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Les Technologies de l’Information et de la Communication pour l’Enseignement (Tice) :

un nouveau rapport au savoir ?

Notre questionnement s’intègre aux problématiques des technologies de l’information et de la communica- tion, dont l’histoire est liée à celle de l’éducation12. Comme le rappelle Yves Jeanneret, tout dispositif technique - ici l’écriture particulière du Web - struc-

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Bruno OLLIVIER et Françoise THIBAULT, « Technologies, éducation et formation », Hermès, n°38, 2004, p. 191-197.

L’offre pédagogique sur les sites internet des musées : de nouvelles perspectives pour découvrir l’art à l’école ?

ture et réorganise l’information. Il faut entendre, ici, le terme d'« information », comme une mise en forme qui structure les échanges13 et oriente le sujet. Ce qui nous intéresse est de voir comment ces technologies sont perçues dans les discours liés au monde de l’éducation et quelles en sont les conséquences épis- témologiques puisque « de nouveaux supports docu- mentaires imposent une nouvelle façon de produire les savoirs, de travailler et d’admettre les idées [...]»14. Le développement et la promotion des Tic au sein des établissements scolaires se sont accélérés depuis les années 80 et le Plan « Informatique Pour Tous » de 198515. Si les discours officiels ont longtemps eu une « orientation fonctionnaliste » visant surtout augmen- ter l’équipement informatique des établissements, comme le remarque Hélène Papadoudi16 dans son ana- lyse des politiques publiques, les textes mettent au- jourd’hui plus fortement l’accent sur le renouvelle- ment des pratiques pédagogiques grâce au Tic. Par exemple, la loi du 8 juillet 2013 pour la refondation de l’École de la République a inscrit le numérique au cœur de la politique du ministère. Des rapports parlemen- taires, comme celui de Jean-Michel Fourgous paru en 201017, présentent les Tic comme un moyen de renou-

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Yves JEANNERET, Y a-t-il (vraiment) des technologies de

l’information ?, Villeneuve d’Ascq, Presses Universitaires du Sep-

tentrion, 2007 (réédition 2011).

14

Ibidem, p. 32.

15

Voir : Alain CHAPTAL, L’efficacité des technologies éducatives

dans l’enseignement scolaire. Analyse critique des approches fran- çaises et américaines, Paris, L’Harmattan, 2003.

16

Hélène PAPADOUDI, Technologies et éducation, contribution à

l’analyse des politiques publiques, Paris, PUF, 2000.

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Jean-Michel FOURGOUS., Réussir l'école numérique - Rapport de la mission parlementaire de Jean-Michel Fourgous, député des

veler les méthodes pédagogiques de l’école18. Ces technologies pourraient ainsi introduire un nouveau rapport au savoir, qui serait plus dynamique et moins passif par rapport à la situation « classique » de l’élève, devant se contenter d’écouter l’enseignant, seul dépo- sitaire des connaissances : « Les apprenants évoluent dans un contexte de mutation du rapport au savoir. Internet révolutionne de façon importante ce rapport en décuplant les sources d’information et en permet- tant aux élèves d’avoir accès à un savoir dynamique, voire vivant »19.

Notre questionnement s’intègre aux problématiques des technologies de l’information et de la communica- tion, dont l’histoire est liée à celle de l’éducation20. Comme le rappelle Yves Jeanneret, tout dispositif technique - ici l’écriture particulière du Web - struc- ture et réorganise l’information. Il faut entendre, ici, le terme d'« information », comme une mise en forme qui structure les échanges21 et oriente le sujet. Ce qui nous intéresse est de voir comment ces technologies sont perçues dans les discours liés au monde de

Yvelines, sur la modernisation de l'école par le numérique, Minis- tère de l’Education Nationale, février 2010.

18

Voir: Pierre FRACKOWIAK, « Les obstacles au développement des TIC à l’école », dossier Le Café pédagogique, [en ligne] : http://www.cafepedagogique.net/lesdossiers/pages/2009/frack_ obstaclesaudeveloppementtic.aspx

19

Clermont GAUTHIER et Maurice TARDIF, La Pédagogie, théo-

ries et pratiques de l’Antiquité à nos jours. Montréal, Gaetan Morin,

2005, p. 267.

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Bruno OLLIVIER et Françoise THIBAULT, « Technologies, éducation et formation », Hermès, n°38, 2004, p. 191-197.

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Yves JEANNERET, Y a-t-il (vraiment) des technologies de

l’information ?, Villeneuve d’Ascq, Presses Universitaires du Sep-

l’éducation et quelles en sont les conséquences épis- témologiques puisque « de nouveaux supports docu- mentaires imposent une nouvelle façon de produire les savoirs, de travailler et d’admettre les idées [...]»22.

Le développement et la promotion des Tic au sein des établissements scolaires se sont accélérés de- puis les années 80 et le Plan « Informatique Pour Tous » de 198523. Si les discours officiels ont long- temps eu une « orientation fonctionnaliste » visant surtout augmenter l’équipement informatique des éta- blissements, comme le remarque Hélène Papadoudi24 dans son analyse des politiques publiques, les textes mettent aujourd’hui plus fortement l’accent sur le re- nouvellement des pratiques pédagogiques grâce au Tic. Par exemple, la loi du 8 juillet 2013 pour la refondation de l’École de la République a inscrit le numérique au cœur de la politique du ministère. Des rapports parle- mentaires, comme celui de Jean-Michel Fourgous paru en 201025, présentent les Tic comme un moyen de re- nouveler les méthodes pédagogiques de l’école26. Ces technologies pourraient ainsi introduire un nouveau

22

Ibidem, p. 32.

23

Voir : Alain CHAPTAL, L’efficacité des technologies éducatives

dans l’enseignement scolaire. Analyse critique des approches fran- çaises et américaines, Paris, L’Harmattan, 2003.

24

Hélène PAPADOUDI, Technologies et éducation, contribution à

l’analyse des politiques publiques, Paris, PUF, 2000.

25

Jean-Michel FOURGOUS., Réussir l'école numérique - Rapport de la mission parlementaire de Jean-Michel Fourgous, député des Yvelines, sur la modernisation de l'école par le numérique, Minis- tère de l’Education Nationale, février 2010.

26

Voir: Pierre FRACKOWIAK, « Les obstacles au développement des TIC à l’école », dossier Le Café pédagogique, [en ligne] : http://www.cafepedagogique.net/lesdossiers/pages/2009/frack_ obstaclesaudeveloppementtic.aspx

rapport au savoir, qui serait plus dynamique et moins passif par rapport à la situation « classique » de l’élève, devant se contenter d’écouter l’enseignant, seul dépo- sitaire des connaissances : « Les apprenants évoluent dans un contexte de mutation du rapport au savoir. Internet révolutionne de façon importante ce rapport en décuplant les sources d’information et en permet- tant aux élèves d’avoir accès à un savoir dynamique, voire vivant »27.

De plus, l’utilisation des Tic, à l’école ou au musée, constitue un moyen de susciter l’intérêt des élèves, souvent appelés des «digital natives », qui ont grandi avec ces technologies. Nathalie Dupont mentionne ainsi que « l’engouement pour les nouvelles technolo- gies fait partie des marqueurs de la culture jeune»28. L’utilisation du numérique permettrait donc un renou- vellement pédagogique, plus en adéquation avec la cul- ture des élèves.

Les fiches pédagogiques : un document « sta-