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2. ÉTUDE DE CAS N°1. PROMOUVOIR LA QUALITÉ DE L’AIR INTÉRIEUR

2.4 Canaux

La campagne de communication a utilisé de nombreux canaux de communication de masse et interpersonnels, choisis en fonction des besoins de chaque public cible. Elle ne dépendait pas de médias rémunérés, et a donc pu être conduite à un coût minimal, par l’intermédiaire de médias contrôlés (pages de réseaux sociaux, sites Web) et de médias traditionnels.

2.4.1 Écoles et élèves

Des matériels de communication imprimés ont été conçus dans le cadre de la campagne InAirQ, et traduits en hongrois. Des affiches en couleur ont été conçues et distribuées dans les écoles primaires ; elles tiraient profit des recommandations internationales sur les meilleures pratiques de soutien à la qualité de l’air, telles que la nécessité d’aérer fréquemment, et des mesures visant à réduire la concentration en particules fines.

2.4.2 Concours destiné aux enfants

Un concours intitulé « Voyage vers l’air pur » a été lancé en mars 2019 pour susciter la participation des élèves des écoles primaires, qui ont été invités à produire une œuvre

artistique ou une courte vidéo montrant ce qu’ils pensaient de la pollution de l’air et de la qualité de l’air2. Les enfants étaient également invités à donner leur avis sur les moyens d’améliorer la qualité de l’air. Les enseignants étaient impliqués. La promotion du concours a été réalisée par le site Web du Centre national de santé publique et la page Facebook d’InAirQ Hongrie, au moyen d’affiches, d’une courte vidéo et d’un ensemble d’articles sur les réseaux sociaux. Le concours a également été annoncé dans toutes les écoles primaires et sur diverses chaînes de radio et de télévision. Il s’est conclu par une cérémonie de remise des prix pendant la Conférence internationale sur les méthodes de résolution de problèmes pour assurer la santé des élèves, au cours de laquelle le Directeur général de la santé de Hongrie a parmi d’autres, remis des prix aux enfants ; les œuvres des enfants étaient exposées durant la Conférence. Au total, 458 élèves ont pris part au concours.

2.4.3 Médias grand public et influenceurs

Les médias traditionnels ont joué un rôle dans la campagne. Ils portent en général de l’intérêt aux travaux du Centre national de santé publique et aux sujets qu’il présente ; il n’était donc pas difficile d’attirer leur attention et d’obtenir qu’ils couvrent la campagne dans les journaux, à la radio et à la télévision. Des personnages publics et deux célébrités, qui s’intéressaient au sujet et s’impliquaient dans la campagne, ont aidé à attirer l’attention des médias en prenant part à des entretiens télévisés et en partageant la campagne sur leurs pages personnelles des réseaux sociaux.

Des conférences de presse ont eu lieu, notamment dans une école primaire, avec la participation des élèves et la présence de trois chaînes de télévision et de deux journaux d’information. Cela a représenté une intéressante opportunité de participation pour les enfants qui étaient présents. Le directeur général adjoint de la santé, le directeur du laboratoire d’hygiène de l’air du Centre national de santé publique (qui était également chef du projet InAirQ), un médecin et un météorologue de l’audiovisuel ont pris part à l’événement.

Les principaux scientifiques du projet ont participé à des entretiens en direct à la télévision et à la radio, pendant lesquelles ils ont souligné les risques majeurs posés par la pollution de l’air intérieur et informé le public sur les moyens de réduire ces risques par des actes simples tels que l’ouverture régulière des fenêtres.

2.4.4 Événements et conférences

La campagne a organisé des forums réunissant des cadres des écoles, des enseignants et des membres du personnel de maintenance ; ces forums entraient dans le cadre d’une approche ascendante visant à faire participer les principaux acteurs et à leur permettre

2 Les œuvres en compétition peuvent être vues sur la page Facebook du projet : https://www.facebook.

d’échanger des idées. Ces événements ont insisté sur l’importance de la qualité de l’air intérieur et mis l’accent sur les actions concrètes pouvant être prises par les différents acteurs. Des matériels de formation ont été créés pour les différents groupes cibles (les enseignants, les architectes des bâtiments scolaires, etc.) et des cours de renforcement des capacités ont été organisés en Hongrie, pour ces groupes également. Au début, la participation à ces événements n’a peut-être pas été aussi forte qu’on l’espérait, en raison des nombreuses autres pressions déjà subies par les enseignants, et de la perception que la qualité de l’air n’était pas une question prioritaire. Les participants ont pu faire part de leurs réactions lors de chaque forum. Leurs témoignages sur les problèmes qui leur importaient le plus étaient utilisés pour mettre au point des événements ultérieurs, créant de ce fait un dialogue avec le public et les motivant à maintenir leur participation. Lors des premiers événements par exemple, les enseignants ont exprimé leurs préoccupations par rapport à la nourriture donnée aux élèves, indiquant l’importance qu’ils attachaient à leur santé. Les événements ultérieurs portaient sur un ensemble de sujets plus vastes que la qualité de l’air, en rapport avec l’environnement et la santé en classe, afin d’attirer le public et de refléter leurs préoccupations. Les forums ont touché 200 participants.

Une conférence internationale a été organisée à Budapest sur les méthodes intégrées de résolution de problèmes pour améliorer la santé des élèves de primaire ; entre autres sujets, elle traitait de la qualité de l’air intérieur. La conférence s’adressait aux scientifiques, aux chercheurs, aux médecins, aux cadres des écoles, aux enseignants, aux architectes et aux ingénieurs. Invités à souligner l’importance de ce sujet, les responsables politiques et les décideurs étaient un public primordial de cet événement.

La conférence internationale impliquait l’OMS et des partenaires internationaux collaborant au projet InAirQ avec le Centre national de santé publique. La campagne était liée aux autres actions conduites dans le cadre du projet InAirQ ; chacun des cinq pays participants a élaboré un plan d’action national sur les améliorations de la qualité de l’air intérieur.

Des événements publics tels que la Semaine européenne de la mobilité – un événement qui a lieu chaque année en septembre pour promouvoir l’usage de moyens de mobilité propres et de transports urbains durables – ont également été mis à profit pour sensibiliser. Le Centre national de santé publique avait un stand lors de cet événement, qui avait attiré 200 000 visiteurs, et ses experts ont montré à tous les visiteurs (notamment les élèves et leurs parents) comment utiliser les équipements scientifiques pour mesurer la qualité de l’air. Le Centre a également abrité des Nuits de la recherche, que les enfants étaient invités à visiter avec leurs parents pour découvrir les différents types de pollution de l’air.

2.4.5 Utilisation de la recherche pour mobiliser

La campagne de suivi elle-même a été utilisée comme opportunité pour faire participer les

les classes étaient impliquées dans le suivi du projet, car ils prenaient mieux conscience de l’importance d’ouvrir les fenêtres. En outre, le(la) directeur(trice) de chaque école était invité(e) à signer un engagement à prendre des mesures spécifiques pour améliorer la qualité de l’air intérieur à la fin du projet.

2.4.6 Site Web et réseaux sociaux

Le projet InAirQ comportait une « campagne massive et continue sur les réseaux sociaux », dans chaque pays partenaire (ICE, s.d.). Le site Web d’InAirQ contenait des informations pertinentes pour les décideurs de Hongrie et des quatre autres pays d’Europe centrale participant au projet. Le projet signale qu’un « partenaire municipal hongrois a créé une page Web spécifique pour trois groupes cibles : les parents, les enseignants et les décideurs sectoriels » (ICE, s.d.).

En Hongrie, le Centre national de santé publique a pu utiliser sa page Facebook et celle du Directeur général de la santé, qui avait un grand nombre d’abonnés. Une page Facebook d’InAirQ Hongrie a été créée en octobre 2017 ; en juin 2019, 67 articles avaient été rédigés en hongrois et en anglais, suivis par 225 abonnés. Ces pages ont été utilisées pour partager une diversité de contenus, notamment l’affiche qui avait été conçue pour les écoles, de courtes vidéos, les œuvres produites par les élèves pour le concours, les dernières nouvelles du projet et des entretiens dans la presse. Comme mentionné précédemment, les célébrités impliquées dans le projet ont également donné de l’ampleur au message en partageant les matériels de la campagne sur leurs propres pages des réseaux sociaux.

2.4.7 Partenaires et alliés

Comme mentionné plus haut, la campagne était étroitement liée aux partenaires régionaux et internationaux collaborant au projet InAirQ, et à l’OMS ; une collaboration nationale et locale existait également entre les différents acteurs de l’enseignement primaire. Enfin, des partenaires privés y participaient ; des entreprises ont contribué en donnant des cadeaux aux lauréats du concours, en guise de récompense, et également aux célébrités, comme expression de gratitude pour avoir aidé la campagne.