• Aucun résultat trouvé

STIMULATION THYROÏDIENNE PAR LA THYRÉOSTIMULINE ET PAR LA SURRÉNALECTOMIE

Dans le document Disponible à / Available at permalink : (Page 141-145)

O n s a it q u e l’a d m in is tr a tio n p e n d a n t u n e c o u rte p ério d e de la

th y ré o s tim u lin e h y p o p h y s a ire ( Lo e b, Ar o n) (x) réalise chez le

c o b a y e des signes trè s n e ts d ’h y p e r a c tiv ité th y ro ïd ie n n e :

a u g m e n ta tio n d u m é ta b o lism e b a s a i ( Lo e b 1932, An d e r s o n

e t Co l l i p 1933-1934, Fr i e d g o o d 1934, Ok k e l s, Kr o g h

e t Li n d b e r g 1933-1931, Si e b e r t e t Th u r s t o n 1932) d im in u tio n

de l ’iode th y ro ïd ie n e t a u g m e n ta tio n de l ’iode s a n g u in (W . Gr a b, Lo e s e r, Cl o s s, Lo e b e t Ma c Ke y) (*).

L es re m a rq u a b le s m o d ificatio n s q u e p ré s e n te la th y ro ïd e d e s a n im a u x tr a ité s s o n t a c tu e lle m e n t b ien co n n u es. D ’a p rès les é tu d e s d ’A R O N , Th u r s t o n, Lo e b, Fr i e d g o o d, Sc h o c k a e r t,

elles c o n s is te n t en :

1° flu id ificatio n e t é lim in a tio n de la colloïde ;

2° h y p e rp la s ie m ito tiq u e des cellu les trè s h y p e rtro p h ié e s ; 3 ° h y p e r tr o p h ie de l ’a p p a re il de G olgi.

A u c u n a u t e u r n e c ite l ’a p p a r itio n de ly m p h o c y te s d a n s les g la n d e s a c tiv é e s s a u f Th u r s t o n qu i, a y a n t e x a m in é l ’e fïe t de la th y ré o s tim u la tio n d a n s d iv e rse s espèces, a v u chez le p ig eo n seul l ’a c c u m u la tio n de ly m p h o c y te s sous l ’influ ence de l’e x tr a it.

N os ex p é rie n c e s de s tim u la tio n de la th y ro ïd e p a r l ’e x t r a i t h y p o p h y s a ire o n t é té en p a r tie ra p p o rté e s a n té r ie u r e m e n t (2).

Ex p é r i e n c e V II. Administration d’hormone thyréotrope. — Elles ont consisté en adm inistration de thyréostim uline p end ant des périodes variables :

i1) L ittérature in P . B a s t e n i e , 6, 1936.

* a) L ’adm inistration de la thyréostim uline à des cobayes adultes femelles pendant 2 à 5 jours entraîne la stim ulation intense dont tous les tra its sont actuellement classiques. Aucune infiltration, aucune dégénérescence cellulaire n ’apparaît.

b) L ’adm inistration pendant 7 jours à 4 cobayes femelles de 400 à

500 gr. entraîne les mêmes réactions d ’hypertrophie et d ’hyperplasie cellulaires.

c) L ’injection à 3 cobayes femelles de 350 à 460 gr. de fortes doses de thyréostim uline et ce pendant 22 à 25 jours perm et de m aintenir des signes m arqués d ’hyperactivité endocrine. Des amas interstitiels com m encent à se développer. Aucune infiltration lym phocytaire vraie n ’est observée (1).

d) On sait depuis les trav a u x de Lo e b et Fr i e d m a n, An d e r s o n

et Co l l i p, Fr i e d g o o d (2) que même si les injections de thyréostim uline sont continuées l ’activité fonctionnelle s’atténue peu à peu pour faire place bientôt à un é ta t réfractaire dont les doses les plus considérables ne parviennent plus à tirer l ’organe. Les auteurs prétendent générale­ m ent que ce stade d ’inactivité correspond à un tableau histologique voisin de la norm ale ( Lo e b et Fr i e d m a n) (2). S. He r zet À. Kr a n e s (2 )

o n t cependant observé une distension des vésicules par la colloïde graduellem ent recueillie et une atrophie de l’épithélium.

* Sept cobayes femelles de 450 à 700 gr. furent injectés au cours d ’une période de 40 jours de 18 fois 400 unités-cobaye puis sacrifiés après une période de repos de 30 jours. L ’expérience fu t pratiquée en hiver. Les anim aux gardés dans une tem pérature constante et nourris avec des légumes verts, des carottes du pain et du son.

L’aspect de la thyroïde est considérablem ent remanié. Le centre

de l’organe est constitué de très grandes vésicules (250 et même 300 ¡a

de diamètre) séparées les unes des autres p ar quelques amas de cellules compactes. Au niveau de celles-ci on observe assez souvent des t u r ­ gescences et même des m onstruosités nucléaires. Parfois on y voit un début de sécrétion de colloïde.

Chez deux anim aux en expérience on observe de petites collections de lym phocytes éparpillées à travers la glande.

Ex p é r i e n c e V III. Hormone Ihyréolrope et iode. — Comme m anifes­ tem ent les altérations dégénératives et les infiltrations m onocytaires observées dans l ’expérience précédente sont en rap p o rt — non avec la poussée d ’hyperactivité — mais avec la phase d ’involution qui suit celle-ci, il p aru t intéressant de provoquer cette involutions de façon plus brutale par l’adm inistration de grosses qu an tité d’iode à des anim aux préalablem ent traités à la thyréostim uline.

(2) La pycnose post-mortem des noyau x des am as épithéliaux com pacts peut sim uler des asp ects d ’infiltration.

Trois cobayes femelles de 200 à 275 gr. o n t été tra ité s pendant 41 jours de 15 injections de 400 u-cobaye de thyréostim uline, puis soumis à des injections sous-cutanees d ’iode (30 cgr.) réparties sur une quinzaine de jours.

Alors que deux tém oins de même poids soumis à ce seul traitem ent iodé m ontraient une légère distension colloïde des vésicules centrales et des signes modérés d ’hyperplasie, les anim aux en expérience m on­ tra ie n t une image peu différente de celle des cobayes de l’expé­ rience V lld : les vésicules périphériques m esuraient en moyenne 75,

les vésicules centrales étaient dilatées et variaien t entre 150 et 250 ¡x.

Cependant le nom bre d ’amas épithéliaux com pacts sem blait forte­ m ent dim inué et des phénomènes de sécrétion de colloïde à leur niveau n ’étaient pas rares. On y observait également quelques dégénérescences nucléaires im portantes.

Chez un des cobayes on observa par endroits des infiltrations lym - phoïdes disposées en m anchons périvasculaires.

Des altérations inflamm atoires nettes ne purent donc pas être réali­ sées par cette expérience.

Ex p é r i e n c e IX . Surrénalectomie. — Dans une note récente, en

collaboration avec J. Ma e s (1936), nous avons décrit les répercus­

sions de la surrénalectomie sur la structure histologique de la thyroïde du cobaye.

Fig. 32.

Co 73. Cobaye P ,420 gr. sacrifié 13 j. après laparotom ie sim ple. Centre de l ’organe e st formé de vésicu les 75 à 100 (x. Glande sans signes m arqués d’h yp eractivité n i d ’hyperplasie ni d ’involution colloïde. P as de trace d ’infiltration.

Cinq cobayes mâles de 435 à 750 gr. furent soumis à une surrénalec­ tom ie en 2 tem ps à 10 jours d’intervalle. La thyroïde fu t examinée de 4 à 18 jours après la 2e intervention. Par l ’examen autopsique on s ’assura de l’absence complète de to u t tissu surrénalien et de to u te infection. Dans tous les cas les images histologiques présentèrent les mêmes tra its : elles ressem blaient à celles produites p ar l’adm inis­ tratio n prolongée d ’hormone thyréotrope. Le centre de la glande pré­ sen tait involution colloïde marquée des vésicules, dont le diam ètre v a­ riait de 250 à 300 (x. E ntre ces vésicules on observait des qu antités im ­ po rtantes d ’amas épithéliaux compacts.

Fi g. 3 3 .

Même grossissem ent que figure 32. Cob. X X X I V , 430 gr. Mort 18 jours après surrénalectom ie bilatérale. D éveloppem ent au centre d s l’organe de grandes v é si­ c u les colloïdes (250 \i.) ; entre celles-ci, am as épithéliaux com pacts avec signes d e dégénérescence. M ultiples p etits foyers d ’infiltration lym phocytaire.

Chez un groupe de 6 anim aux surrénalectom isés d ’un seul côté et

sacrifiés 4 à 18 jours après l’intervention un rem aniem ent du même

ordre mais beaucoup plus faiblem ent dessiné était associé à une hyperplasie de l’épithélium vésiculaire.

Ces images furent interprétées comme le résultat d ’une involution

■colloïde faisant suite à une poussée d ’hyperactivité et d ’hyperplasie

Mu t o t o s i So j i (1936) a y a n t réalisé la m êm e e x p é rien ce chez le r a t e t o b te n u les m êm es su rv ies sig n ale des ré a c tio n s sem ­ b la b le s : h y p e rp la sie m o d éré e e t a c c u m u la tio n de colloïde.

Ces r é s u lta ts e x p é rim e n ta u x c a d r e n t av ec les c o n s ta ta tio n s p a th o lo g iq u e s — au p re m ie r a b o rd p a ra d o x a le s — q u i m o n tr e n t t a n t ô t des p h én o m èn e s d ’h y p e r a c tiv ité B ased o w ie n n e, t a n t ô t u n e in v o lu tio n colloïde, t a n t ô t encore des p h é n o m è n e s rég ressifs a c c e n tu é s.

Il é t a i t in té re s s a n t de s o u m e ttre les p ré p a ra tio n s à u n n o u v el e x a m e n p o u r é tu d ie r les p h é n o m è n e s de d ég én érescen ce ce llu la ire e t d ’in filtra tio n ly m p h o c y ta ire .

C et e x a m e n m o n tre , q u e si les a n im a u x u n isu rré n a le c to m is é s e t sacrifiés 4 à 18 jo u rs a p rè s l’in te rv e n tio n o n t u n e th y ro ïd e in d e m n e de grosses a lté r a tio n s ce llu laire s e t d ’in filtra tio n s , les cin q co b a y es b i-su rré n a le c to m isé s m o n tr e n t des signes de dégé­ néresce n ce tr è s a c c e n tu é s a u n iv e a u d es n o y a u x d es a m a s in te rs titie ls e t q u e 3 d ’e n tre eu x p r é s e n te n t des in filtra tio n s ly m p h o c y ta ire s . A ssez d isc rè te s d a n s 2 cas, ces in filtra tio n s so n t re p ré se n té e s d a n s le 3 e, p a r de gros a m a s p é riv a s c u la ire s e t des tra în é e s int.erv ésicu laires diffuses d a n s to u te la g lan d e.

S eule la c o u rte su rv ie p o s to p é ra to ire sem b le e m p ê c h e r l ’a p p a ­ ritio n de p h én o m èn e s in fla m m a to ire s p lu s é te n d u s co m m e on p e u t en d éceler d a n s c e rta in e s th y ro ïd e s d ’ad d iso n ien s.

C H A PITR E III

Dans le document Disponible à / Available at permalink : (Page 141-145)