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SPECIFICATION DU MODELE ET SOURCES DES DONNEES En suposant qu’à l’équilibre, la dépense agrégée du pays j, est équivalent à la

24Références Bibliographiques

LIBERALISATION ET COMMERCE INTRA-COMMUNAUTAIRE : UNE ANALYSE EMPIRIQUE DES EFFETS DU TEC-UEMOA

3. APPROCHE METHODOLOGIQUE

3.2. SPECIFICATION DU MODELE ET SOURCES DES DONNEES En suposant qu’à l’équilibre, la dépense agrégée du pays j, est équivalent à la

production totale du pays, c’est-à-dire, Ej=Yj et que Πi désignant l’accès facile au marché de l’exportateur i est égale à l’indice de prix Pi si l’hypothèse de la symétrie des coûts tij = tji est vérifiée, l’équation (8) devient alors :

= (9) La forme log-linéaire de cette équation en fonction du temps est la suivante :

Aimé Kocou DADEGNON - Libération Commerciale et Echanges Intra-communautaires.

lnXij,t = lnYi,t + lnYj,t – lnYm,t + (1−σ)lntij,t - (1-σ)lnPi,t - (1-σ)lnPj,t + εij,t (10) où :

- Xij représente le flux des exportations du pays i vers le pays j;

- Yi,Yj et Ym sont respectivement les PIB des pays i, j et du monde;

- Pi et Pj étant les indices de prix des pays i et j ; - tij,t : coût du commerce bilatéral entre i et j ; - εij,t : le terme d’erreur.

Le terme du coût du commerce bilatéral entre i et j peut-être estimé de la façon suivante :

(1−σ)lntij,t = α1lnDistij + α2Fronij + α3Langij + α4UEMOAij,t + α5Cotij+ α6lnSahel + α7τij,t

τij,t représente les politiques commerciales de i et j à la date t et peut-être défini comme suit : τij,t=ln(1+tarifij,t) où tarifij,t est le tarif que le pays j impose aux importations provenant de i. son coefficient peut-être seulement exprimé dans le terme de l’élasticité de substitution du commerce de sorte que : α 7 = -σ

Remplaçons l’équation (11) dans la précédente et mettons-la sous forme multiplicative, on obtient alors :

Xij,t = exp[lnYi,t + lnYj,t – lnYm,t - σln(1+tarifij,t) - (1-σ)lnPi,t - (1-σ)lnPj,t + β1lnDistij] +

β2UEMOA1ij + β3UEMOA2ij + β4Fronij + β5Langij6Cotij + β7Sahelij + εij,t (12) Où :

 les différents pays sont indicés i et j ;

 Xij,tvariable dépendante représentant la valeur totale des exportations de i à destination de j à la période t ;

 Yi,Yj et Ym sont des variables fixes représentant respectivement les PIB des pays i, j et du monde à la période t ;

 Pi et Pj étant les indices de prix à la consommation des pays i et j à la période t ;

 tarifij,t est le tarif que le pays j impose aux importations provenant de i. Cette variable prend des valeurs différentes selon que les pays i et j soient membres ou non de l’UEMOA. En effet, à l’intérieur de l’UEMOA, elle sera considérée comme un droit de portes qui est actuellement à 0.85% dans l’espace. Dans les échanges extérieurs à l’union, le tarif qui sera pris en compte sera le TEC. Ici, nous tiendrons compte du taux qui est couramment appliqué aux importations en provenance du RDM. Nous estimons

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ce taux à 20% puisque la demande extérieure de l’UEMOA est très souvent en biens de consommation finale (voir Tableau 8).

 Distij est la distance qui sépare la capitale de i à celle de j ;

 Les variables UEMOA1ij; UEMOA2ij ; (Fronij) ; (Langij) ; (Cotij) et (Sahelij) sont des variables muettes introduites pour tenir compte des effets de l’ACR-UEMOA sur le flux des échanges, les effets de la proximité géographique et les atouts intrinsèques de chaque pays sur le commerce bilatéral.

• (UEMOA1ij) variable muette qui vaut 1 si le pays partenaire est membre de l’UEMOA et 0 le cas contraire. Son coefficient permet de capter les effets l’ACR-UEMOA sur les flux commerciaux des pays membres ;

• (UEMOA2ij) Variable muette destinée à capter l’effet de création ou de détournement de trafic ;

• (Fronij) prend la valeur 1 lorsque les deux pays ont une frontière terrestre commune et la valeur 0 autrement ;

• (Langij) prend la valeur 1 si i et j ont une langue officielle commune et 0 autrement. Cette variable capte aussi les effets de l’appartenance à une même colonie;

• (Cotij) prend la valeur 1 si i et j sont des pays côtiers et 0 si autrement ;

• (Sahelij) prend la valeur 1 si i et j sont des pays sahélien et 0 autrement ;

 σ élasticité de substitution du CES (σ>1) ;

 βi (avec i=1…=7) sont des paramètres à estimer et qui représentent les coefficients des variables auxquelles elles sont affectées ;

 εij,t est le terme d’erreur.

L'estimation du modèle est faite avec des données en panel sur un échantillon composé de 25 pays : les 7 pays de l'UEMOA dont nous disposons les données, les 7 autres Etats de la CEDEAO (puisque tous les pays de l'UEMOA appartiennent à cet AR qui, autrefois n’était pas une union douanière) et neuf (9) principaux partenaires de l’UEMOA (voir la liste des pays considérés en annexe).

Pour une bonne observation de l’impact du TEC sur le flux de commerce intra-UEMOA, notre étude couvrira la période de 2000 à 2014. Cette période correspond à l’intervalle de temps au cours duquel le TEC-UEMOA a été appliqué.

Les données utilisées pour les estimations proviennent des sites suivants :

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CEPII (www.cepii.fr/CEPII/fr/bdd_modele/presentation.asp?id=8) pour la distance entre les capitales et certaines variables muettes telle : la langue (colonie) et l’appartenance à un ACR commun ;

World Development indicator (WDI) de la Banque Mondiale à l’adresse : http://data.worldbank.org/data-catalog/world-development-indicators pour les PIB et les indices de prix à la consommation ;

UN COMETRADE (http://comtrade.un.org/) pour les exportations bilatérales.

Conforme à la logique d’expérimenter le modèle de gravité structurelle, nous utilisons à côté des MCO, une technique d’estimation non linéaire telle que le PPML qui reconnait les flux nuls de commerce comme non enregistrés tout en normalisant la distribution du terme d’erreur. Mais avant, des tests de spécifications sont faits pour apprécier la significativité individuelle des variables explicatives et la significativité globale du modèle.

Pour mieux cerner les effets fixes, nous avons opté pour deux grandes estimations distinctes : une première sur les sept (7) pays de l’UEMOA et une deuxième sur les 25 pays de l’échantillon. En effet, la première permet de voir l’effet de chacune des variables explicatives sur le commerce intra-UEMOA. En particulier, elle montre de plus près, l’effet du tarif sur les échanges et l’effet de l’ACR-UEMOA sur les pays membres. La deuxième estimation met un accent sur l’effet du TEC sur les échanges commerciaux des pays de l’UEMOA. Elle permet également de constater l’effet des variables muettes telles la langue commune, le partage de frontière etc.

Nous utilisons le logicel STATA13 pour le traitement des données et pour les estimations.