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Bien- Bien-être

Carte 2. Réseau transeuropéen de transport

Source : La documentation photographique, n°8066, 2005

Conformément au Schéma de développement de l’espace communautaire de 1999 (SDEC), l’infrastructure s’inscrit ainsi dans une stratégie d’aménagement du territoire à l’échelle européenne consistant en l’amélioration des liaisons internes et l’orientation polycentrique de l’aménagement du territoire communautaire. Cette volonté de cohésion territoriale vise à promouvoir le développement économique et la compétitivité de l’espace européen qui nécessite la mise en place d’un réseau de transport structurant et performant.

Enfin, les objectifs environnementaux sont relayés par la volonté de créer un corridor de fret de la mer du Nord à la Méditerranée en reliant les ports de Rotterdam et d’Anvers à celui de Gênes. En réponse à l’augmentation exponentielle du transport de marchandises intra-communautaire acheminées par poids lourds, la Commission européenne a plaidé dans le Livre Blanc sur les Transports de 2001, pour un report modal du fret de la route vers le rail. C’est pourquoi les liaisons transfrontalières mixtes (fret et voyageurs) du type de la LGV Rhin Rhône sont parmi les premières ambitions des RTE-T.

La « branche Ouest » reliera Aisy-sur-Armençon à Genlis et inclut la traversée de la l’agglomération dijonnaise, identifiée comme projet d’intérêt général (PIG) le 3 juillet 2007, ainsi que le raccordement à la ligne existante Paris-Lyon à proximité de Turcey. Associée avec la future branche Sud, elle préfigure un axe alternatif à la LGV Sud-Est entre Paris et Lyon, afin de faire face à la croissance du

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trafic sur cette ligne. D’une longueur de 46 kilomètres, le projet prévoit notamment la création d’une gare bis à Dijon, sur le site de Porte Neuve située, au nord de la gare existante.

La « branche Est », déclarée d’utilité publique en 2002, s’inscrit dans deux temporalités distinctes et prévoit à terme une liaison à grande vitesse entre Genlis et Lutterbach. Elle se déploie sur quatre départements (Côte d’Or, Doubs, Haute Saône et Territoire de Belfort) et deux régions (Bourgogne et Franche Comté). Elle dessert les villes de Besançon et de Montbéliard où sont planifiées de nouvelles gares (Besançon Franche-Comté TGV et Belfort-Montbéliard TGV).

Elle traverse 85 communes dont celle de Labergement-Foigney qui constitue notre zone d’étude. Les maîtres d’œuvre en sont : Setec sur le tronçon A (de Villers-les-Pots à Chevroz) et C (de Villers-sur-Saulnot à Petit-Croix) et Egis Rail sur le tronçon B (de Voray-sur-l’Ognon à Villers-sur-Saulnot). La première phase des travaux comprenait la construction de la ligne de Villers-les-Pots (à l’Est de Dijon) à Petit-Croix (au Sud-est de Belfort), sur 140 km. Avec le raccordement de Besançon sur la ligne dite de Devecey, ainsi que celui de la LGV à la ligne Lure/Villersexel qui sera réhabilitée.

Le premier coup de pioche et la signature de la convention de financement pour sa réalisation, ont eu lieu le 3 juillet 2006 et la pose des équipements ferroviaires a débuté en juin 2009. Les travaux sont achevés et la mise en service de cette première portion de ligne est intervenue le 11 décembre 2011. La seconde phase de la branche Est prolongera chacune des extrémités de la première phase avec la réalisation de 15 kilomètres de lignes à l’Ouest entre Genlis et Villers-les-Pots, et le raccordement à la ligne existante Dijon-Dole. Le prolongement de 35 kilomètres à l’est entre Petit-Croix et Lutterbach/Richwiller, prévoit également un raccordement sur le réseau ferré existant, au niveau de la ligne Belfort-Mulhouse. Les études de projet, ont débuté en 2009 et s’achèveront à la fin de l’année.

Quant à la déclaration d’utilité publique, elle est prévue pour janvier 2012.

Carte 3. "Branche Est" de la LGV Rhin Rhône

Source : RFF

Le « branche Sud », encore au stade des études préliminaires est la moins avancée des trois. Le futur tronçon partira de l’intersection des deux autres branches et se déploiera jusqu'à Lyon en passant entre Louhans et Lons-le-Saunier. A Lyon, il est prévu qu’elle desserve aussi bien la gare de Lyon Part-Dieu que celle de Lyon Saint-Exupéry.

Labergement -Foigney

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Carte 4. "Branche Sud" de la LGV Rhin Rhône

Source : RFF

5.1.2. Labergement-Foigney : éléments de diagnostic et enjeux officiels en matière de paysages et d’écologie

Les études ayant déjà été réalisées sur ce tronçon A de la ligne (LGV Rhin-Rhône Branche Est – 2ème phase), le village de Labergement-Foigney a été retenu pour cette démarche qualitative, et ce tout d’abord pour au moins deux raisons de contexte : ce noyau villageois est un de ceux les plus exposés au projet, les habitants ont particulièrement manifesté leurs craintes face au projet ferroviaire. Les impacts pour les riverains sont assez fort du fait de la proximité de la ligne (la situation du bourg au cœur d’un paysage ouvert peut accentuer ce ressenti) et de la création d’importantes barrières visuelles (les remblais de la LGV et de la surélévation de la RD25 pour franchir celle-ci). Le village étant adossé à la forêt au nord et proche du bourg de Genlis au sud, les liens s’opèrent en priorité de ce côté de la plaine et la LGV traverse justement ce lieu de passage. Le tracé étant plus proche de Labergement-Foigney pour éviter une zone de captage d’eau potable, les riverains peuvent se sentir pénalisés. Le territoire subissant déjà le passage de l’autoroute, la surimposition d’une seconde infrastructure « lourde » constitue un morcellement supplémentaire du paysage.

Labergement-Foigney est une petite commune rurale, située dans le département de Côte d’Or, en région Bourgogne. Sur une superficie 7,6 km², elle compte 419 habitants- Albergamentois en 2008 (INSEE), connaissant sur les vingt dernières années un ralentissement de la croissance, passant de 276 en 1982 à 407 en 1990 et 417 en 1999.

L’aménagement et l’environnement local concernent directement 3 commissions au sein de l’équipe municipale : 1- voiries, travaux, bâtiments ; 2- forêts, agriculture ; 3- environnement, fleurissement, qualité de vie. Labergement-Foigney est également membre de la Communauté de communes de la Plaine dijonnaise qui réunit vingt-six communes et possède notamment des compétences en matière déchets, transport à la demande mutualisé, emploi, petite enfance et périscolaire, funérarium.

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A 20 kms à l’Est de Dijon, Labergement-Foigney se situe à 3 kms au nord-est de la ville de Genlis (5 540 habitants en 2008). Les deux communes sont reliées par la D25, dont les divers ponts enjambent les réseaux parallèles les séparant : le faisceau ferré traditionnel et l’autoroute A39 de part et d’autre de la rivière « La Tille », et bientôt la future LGV.

Le pont enjambant l’autoroute est situé à 700 mètres des premières maisons de Labergement-Foigney.

Le passage de la future LGV nécessite d’ailleurs sa reconfiguration afin d’en réaliser un second au-dessus de la future LGV.

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