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Los Angeles n‘est pas seulement fait de coucher de soleil et de plage; c‘est la ville fragmentée par excellence. La métropole sud-californienne présente une ségrégation sociale basée sur des critères ethniques ou raciaux, une fragmentation physique (du cadre bâti notamment) et une ségrégation économique, qui sépare les habitants entre différentes classes sociales. La fragmentation apparait intensifiée parce que Los Angeles est une ville sans centre.

Le concept de fragmentation fait partie des questions importantes en études urbaines, et c‘est ce dont il sera question dans le premier chapitre. À deux époques différentes, les Écoles de Chicago et de Los Angeles, deux écoles de pensée majeures en études urbaines, se sont toutes les deux intéressées à la fragmentation urbaine, dans des villes en plein bouleversement démographique, social, économique et politique. Les deux Écoles observent différentes manifestations de la fragmentation urbaine : la première, en aires urbaines et la deuxième, à différents niveaux politiques, économiques, sociaux et spatiaux. Grâce à des recherches sur les interactions entre les citadins, l‘École de Chicago croit qu‘il y a toujours une unité possible entre les fragments grâce à la communication. À partir de recherches empiriques macro- économiques et géographiques, l‘École de Los Angeles affirme que rien ne peut unir les parties de la ville.

Mon objectif n‘est pas de situer la fragmentation angélina dans son rapport au contexte mondial (Brenner, 2004; Lopez-Garza et Diaz, 2001). Je ne cherche pas non plus à comprendre les sources ou les conséquences de la fragmentation, ou bien à saisir les mouvements de consolidation des communautés (Anderson, 2004). Par un balancement de l‘analyse du macro vers le micro, je souhaite comprendre comment le fait de la fragmentation urbaine peut se conjuguer avec le processus de l‘interaction (Joseph, 1993: 71). En mettant empiriquement à l‘épreuve l‘idée que la communication est le ciment urbain dans le contexte de fragmentation extrême de Los Angeles, je tente de concilier l‘École de Chicago et l‘École de Los Angeles. Pour ce faire, je prends comme cas d‘étude le site urbain justement affecté par la fragmentation : l‘espace public. Selon les membres de l‘École de Los Angeles, dans une ville ségrégée et divisée comme Los Angeles, ces espaces publics deviendraient inutiles et stériles. Pour en arriver à un tel constat, les auteurs s‘appuient sur l‘idée que les espaces publics doivent être ouverts à tous les individus, pour toutes sortes d‘activités, et cela en tout temps. Pour plusieurs, de tels espaces publics universels existaient dans l‘Antiquité.

13 J‘explore cette définition de l‘espace public dans le deuxième chapitre, en commençant par l‘histoire de ces sites depuis leur prétendue universalité originelle jusqu‘à aujourd‘hui. Cette exploration vise à ancrer dans l‘histoire la définition de l‘espace public universel, caractère qui aurait lentement été ébranlé jusqu‘à l‘époque postmoderne, époque d‘extrême fragmentation où presque toutes les pratiques et les types d‘usagers des lieux publics ont été filtrés, repoussés, étouffés. Ce processus se serait fait d‘un côté en collaboration avec les investisseurs privés, qui auraient favorisé une sursécurisation tentaculaire assurée par les caméras, les agents, la règlementation et les designs peu invitants. De l‘autre côté, des espaces publics auraient été détruits et leur renaissance se serait faite sous des formes dédiées entièrement à la consommation sous une fausse festivité, dirigée subtilement par un contrôle caché. L‘abandon des espaces publics par les autorités municipales et la prolifération des centres commerciaux, de rues commerciales et de parcs d'attraction qui contrôlent les usagers et les incitent à la consommation prouveraient, selon certains auteurs, le diagnostic de mort du genre espace public.

La Ville des anges a été particulièrement efficace dans la destruction de ses espaces publics, qui est dénoncée par quelques membres de l‘École de Los Angeles. La culture urbaine américaine attend de ses centres-villes qu‘ils soient des aimants économiques, culturels et de services. Or, le centre-ville de Los Angeles ne joue pas ce rôle depuis le début du 20e siècle, et c‘est dans le but de le revitaliser que les autorités municipales se sont alliées aux investisseurs privés pour détruire et reconstruire une partie du centre nommée Bunker Hill. En plus d‘accentuer la fragmentation sociale et physique sans réellement redynamiser le secteur, peu de place a été réservée pour l‘aménagement d‘espaces entièrement publics par le gouvernement local, qui a plutôt incité les promoteurs immobiliers à inclure des lieux ouverts dans les plans des nouveaux aménagements. Sans plus de consignes, ces derniers ont été libres de créer des espaces à leur image, qu‘ils ont réservés pour la clientèle de leur choix. D‘après les auteurs de ce champ, les espaces « publics » d‘aujourd‘hui dans le centre-ville sont donc surtout privés, conçus pour être peu accessibles et fortement sécurisés. Les espaces réellement publics de la ville, peu nombreux, seraient constamment menacés par un manque de financement et seraient aujourd‘hui les seuls lieux de refuge des exclus et marginaux.

Bref, dans la littérature sur les espaces publics, on détermine qu‘un lieu commun est « mort » si ses usagers sont socialement homogènes, si l‘espace est sursécurisé et s‘il fait l‘objet d‘une marchandisation. Pourtant, la fonction des espaces publics repose sur autre chose que sur la simple présence de gens différents, comme le prouvent de nombreuses recherches sur la

14 question et qui sont présentées à la fin du chapitre 2. La fonction de ces sites uniques est d‘héberger des contacts entre les citadins, de favoriser les échanges et l‘interconnaissance afin de créer un mieux vivre en ville. Les espaces publics sont des lieux où la familiarité à l‘Autre, censée renforcer la vie sociale urbaine, prend la forme de rencontres ponctuelles et sporadiques, de confiance entre inconnus. Les espaces publics, au cœur des quartiers et des villes, ont un rôle représentatif important pour la vie des citadins. De plus, ce sont des lieux de production de sens et d‘actions politiques, puisque c‘est leur appropriation et la contestation physique, idéologique ou virtuelle, de cette appropriation qui leur donne une qualité publique. Ces critères de sociabilité, de représentativité, de contestation et de sécurité informelle sont également vérifiables par les interactions entre les usagers. Prendre conscience de l‘Autre, aller à sa rencontre, se présenter, négocier sa place, marquer son territoire et assurer la pérennité de son identité dans l‘espace sont autant de stratégies non verbales qui témoignent de l‘importance des espaces publics dans la vie urbaine, et donc de leur vitalité.

L‘affirmation selon laquelle il n‘y a aucun espace réellement public dans le centre-ville de Los Angeles ne repose sur aucune étude empirique. Pourtant, il est nécessaire de vérifier in situ ce qui s‘y passe avant d‘annoncer la mort de ces sites, d‘autant plus que Los Angeles fait office de référence en la matière. Et cette vérification permettra de confirmer non seulement la quantité et l‘identité des usagers, mais également leur relation entre eux et avec le lieu. C‘est ce que la présente recherche vise à faire.

Y a-t-il des espaces publics dans le centre-ville de Los Angeles? Qui en sont les usagers? Appartiennent-ils tous aux mêmes groupes sociaux et pratiquent-ils tous les mêmes activités? Détailler ainsi l‘identité des usagers des espaces publics à Los Angeles et leurs pratiques de ces espaces publics permet de questionner directement la thèse de disparition des espaces publics. Ces questions et le cadre conceptuel que j‘utilise sont décrits au chapitre 3. Il s‘agit ici de définir quelle identité les usagers mettent en avant lorsqu‘ils sont en public, et d‘en déterminer les indicateurs. En suivant les idées des interactionnistes et en analysant la communication non verbale (propositions théoriques directement descendantes de l‘École de Chicago), je détaille les différents éléments qui régissent les rencontres entre inconnus, soit celles où le jeu des identités est accentué par la différence avec l‘Autre. Il s‘agit d‘une dynamique propre à la vie publique, où les rencontres avec les étrangers sont chose courante. Chaque interaction est basée sur les attentes créées par la reconnaissance des représentations sociales jouées de part et d‘autre. Combinées de façon unique à des caractéristiques sociales telles que l‘âge, le sexe et la race, les représentations permettent de se présenter en public et

15 d‘être reconnu. Dans ce jeu de la reconnaissance et de la présentation, le territoire occupé et la façon de le marquer sont d‘autres indicateurs identitaires. Leur valeur dans la reconnaissance des statuts sociaux engendre parfois des conflits, des tensions, des violations pour l‘appropriation des territoires. Il s‘ensuit une négociation qui se solde par un repositionnement des parties impliquées. Ce processus de présentation, d‘identification, de violation et de médiation peut se dérouler entre deux individus dans un espace public, comme il peut définir les relations entre différents groupes à l‘échelle d‘un quartier; le premier étant souvent le miroir du deuxième. Ces éléments permettent d‘identifier les acteurs dans les espaces publics d‘une façon très proche de l‘expérience vécue par ceux-ci, ce qui vient enrichir l‘appréciation empirique de la mixité ou de l‘homogénéité des espaces publics (habituellement évaluée à partir d‘indicateurs statistiques).

J‘ai retenu cinq espaces du centre-ville, construits entre 1876 et 2008, que je présente au chapitre 4. Il y a une plaza, un square, un parc nature, un parc de quartier et une place corporative, situés dans un rayon de cinq kilomètres. Par ce choix, je cherche à avoir une variété d‘espaces, dont certains sont directement concernés par le diagnostic de mort de l‘École de Los Angeles, alors que d‘autres n‘ont pas fait l‘objet d‘une analyse particulière ou concluante. Une attention toute spéciale a été portée au design et à la sécurité, qui seraient les principaux responsables de l‘homogénéité des usagers. La consommation, bien que très importante dans le propos de l‘École de Los Angeles, a été considérée en parallèle parce que les espaces publics retenus n‘en font que très peu la promotion. C‘est également dans ce chapitre 4 que je décris l‘ensemble des stratégies méthodologiques adopté. L‘ethnographie est la technique privilégiée, plus précisément la cartographie des usagers (selon le sexe, âge, race, représentation sociale, activités) par une observation participante, qui s‘est échelonnée sur une centaine d‘heures entre les mois d‘août et décembre 2009. Le tout a été complété par une série d‘entretiens concis afin de trianguler les données recueillies par observation.

Les cinq espaces publics sont différents en termes d‘usagers, d‘activités et de fréquentation, voilà ce qui ressort de mes observations et qui fait l‘objet du chapitre 5. La Plaza Olvera est une place dirigée vers un aménagement et un usage faussement mexicain, mais qui attire tout de même touristes et Latinos. Pershing Square, dont on ne sait si la critique qui lui est adressée vise réellement son design postmoderne chaotique et dépassé ou subtilement les itinérants qui s‘y trouvent en grand nombre, se trouve être l‘enjeu principal au cœur d‘un centre-ville en voie d‘embourgeoisement. Le Watercourt de la California Plaza est un site privé ouvert au public, mais qui est caché et difficile à atteindre et qui est surtout fréquenté par les cols blancs qui s‘y

16 retrouvent pour dîner en semaine. Grand Hope Park n‘a pas son équivalent en termes de verdure, diversité du design, intégration d‘œuvres d‘art... et surveillance, car il est géré par un consortium privé-public et est adjacent à une école privée, ce qui en fait un site magnifique pour les étudiants, et alternativement pour les résidents voisins. Finalement, Vista Hermosa Natural Park vient diversifier l‘échantillon avec ses traits de parc nature situé près d‘une école secondaire dans un quartier résidentiel, et où les enfants de tout âge (mais surtout Latinos) viennent profiter du grand air pour des activités de toutes sortes.

Ainsi, chaque espace public étudié est marqué par une diversité d‘utilisateurs, bien qu‘elle ne soit pas illimitée. Les usagers sont surtout des résidents riverains, qui fréquentent pour une raison particulière ces sites, où ils adaptent leurs pratiques et leur identité. Ce sont des espaces riches et dynamiques, certes plus vivants que ce que laissaient entrevoir ceux qui prévoyaient leur mort, mais l‘hétérogénéité parfaite n‘est donnée dans aucun cas. Faut-il en être surpris? Les espaces publics n‘ont jamais été ouverts à tous, comme le démontre leur histoire. Le verdict de mort, de stérilité ou au contraire de vitalité des espaces publics ne peut reposer sur le simple décompte des usagers présents et le constat d‘une mixité des genres et des types, aussi pointue soit cette catégorisation.

La vitalité d‘un espace public reposant sur les liens entre les usagers plutôt que sur leur seule présence dans un lieu commun, j‘ai poussé plus loin l‘analyse de chaque site en regardant les interactions entre les usagers. C‘est ce dont il est question au chapitre 6. Les mêmes concepts de représentation, de territoire, de réserve, d‘identification et d‘assignation, de violation et de médiation ont été sollicités. De ces interactions, j‘ai pu extraire les différentes formes de liens sociaux et de sécurité informelle qui prennent place dans les espaces publics. De même, grâce aux représentations sociales des usagers et aux échanges qu‘ils entament, j‘ai mis au jour la représentativité de chaque lieu, et les façons dont celle-ci est contestée.

Les résultats expliqués dans ce chapitre 6 démontrent qu‘à différentes échelles, les espaces publics étudiés révèlent une vie sociale active et dynamique... relative. À la Plaza Olvera, les réguliers latinos retraités et autres usagers latinos, qui sont en forte représentation, exercent un contrôle sur l‘espace qui n‘est pas sans échange et négociation. Les touristes réagissent positivement à cette surveillance, notamment parce que les Latinos participent de la représentation imaginaire du site. Bref, les interactions sont nombreuses, et les contestations rares. À Pershing Square, les frottements entre les itinérants et les gentrificateurs sont très nombreux malgré le design contraignant, prouvant que les contacts expriment à la fois rapprochement et mise à distance. Ensuite, le Watercourt de la California Plaza, cet espace

17 public aux allures de cafétéria extérieure privée, présente le moins d‘interactions entre inconnus. Cela s‘explique à la fois par le nombre élevé de collègues et de gens familiers, mais également parce que le rythme et l‘utilisation imposés par ceux-ci n‘incitent pas à la rencontre. C‘est différent à Grand Hope Park, qui est beaucoup utilisé par les étudiants et les résidents voisins. Leur fréquentation assidue, complète et reconnue du parc nécessite une constante négociation des frontières, ce qui encourage les saines interactions. Les interactions sont également nombreuses à Vista Hermosa Natural Park, entre les familles et les amis, dont la familiarité agit aussi comme contrôle social. Certes, les contextes propres à chaque espace public étudié diffèrent, et cela influence le rôle qu‘ils jouent au sein de la communauté angélina. Ce constat souligne avec justesse la pertinence des lieux publics dans le tissu social urbain; lorsqu‘il y a lieu, les enjeux locaux trouvent à s‘exprimer dans les espaces publics et en ce sens, ils sont essentiels à la vie sociale urbaine.

Dans le contexte d‘une grande fragmentation urbaine, comme c‘est le cas ici, on s‘attend des espaces publics qu‘ils disparaissent : la mort des lieux communs serait le symptôme de la fragmentation urbaine. Mais mes observations démontrent que les espaces publics ne sont pas morts; au contraire, chacun d‘eux présente une vie sociale unique, faite d‘une combinaison particulière de différences et de relations. Chaque espace public possède une histoire propre, une évolution particulière, une représentation unique et une vie sociale originale. Le titre de ma thèse, inspiré de Jane Jacobs (1993 [1961])6, reflète cette diversité : on ne peut parler de la vie ou de la mort des espaces publics, mais bien des vies et des morts (si tant est qu‘elles ont lieu) des espaces publics.

Qu‘est-ce que cela révèle de la fragmentation angélina? Je conclus que la richesse des espaces publics, dans un cas d‘extrême fragmentation urbaine comme à Los Angeles, repose sur leurs différences entre eux et non pas sur la différence en leur sein. La parfaite mixité des espaces publics est apparue comme un critère insuffisant pour évaluer leur vitalité, mais les indicateurs que sont les liens sociaux, la sécurité informelle, la représentativité et la contestation soulignent avec force leur diversité. En mettant en scène les enjeux locaux, chaque espace public apparaît comme unique et essentiel dans son environnement immédiat. J‘en retiens que dans un contexte de fragmentation urbaine, l‘espace public ne perd pas de sa pertinence, c‘est sa centralité qui est remise en question. Là où la ville se défait, il faut supposer que l‘espace public centralisateur à grande échelle devient caduc. Une multitude d‘espaces publics voit le jour, chacun répondant à des besoins différents et se retrouvant au cœur de micro-enjeux.

18 Ainsi, la valeur intrinsèque d‘hétérogénéité qui est celle de l‘espace public doit être évaluée à une autre échelle, celle de l‘ensemble des espaces publics d‘une ville. C‘est par une offre variée d‘espaces reflétant des valeurs et des besoins divers que les villes fragmentées permettent aux espaces publics de remplir leur fonction de sociabilité, contestation et négociation. En présentant à ses citadins des espaces publics nombreux et variés, Los Angeles serait, peut- être, le nouvel archétype urbain en la matière, le modèle des métropoles du futur.

Les prochaines pages explorent donc ces thématiques. Elles sont ponctuées d‘images, de photos, de tableaux, de commentaires, de notes personnelles, d‘extraits d‘entretiens ou d‘observations. Ce faisant, je cherche à rendre compte de l‘ambiance unique à Los Angeles qui a été la scène de mes recherches pendant plus d‘un an. À cause du sujet, la littérature présentée est souvent anglophone. J‘ai traduit moi-même tous les extraits afin de rendre la lecture plus fluide. Je ne suis pas une traductrice professionnelle, mais je crois néanmoins avoir respecté la nature des propos cités7.

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CHAPITRE 1 : LOS ANGELES, CHICAGO ET LA FRAGMENTATION

La ville est homogène seulement en apparence. Même son nom prend différentes sonorités selon les quartiers. Nulle part, sauf peut-être dans les rêves, le phénomène de frontière peut être expérimenté aussi banalement que dans les villes. Les connaître veut dire comprendre ces lignes qui, en courant le long des voies ferrées, au travers des terrains privés, dans les parcs et près des rivières, fonctionnent comme des limites; les connaître veut dire comprendre les contraintes, ainsi que les enclaves des différents quartiers. En tant que seuil, la frontière s‘étend au-delà des rues; un nouveau quartier commence comme un pas dans le vide – comme si on avait déjà libéré, à l‘improviste, la première marche d‘un escalier. (Ma traduction de Benjamin, 2008 [1935-1939]: 118) Cette partie s‘ouvre avec la citation de Walter Benjamin, intellectuel allemand, qui observait la Paris, la Ville Lumière, telle qu‘elle était début du 20e siècle. La réflexion qu‘il partage avec ses lecteurs interroge la ville et ses divisions, ses limites. Cela illustre que l‘unité et la partition de la ville font partie du quotidien des citadins — et des intérêts des penseurs — depuis longtemps.