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En 1950, sur les 548 millions de tonnes de pétrole brut extraites

dans le monde, 3 millions revenaient seulement à l'Afrique. En

i960,

l'Afrique a produit 14 millions de tonnes. Sur 1.05-1 millions, soit 0,9

Í°

du total et enfin en 1970, elle a produit 272 millions de tonnes

sur 2.334 millions soit 11,7

1°'

Vsir tableau n° 8.

Les taux de croissance annuels moyens de la production africaine

pour les décennies

1950-1960

et 1960-1970 ont été respectivement de

16,7

%

et 34,4

%.

... - ... -

-(Voir

tableau n°8 page

465)

Nous remarquons que la part des U.S.A. dans la production mon¬

diale est passée de 35,5.7° en 1960 à 25,9

Í°

en 1970 soit une réduction

de 9,6 La part des pays latino-américains a baissé aussi de 7 Elle

est tombée de

18,4 °/°

on 1960 à 11,4

%

en 1970. La production de l'U.R.S.S.

et des clivers n'a pas connu une grande variation.

Durant les mêmes périodes, la part des pays africains, dans l'en¬

semble de la commercialisation mondiale du pétrole brut,: a gardé les mê¬

mes proportions que leur production nationale, puisque en dehors des quelques millions de tonnes de brut qui sont traités localement, tout

le reste est exporté.

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TABLEAU 8

La part de la production des pays africains de

pétrole

brut dans le monde s 196O - 1970.

Source : "Le Monde de l'Economie". 30.05.1972.

Comme nous le verrons dans le chapitre qui suit, les pays de la

Communauté Economique Européenne absorbent les 75 °/° des exportations

africaines. D'une façon un peu plus large, les pays de l'O.C.D.E.

(Organisation

Communautaire de Développement

Economique),

qui regroupe 19 pays

(1)

consomment presque la totalité des ventes pétrolières de 1'Afrique.

^1) R.E.A. Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Finlande, France,

Grèce, Irlande, Islande, Italie, Luxembourg, Norvège, Paye-Bas, Portugal, Grande-Bretagne, Suède, Suisse, Turquie.

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---TABLEAU F 9

r

Les importations de Libye et d'Algérie dans les pays de l'O.C.D.E,

Années millions T!

%

total

8,1

importa-tions de 1'OCDE en

millions de tonnes

Source : Pétrole informations. 26 Mars 1971» 1177 20.

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III - LES PRINCIPAUX DEBOUCHES DES BRUIS ALGERIEN, LIBYEN ET NIGERIAN.

Contrairement aux U.S.A. et aux pays du bloc socialiste dont

la production pétrolière recouvre largement leurs besoins, les pays de l'Europe Occidentale et le Japon pour ne parler que de ceux-ci, dé¬

pendant de plus .en, plus de leurs approvis1onnem-ent-des-'-p^ys--a-^rirca±ris-—

et du Moyen-Orient. - .

Les compagnies pétrolières internationales ont constitué des

liens économiques verticaux entre ces régions.

En effet, jusqu'en 1970, la France achetait les deux tiers de

la production pétrolière algérienne ; la Libye exporte actuellement 90 à 95

^

ûe son pétrole brut vers l'Europe Occidentale, le Nigéria plus de 98

vers les pays de l'O.C.D.E.

Cette spécialisation forcée, constitue un véritable facteur de dépendance économique. Ces pays sont fortement soumis aux aléas et

aux conjonctures politiques, économiques et financières des pays capi¬

talistes développés.

Dans ce chapitre nous étudierons successivement les..principaux

débouchés des bruts algérien, lybien et nigérian. Nous laissons volon¬

tairement de côté le Gabon étant donné que sa production demeure encore très marginale par rapport aux pays cités ci-dessus. Le marché français

et son débouché naturel depuis l'origine.

a)

Les débouchés du pétrole brut algérien.

Malgré les nationalisations intervenues le 24 février 1971j c'est

avec les pays capitalistes développés que l'Algérie maintient et déve¬

loppe ses relations commerciales.

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Comme le montre très clairement les divers accords très

long-terme qu'elle a signé avec des sociétés occidentales, l'Algérie recher¬

che un moyen de s'assurer, en principe, la stabilité de ses ressources

en devises fortes indispensables au développement de son économie.

Jusqu'à présent, le marché du bloc socialiste, avec lequel l'Algérie ne signe que des accords clearing, n'absorbe qu'une quantité

très marginale de son brut. Seule l'U.R.S.S, a signé avec .elle un con¬

trat d'importation à moyen terme, de 500.000 tonnes par an.

La France, qui était de 1959 à 1970 le principal débouché du pétrole brut algérien, n'a absorbé que 7 millions de tonnes sur les

33 millions produites en 1971» C'est l'Allemagne Fédérale qui occupe le premier rang, depuis les nationalisations de 1971? suivie par le

reste des pays de la Communauté Economique Européenne.

L'ensemble des pays de l'O.C.D.E. absorbent plus de 90

%

de

la production nationale. A court et à moyen terme, cette tendance ira

en se renforçant puisque jusqu'à présent l'Algérie n'a pas encore trou¬

de gros débouchés dans les pays de l'Est et dans l'ensemble des

pays du Tiers-Monde qui sont approvisionnés par l'Union Soviétique

pour les premiers et par les grandes compagnies internationales pour les seconds.

C'est la Compagnie SQNATRACH qui est chargée de la commerciali¬

sation de la production pétrolière nationale. Pour l'année 1972, les

contrats connus et que la société nationale a signé avec des firmes étrangères portent sur un volume global de 33 millions de tonnes sur les 38 millions qu'elle pense extraire du sous-sol algérien. Ces con¬

trats sont les suivants 3

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1 - Livraison de 380 millions de tonnes de oondensats et de produits pétroliers à la-COMMONWEALTH OIL durant les 25 prochaines années.

Les livraisons commenceront en 4972 et atteindront un volume de

18,3

millions de

tonnes/An

en 1975 e"t rapporteront un revenu annuel

moyen de 350 millions de dollars américains, soit un total de

8

milliards de dollars américains pour 1'ensemble des livraisons.

2 - Mobil et Shell ont signé un contrat à la fin de 1970 portant sur

un achat annuel moyen de 7 millions de tonnes pendant 4 ans.

3 - Esso a signé un contrat en Janvier 1972, portant sur un volume

de 21 millions de tonnes pour les années 1972—1975• Le montant de

ces ventes s'élève à 400 millions de dollars U.S. environ. Le prix

de vente du brut varie entre

2,60

et 2,70 $ U.S. le baril,

4 - Signature d'un contrat en mai 1972, entre la Sonatrach et le

Gulf

Oil International, portant sur l'achat par la Compagnie américai¬

ne de 5 millions de tonnes de pétrole par ou pendant une durée de

10 ans. Le prix de base serait de 2,75 * U.S. le baril FOB.

5 - La Sonatrach livrera à partir de 1972 à la Compagnie espagnole Hispanoil quelques 10 millions de tonnes pendant une durée de 4 années.

Dans le domaine du gaz naturel, trois accords existent déjà

et qui portent sur s

1 - La livraison à la Grande Bretagne de 1 milliard de m3 de gaz natu¬

rel par an pendant 15 ans

(accord

signé en

1964).

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2 - La livraison à la France de 0,5 milliard de

M3/An pendant 15

ans

(accord

signé en

1963)

et d'autres livraisons de 3,5 milliards de