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Evolution de la balance courante, des exportations et des importations

3.1 Analye statistique

3.1.1 Evolution de la balance courante, des exportations et des importations

GRAPIDQUE N°1: EVOLUTION DE LA BALANCE COURANTE (CA),

DES EXPORTATIONS (X) ET DES IMPORTATIONS (M)

300~---~

200

1. 00

0

-100+-~~--~~~~--~~~~--~~~~

80 82 84 86 88 90 92 94 96

- X --- M --- -- CA

1

Le graphique montre que la balance courante est variablement déficitaire de 1980 à 1995. Cependant les années 1984 et 1991 ont été marquée par de faibles déficits résultant essentiellement d'une chute des importations alors que les exportations se caractérisaient par une tendance générale à la baisse. En 1994, les importations ont connu une forte augmentation et atteignaient un niveau record sous l'effet de la dévaluation, avant de décroître à partir de 1995. Dans la même période, les exportations se sont accrues de sorte que la balance des opérations courantes s'est équilibrée en 1996.

Tcer PX PM TEE

L'évolution favorable des exportations s'explique essentiellement par la réaction du secteur agro-pastoral, en particulier l'élevage qui disposait d'un stock de produits échangeables, notamment le bétail et produits dérivés. Les exportations ont été effectuées principalement en direction de certains pays de la sous-région ouest africaine, entre autres le Nigeria et la Côte d'Ivoire.

3.1.2 Evolution du tsux de change effectif réel et des indices des prix des importations et des exportations.

Le taux de change effectif réel est considéré comme un indicateur pertinent servant à apprécier la compétitivité internationale, il reflète tendance des prix relatifs.

Dans le cas du Niger, nous distinguerons aussi l'évolution des indices des prix des exportations et des importations.

TABLEAU N°7: TAUX DE CHANGE EFFECTIF REEL (TCER), TERMES DE

L'ECHANGE (TEE), ET INDICES DE PRIX DES IMPORTATIONS (M) ET DES EXPORTATIONS (X)

So_urce: BANQUE MONDIALE.-African Economie Indicators, 1987- 1997

1996 63,1

-GJRAPBIQUJE N°2: EVOLUTION DES TCER, PM et PX

Le graphique montre une tendance à la baisse simultanée du taux de change effectif réel et de l'indice des prix des exportations entre 1980 et 1994, alors que l'indice des prix des importations est marqué par une tendance à la hausse au cours de la même période. Cela peut être considéré comme une amélioration de la compétitivité du Niger. L'un des faits marquants de ce phénomène est la baisse brutale du TCER et de PX en 1994 du fait de la dévaluation.

Cela peut être interprété comme un gain de compétitivité internationale renforcé par la tendance à la hausse de l'indice des prix des importations.

Cependant PX et TCER se sont immédiatement accrus différemment. Par ailleurs, nous constatons une faible remonté de l'indice des prix des importations par rapport à celui des

exportations. A cet effet, il est important d'intégrer la courbe représentative de la balance courante afin de voir son évolution par rapport aux indicateurs ci-dessus.

3.1.3 Evolution de Ba balance courante (CA) par rapport aux ûmiices de prix des importations (PM) et des exportations (PX), et au taux de change effectif :réel (TCER)

GRAPIDOUE N°3:EVOLUTION DES INDICES DE PRIX (PM et PX) du TCER ET DE (CA)

150 ---

... ...

...

-----=--=-==----==~-:::::--.... --.:::::-:...~

___

./~ ,.,.,... -..._

___ ______ _

---

-... /---..._ -~--

- ___ - ,

... _ /"

-~~=-:::-

...

...

--.::-:.-::-_-_---- ----

...__....,.,.,.,., /

100

50

--

...

---0

-50

-100

80 82

84

86

88

90

92 94

96

1--- ~~ER

------ PX PM

La balance courante se caractérise par une évolution en dents de scie tout au long de la période 1980-1996. Elle est restée déficitaire paradoxalement à l'évolution favorable du TCER. Cela peut s'expliquer par des insuffisances de l'offre d'exportations par rapport à la demande d'importations, d'où la problématique du degré de performances macro-économiques et du niveau de TCER nécessaires au rétablissement de l'équilibre extérieur.

Par ailleurs, nous remarquons qu'avec la dévaluation, la courbe de balance courante a pris effectivement la forme de J. Mais, malheureusement le TCER s'est légèrement apprécié

71

par rapport à son niveau de 1994, d'où la question relative au comportement des monnaies des partenaires commerciaux du Niger, entre autres le Naira du Nigeria.

3.1.4 Evolution de la balance courante par rapport au taux de change effectif réel et aux tell'm.es de l' éd:umge

GRAPIDQUE N°4: EVOLUTION DE CA, DE TEE ET DE TCER

200 150 100 50

0

-50 -100

80 82

84

86 88 90 92

- - CA --- TCER --- TEE

94 96

Après avoir augmenté sous forme d'un pic en 1983, les termes de l'échange se sont continuellement détériorés jusqu'en 1994. Ainsi, les remontés de la balance courante enregistrées au cours de la période résultent essentiellement des variations des quantités des importations et des exportations. Mais en 1995, les termes de l'échange se sont légèrement améliorés. Enfin, les recettes d'exportation d'uranium en FCFA ont augmenté de 65% en 1994 et 1995 par rapport à 1993. Sur la base de l'ancienne parité (IFF = 50FCFA), elles ont baissé de 21,43%; d'où un manque à gagner en termes de devises. Cela est dû à la très faible inélasticité de la demande (cf.tableau n°5).

Il est important de noter que la dégradation des termes (chute du prix de vente de l'uranium à partir de 1987) de l'échange a été plus forte sur le compte courant de la balance des paiements extérieurs que l'amélioration de la compétitivité exprimée par la baisse du TCER

Cette situation montre bien la nécessité de diversification des exportations et/ou d'une capacité d'import-substitution pour assurer l'équilibre du courant.

Au plan bilatéral l'analyse des différents taux de change nous permet aussi de connaître l'évolution de la compétitivité entre le Niger et le Nigeria, avant et après la dévaluation du FCF A. Les trends des taux de change bilatéraux se présentent comme suit:

3.1.5 Evolution des taux de change du Naira par rapport au FCFANIGER

GRAPIDOUE N°5:EVOLUTION DES TAUX DE CHANGE DU NAIRA pAR RAPPORT AU FCF ANIGER

160~---~

120-

40---

-0+---.---.---.---~

1992 1993 1994 1995 1996

1--- ~~~0 --- --- TCERCFAN TCERN

Le graphique montre une baisse significative du TCERCF AN par rapport au TCERN, soit une nette amélioration de la position compétitive du Niger vis à vis du Nigeria, suite à la dévaluation du FCFA en janvier 1994. Cependant, le taux de change parallèle du Naira a chuté après la dévaluation pour se situer en dessous de son niveau inférieur de 1993 (8,68 FCF A en

1993 contre 6,22 FCFA en 1995), alors que l'appréciation du taux de la Chambre de Compensation de l'Afrique de l'Ouest s'est maintenue. Par ailleurs, il est important de souligner la baisse concomitante des taux de la CCAO et du MCPN en 1993 et particulièrement ce dernier. Au niveau du marché parallèle, la principale cause du phénomène serait la perte de confiance dans le FCF A 11.

Ces résultats confirment bien ceux de Jean-Paul AZAM et Ousmane Samba MAMADOU12 selon lesquels la dévaluation du FCF A a entraîné une dépréciation du taux change parallèle du Naira et par voix de conséquence une remonté du TCER, soit implicitement une absorption partielle du gain de compétitivité de l'Economie Nigérienne résultant de la dévaluation.

3.2 Analyse Econométrique

Chaque variable expliquée sera d'abord analysée telle que définie initialement dans les modèles respectifs, suivant les coefficients de détermination de ses variables explicatives.

Ensuite, il en sera dérivé successivement les équations répondant aux critères de significativité des différents tests économétriques. Cela permet donc de mieux apprécier les interrelations entre les agrégats économiques et de faire davantage des propositions de politiques économiques et financières compatibles cohérentes.

11 L'introduction d'une prime de change de 3% en 1992 et la suspension en Août 1993 du rachat de FCFA hors zone se sont traduites par une aversion des opérateurs du marché parallèle vis à vis de cette monnaie. Et la situation s'est davantage aggravée suite à la dévaluation de Janvier 1994.

12 La dévaluation des francs CFA et le cours parallèle duNaira Revue économique, vol. 48, n°3, mai 1997, p 461-470.

Seuil signification de T -Statistique

Nombre d'observations= 17

3.2.1 Déterminants du compte courant de la balance des paiements (CA)

L'on constate que tous les coefficients sont du signe attendu. Cependant, le coefficient de régression est assez faible (R2 = 0,595730) avec DW = 2,141. Les variables indiquées n'expliquent pas assez le compte courant. De plus, leur seuil de signification est supérieur à la probabilité de 10%, sauf celui de CPRIY qui est égal à 9,12%. Ainsi la consommation publique en termes réels influencerait plus le solde du compte

courant~

un accroissement de cette variable aurait comme conséquence une aggravation du déficit extérieur. L'équation définie

comme suit sera réétudier dans le cas spécifique de l'Economie Nigérienne.

CA/Y= 0,1589 + 0,0007TEE- 0,0005TCER- 0,0145CPRIYR--+

(1,4512)13 (1,1021) (-0,3855) (-1,9573) [ 0,1900]14 [0,3069] [0,7113] [0,0912]

--+- 0,0662INVN- 0,0966DBN- 0,0011CCD (-0,2214) (-0,0866) (-0,7519) [0,8311] [0,9334] [0,4766]

A cet effet, les variables explicatives du modèle initial ont été testées afin de déterminer les plus significatives. Ainsi, il a été ajouté aux variables initiales, l'indice de compétitivité (Pm/P) et les crédits intérieurs (M2), ce qui a permis d'établir la fonction suivante:

13 ( ) ~T. statistique

14[ ] ~ Probabilité

CA/y=-0,0388 + 0,0012TCER- 0,0021M2-1,7741CPRIYR ~

(-0,2657) (1,3860)*** (-1,4079) (-2,7241)*

[0,8011] [0,2244]- [0,2182] [0,0416]

~-0,0006TEE + 0,1793Pm/P + 0,0011CCD- 0,0006INV/Y ->

(1,1488) (2,3790)** (0,7653) (-1,3047) [0,3026] [0,0632] [0.4786] [0,2488]

~-0,0015FKE (2,0197)**

[0,0994]

ll en résulte trois variables significatives avec R2

=

82,41%, DW

=

1,74, et un seuil de probabilité compris entre 0,152% et 6,32%, notamment le déficit budgétaire, l'indice de compétitivité et les flux nets de capitaux extérieurs. Mais certains coefficients sont de signe inattendu. Ces coefficients se rapportent aux crédits intérieurs (M2) et l'investissement (INV).

Cela peut s'expliquer par le fait que ces crédits et l'investissement alimentent davantage les importations et/ou d'autres dépenses, surtout avec une mauvaise affectation des ressources et une faible rentabilité des investissements, traduisant des insuffisances de performances macro-économiques.

Cependant le coefficient de régression R2 et le coefficient statistique de Durbin-Waston sont assez significatifs. Par ailleurs l'équation satisfait les critères de pertinence des tests économétriques.

Résun!tats des tests de B' équation CA/Y