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SOURCES et ARCHIVES

Dans le document GANIL, Matière à Histoire (Page 194-197)

Ä ARCHIVES : LES PRINCIPAUX FONDS UTILISES :

La documentation du GANIL est en l’occurrence une source de qualité. En effet, des origines du projet à aujourd’hui, de nombreux textes et rapports ont été conservés. C’est une véritable chance de posséder pour ce laboratoire des archives aussi complètes. Les pièces les plus intéressantes des archives du laboratoire sont les suivantes :

I / LA PHASE DE CONCEPTION ET DE REALISATION DU PROJET :

♦ Le rapport du groupe de travail pour l’accélérateur national à ions lourds ou « premier Livre Bleu », en référence à la couleur de la couverture: il s’agit du document qui regroupe les recommandations du groupe de travail formé en décembre 1972, et qui était chargé d’examiner les étapes techniques et financières nécessaires à la réalisation d’un accélérateur d’ions lourds.

♦ Le « deuxième Livre Bleu » : ce rapport datant d’avril 1975 présente les différents choix technologiques retenus pour la réalisation de l’ensemble accélérateur.

♦ Les procès-verbaux des Comités scientifiques GANIL et du Comité de Direction : ces différents documents sont très précieux car ils permettent de suivre l’évolution scientifique, technique et administrative du GANIL pendant sa construction.

♦ Les comptes rendus des « Journées GANIL » : se déroulant en juin 1976, novembre 1977 et novembre 1979, ces rapports font le point sur l’avancement des travaux (génie civil et ensemble accélérateur) et sur le choix des dispositifs expérimentaux.

♦ Le bulletin d’informations GANIL : 12 numéros qui apportent de nombreuses informations sur l’origine du projet et sur l’évolution des travaux. Le bulletin s’arrête sous cette forme en janvier 1983 avec la première expérience et après la nomination d’un nouveau directeur, Claude Détraz, à la place de Marc Lefort.

Ces différents documents sont essentiels à la compréhension de l’évolution du projet GANIL et de la phase de construction. Le laboratoire rentre ensuite dans une deuxième phase : la période de production et d’utilisation.

II / UTILISATION DU FAISCEAU ET REALISATION DES EXPERIENCES :

La documentation devient alors extrêmement abondante. On peut malgré tout dégager certains documents à la valeur historique indéniable, qui concernent les 19 années de fonctionnement du GANIL :

♦ Les rapports du Conseil scientifique : conservés depuis l’origine du conseil, ils nous renseignent sur les thèmes de recherches développés au sein de la communauté scientifique. C’est un excellent support pour discerner l’évolution des thèmes de physique nucléaire.

♦ Les rapports du Comité d’expériences : ce comité a pour mission d’accepter ou de refuser les propositions d’expériences et d’accorder aux physiciens un temps de faisceau.

♦ Les rapports du Comité des utilisateurs du GANIL : ce conseil propose des évolutions sur les dispositifs expérimentaux afin d’améliorer la qualité des expériences réalisées au GANIL.

♦ Le Comité de direction : les procès-verbaux permettent de suivre l’évolution du GANIL au sein de ses structures de tutelle, le CEA et l’IN2P3.

♦ Les comptes-rendus des réunions des délégués du personnel et la commission paritaire locale d’avancement : le personnel réfléchit localement grâce à ces instances aux améliorations possibles des conditions de travail et des statuts CEA ou CNRS.

♦ Le rapport annuel de la Division accélérateur : il consigne toutes les informations concernant les accélérateurs : temps de fonctionnement, nombre d’expériences, problèmes majeurs rencontrés, évolutions technologiques.

♦ Les rapports concernant les dispositifs de détection : ils sont très nombreux et concernent la vie des dispositifs de leur élaboration à leurs différentes évolutions et parfois leur démontage final. C’est une source essentielle en ce qui concerne les caractéristiques techniques et le fonctionnement des détecteurs.

♦ GANIL infos : ce petit bulletin interne destiné au personnel fourmille d’informations sur la vie sociale et scientifique du laboratoire. Il s’est étoffé en 25 ans et, par chance, il est conservé en totalité depuis son origine en 1983. Il a remplacé le bulletin d’informations.

♦ Les Nouvelles du GANIL : Ce bulletin à caractère scientifique destiné à informer la communauté des chercheurs en physique nucléaire regroupe depuis juin 1983 les découvertes scientifiques du laboratoire. C’est une compilation inestimable.

♦ Le rapport d’activité annuel du GIE GANIL : document à caractère administratif, il fait le point annuellement sur le fonctionnement financier du GANIL assuré par le Groupement d’Intérêt Economique (GIE), organe juridique du laboratoire. Ce document est extrêmement important puisqu’il nous renseigne sur les dépenses d’équipements et de fonctionnement au quotidien du GANIL.

♦ Les compilations d’articles de journaux : un effort tout particulier a été réalisé par les différents services de documentation du CEA, du CNRS et du GANIL afin d’élaborer une base de données regroupant tous les articles de journaux parus dans la presse française et internationale concernant le GANIL et ses travaux. C’est un instrument remarquable pour étudier l’impact du GANIL localement, au niveau national et international.

III / LES ARCHIVES DES ORGANISMES DE TUTELLE DU GANIL : CEA ET CNRS :

Il est tout à fait indispensable de consulter la documentation propre à l’IN2P3, au CNRS, à la DSM et au CEA afin de se faire une idée claire et précise de la place du laboratoire GANIL au sein de la recherche française et internationale. Les documents à consulter à la Documentation du GANIL sont les suivants :

♦ Les rapports d’activité annuelle financiers et scientifiques de l’IN2P3 et du CNRS : ces rapports sont capitaux afin de mettre en perspective les fonds alloués au GANIL par rapport aux autres laboratoires.

♦ Les rapports d’activité annuelle financiers et scientifiques de l’IRF, puis de la DSM et du CEA : même remarque que pour le CNRS, ces rapports donnent une vision du GANIL dans la sphère CEA.

♦ Les différents journaux d’informations du CEA et du CNRS destinés soit à la presse soit au personnel : il faut signaler ici une particularité du GANIL : le GIE gère le fonctionnement et l’entretien de la machine, mais pas le personnel qui est détaché du CEA et du CNRS. Il est donc important de consulter ces différents bulletins afin d’appréhender les disparités de statuts et les différents objectifs scientifiques des deux organismes d’Etat.

IV / LES SOURCES ORALES :

On ne peut s’intéresser à la vie d’un laboratoire sans discuter avec les différents témoins qui ont participé à sa construction et à son évolution. Je citerai ici les différents entretiens que j’ai eu l’occasion de mener :

♦ M. Rémy Anne, physicien expérimentateur ; M. Dominique Van den Bosch, ingénieur CEA ; M. Laurent Beauvais, secrétaire général du GIE ; M. Jacques Cacciti, ingénieur CEA responsable de salle ; M. Joël Galin, physicien ; M. François De Oliveira Santos, physicien ; M. Jean-Marc Casandjian, physicien ; M. Eric Baron, ingénieur, responsable de la division accélérateur ; M. Pietr Van Isacker, physicien théoricien. L’objectif de conserver une parité CEA-CNRS dans le nombre des entretiens a été atteint. Il est en effet nécessaire pour rester objectif de contrebalancer les opinions des membres des deux organismes.

V / ARCHIVES DU CNRS ET ARCHIVES DU CEA :

Signalons tout d’abord que les documents de l’IN2P3 et du CEA concernant le GANIL sont relativement les mêmes que ceux présents dans les archives du laboratoire. Les seuls fonds qui nous ont permis de compléter les manques, tout particulièrement sur la période 1974-1977 sont les archives du CNRS à Gif-sur-Yvette et les dépôts d’archives du CNRS à Fontainebleau :

♦ Archives de Gif-sur-Yvette : G 950055, dossiers de construction GANIL, art. 1-3, G 970029, comptes financiers, art. 1-5, G 950040, transcriptions écrites des entretiens avec Jean Yoccoz et Jean Teillac

♦ Archives de Fontainebleau : F 820767, Comités de projet, art. 8, Comités de direction, art. 9, Grands accélérateurs de l’IN2P3, art. 15, F 780518, dépenses et budgets 1959-1972

Ces différents articles nous ont permis de retrouver les procès verbaux des Comités de projet qui nous donnent de nombreuses explication sur le contexte scientifique de création du GANIL, et qui avaient malheureusement disparu du GANIL. C’est donc l’état global que nous pouvions faire des différentes sources qui nous ont permis de rédiger notre mémoire de maîtrise.

Dans le document GANIL, Matière à Histoire (Page 194-197)