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Un territoire équilibré, pratique et symbiotique : enveloppe protectrice du bien-être (fédérer, protéger) (fédérer, protéger)

Bien- Bien-être

Carte 15. Localisation des participants au sein de la commune de Castelferrus

6.4.2.2. Un territoire équilibré, pratique et symbiotique : enveloppe protectrice du bien-être (fédérer, protéger) (fédérer, protéger)

Les échanges lors des groupes de discussion dépeignent un territoire dont le rythme singulier et la diversité des attributs semblent imprégner les attitudes et pratiques, soient les modes de vie de chacun pour alors faire monde commun. Celui-ci prend alors la forme d’une enveloppe protectrice et perméable qui permettrait à tout un chacun d’atteindre une qualité de vie saine et par là un ressenti de bien-être qui lui est propre, et ce dans une permanente conscience de l’autre par l’environnement, les paysages et la vie locale.

Le territoire est, en concordance avec ce qui précède, principalement abordée via son caractère naturel,

« rural, l'argile, beaucoup de cailloux » (B1), « terrien » (B2), qui s’exprime, non moins logiquement, dans la pluralité des paysages « une agriculture variée » (A1), « diversité des cultures » (A1),

« paysages variés, pas homogènes » (A4), « On a des bois on a de l'eau, on a la chance d'avoir un peu de tout » (A4), « c'est assez diversifié, pas uniforme -plaine, coteaux » (A5). Le territoire est ainsi appréhendé comme vivace, dynamique « les arbres, la nature, y'a des biches… » (A4), et singulièrement de nouveau nourricier « surtout agricole, les fruits » (B5), non sans considérer la fragilité de cette vivacité « agricole. Les vergers ça se perd, des arbres il s'en arrache » (B3).

Sous-jacente à une vision fantasmée « Notre territoire rural tel qu'on l'idéalise avec des bois, vergers

» (A1), s’esquisse la figure symbolique de l’éden. Ce « paradis sur terre » (A2) foisonnant et relativement préservé permet l’usage de ses aménités « petit à petit les gens reviennent au bois pour se chauffer » (B5), et par là de jouir d’une qualité de vie particulièrement saine « Y'a les marchés, on mange pas trop pollué, de la viande, des fruits et légumes du pays. Y'a une qualité de vie réelle, l'alimentaire, ce qu'on respire » (A2).

Force est alors de constater des discours empreint de simplicité, comme si le territoire par ce qu’il offre permet de recentrer l’attention sur le stricte nécessaire « C'est un retour aux sources » (A5), et par là la satisfaction de besoins premiers : respirer, manger, se chauffer. Et, si la qualité des aménités permet une attention particulière à l’essentiel, elle semble également sous-tendre la transmission et ainsi de nouveau la pérennité des us et coutumes locales « J'apprécie la gastronomie, les grands-parents agriculteurs m'ont appris à tuer le cochon, on sait se faire le pâté, la saucisse… ça fait partie de la culture du coin. » (A4).

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Au caractère nourricier de cette diversité biologique et, dès lors, territoriale, répond une fois encore une attention toute particulière de l’habitant aux évolutions et aux rythmes de celle-ci. Comme dit plus haut, cette attention « pour pas être pressé pour apprécier le paysage » (A2) fait appel aux sens : à la fois visuel « je vois passer les saisons » (A1), sonore « je connais pas mal d'oiseaux » (A3), qui par la connaissance, force « le respect de ça. » (A3). Le rythme “naturel“ qui par la proximité est offert permet d’apprécier jusque dans les détails « la moindre petite chose, voir une fleur pousser, un oiseau faire son nid dans un arbre, on y fait attention tout à coup. On réapprend à regarder les choses de la vie, simples, même une chose ridicule » (A5). Ce rythme semble bien être intégré et se propager au travers des relations sociales : « on respecte plus les autres et soi-même » (A5), pour qu’alors advienne un équilibre « vivre autant dehors autant que dedans, on a une grande table, quand il fait beau on y mange, on y fait tout, à part la cuisine… Etre au grand air au quotidien, on prend le journal, on est à l'abri d'une toile » (B2).

Cette distance respectueuse entretenue avec la nature proche n’est cependant pas vécue de manière contemplative et donc statique. Là encore, par la diversité des paysages, une multitude de pratiques est rendue possible « être à proximité de tous les loisirs et activités socio-cultures. » (A2), « Les jeunes, avec ceux de Saint-Aignan, de Garganvillar, ils se réunissent, ils descendent à la Garonne, c'est un grand terrain de jeu, c'est pas nivelé, en vélo, en moto, ils s'éclatent. Y'a la promenade des 4 kms, les ainés vont marcher régulièrement le jeudi et le vendredi, les mamans avec les poussettes, les enfants - l'avantage, elles peuvent les lâcher. Les gamins ils peuvent apprendre à pêcher. » (A2). L’expression des pratiques du paysage place par ailleurs ici la faune comme égale usager « Les sangliers, la nuit ils descendent à la Garonne, le matin ils remontent dans les bois » (A3), « c'est de se promener avec ses chiens dans la nature » (A3), « construire des cabanes, aller chercher des champignons » (B1). Ces offres de loisirs sont grandement appréciées et considérées, les habitants se responsabilisant pour le maintien de cet équilibre : « aller ramasser les poubelles au bord de la Garonne. » (B1), « On en prend à la fédération (de chasse), on en met 60 chaque année, on ne les chasse pas, on n'y va pas. » (A3).

Ce rapport attentionné porté à l’environnement naturel, du fait de la grande richesse des bienfaits qu’il offre et permet, semble bien, par les propos sur les lieux, espaces et territoires, donner le “la” aux relations sociales. Toutefois, celles-ci sont alors basées sur deux autres valeurs, élémentaires : le respect « J'aime entretenir des relations saines avec les gens, en les respectant, en me respectant moi-même par rapport à mes convictions : je les laisse vivre comme ils veulent, ils me laissent vivre comme je veux. » (A1), et l’honnêteté « Les gens qui vous entourent vous les connaissez, c'est votre environnement social. Vous pouvez discuter d'idées, d'améliorations concernant la commune, si le Maire vous emmerde, on peut se permettre de lui dire. » (A3). Ces valeurs sont conditionnées par une forme de réserve bienveillante « calme, tranquille, qu'on puisse vivre entre voisins, tous sans se gêner, sans se chamailler. On est loin des voisins » (B2), « par contre j'aime pas être trop loin des voisins » (B3).

Ce premier temps sur les territoires donne ainsi à voir les relations mesurées que les habitants entretiennent avec leur environnement. Est décrite une nature authentique et omniprésente qui, perçue au travers de paysages diversifiés, est reçue comme offrant une multitude d’aménités, et par la considérée avec respect. Les habitants s’accordent à considérer l’environnement naturel comme catalyseur, notamment par le rythme sain et les libertés de mouvement (et par là d’être) qu’il permet.

Au travers de ces discours s’esquisse ainsi un éco-système complexe, dans lequel chaque élément est, par la simplicité et la distance, considéré. Humains et non-humains y jouent respectivement un rôle clef, selon un principe de réciprocité.

Le bien-être de l’habitant se situerait alors dans la reconnaissance de ces valeurs et, en cela ici, en ce qu’il est pleinement acteur de cet équilibre symbiotique qui participe l’identité de ce territoire.

Interrogés sur les attributs de ce qui fait territoire, les participants du premier groupe (A) livrent une série d’éléments, où le territoire, objet, en constituant pour ses habitants leur support de vie matériel et symbolique, devient sujet à part entière. On définit son territoire par l’aire sur laquelle le ressenti de chacun trouve prise pour l’appropriation. A1 généralise à partir de sa propre expérience : « pour moi il va être cantonal, pour d'autres départemental ou régional, chacun le définit par rapport à ce qu'il en

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exploite ». Le territoire est enveloppant, fédérant, c’est là « où on a plaisir à vivre et faire des choses dedans » (A4), s’agissant d’un « lieu ou environnement qui regroupe » (A2). Il est accessible, aucune barrière n’en entrave l’accès, on est en « proximité avec le monde agricole, la nature à portée de main, pas besoin d'une voiture pour aller dans un bois, on part à pied de la maison » (A1).

Ainsi le territoire serait une enveloppe identitaire mouvante, « un peu fluctuant » (A2), où le besoin d’appropriation serait dépassé pour laisser transparaitre comme plus essentiel, le sentiment d’appropriation réciproque. C’est celui-ci qui s’esquisse par exemple dans le détournement, ou le dépassement, des divisions administratives et artificielles comme le département en catégories sensibles en insistant sur le nom “Tarn et Garonne” autrement porteur de sens par les formes géographiques évoquées. Pour A6, cette division administrative, constituant son aire de travail professionnel, est senti viscéralement : « mon territoire commence ici chez moi et s'étend à tout le Tarn-et-Garonne, d'abord parce que j'aime bien le Tarn-et-Garonne en général et que j'ai travaillé avec beaucoup de producteurs donc je me déplace pour les voir (...) j'ai adopté le Tarn-et-Garonne et le Tarn-et-Garonne m'a adopté, je me sens plus du sud-ouest que de la capitale. Je suis attaché au Tarn-et-Garonne, si je dois changer de boulot, je chercherai dans le coin, en tout cas à rester y habiter quitte à me déplacer ». B3, quant à elle, se sent en porte-à-faux par rapport au département voisin où il a ses origines - « mon cœur part plus du Lot-et-Garonne, je suis née là-bas. Ici c'est chez moi sans être chez moi ». Son sentiment semble être troublé par une loyauté dédoublée.

L’identité du territoire semble également tenir en ce qu’il serait complet, par l’énumération de ses composants matériels : « ici on a l'eau la terre, les bois, même la montagne et la mer pas loin » (A2) ou encore « on a des bois on a de l'eau, on a la chance d'avoir un peu de tout » (A5). Ce qui amène A5 à une réflexion d’ordre cosmologique, le territoire s’agit de « la terre, les cinq éléments, nous ».

Tout en étant général, le territoire est alors également singulier, étant ce « qu'on n'a pas trouvé ailleurs, même dans d'autres campagnes » (A2). Qui s’illustre au travers de phénomènes locaux :

« une chose importante c'est le climat, à l'intersection des masses océaniques et de la méditerranée, à la confluence du Tarn et de la Garonne, les orages se coupent en deux » (A3). Toutefois, le territoire est aussitôt spécial, car « on a un microclimat, il pleut à droite à gauche mais pas chez nous » (A2).

Celui-ci est décrit par sa caractéristique fédératrice « zone géographique où tout s'imbrique » (A5), ou plus ironiquement amené « Napoléon quand il a fait le Tarn-et-Garonne il a pris un peu de chaque département. » (A5). Ce métissage paysager accueillerait en son cœur le village « le village au milieu, on est les Gaulois. » (A1), « le village au milieu. » (A3). Il est a remarqué que cette position centrale qu’occuperait le village résulte d’une représentation mentale qui traduirait l’idéalité au regard des aménités géo-climatiques et paysagères qui forcent l’équilibre, mais loin des réalités si l’on tient compte que pour un grand nombre de “territoires“ décrits, le village de Castelferrus est situé sur la limite extrême nord-est : « originaire des Pyrénées Atlantiques, mon territoire va jusque-là, la région sud-ouest » (B1), « venant de loin, mon territoire va aller des Pyrénées à la Garonne » (A1).

Pour autant, cette caractéristique fédératrice ne doit pas être entendue comme unificatrice. Il s’agirait plutôt d’une position d’équilibre, un entre deux lisible à plusieurs échelles. Les infrastructures permettent l’accès à la ville et ses aménités « on a accès à tout » (A2), « on est content d'être à la campagne et à 3/4h de Toulouse et de ses avantages » (A1), consuméristes « internet pour les courses » (A4), tout en étant relativement distant « sinon on est presque esclave de la société de consommation » (A2). La distinction est opérée avec une ville qui isolerait par la densité et la suractivité « On est moins isolés en vivant au milieu des prés et des champs qu'en vivant en ville » (A5), à un lieu qui laisserait la place nécessaire à la création de liens réels « On est pas en autarcie, c'est vivre bien avec son entourage, on s'entraide. Et pour se faire plaisir on a les villes. » (A2).

D’ailleurs le village n’est pas non plus isolé dans la campagne, et ses habitants disposent des avantages urbains minimum « Les quelques commerces, la poste, l'épicerie, la mairie - car il y a des villages où les mairies sont ouvertes une fois dans la semaine - donc dans la pratique venir faire changer sa carte d'identité, faire une démarche, tout ce sont des choses agréables à préserver ici. » (A6), sans en subir les dépendances « On a moins d'envies par rapport à la pub... » (A4), « pas se dire j'ai pas le dernier truc » (A5). Le village protègerait alors des dangers de l’excès consumériste et éphémère urbain, tout en laissant le choix et l’accès pratique : « Y'a de tout, la proximité du travail

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pour aller à Castel (sarrasin), Montauban. » (A5), « Même Toulouse c'est pas loin, c'est commode. » (B2).

C’est un tout autre mode de vie « qu'on n'a pas trouvé ailleurs, même dans d'autres campagnes » (A2), que ce territoire propose et ce par quoi il se distingue « On vit bien chez nous mais sans être refermés sur soi. » (A2), un chez soi (« La notion de propriété est importante, quand je suis chez moi, je suis chez moi, sans barricades, barrières ou grillage », A1, « On se sent bien chez soi. », A2), par le sentiment de bien être et de liberté.

Le territoire s’exprime ainsi tour à tour relativement à ce qui l’entoure et à ce qu’il contient. Il est défini comme une enveloppe mouvante, hybride, qui porte en lui un peu des qualités des territoires voisins, présentant ainsi un caractère complet, pluriel, riche et difficilement saisissable. A cette complexité s’adjoint une proximité presque insolente à un large panel de paysages. Il semble cependant faire exception, au regard notamment de la qualité climatique dont il bénéficie. Les habitants se réclament alors d’être au cœur de ce territoire singulier, saisi comme creuset fédérateur de leurs propres pratiques et modes de vie. Car, à la dimension nourricière évoquée plus haut pour l’environnement, vient s’ajouter l’accessibilité aux paysages, des plus authentiques au plus urbains, soit une liberté de mouvement, tout en protégeant des dangers et risques.

Lorsqu’il s’agit d’aborder la question des éléments à préserver sur le territoire, c’est, logiquement, le maintien de la diversité qui est exprimé : diversité naturelle, au travers de la « richesse biologique de la Garonne, sa diversité, tout au long de son cours, il y a plein d'entités différentes -calme, des rapides, des anses, des bras morts, avec à chaque fois une faune particulière de la Garonne ET les abords. » (A1), et du patrimoine bâti « C'est vrai qu'il est joli (moulin d'Estraquès). Après ça peut-être des petits lavoirs des petites sources, celui au-dessus du lac des Badios. Au-dessus de la colline, une sorte de Madone. » (A1) comme autant de sujets et objets témoins, enfantés d’une Garonne mère du territoire. La Garonne, ses produits dérivés et aménités ne seraient pour autant remarquables qu’au regard d’autres éléments du paysage, naturels « les bois » (A4), « Les bois qui longent toute la colline, ça ferait bizarre s'ils disparaissaient... » (B1), dynamiques « des couleurs totalement différentes qui changent toute l'année,…y'a des couleurs, du jaune, du marron » (A6), que le relief permet d’apprécier « quand on passe au milieu de ces cultures, y'a des couleurs, du jaune, du marron, c'est joli quand on est en haut des vallons. » (A6), « Là-haut c'est plus joli, voir le petit village en bas, en haut de côte vers Garganvillar, la nuit on voit toutes les lumières allumées c'est joli. » (B4).

Enfin le patrimoine architectural local « Les quelques monuments qui nous entourent, l'Abbaye ce serait bien dommage de passer en plein milieu de Belleperche. » (A6), « La statue de Notre-Dame de Lormes à côté du cimetière, c'est important, parce que c'est l'histoire du village. » (B2), doit, selon les habitants réunis, être conservé en vue d’assurer la continuité historique, même si ne semble au regard du patrimoine écologique que secondaire. L’accent est alors particulièrement mis sur les risques de pratiques urbanistiques excessives « on est la cité dortoir de Toulouse » (A2), « les lotissements avec la décentralisation, les militaires, les petites boites d'aéronautique installées dans le coin, les constructions après EDF pour la centrale nucléaire de Golfech. » (A3), agricoles intensives « les pratiques agricoles, nouveaux engins, remembrement, ça a agrandi les parcelles, enlevé ce paysage de haies, de bocage et petites exploitations » (A1), « le remembrement sous Pasquat, ça a fait des dégâts, les inondations, la faune. » (A3), ou dangereuses « je ne sais comment on va faire pour se sortir du nucléaire » (A3) qui menacent « on se demande jusqu'à quand ce territoire va être conservé : peut-être que le Tarn et Garonne ça va finir par être la banlieue de Toulouse. » (A5), et ce de manière irréversible le territoire, à commencer par la Garonne qui « se détériore avec les activités humaines qu'il y a autour, la pollution par les eaux usées. » (A3).

Ces 30 dernières années, le territoire a connu une urbanisation importante, rapide par le mitage, qui semble avoir eu pour conséquence une attention locale plus vive « Les permis de construire sont donnés différemment qu'il y a 30 ans, on a un respect, le lotissement, ils ont pas pu le faire n'importe comment, c'est dans une zone protégée, classée par rapport au château et l'église. La salle des fêtes qui est pas vraiment très belle c'est quelque chose qu'on pourrait pas voir aujourd'hui construit, c'est rassurant. » (B1). Le village, au regard de cette attention nouvelle, a connu des améliorations

« l'enfouissement des lignes électriques » (A1), « Ils ont refait les trottoirs, les rues, les lampadaires,

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l'urbanisme. » (A4) celle-ci se faisant progressivement « L'eau courante, pas encore le tout-à-l'égout.

Le réseau électrique amélioré, même en bout de ligne. » (A3), et se maintenant dans le temps,

« [chemins] Ils entretiennent maintenant tous les ans ou presque. » (B5). Les améliorations attendues visent en priorité des éléments utiles, pour tous et utilisés au quotidien « Route de Belleperche à améliorer, elle est pas adaptée pour les promenades, les vélos, elle est très dangereuse, elle est pas large, y'a souvent des camions, j'aurais vu des pistes cyclables, l'élargir ou faire un chemin parallèle à la Garonne. » (B1).

Le remembrement est également soulevé comme ayant profondément modifié les paysages « les pratiques agricoles, nouveaux engins, remembrement, ça a agrandi les parcelles, enlevé ce paysage de haies, de bocage et petites exploitations » (A1), et affecté l’équilibre écologique « le remembrement sous Pasquat, ça a fait des dégâts, les inondations, la faune. » (A3). Pour les participants du groupe B, ce changement ne semble par contre pas être si important « Non, ils ont pas changés, je crois pas.

Maintenant y'a des vergers partout, en haut y'en a quand même pas mal, plus qu'avant. En bas c'est pareil, y'a les vergers aussi. Les peupliers, y'a a quand même encore presque 8000, 28 ha, on en a replanté. » (B5). Cette atténuation, voire minimisation, parait alors se jouer pas tant sur la négation de l’impact réel de ces nouvelles pratiques, mais plus au regard des utilités également offertes au territoire « Les villes ont changé, "villes et villages fleuris" c'est énorme, partout où vous vous balader, vous en voyez partout, une amélioration complète des paysages. » (A4).

C’est bien la préservation, par un rythme équilibré, propre au territoire, un temps nécessaire à l’intégration par ses habitants, faune et flore également considérés, de ces évolutions, qui se joue.

« Les vergers ça se perd, des arbres il s'en arrache » ... « on trouvera moins de champignons. » (A6).

Il ne s’agit pas pour les habitants de figer le territoire, dont le caractère dynamique évolutif est intégré,

« Même si on est encore bien dans la campagne et ancrés dans notre commune, l'évolution se fait quand même. » (A1) mais plutôt d’accompagner celui-ci en préservant son équilibre pratique et symbiotique, soit agir autrement : « Limiter le mitage, les constructions nouvelles, on peut construire autrement, il vaut mieux écologiquement les regrouper dans le village, j'aurai plus de voisins mais cela ferait moins de canalisations… et puis ça rendra de la vie dans le village. » (A1). Avec précaution. Ici, l’absence de pragmatisme est aussi évoqué, au travers de pratiques qui témoigneraient de la perte de bon sens « A Castelferrus ils sont 35 à ne s'occuper que de cela (fleurissement...), ils arrachaient des trucs, d'accord ils ont des pépinières mais c'était encore joli » (A3), et par là, les

« Même si on est encore bien dans la campagne et ancrés dans notre commune, l'évolution se fait quand même. » (A1) mais plutôt d’accompagner celui-ci en préservant son équilibre pratique et symbiotique, soit agir autrement : « Limiter le mitage, les constructions nouvelles, on peut construire autrement, il vaut mieux écologiquement les regrouper dans le village, j'aurai plus de voisins mais cela ferait moins de canalisations… et puis ça rendra de la vie dans le village. » (A1). Avec précaution. Ici, l’absence de pragmatisme est aussi évoqué, au travers de pratiques qui témoigneraient de la perte de bon sens « A Castelferrus ils sont 35 à ne s'occuper que de cela (fleurissement...), ils arrachaient des trucs, d'accord ils ont des pépinières mais c'était encore joli » (A3), et par là, les

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