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-COEFFICIENT 1,085946~ 0,581018

-TEST LM DE CORRELATION DE LA SERIE, DE

BREUSCH-GODFREY 0,014169 0,909135

- CHOW FORECAST-TEST 2,830811 0,209525

- TEST D'ARCH 0,073997 0,792492

- TEST D 'HETEROSKEDASTICITE DE WHITE

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--- TEST DE STABILITE DE RAMSEY 0,326966 0,588217

11 de J arque Ber a

3.2.2.5 Fonction d'inflation ( P)

LogP = aso + ast LogPffi-1 + asz LogG + as3 LogPm + a54 LogM2

LogP = 8,0683 + 0,6545LogPffi(-1) + 0,2164LogG- 1.5968LogPm- 0,2872LogM2 (3,0721) (2,6841) (1,6681) (-3,7595) (-2,3458)

[0,0133] [0,0250] [0,1296] [0,0045] [0,0436]

Toutes les variables explicatives sont significatives aux seuil de 0,45 à 4,36%, sauf les dépenses publiques (G) dont la probabilité est de 12,96%. De plus tous les coefficients du signe attendu. Mais R2 n'est pas assez élevé et DW = 2,270.

L'on note cependant une relation inverse entre les prix étrangers, les crédits intérieurs et les prix intérieurs. En ce qui concerne les crédits intérieurs, le phénomène est lié aux -conséquences de l'inflation sur les opportunités d'investissements.

Les tests ont permis d'identifier trois variables explicatives significatives, notamment l'indice des prix des importations, le

Pm

décalé d'un an et le revenu disponible.

La fonction de l'indice des prix intérieurs se présente comme suit:

LogP == 11,976- 0,4414LogY(-1)- 0,6225Logli.ID + 0,1576LogCCID- 0,2247LogPM

Cette fonction remplit les critères de pertinence des tests économétriques.

Résultats des tests de l' éguation LogP

- TEST D 'HEIEROSK.EDASTICITE DE WHITE 0,744371 0,672827

- lEST DE STABILITE DE RAMSEY 0,156739 0,705871

11de Jarque Bera

3.3 Analyse des conditions générales de réussite de la dévaluation du FCF A au Niger Avant le 12 Janvier 1994, date de la décision de dévaluation du FCFA, les pays membres de l'UMOA avaient d'abord suspendu les transferts en dehors de l'Union. Cette décision a été perçue par certains agents économiques comme une prélude à la dévaluation . . Cela n'est pas sans effet sur les approvisionnements en produits étrangers et conséquemment sur les prix. Mais il est surtout question d'analyser ici les réactions intérieures et extérieures vis à vis de la dévaluation du FCF A au Niger, notamment en ce qui concerne les politiques de change des pays partenaires, les préparations et la gestion de la dévaluation par les pouvoirs

publics, les capacités d'exportations et d'import-substitution. En somme, il s'agit de savoir si les conditions générales de réussite de la dévaluation sont remplies ou non.

3.3.1 Des politiques de change des pays partenaires

Les partenaires commerciaux hors Zone Franc du Niger disposent en général d'une politique de change flottant ou flexible et n'ont pas opéré de dévaluation suite à celle du FCF A. Cependant, en ce qui concerne le Nigeria il a été constaté une dépréciation du Naira dont la raison tient au réajustement du marché parallèle et à l'impact des difficultés du secteur pétrolier sur l'économie du pays. Au demeurant la dépréciation du Naira est considérée comme une réaction contre la dévaluation du FCF A et est par conséquent comme effet de rétablir la position compétitive du Nigeria vis à vis de ses voisins. Par rapport aux monnaies internationales comme le dollar américain, le cours du FCF A a été marqué par une légère appréciation, 499,1 et 511,6 FCFA/USD, respectivement en 1995 et 1995 contre 555,2 FCFA/USD en 1994. Par contre, il n'est pas démontré que la relative baisse du cours du dollar soit effectivement une réaction vis à vis de la dévaluation du FCF A Elle résulterait plutôt de la position générale de l'économie américaine par rapport au reste du monde. Par ailleurs, le poids économique des pays de la Zone Franc CF A n'est pas assez significatif dans les échanges internationaux pour qu'une dévaluation quelconque de leur monnaie puisse réellement influencer les exportations des pays développés. Aussi, nous pouvons considérer que la condition de non dévaluation compétitive est remplie en dépit du comportement du marché parallèle du Naira. Au mieux la chute du cours parallèle se serait déclenchée avant même la dévaluation du FCF A, peut être par anticipation de celle-ci en raison des signes de faiblesse des économies des pays concernés et du débat qui s'est caractérisé par une sorte d'indiscrétion sur la prise de la décision politique du réajustement monétaire dans les pays de la Zone FCF A

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3.3.2 Des capacités d9accroissement de la production des biens échangeables

Les faiblesses intrinsèques de l'économie caractérisées par la prédominance de la population active dans des activités de subsistance, l'agriculture (soumise aux caprices de la pluviométrie) notamment, les insuffisances de l'investissement tant en volume que dans la mise en œuvre, l'inadéquation des politiques de promotion, les difficultés dans la transition entre l'interventionnisme de l'Etat et la libéralisation effective de l'économie, constituent un sérieux handicap pour assurer des performances macro-économiques nécessaires à 1' accroissement des biens échangeables. Pire encore, le principal produit d'exportation, l'uranium est confronté à une problème de débouché du fait du quasi-arrêt des projets nucléaires. Les prix (en FCF A) et les quantités étant fixés, les recettes d'exportation en devises étrangères ont alors chuté de moitié consécutivement à la dévaluation.

De fait l'inélasticité des exportations de ce produit a eu un effet limitant sur les opportunités d'amélioration des ressources du pays, alors que la dette extérieure en monnaie étrangère (en devises) a été multipliée en FCF A par deux.

Cependant, le prix a été révisé à la hausse, mais en baisse en terme de FF, soit un manque à gagner net en devises étrangères (cf tableau AS, annexe 5).

Dans ces conditions le déficit budgétaire risque de persister. En réalité, la situation fi.nancière de l'Etat est devenue préoccupante avec l'accumulation d'importants arriérés.

Cette situation soulève la question de la pertinence de la politique d'ajustement structurel mise en œuvre au Niger au regard des caractéristiques structurelles et des tendances de l'Economie.

En fait, la situation reflète clairement le point de vue d'Armand Gilbert NOULA concernant la politique d'ajustement structurel en Afrique conçue par le FMI. ll critique le

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modèle de référence (modèle de Polck15} en soulignant que l'ajustement tel qu'il est conçu et mis en œuvre, semble se résumer à une simple politique de gestion de la demande (à court terme) qui ignore les structures et sacrifie l'offre (perspectives à long terme) au nom du sacro-saint respect des grands équilibres financiers (budget et balance des paiements).

Selon lui, un tel schéma d'ajustement par la récession tend, la plupart du temps, à aggraver les déséquilibres qu'il est sensé corriger.

A cet effet, ils proposent les solutions suivantes:

- la réorientation du crédit intérieur vers les poches de production actuellement sous-exploitées (agriculture et agro-industrie notamment) au détriment des activités spéculatives comme l'immobilier (autre que l'habitat social) ou l'import-export ainsi que la consommation de produits importés non essentiels. Ce qui implique:

• une nécessaire remise en cause de certains gros intérêts politico-financiers actuellement bien établis et qui gangrènent la plupart des Etats africains;

• 1' arrêt de 1' évasion fiscale et des transferts massifs de capitaux vers 1 'extérieur ainsi que la mobilisation vigoureuse de l'épargne intérieure par un système bancaire rénové et crédibilisé;

• la refonte de l'actuel système d'enseignement largement inadapté et la création de nouvelles filières de formation directement connectées aux exigences et besoins de l'appareil productif national;

• enfin, la lutte contre les valeurs socio-culturelles qui freinent actuellement le progrès économique et la promotion de valeurs-références de base (culte du travail acharné, notion de

15 Le document de base qui sert aux experts du FMI dans la confection de leurs traditionnels PAS, est constitué par ce qu'il est convenu d'appeler le modèle de Polack. Ce dernier, condisciple de Friedman au sein de l'école de Chicago, fut pendant longtemps Directeur des Etudes du FMI où il conceptulisera et mettra complétement au point le cadre annalytique de référence qui sous-tendra l'ensemble des interventions de l'institution au titre de la politique dite d'ajustement strcturel dans les pays en développement, notamment à partir des années 1970.

biens publics, bonne gestion, esprit de sacrifice, etc ... ) susceptibles de sous-tendre une nouvelle approche du développement en Afrique.

Enfin la réaction de l'offre à la demande dépend du degré de sous-emploi des facteurs et/ou de la capacité d'accroître ces derniers. Mais la structure de l'Economie Nigérienne est telle que l'offre des biens échangeables n'est pas élastique.

3.3.3 De la politique commerciale

La politique commerciale a été poursuivie sans changement majeur par rapport à la dévaluation. Le train de mesures en cette matière s'inscrit dans le cadre général de la libéralisation prescrite dans les programmes d'ajustement structurel.

n

est à noter qu'au lendemain de la dévaluation, aucune décision immédiate n'a été prise à propos de la valeur des stocks de produits étrangers. ll a été néanmoins constaté des achats massifs en vue de constituer des réserves, ce qui a naturellement provoqué une hausse rapide du niveau général des prix.

Cependant, le secteur des exportations, notamment la filière des produits pastoraux a connu une légère relance résultant des prix relatifs avantageux, les droits de douane (taxe statistique non comprise) étant déjà supprimés dans le cadre général de la promotion des exportations.

3.3.4 De la lutte contre l'inflation

Avant dévaluation, l'inflation était assez mat"trisée dans le cadre des politiques d'ajustement interne. Mais compte tenu de l'ajustement monétaire, il fallait prendre immédiatement des mesures pour limiter l'impact des prix des produits importés sur les prix intérieurs. Les mesures ont porté sur 1' augmentation des salaires à un niveau inférieur au taux

' . '

de dévaluation, la révision des prix des produits et services réglementés. Mais tous les prix furent d'abord bloqués pour une très courte période (même ceux qui étaient libres) afin de contenir les anticipations inflationnistes. En dépit de la non immédiateté des décisions, l'inflation a été circonscrite dans la proportion souhaitée. Ainsi le Niger a pu satisfaire la condition de réussite de la dévaluation relative à la maîtrise de l'inflation. En somme, les conditions générales des réussite de la dévaluation n'étaient toutes remplies.

L'analyse empirique tant par 1' approche statistique qu'économétrique montre dans une certaine mesure les limites du succès de la dévaluation du FCF A au Nïger. Les limites tiennent aux performances macro-économiques, aux politiques économiques et financières, et au contexte politique et social dans lequel la dévaluation est intervenue.

Par ailleurs, la dévaluation à taux unique comporte elle-même des insuffisances en l'absence d'une intégration réelle des économies des pays en présence et d'un manque de convergence des politiques macro-économiques et financières. De plus l'existence du marché parallèle change du Naira est un facteur déterminant dans l'évolution des échanges entre le Nigeria et ses voisins dont la politique monétaire doit prendre sérieusement en considération.

Enfin il est important de noter que la gestion de la dévaluation a porté essentiellement sur les mesures à court terme, négociations de salaires avec les syndicats, révision du budget et cliscussion avec les bailleurs de fonds pour amortir l'effet de la dévaluation sur la dette et la poursuite des programmes de réformes économiques et financières en relation avec le FMI et la Banque Mondiale. Mais cette gestion s'est plutôt déroulée dans un contexte de crise politique et sociale avec de lourdes conséquences sur les finances publiques, notamment des difficultés de mobilisation des ressources internes et un déficit budgétaire marqué par une accumulation implicite d'arriérés.