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Les contre-indications à la vaccination : (1, 72)

Liste des tableaux

G. Les contre-indications à la vaccination : (1, 72)

1. Les contre- indications temporaires ou quand faut – il reporter la vaccination ?

 Enfant (ou adulte) présentant une affection aiguë avec altération de l’état général.

 Maladie nécessitant l’hospitalisation, en sachant qu’un enfant hospitalisé doit être vacciné dès que son état général s’améliore et en tout cas avant sa sortie de l’hôpital.

 Personne ayant reçue des immunoglobulines par injection I.M ou I.V. ; dans ce cas attendre 3 à 6 mois (selon la dose d’immunoglobuline reçue) avant d’administrer le vaccin anti-rougeoleux et/ou anti-rubéoleux et/ou le vaccin anti ourlien.

 Les vaccins vivants sont déconseillés chez la femme enceinte, mais si une vaccination est faite au cours d’une grossesse méconnue cela ne justifie pas de conseiller une interruption de grossesse.

2. Les contre- Indications durables ou définitives :

 Les antécédents de réaction anaphylactique au vaccin (urticaire étendue, gêne respiratoire aiguë, oedème de la bouche et de la gorge, hypotension ou choc, altération de la conscience…) ou tout autre réaction indésirable grave suite à une prise de vaccin, ceci doit contre indiquer l’administration d’une autre dose de ce vaccin.

 Quant un des incidents graves sus-cités est signalé suite au vaccin trivalent (DTC), il ne faut plus administrer la composante anti-coquelucheuse à germe entier à cet enfant mais il faut achever sa vaccination en utilisant le vaccin bivalent D.T. au lieu du DTC. Le vaccin

coquelucheux est aussi contre-indiqué chez les enfants ayant une maladie neurologique évolutive (encéphalopathie évolutive, épilepsie mal contrôlée).

 L’allergie connue à une composante du vaccin est une contre-indication à ce vaccin, c’est essentiellement l’allergie connue à l’œuf de poule qui contre indique le vaccin contre la grippe et le vaccin contre la fièvre jaune.

 Les vaccins vivants sont contre indiqués chez les personnes immunodéprimées : il s’agit soit de personnes atteintes d’affections immunitaires congénitales ou acquises ou recevant des traitements immunodépressifs (chimiothérapie et/ou radio thérapie souvent en rapport avec une affection maligne…)

3. Les fausses contre-indications :

Les rumeurs suivantes ne doivent pas empêcher la vaccination:

1. la notion d’allergie non spécifique, d’asthme ou d’autres manifestations atopiques chez le sujet ou dans sa famille ;

2. la prématurité (la réponse immunitaire varie en fonction de l’âge chronologique et non de l’âge gestationnel) ;

3. la malnutrition ; 4. l'hypotrophie ;

5. la notion familiale de convulsions ;

6. l'antibiothérapie ou une courte corticothérapie générale ou topique; 7. les dermatoses localisées ;

8. les maladies chroniques cardiaques, pulmonaires, rénales ou hépatiques

9. les pathologies neurologiques non évolutives (retard psychomoteur chez le néonatal); le sujet en contact avec un cas de maladie infectieuse ;

10. l'histoire familiale de syndrome de mort subite du nourrisson ; 11. l’administration du vaccin Sabin en présence de diarrhée ou de

candidose buccale ;

II. Le programme national de vaccination (PNI):

A. Historique du PNI :

La vaccination au Maroc a connu deux étapes importantes. La première étape était basée essentiellement sur des campagnes de masse et la seconde sur un programme national intégré au système de santé. Cette seconde étape se subdivise elle-même en deux phases:

 Le Programme Elargi de Vaccination (PEV);

 Le Programme National d'Immunisation (PNI)

1. Le programme élargi de vaccination (PEV) :

En 1980, une évaluation des stratégies vaccinales du pays a été réalisée. Elle a souligné la faible efficacité de la stratégie des campagnes et des quelques points fixes.

C'est ainsi que le PEV a été adopté en 1981 dans le cadre du nouveau plan quinquennal de développement 1981 -1985. Les résultats obtenus étaient assez encourageants sur le plan de la couverture vaccinale réalisée et sur l'incidence des maladies cibles, particulièrement pour la polio et la diphtérie.

Cependant, la vitesse d'évolution restait en dessous des objectifs escomptés par le programme (la couverture ne dépassait pas 50 %).

2. Le programme national d’immunisation (PNI) :

A La suite de l'évaluation du programme élargi de vaccination et compte tenu des objectifs d'accélération de la couverture vaccinale et d'intégration des prestations vaccinales, le PEV a été restructuré en 1987 et rebaptisé Programme National d'immunisation (PNI).

Le PNI est rattaché à la division de la santé maternelle et infantile, direction de la population. La structure qui gère le programme se compose d'une:

 Cellule de programmation et de relation avec les organismes;

 Cellule de formation, de supervision, d'encadrement et d'IEC;  Cellule de gestion des vaccins;

 Cellule de gestion du matériel de vaccination et du système d'information;

 Cellule de statistique et d’évaluation.

Le PNI vise à répondre aux besoins de la population en matière de vacci-nation, à élargir davantage l'accès aux services de vaccination aux niveaux rural et périurbain, afin de réduire les écarts et d'éviter la constitution de zones à haut risque pour les maladies cibles et à promouvoir la collaboration intersectorielle.

Tableau 3: Historique du PNI (28) 1929 Introduction du vaccin anti-variolique.

1949 Introduction du BCG

1963 Introduction du vaccin anti-diphtérique, anti-tétanique et anti-coquelucheux (DTC).

1964 - 1967 Organisation de campagnes de vaccination contre la poliomyélite

1967 Lancement des premières activités de vaccination de masse et de vaccination au

niveau de points fixes.

1980 Evaluation des stratégies vaccinales qui a montré une faible couverture vaccinale

1981 Instauration du Programme Elargi de Vaccination ou PEV qui avait pour objectif

de vacciner 80% des enfants.

1986 Evaluation du PEV qui a montré que la couverture vaccinale était inférieure à 50%

1987 Restructuration du PEV en Programme National d’Immunisation (PNI).

1987-1994

Lancement des premières Journées Nationales de Vaccination (JNV) et de la vaccination des femmes en âge de reproduction pour prévenir le tétanos néonatal et maternel

Mise en place des campagnes nationales de vaccination annuelles.

1995-1998

Organisation de mini campagnes de vaccination ciblant les provinces à faible couverture notamment le milieu rural

Mise en place de la stratégie nationale d’éradication de la poliomyélite.

1999 Introduction du vaccin anti-hépatite B.

2003 Introduction du vaccin combiné contre la Rougeole et la Rubéole (RR) et du 1er rappel DTC-VPO à l’âge de 18 mois.

2007 Introduction du vaccin anti-Haemophilus Influenza type b (Hib) sous forme

2008

Organisation de la campagne nationale de vaccination contre la rougeole et la Rubéole.

Introduction du deuxième rappel DTC- VPO à l’âge de 5 ans.

2010 Introduction des vaccins contre le Pneumocoque et le Rotavirus.

2012 Introduction du vaccin pentavalent DTC-Hib-HB.

2013 Organisation de la compagne nationale de vaccination contre la rougeole et la

B. Le calendrier national de vaccination de l’enfant en