale, des millions de personnes boivent de l’eau contaminée, souvent sans le savoir. L’OMS estime que chaque jour, 14 personnes meurent dans la Région européenne de l’OMS à cause d’une diarrhée due à une insuffisance de l’approvisionnement en eau, de l’assainissement et de l’hygiène. La contamination peut provenir de substances apparaissant naturellement, telles que l’arsenic et les fluorures, mais également de substances introduites par les êtres humains, telles que le plomb, le nitrate et les produits chimiques dérivés de l’industrie (WHO, 2017c ; OMS, 2018c).

Bien que pour de nombreux Européens, l’accès à l’eau n’est pas vu comme un problème, l’eau potable, propre et sûre est souvent indisponible pour certaines populations telles que celles des zones rurales. Dans la Région, 21 millions de personnes n’ont toujours pas d’accès aux services de base d’approvisionnement en eau potable, et 57 millions de personnes n’ont pas l’eau courante à domicile. Elles consomment l’eau de puits ordinaires sans protection, ou de sources, ou les eaux de surface directement. Le changement climatique affecte également la qualité et la disponibilité de l’eau potable, propre et sûre (WHO, 2017c ; OMS, 2018c).

Les produits chimiques industriels contaminant l’eau en Europe et en Asie centrale comprennent les substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées, qui sont un groupe de substances organiques de synthèse largement utilisées. Ces produits, qui repoussent l’huile et les graisses, sont utilisés pour protéger les surfaces des textiles et les matériaux d’emballage, de même que dans un vaste ensemble de produits incluant les mousses extinctrices, les semi-conducteurs, les appareils médicaux, les biocides, les additifs alimentaires, les produits pharmaceutiques et les peintures (European Commission, 2020b ; OMS, 2017b). Les substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées sont rejetées dans l’environnement par les usines de traitement des eaux usées, les décharges, les sites de recyclage et d’incinération et la réutilisation des boues d’égout contaminées. Le nombre de sites émettant potentiellement ces substances a été estimé à environ 100 000 en Europe (European Commission, 2020b).

Les substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées sont également persistantes et mobiles, et sont nocives pour la santé humaine. Les principaux risques pour la santé humaine qu’entraînent ces substances sont la hausse du taux de cholestérol, des conséquences sur

la reproduction et la fertilité, l’immunotoxicité, les maladies de la thyroïde, les atteintes hépatiques, et le cancer du foie et du testicule (European Commission, 2020b ; OMS, 2017b).

3.2 Contamination de l’eau dans la région de la Vénétie

La région de la Vénétie, dans le Nord-Est de l’Italie, est mondialement connue pour sa capitale historique, Venise, mais elle est également l’une des principales régions industrielles d’Italie, qui produit des meubles, du cuir et des chaussures, des textiles, des vêtements, mais aussi des produits chimiques, de l’électronique et des métaux.

L’agriculture est également importante, avec une production viticole représentant environ 20 % de la production italienne totale (OMS, 2017b).

Au printemps 2013, les autorités régionales ont été alertées à l’issue d’une étude approfondie de la présence de substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées dans les eaux souterraines, les eaux de surface et l’eau potable dans certaines parties de la région de la Vénétie, sur une surface s’étendant sur plus de 200 km et concernant jusqu’à 350 000 personnes3. La source de la contamination a été identifiée comme étant les eaux usées, qui pénétraient les voies d’eau à partir d’une usine produisant des produits chimiques pour les cultures agricoles, les herbicides et les produits pharmaceutiques. La pollution de l’eau n’était pas un fait nouveau dans la région de la Vénétie ; des cas avaient été notifiés depuis les années 1970 au moins, ce qui reflète l’importante production industrielle et agricole de la région (Region of Veneto, 2017a).

En réponse, un groupe spécial pour les situations d’urgence a été mis sur pied, avec des représentants des autorités concernées : la Direction régionale de la prévention, la Direction régionale de l’Environnement, l’Agence régionale de protection environnementale et les fiducies régionales pour les soins de santé (des organismes locaux responsables de la santé publique). L’objectif de ce groupe spécial était de surveiller la situation pour protéger la santé de la population, coordonner les activités, collecter et partager les données, et gérer la communication sur les risques.

3.3 Méthode de communication

La Direction régionale de la prévention s’est coordonnée étroitement avec les fiducies locales pour les soins de santé, dans le but de formuler des plans et de communiquer des messages sur la contamination de l’eau, car les fiducies ont un contact direct avec les populations affectées. Un vaste groupe d’acteurs a été impliqué dans les communications et la riposte à la contamination de l’eau ; il comprenait notamment les instituts de recherche nationaux sur la santé, les autorités nationales et régionales compétentes (agriculture,

3 Étude d’une durée de deux ans, conduite par le Centre de recherche national de l’Institut de la recherche

santé, environnement, sécurité alimentaire, services vétérinaires), les autorités locales (notamment les maires, les administrateurs et les fiducies pour la santé), les prestataires de services d’eau, la société civile et les populations affectées. Le Bureau régional de l’OMS pour l’Europe a également procuré une assistance et un soutien techniques.

3.3.1 Objectifs et principaux messages

Lorsque la crise a éclaté en 2013, l’objectif immédiat consistait à communiquer à propos de la contamination de l’eau, des risques potentiels pour la population et des mesures prises pour remédier à la situation. L’évaluation réalisée par l’Institut national de la santé (Istituto Superiore di Sanità) pour le ministère de la Santé en juin 2013 montrait que bien qu’il n’y ait pas de risque immédiat dû à la consommation de l’eau contaminée par la population exposée, des mesures d’atténuation et de prévention urgentes devaient être adoptées (Region of Veneto, 2017a). En outre, il existait en 2013 une incertitude scientifique considérable sur les dangers des substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées, et aucune réglementation n’existait en Europe, ni en Italie, sur les plafonds de sécurité concernant la présence de ces substances dans l’eau potable (deux des substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées les plus utilisées étaient déjà réglementées au plan mondial ; l’acide perfluorooctanesulfonique et ses dérivés avaient fait l’objet de restrictions dans l’Union européenne depuis plus de dix ans, au titre de la Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants [ECHA, 2020]). Les autorités sanitaires devaient également être conscientes des risques potentiels à long terme de ces substances, tenant compte du fait qu’elles pouvaient se trouver dans les voies d’eau depuis des décennies avant 2013.

Les communications ont été axées sur l’information de la population à propos de la contamination de l’eau, tout en soulignant que bien que les risques à plus long terme n’aient pas encore été clarifiés, les risques immédiats étaient faibles. Il importait également de communiquer les mesures prises par les autorités régionales et locales, notamment l’installation en urgence de filtres à charbon par les prestataires des services d’eau pour purifier l’eau ; la détermination de la zone de contamination et de la principale source responsable ; la hausse du suivi de l’eau potable et des voies d’eau de la région ; l’évaluation des effets sur la population exposée ; et l’étude des effets sur la production alimentaire dans la région (Region of Veneto, 2017a). En septembre 2013, toutes les usines de traitement de l’eau avaient été équipées de filtres à charbon actif et pouvaient respecter les plafonds de concentration en substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées pour l’eau potable, établis par le ministère de la Santé en janvier 2014 (cf. ci-dessous). C’est pour cette raison que les autorités régionales de la santé n’ont pas recommandé à la population d’arrêter de boire l’eau du robinet.

3.3.2 Perception du risque

La difficulté à laquelle les autorités sanitaires régionales et locales étaient exposées était

en 2013, et par conséquent, la communication sur leurs risques potentiels. Lorsqu’il a été informé de la contamination de l’eau, le public a perçu le risque comme étant élevé et l’a jugé plus dangereux que ne le considéraient les autorités sanitaires. La perception du risque par le public était relevée par d’autres facteurs, notamment le temps nécessaire pour réaliser les études et les évaluations requises pour mieux cerner la contamination de l’eau et ses effets sur la population et sur l’environnement, et le fait que l’usine polluante n’a pas assumé la responsabilité de la contamination de l’eau ; ces facteurs se sont combinés à la couverture médiatique, ont augmenté l’anxiété du public, et ont même créé une sorte de panique (OMS, 2017b).

3.3.3 Canaux

La Direction régionale de la prévention, avec ses partenaires nationaux et locaux, a mis à profit un ensemble de canaux de communication et de relais pour communiquer sur les substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées.

Des outils et des matériels convoyant les principaux messages pour les publics affectés ont été préparés ; ils comprenaient notamment des dépliants, une liste de questions fréquemment posées, des bulletins électroniques mensuels sur la situation et d’autres matériels en ligne. Tous les résultats du suivi du traitement de l’eau ont également été publiés et diffusés. Les informations ont été mises à disposition sur le site Web de la Région de la Vénétie et sur les supports médiatiques utilisés par le public.

Les maires et les autorités locales ont été mis au courant de la situation dès juillet 2013 et ont reçu des informations à utiliser dans leur communication avec le public. Une série de discussions ouvertes a été organisée avec le public pour expliquer et discuter de la situation.

Les fiducies pour les soins de santé, les prestataires des services d’eau et les principaux prestataires de soins (tels que les médecins généralistes) ont également joué un rôle essentiel de relais, ont été informés et ont reçu des conseils sur la communication au public des risques liés à la contamination par les substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées.

Étant donnée l’important rôle des médias dans la création du lien avec le public, un ensemble de formations et de séances d’information à destination des journalistes de la région de la Vénétie a été organisée par les autorités sanitaires et Viveraqua, le consortium des prestataires de services d’eau.

La communication a été continue, et les acteurs et les publics ont été informés des dernières nouvelles de façon régulière lorsque des mesures étaient prises pour remédier à la contamination par les substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées ; les résultats des diverses études sur la santé, l’environnement et la sécurité alimentaire ont été publiés à partir de la mi-2013.

3.4 Mesures adoptées après la crise et mesures en cours

En août 2013, grâce aux nombreuses mesures techniques mises en place, la contamination de l’eau a diminué et la phase de crise a pris fin. Toutefois, ce moment n’était que le début de la lutte de long terme contre les substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées dans l’environnement de la région de Vénétie.

En janvier 2014, un plafond national pour les substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées a été fixé en Italie, ce qui a constitué un point de référence pour l’eau potable (OMS, 2017b). Les recherches se sont poursuivies en 2015-2016 dans la région de la Vénétie et les études de biosurveillance ont révélé des concentrations en substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées jusqu’à 40 fois plus élevées chez les populations exposées que chez celles qui n’ont pas été exposées (Ingelido et al., 2018).

Une analyse a montré que dans les populations exposées, le risque de mortalité, diabète, maladies cardiovasculaires, infarctus du myocarde et maladie d’Alzheimer était plus élevé (Mastrantonio et al., 2018). En 2017, un plan de surveillance sanitaire a été mis en place à destination des résidents des zones très touchées (Pitter et al., 2020). Le 21 mars 2018, l’état d’urgence en relation avec la contamination par les substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées a été déclaré dans la région de la Vénétie par le Conseil des ministres national, et des fonds supplémentaires allant jusqu’à 56 millions d’euros ont été alloués pour l’atténuation et la résolution de la contamination (Region of Veneto, 2020).

Les recherches médicales et sociales se sont poursuivies en Italie, en Europe et au-delà, révélant un nombre croissant de conséquences des substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées sur la santé (Goldenman et al., 2019). En 2015, plus de 200 scientifiques ont signé la Déclaration de Madrid appelant à une limitation de la fabrication et de l’usage de ces substances (Blum et al., 2015). Consciente du coût sanitaire, sociétal et économique des substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées, la Stratégie de l’Union européenne pour la durabilité dans le domaine des produits chimiques (2020) a appelé à leur suppression progressive (Commission européenne, 2020a).

La prise de conscience croissante et les préoccupations relatives à ces substances et à leurs effets potentiels sur la santé, ont fait naître des mouvements dans la société civile de la région de la Vénétie. Depuis 2017, le groupe de mobilisation Mamme No PFAS [Mamans contre les PFAS] a conduit une série de campagnes et d’actions de sensibilisation appelant à la réduction des substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées dans l’eau potable, éduquant la population, facilitant une meilleure compréhension des effets sanitaires de ces substances et cherchant à traduire en justice l’usine responsable de la pollution (le contentieux n’avait pas encore été résolu juridiquement en janvier 2021)4.

3.5 Résultats

La découverte de la contamination par des substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées en 2013 a conduit à déployer des efforts conjoints de collaboration entre les autorités régionales et locales pour communiquer les risques directement au public, et par l’intermédiaire de relais tels que les autorités locales, les fiducies pour la santé, les médias, les médecins généralistes et les prestataires des services d’eau. Cela a de fait permis une communication plus cohérente, comme dans les cas des 12 prestataires de services d’eau, qui ont communiqué en commun via leur consortium Viveraqua.

La communication a encouragé le dialogue et l’échange, dans la mesure du possible, entre les populations affectées et les autorités sanitaires. La communication entendait également être transparente, prévoyant la diffusion des résultats des études scientifiques dès qu’ils devenaient disponibles et rendant publics les résultats du suivi du traitement de l’eau.

La sensibilisation à l’égard de la contamination par les substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées a eu un impact aux niveaux nationaux et européens ; ce qui s’est passé dans la région de la Vénétie a contribué à la fixation de plafonds pour ces substances dans l’eau potable en Italie, et conduit à une augmentation de la visibilité et de l’attention portée à ces substances dans toute l’Europe, comme en témoigne la Stratégie de l’Union européenne de 2020 sur les produits chimiques. L’information et la compréhension des risques dus aux substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées ont mobilisé les citoyens des zones affectées, qui ont appelé à davantage d’actions de lutte contre ces substances, non seulement dans la région de la Vénétie, mais aussi au niveau de l’Union européenne et du monde.

3.6 Enseignements

3.6.1 Méthode de communication

La méthode de travail, collaborative et consultative, a facilité l’adoption d’une approche commune de la communication sur la contamination par les substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées en 2013.

La tenue d’un dialogue plus systématique et continu entre les autorités sanitaires et les publics affectés aurait pu être bénéfique, en particulier en 2013 lorsque la crise s’est calmée et que les effets à long terme de ces substances sont devenus évidents.

En raison de l’évolution de la situation à partir de 2013, marquée par un nombre toujours croissant de résultats scientifiques sur les dangers des substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées, la communication sur les risques devait s’adapter et intégrer ces nouveaux résultats dans ses messages.

3.6.2 Messages

En 2013, les messages ont diffusé une vision équilibrée des risques de la contamination de l’eau, accompagnée des mesures visant à remédier à la situation.

L’incertitude existant autour des substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées en 2013 rendait difficile la communication des risques au public ; la réalisation des nécessaires études sur les effets de la contamination par ces substances sur les publics affectés et la production alimentaire a également pris du temps ; cela a engendré une certaine indignation du public.

L’usine responsable de la pollution n’a pas assumé la responsabilité de la contamination par les substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées, et n’a pas, à ce jour, été traduite en justice, ce qui a exacerbé l’indignation des publics.

3.6.3 Canaux

L’utilisation d’un ensemble de canaux et de relais pour communiquer avec les acteurs aussi bien qu’avec le public a permis de soutenir une vaste sensibilisation sur la

L’utilisation d’un ensemble de canaux et de relais pour communiquer avec les acteurs aussi bien qu’avec le public a permis de soutenir une vaste sensibilisation sur la