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Suivi du déficit d'évaporation mensuel pour trois scénarios SRES du GIEC, pour quatre stations bretonnes

Dans le document The DART-Europe E-theses Portal (Page 184-188)

E VOLUTION DE LA FREQUENCE ET DE

7.3 Tendances moyennes mensuelles de l'évolution des sécheresses au 21ème siècle selon trois scénarios du GIEC

7.3.2 Suivi du déficit d'évaporation mensuel pour trois scénarios SRES du GIEC, pour quatre stations bretonnes

Quatre points de grille sont étudiés ici afin de suivre plus précisément les tendances régionales qui ressortent de l'analyse des cartes précédentes du déficit d'évaporation estival. Ces points de grille de 8km de côté sont choisis de façon à avoir un point par département, dans l'objectif de confirmer ponctuellement les tendances observées par les cartes de déficit d'évaporation estival, présentées précédemment. Ces points de grille sont également choisis de façon à avoir une occupation du sol agricole diversifiée. Le premier point est situé en Ille-et-Vilaine entre Rennes et la forêt de Paimpont où l'occupation du sol est majoritairement orientée vers la culture de céréales (48.062° N 1.985° W). Le second est situé au centre de la Bretagne, près de Mûr-de-Bretagne dans les Côtes d'Armor, dans une région agricole à dominante céréalière et fourragère (48.202°N 2.970°W). Le troisième point est situé entre deux bois à proximité de Landivisiau dans le Finistère dans un secteur agricole (48.495°N 4.093°W). Le quatrième point est situé au nord-est d'Auray dans le Morbihan, toujours en secteur à dominante agricole (47.689°N 2.952°W).

La figure 7.8 montre l'évolution du déficit d'évaporation mensuel attendu pour le point de grille d'Ille-et-Vilaine d'après les trois scénarios SRES B1, A1B et A2. Les valeurs présentées sont établies de la même manière que pour les cartes présentées en figure 7.7. On est donc face à des valeurs moyennes mensuelles calculées pour quatre périodes de référence : 2020-2039, 2040-2059, 2060-2079 et 2080-2099. On remarque, dans un premier temps, que la durée de la saison déficitaire n'évolue pas dans le temps ni en fonction des scénarios. Elle commence en avril avec un léger déficit d'évaporation (inférieur à 5 mm) et se termine en septembre. Au cours du 21ème siècle le déficit d'évaporation mensuel augmenterait progressivement. Pour le mois de juillet, par exemple, on passerait de 60-65 mm en moyenne sur la période 2020-2039 (tous scénarios confondus) à 80-100 mm à la fin du siècle. A la fin de l'été, en septembre, le déficit augmenterait également de 20 mm environ entre les périodes 2039 et 2080-2099. Sur la période 2020-2039 le déficit d'évaporation varie peu d'un scénario à l'autre (maximum 15 mm), tandis que sur la seconde moitié du siècle on peut avoir plus de 20 mm de différence entre deux scénarios. Cela est dû au fait que les scénarios A1B, A2 et B1 prévoient des évolutions de températures assez proches les unes des autres jusque dans les années 2070 environ. Il faut attendre la fin du 21ème siècle pour avoir des différences plus importantes d'un scénario à l'autre.

Figure 7.8 Evolution du déficit d'évaporation moyen mensuel au cours de 4 périodes de 20 ans au 21ème

siècle, d'après 3 scénarios SRES pour un point de grille d'Ille-et-Vilaine - occupation du sol : céréales ; taille de RU : 190 mm -

La figure 7.9 montre l'évolution du déficit d'évaporation mensuel attendu pour le point de grille de Centre Bretagne d'après les trois scénarios SRES B1, A1B et A2. En comparant avec le point de grille d'Ille-et-Vilaine on voit que le mois de juin est nettement plus sec en centre Bretagne avec un déficit moyen de 50 mm environ tous scénarios confondus sur la période 2020-2039, contre 20 mm en Ille-et-Vilaine pour cette même période. A la fin du 21ème siècle on pourrait ainsi atteindre un déficit d'évaporation compris entre 60 et 90 mm pour le mois de juin en Centre Bretagne. Pour le mois de septembre les sécheresses pédologiques seraient légèrement plus intenses que celles vécues en Ille-et-Vilaine, puisque le déficit d'évaporation serait de 5 à 10 mm environ supérieur à celui modélisé pour la station d'Ille-et-Vilaine, pour toutes les périodes étudiées. L'augmentation du déficit mensuel au cours du 21ème siècle est notable. Les moyennes mensuelles estivales (de juin à août) seraient comprises entre 50 et 80 mm pour la période 2020-2039, entre 45 et 85 mm pour la période 2040-2059, entre 60 et 100 pour la période 2060-2079 et entre 65 et 120 mm pour la fin du siècle. La comparaison des résultats modélisés pour un point de grille du Centre Bretagne par rapport à un point de grille d'Ille-et-Vilaine montre une saison déficitaire plus précoce en Centre Bretagne qui démarre plus intensément en juin. Globalement le déficit d'évaporation serait plus fort dans le contexte du scénario A2, mais ponctuellement le scénario A1B prévoit des sécheresses plus intenses que le scénario A2.

Figure 7.9 Evolution du déficit d'évaporation moyen mensuel au cours de 4 périodes de 20 ans au 21ème

siècle, d'après 3 scénarios SRES pour un point de grille de Centre Bretagne - occupation du sol : céréales et fourrages ; taille de RU : 170 mm

-La figure 7.10 montre l'évolution du déficit d'évaporation mensuel attendu pour le point de grille du Finistère d'après les trois scénarios SRES B1, A1B et A2. Ici le déficit d'évaporation est plus faible que pour les deux autres points de grille, avec un pic en juillet de 60-70 mm sur la période 2020-2039, qui augmenterait progressivement au cours du 21ème siècle pour atteindre sur la période 2080-2099 entre 65 mm selon le scénario B1 et près de 110 mm d'après le scénario A2.

Les moyennes mensuelles modélisées pour les mois de juin et août seraient également plus faibles que sur le reste du territoire. Sur la période 2020-2039 par exemple le déficit en juin et août serait de 40 mm environ, puis pour la période 2040-2059 il serait compris entre 40 et 55 mm, sur la période 2060-2079 on aurait 60 mm environ pour les mois de juin et août. Pour la période 2080-2099 on aurait un déficit d'évaporation en juin compris entre 60 et 80 mm, le scénario A2 prévoyant ainsi une sécheresse pédologique nettement plus forte que les deux autres scénarios.

Sur cette même période pour le mois d'août les valeurs attendues seraient de 60 mm environ d'après le scénario B1, de 70 mm selon le scénario A1B et 80 mm avec le scénario A2. Au cours de la période 2060-2079 le scénario A1B prévoit des sécheresses plus intenses que le scénario A2.

Cependant à la fin du siècle, pour la période 2080-2099, c'est bien dans le contexte du scénario A2 que seraient observées les sécheresses les plus intenses.

Figure 7.10 Evolution du déficit d'évaporation moyen mensuel au cours de 4 périodes de 20 ans au 21ème

siècle, d'après 3 scénarios SRES pour un point de grille du Finistère - occupation du sol : céréales et fourrages ; taille de RU : 160 mm

-La figure 7.11 montre l'évolution du déficit d'évaporation mensuel attendu pour le point de grille du littoral morbihannais d'après les trois scénarios SRES B1, A1B et A2. On perçoit une nette augmentation des moyennes mensuelles de déficit d'évaporation au cours du siècle. Cette observation concerne principalement les mois de juin, juillet, août et septembre où le déficit mensuel augmente de 20 à 40 mm en 60 ans. Pour le mois de mai l'augmentation est moins marquante. Le déficit d'évaporation prévu par les scénarios A1B et A2 sont assez proches pour les périodes 2040-2059 et 2060-2079. Cependant, au cours de la période 2060-2079 et pour le mois de juillet les sécheresses seraient plus importantes dans le contexte du scénario A1B. Pour autant, pour la période 2080-2099 c'est le scénario A2 qui prédit les sécheresses les plus intenses.

Le littoral morbihannais connaitrait les plus forts déficits d'évaporation pour les mois de juillet et août sur la période 2020-2039 par rapport aux autres secteurs de la région Bretagne étudiés ici. A la fin du 21ème siècle ce serait toujours le cas avec un maximum en juillet de 120 mm de déficit, et 100 mm en août, contre 100-110 mm pour les autres régions étudiées en juillet et 80-90 mm en août.

Figure 7.11 Evolution du déficit d'évaporation moyen mensuel au cours de 4 périodes de 20 ans au 21ème

siècle, d'après 3 scénarios SRES pour un point de grille du littoral morbihannais - occupation du sol : céréales et fourrages ; taille de RU : 150 mm

-Ces cartes et graphiques présentant la teneur en eau des sols durant la période estivale mettent bien en évidence l'augmentation des épisodes secs avec le changement climatique en termes de fréquence et d'intensité. Ces résultats peuvent être complétés par le suivi de la recharge hivernale des réservoirs des sols. Les sécheresses passées ont mis en évidence l'importance de la recharge hivernale des réserves hydriques pour lutter contre les sécheresses précoces de printemps. Ce fut notamment le cas en 1976 où le manque de précipitations durant l'hiver 1975-1976 entraina des sécheresses intenses dès le mois de mai.

7.3.3 Suivi de la recharge hivernale pour trois scénarios SRES du

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