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Soutien à l’investissement

Le soutien à l’investissement réfère à la mesure dans laquelle la mère suscite et soutient la motivation de l’enfant à s’investir dans la tâche. Nous évaluons la manière dont la mère s’y prend pour faire naitre chez l’enfant le sentiment de compétence et la motivation à

accomplir la tâche. Cet item réfère aussi à la façon dont la mère gère la difficulté de l’activité par souci du sentiment de compétence de l’enfant en agissant selon ce qu’elle considère être un soutien nécessaire et suffisant.

0 = Absence de soutien à l’investissement. La mère n’intervient pas du tout (elle ne fait rien et ne dit rien), même lorsque cela pourrait sembler approprié, par exemple au moment où l’enfant éprouve de la difficulté ou tout simplement au moment où il semble rechercher un regard positif a. Cette cote est aussi attribuée à la mère qui semble intervenir pour soutenir l’enfant mais en fait, il s’agit de contrôle plutôt que de soutien parce que ses interventions sont agressives et orientées uniquement vers l’accomplissement de la tâche et non

l’investissement de l’enfant dans la tâche b.

a Ex. L’enfant regarde la mère de façon soutenue, comme s’il désirait qu’elle remarque ce qu’il fait, mais la mère ne réagit pas.

b Ex. La mère dit sur un ton brusque: « Allez, dessine, t’es capable! »; « Allez, fais un beau dessin! »; La mère dit de façon abrupte et peu authentique : « Un cœur, wow, c’est beau. »

2 = Soutien à l’investissement minimal; la mère encourage rarement, ou de façon aléatoire, l’enfant à faire l’activité, et lorsqu’elle le fait, elle dit toujours la même chose peu importe ce que l’enfant produit. Elle utilise peu de stratégies pour attirer l’enfant vers l’activité et lorsqu’elle le fait, elle a recourt à des incitatifs extrinsèques afin d’encourager l’enfant à faire l’activité (ex : promettre une récompense matérielle). Il est à noter que lorsque l’incitatif est lié au fait qu’ils sont surveillés (par les caméras ou l’examinateur), le coteur doit attribuer une cote de 0.

Ex. La mère dit : « Si tu continues de faire l’activité, maman te donnera un carré de

marshmallow ce soir. »

Ex. La mère dit : « Il faut faire des beaux dessins pour ____________ (nom de

l’examinateur). »

4 = Soutien à l’investissement modéré; la mère encourage l’enfant à faire l’activité. Elle reconnait que l’enfant a besoin d’elle face à une difficulté ou à une perte d’intérêt. La mère tend à offrir du renforcement positif par rapport au résultat a et il y a peu de nuances dans le type de renforcement qu’elle offre (ex : répétition d’un compliment) b. Toutefois, le soutien est approprié au contexte et prévisible. Elle utilise des stratégies pour attirer /maintenir l’enfant vers l’activité et lorsqu’elle le fait, elle a recours à des incitatifs intrinsèques afin d’encourager l’enfant à faire l’activité (ex : faire valoir le sentiment de fierté chez l’enfant, faire rire l’enfant pour promouvoir le plaisir dans l’interaction, faire preuve d’enthousiasme vis-à-vis l’enfant et dans le jeu) c.

a Ex. La mère dit : « Il est beau ton dessin. »

b Ex. La mère encourage l’enfant en lui répétant avec un ton bienveillant : « Tu es capable! »

c Ex. La mère dit : « Je sais que tu n’aimes pas dessiner, mais tu sais que si tu le fais tu seras content de toi après. »; La mère reflète à l’enfant qui réfléchit : « Ça demande de la concentration quand même. »

6 = Soutien à l’investissement considérable; la mère encourage l’enfant à faire l’activité. La mère tend à offrir du renforcement positif par rapport aux processus internes de l’enfant a et à ses compétences b. Le type de renforcement est nuancé, i.e., que la mère utilise des

encouragements variés et appropriés (ex : commentaires variés, un toucher réconfortant, une expression faciale positive) ainsi que des incitatifs intrinsèques. Elle semble être en mesure de bien saisir l’enfant et ses besoins de soutien selon son âge, tempérament et le contexte de la tâche. La mère ne renforce pas l’enfant s’il n’en a pas besoin.

a Ex. L’enfant fait un dessin et la mère lui dit : « Wow, c’est beau que tu aies pensé à faire ça. » * * Note : il est important de faire la différence entre renforcer le résultat (ex : il est beau ton dessin; c’est un beau –X- ), ce qui équivaut à la cote 4, et renforcer les processus internes de l’enfant (ex : c’est beau que tu aies pensé à faire ce dessin; c’est une bonne idée), ce qui équivaut à la cote 6.

La mère remarque que l’enfant est en train de réfléchir à son dessin et elle lui reflète : « T’essaies de penser à ce que tu pourrais faire. »; Après avoir présenté son barbeau à l’enfant, la mère dit : « Je me demande bien ce que tu vas faire avec ça. »

b Ex. La mère dit à l’enfant : « C’est donc ben beau, où as-tu appris à faire des lignes comme ça? »; La mère commente le dessin de son enfant en disant : « T’es créative, tu réussis à faire des dessins très imaginatifs. »

Ex. La mère fait un barbeau et dit à l’enfant avec un regard complice et un sourire :

« J’espère que tu as de bonnes idées. » Ici, la mère tentait d’aider son enfant de moins en moins intéressé à s’investir dans la tâche en lui lançant un défi. L’enfant répond avec un sourire : « Ah oui, tu vas voir, j’en ai plein de bonnes idées! » Plus tard, l’enfant demande à sa mère de lui faire un barbeau un petit peu difficile pour voir ce qu’il serait capable de faire.

8 = Soutien à l’investissement marqué; la mère manifeste une capacité hors du commun à attirer et à maintenir l’attention de l’enfant lorsque celui-ci a besoin de soutien (i.e., le renforcement est nuancé, gradué, diversifié et adapté à l’enfant) ET elle ne le renforce pas s’il n’en a pas besoin. Si l’enfant est motivé et investi, alors la mère aide l’enfant à investir l’autre pour favoriser la relation et non simplement arrêter de motiver l’enfant a.

a Ex. La mère fait appel à son enfant en lui demandant comment on dessine un papillon alors qu’elle tente de faire un dessin à partir du barbeau de sa fille. De cette façon, la mère fait en sorte que son enfant investisse l’autre dans la relation en l’aidant à effectuer son dessin.

Ex. La mère dit : « J’ai dessiné un poisson…pourquoi, parce que les lignes étaient un peu

compliquées et je me demandais bien quoi faire...ensuite, j’ai eu l’idée de faire un poisson. Tu peux deviner ce qui m’a amené à dessiner ça? »

Enfant : « Peut-être que tu as fait ce dessin parce que j’aime beaucoup les poissons. » Mère : « C’est sûr que tu aimes beaucoup les animaux de l’océan. »

Enfant : « Oui, ça c’est vrai! »

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