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Sclérose en plaque : (98, 94, 99,100)

Liste des tableaux

de 2 mois une convulsion apyrétique après 4H de sa deuxième prise vaccinale DTCoq , et deux nourrissons âgés de 18 mois qui ont présenté le lendemain de

V. Sclérose en plaque : (98, 94, 99,100)

La sclérose en plaques (SEP) est une maladie qui touche le système nerveux central, en particulier le cerveau, les nerfs optiques et la moelle épinière. Elle altère la transmission des influx nerveux et peut se manifester par des symptômes très variables : engourdissement d’un membre, troubles de la vision, sensations de décharge électrique dans un membre ou dans le dos, troubles des mouvements, etc…

La maladie se caractérise par des réactions d’inflammation qui entraînent par endroits la destruction de la myéline (démyélinisation). La myéline est une gaine qui entoure les fibres nerveuses ; elle a pour rôle de protéger ces fibres et d’accélérer la transmission des messages ou influx nerveux. Le système immunitaire des personnes atteintes détruirait la myéline en la considérant comme étrangère au corps (réaction auto-immune) ; ainsi, à certains endroits du système nerveux, les influx sont plus lents ou complètement bloqués, ce qui provoque les différents symptômes. En dehors des poussées, l’inflammation disparaît et la myéline se reforme en partie autour des fibres, ce qui entraîne une régression complète ou partielle des symptômes. Cependant, dans les cas de démyélinisation répétée et prolongée, les neurones peuvent être détruits définitivement ; cela cause alors une incapacité permanente.

Les vaccinations ont été incriminées comme déclencheurs de l'apparition de la SEP chez les sujets sensibles ; certaines études ont indiqué un risque significatif de SEP suite à l'immunisation contre l'hépatite B (HBV), alors que d'autres chercheurs n'ont pas confirmé cette observation.

Une récente étude approfondie d’académie nationale de médecine des Etats Unis n'a pas trouvé de preuves suffisantes pour étayer une relation causale entre l'apparition de la SEP et diverses vaccinations courantes (rougeole, oreillons et rubéole, grippe, hépatite A, hépatite B, virus du papillome humain, La diphtérie, le tétanos, la coqueluche acellulaire ou le méningocoque). En outre, les analyses mises en commun n'ont révélé aucune preuve que la vaccination contre la tuberculose (BCG) ou la fièvre typhoïde était associée à un risque accru de développer la SEP.

Les vaccinations ont également été liées à l'apparition de rechutes de SEP , la détérioration ou l'exacerbation de la SEP a été décrite en association avec plusieurs vaccins .Cependant, Confavreux et Al ont montré dans une étude de base de données européenne qui a évalué un total de 653 rechutes de SEP que seulement 2,3% des patients avec une rechute avaient été vaccinés au cours des deux mois précédents avec un risque relatif de 0,71.

Dans tous les cas, le risque de rechute suite à l'infection elle-même semble être beaucoup plus élevé que le risque imposé lors de la vaccination. Dr Keyser et al. Ont rapporté un risque global de rechute de 30% chez les patients souffrant d'une infection grippale contre seulement 5% après la vaccination contre la grippe.

En France, l’hépatite B fait l’objet d’un programme de vaccination répondant à une problématique de santé publique dans la mesure où ses complications peuvent être gravissimes ; la vaccination est recommandée par le ministère de la santé depuis 1994 pour les nourrissons, les enfants et les préadolescents ; des cas de scléroses en plaques sont apparus dans les suites de ce programme de vaccination de masse et certains d’entre eux ont été à l’origine

de demandes d’indemnisation. Les procédures empruntées ont varié selon le cadre de la vaccination, obligatoire ou recommandée, c’est dans ce contexte qu’ont été menées des études scientifiques recherchant l’existence d’un lien de causalité entre vaccination contre le virus de l’hépatite B et sclérose en plaques :

- La commission nationale de pharmacovigilance réunie en septembre 2011 a analysé plus d’une dizaine d’études pharmaco-épidémiologiques nationales et internationales. Leurs résultats n’ont pas permis de démontrer l’existence d’une association significative entre le risque de survenue d’affections démyélinisantes centrales et la vaccination contre l’hépatite B.

- Elle a pu montrer que beaucoup de ces effets n’ont porté que sur des délais courts (toujours inférieurs à un an, voire deux mois) entre vaccination et apparition d’une symptomatologie neurologique.

- Cependant une étude cas témoins britannique de Hernan et Al a mis en évidence une association statistiquement significative entre la vaccination contre l’hépatite B et la survenue d’une sclérose en plaques chez des sujets de 18 ans et plus, quand la vaccination est réalisée dans les 3 années précédant l’apparition des premiers symptômes de sclérose en plaques (Odds-ratio est de 3,1 avec un intervalle de confiance à 95 % : 1,5– 6,3).

- Ces résultats ont été critiqués en raison de critères d’inclusion particulièrement sévères et d’un très faible effectif de sujets atteints de sclérose en plaques et vaccinés contre l’hépatite B.

Par ailleurs, les études réalisées chez les enfants n’établissent aucun lien entre vaccination et sclérose en plaques.

- Ainsi, en l’état actuel des connaissances médicales, il n’existe pas de preuve scientifique d’association statistique entre vaccination contre l’hépatite B et sclérose en plaques ou aggravation d’une sclérose en plaques antérieure.

Au total : La SEP est une démyélinisation de la substance blanche de l'encéphale et de la moelle, respectant les axones [dissociation myélino-axonale, au moins relative]. Elle est inflammatoire, d’ailleurs, en témoigne des lésions jeunes où l'œdème et l'infiltrat inflammatoire accompagnent la désintégration active des gaines de myéline.

L’étiologie de la sclérose en plaques fait l’objet depuis plus de 150 ans, d’innombrables théories sans qu’aucune ne s’avère satisfaisante. En 2003, la sclérose en plaques est considérée comme une maladie auto-immune.

En France, des cas de sclérose en plaques ont été rapportés dans les suites d’une vaccination lors d’une enquête officielle de pharmacovigilance portant sur la tolérance des 4 vaccins hépatite B présents sur le marché en juin 1994, mais aucune étude n’a permis de confirmer la responsabilité De ces vaccins dans l’apparition de la SEP.