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Simulations num´eriques 2D

Partie II Pi´ egeage dipolaire 75

4.3 Simulations num´eriques 2D

4.3.1 Choix d’algorithme

Le passage de la simulation des structures 1D `a celle des structures 2D est direct. Pour la

premi`ere m´ethode, il suffit de changer les ondes cylindriques en ondes sph´eriques et d’int´egrer

sur les deux dimensionsuetv. Pour la m´ethode par transform´ee de Fourier, il faut prendre une

grille `a deux dimensions et introduire la projection kv dek

L

sur l’axe Ov.

Pour la simulation directe, le temps de calcul pourun point d’observation passe de

typique-ment 1 ms `a 7 s, pour une pr´ecision identique p= 5.10

−3

!

Pour le calcul par transform´ee de Fourier, il n’est pas possible de conserver les densit´es de

points et longueur de grille utilis´ees `a 1D. En effet, cela correspondrait `a des grilles de 2

30

points,

soit 4 Go en espace m´emoire. L’ordinateur que nous utilisons ne dispose pas d’une m´emoire

suffisante pour g´erer des calculs sur une grille de cette taille.

De plus, la version de Mathematica que nous utilisons g`ere mal la m´emoire. Nous avons

ainsi transpos´e le code du programme en Matlab, ce qui nous permet d’utiliser des grilles de

2

22

points. En consid´erant que l’estimation de l’erreur faite pour les simulations 1D est toujours

valide, cela nous conduit `a choisir une longueur totale de la grille de 500µm pour une densit´e de

pointsn≃4µm

−1

. Le temps de calcul de cette m´ethode tombe alors `a environ 8 secondes pour

calculer l’intensit´e sur les 2

22

points d’un plan `awdonn´e. Mˆeme si ces r´esultats sont alors

semi-quantitatifs, nous choisissons cette technique en raison du gain de temps de calcul consid´erable

qu’elle permet : le calcul d’un plan complet prend autant de temps que le calcul d’un point par

la simulation directe. Nous constatons ´egalement qu’avec Matlab, le gain en temps de calcul du

filtre des ondes ´evanescentes n’est plus que de 10%, et n’est donc plus n´ecessaire.

La Figure 4.11 montre les intensit´es calcul´ees dans des plans parall`eles `a la structure, pour

la lentille de r´ef´erence de 200 µm de haut.

(a)w0 = 200µm (b) w0= 500µm =f (c)w0 = 800µm

Fig. 4.11: Intensit´e dans des plans parall`eles `a la surface de la lentille de

Nous avons suppos´e que l’erreur pour les simulations des structures 2D ´etait la mˆeme que

celle des structure 1D. V´erifions ce point.

4.3.2 Estimation de l’erreur

Les r´esultats des simulations 1D montrent que les deux simulations tendent vers une mˆeme

intensit´e, `a la pr´ecision des calculs pr`es. La simulation directe repose sur un calcul d’int´egrales

dont l’erreur est connue. Ainsi, le passage `a 2D ne doit pas changer significativement la pr´ecision

de ce calcul.

D’autre part, la diminution de la densit´e de points et de la taille de la grille de la simulation

par transform´ee de Fourier 2D conduit `a une augmentation de l’erreur de calcul par rapport `a

la simulation 1D. Elle devient donc `a priori sup´erieure `a celle de la simulation directe 2D (en

conservant pour celle-ci une pr´ecision de 5.10

−3

).

Alors la comparaison des deux m´ethodes de simulation 2D nous donnera une estimation de

l’erreur de calcul de la simulation par transform´ee de Fourier.

Nous continuons d’utiliser la lentille de r´ef´erence, en lui donnant une longueur de 200 µm

selon l’axeOv (il s’agit donc toujours d’une lentille cylindrique). En raison des temps de calculs

importants pour la m´ethode directe, seule l’intensit´e sur l’axe (u = 0, v = 0) est calcul´ee. La

Figure 4.12 montre les r´esultats obtenus. L’´ecart entre les intensit´es calcul´ees est inf´erieur `a

0,5I0. Nous en d´eduisons donc que la pr´ecision du calcul par transform´ee de Fourier pour des

structures `a deux dimensions est de cet ordre, similaire `a celle obtenue pour les simulations 1D.

12

8

4

Intensité normalisée

1000

800

600

400

200

0

w [µm]

-0.4

0.0

0.4

Fig. 4.12: (bas) : Comparaison des simulations 2D directe (tirets noirs) et

par transform´ee de Fourier (traits pleins gris). Seule l’intensit´e le long de l’axe

optique est calcul´ee. (haut) : Diff´erence d’intensit´e entre les deux m´ethodes de

simulation.

Nous avons simul´e ici la diffraction par une lentille cylindrique 2D. Comparons ces r´esultats

`a ceux obtenus pour une lentille 1D.

4.3.3 Comparaison des simulations 1D et 2D

Simulation directe

Nous pouvons comparer les r´esultats 1D et 2D pour la simulation directe. En raison des

temps de calculs importants, nous avons seulement calcul´e l’int´egrale selonven quelques points

de l’axe optique, pr´esent´e sur la Figure 4.13, avec une pr´ecision de 5.10

−2

. Notons que pour

des raisons historiques, la structure ne fait que 100 µm de haut, contrairement `a la structure

pr´ec´edente. Elle reste cependant quasi uni-dimensionnelle.

On constate que l’intensit´e int´egr´ee selon v est en accord avec l’intensit´e simul´ee pour une

structure 1D, `a la pr´ecision du calcul pr`es. La diff´erence entre l’intensit´e dans le plan v = 0 et

l’intensit´e calcul´ee par la simulation 1D est plus importante. Elle est due `a la taille finie de la

lentille selon Ov.

12

8

4

0

Intensité linéaire normalisée

1000

800

600

400

200

w [µm]

(a) Intensit´e normalis´ee

-1.0

0.0

1.0

v

= 0

1600

1200

800

400

w [µm]

-6x10

-2

-4

-2

0

2

intégré selon

v

(b) Diff´erence

Fig. 4.13: Comparaison des simulations 1D et 2D pour la m´ethode directe.

La ligne en traits pleins correspond `a la simulation 1D. Les marqueurs ronds

pleins sont l’int´egrale de la simulation 2D selon v. Les marqueurs ronds vides

sont la valeur de l’intensit´e en v= 0.

Simulation par transform´ee de Fourier

Nous pouvons ´egalement calculer le champ diffract´e par la lentille standard de 200 µm de

haut par la m´ethode par transform´ee de Fourier. La Figure 4.14 montre l’intensit´e dans le plan

v = 0, l’intensit´e int´egr´ee selon v, ainsi que le r´esultat de la simulation 1D.

Nous constatons que l’int´egrale de l’intensit´e selon v de la simulation 2D est en accord

avec la simulation 1D `a la pr´ecision des calculs pr`es. Nous retrouvons donc un comportement

identique `a la simulation directe.

Mˆeme si la pr´ecision des calculs de cette m´ethode n’est que de l’ordre de 0,5 I0, elle nous

permet d’obtenir une id´ee assez fid`ele du champ diffract´ee par une structure bi-dimensionnelle.

Son faible temps de calcul nous a fait choisir cette m´ethode de pr´ef´erence `a la simulation directe

pour ces structures 2D.

12

8

4

0

intensité normalisée

-100 -50 0 50 100

u [µm]

1.0

0.5

0.0

0.2

0.1

0.0

-0.1

(a) Plan focal

12

8

4

0

intensité normalisée

1000

800

600

400

200

0

w [µm]

0.4

0.2

0.0

-0.2

-0.4

1

0

-1

(b) Axe optique

Fig. 4.14: Comparaison des intensit´es lin´eiques obtenues par les simulations

1D et 2D par transform´ee de Fourier. (bas) en tirets noirs, la simulation 1D

normalis´ee par I0. En gris l’int´egrale selon v de l’intensit´e normalis´ee de la

simulation 2D, divis´ee par la taille de la fente selon v. (haut) diff´erence entre

l’int´egrale selon v de la simulation 2D et la simulation 1D. (milieu) diff´erence

4.4 Conclusion

En conclusion, nous disposons de deux techniques `a l’approche diff´erente. Toutes deux

donnent pour une structure unidimensionnelle des r´esultats identiques, `a la pr´ecision des calculs

pr`es en des temps comparables.

Toutefois, chacune de ces m´ethodes `a son domaine d’application. La m´ethode directe est

adapt´ee au calcul d’un petit nombre de points (par exemple pour caract´eriser une petite zone,

ou l’intensit´e sur l’axe optique), tout particuli`erement loin de la structure.

La m´ethode par transform´ee de Fourier est beaucoup plus rapide `a 2D. Elle s’impose lorsque

l’on souhaite obtenir une r´esolution importante dans un plan parall`ele `a la structure diffractante.

Nous avons ´egalement vu qu’`a deux dimensions, cette m´ethode nous permet de calculer une

cartographie compl`ete en environ 40 minutes. En ce temps, la simulation directe ne permet que

le calcul de l’intensit´e sur l’axe optique.

Dans tous les cas nous obtenons en des temps raisonnables, avec des outils que nous avons

d´evelopp´es et maˆıtrisons donc bien, des cartographies r´ealistes, sinon pr´ecises. Elles nous

per-mettront d’orienter le dessin des futures structures. Avant de pi´eger les atomes, il convient

toutefois de v´erifier par la mesure directe le champ optique r´eellement obtenu.