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SAVOIR-ÊTRE (prise de conscience,

sentiment, attitude) Reconnaître les trucs qui marchent

le plus (F=2) Frapper dans un toutou, un oreiller ou un sac de boxe (F=3) À se faire confiance, car présence du sentiment d’être capable

Plus de trucs variés pour se changer les idées

Dessiner (F=2) À se sentir fier

Écrire ses pensées, les couper et

les jeter à la poubelle La nourriture n’est pas un bon moyen pour gérer ses émotions

Jouer avec son chien Regarder un film Faire de la tablette Se confier davantage à une personne de confiance (F=2) Utiliser la respiration (F=2) Se retirer

Penser à des choses positives Trouver autre chose à faire

Total=2 Total=11 Total=3

Les données indiquent que la très grande majorité des apprentissages (n=11 sur 16) intéresse le « savoir-faire », c’est-à-dire reliés à des moyens mis en pratique pour gérer les émotions à valence négative. En effet, onze moyens sont rapportés par les enfants, et parmi ces derniers, quatre sont communs à des jeunes. Il s’agit de frapper dans un toutou, un oreiller ou un sac de boxe (n=3), dessiner (n=2), se confier davantage à une personne de confiance (n=2) et utiliser la respiration (n=2). Concernant le « savoir », deux jeunes savent maintenant reconnaître les moyens qui sont les plus efficaces, et par conséquent, faire des choix plus judicieux : « (Celui qui marche le plus ?) Me retirer, dessiner, faire de la tablette, je joue avec mon chien, j’écoute un film » (E4).

Aussi, un jeune connaît maintenant une plus grande variété de moyens : « Parce qu’avant, j’me changeais pas ben, ben les idées, j’faisais plus me relaxer, pis aller me coucher. Ça fait que ça j’en ai pas mal appris pendant la formation » (E2). Quant au « savoir-être », le fait d’être capable de gérer ses émotions a amené un jeune à se faire confiance (E4). Pour un autre jeune, il en retire un sentiment de fierté (E2). De plus, la formation a permis une prise de conscience pour un enfant par rapport à la nourriture comme moyen de gérer ses émotions, puisqu’il dit : « Je sais que c’est pas bon » (E8). Également, il utilise des moyens pour se retenir de manger.

À la question concernant la perception d’une meilleure gestion de leurs émotions à valence négative, tous les enfants ont répondu « Oui », mais certains (n=3) éprouvent toujours de la difficulté à en gérer certaines quand elles sont trop fortes. De plus, tous sont en mesure de fournir un ou plusieurs exemples pour appuyer leur affirmation.

 Parce que leurs émotions durent moins longtemps, sont moins fortes, moins fréquentes ou s’installent plus lentement (n=6).

Ben, ça arrive beaucoup moins qu’avant d’avoir genre mes émotions. Pis y sont beaucoup moins fortes qu’avant. Pis y durent beaucoup moins longtemps parce que je les gère. […] (Pour sa colère) Ben, ça arrivait pas souvent, mais là ça arrive encore moins souvent là. […] Avant, c’était plus à 6, 7, là 4 ou 5 (E2).  Parce qu’ils ont appris à mieux gérer leurs émotions en appliquant des trucs

efficaces et en le faisant plus rapidement (n=6).

Non, à dure pas longtemps (sa colère) parce que je m’isole et j’fais des trucs calmes : dessiner, colorier (E4).

(Présence d’émotions reliées au poids) Avant de commencer les rencontres, oui, ben là, pu maintenant. […] C’est ça, là j’ai appris des trucs, pis là, ça va […] parce que je respire, j’me calme (E8).

Oui. C’est plus facile à gérer pour moi. C’est plus automatique. Ça passe plus vite. Avant c’était plus long, il fallait vraiment que j’y pense pour arrêter (E5).  Parce qu’ils arrivent à mieux contrôler la prise alimentaire lorsqu’ils éprouvent

des émotions à valence négative (n=3).

(Tu m’avais dit au premier entretien que la nourriture c’était pour mieux gérer la tristesse. Est-ce que c’est toujours le cas ?) Non. Je préfère être seule maintenant. (Donc t’es capable de mieux la gérer ?) Oui. Aussi, je collationne moins souvent qu’avant. […] J’ai arrêté d’en prendre là (bonbons). (Donc, t’es capable de te contrôler là-dedans ?) Oui (E7).

 Parce que les chicanes sont moins fréquentes (n=2).

Moi, je commence à pas me chicaner avec ma sœur. Pour gérer mieux, des fois j’vas dans ma chambre, pis des fois je frappe mon oreiller. Ça permet que moi je frappe pas ma sœur (E6).

 Parce qu’il se sent moins gêné et s’exprime plus sur ce qu’il vit (n=1).

(Tu parles beaucoup plus que la dernière fois, trouves-tu que tu t’exprimes plus ?) Oui, parce qu’avant, j’étais quand même un peu gêné. (Est-ce que depuis que t’as suivi la formation t’es moins gêné qu’avant) ? Beaucoup moins (E6).

 Parce qu’il a un sentiment de bien-être (n=1).

(Est-ce que tes colères sont moins fréquentes ?) Ouais, moins fréquentes. (Puis à ce moment-là, tu te sens comment ?) Mieux (E8).

 Parce qu’il se sent moins vulnérable aux commentaires des autres (n=1).

Si j’ai appris de quelqu’un, que elle ou lui y parle de moi dans mon dos. […] (Mais, est-ce que ça peut t’atteindre moins, par exemple ?) Ouais, un peu, oui. Je m’en fous un peu plus. (Ça, c’est un changement par exemple, le fait d’être moins vulnérable à ces commentaires-là) Oui. C’est genre : « Toi, tu dis ça, pense ce que tu veux » (E5).

Quant aux parents ou tuteurs, la grande majorité (n=6) perçoit chez leur jeune une meilleure gestion de leurs émotions à valence négative par rapport à leur corps ou en général. À preuve, ils fournissent les exemples suivants.

 Ils expriment davantage leurs émotions en parlant ou en écrivant (n=4).

Il s’exprime, il le dit plus. Il me l’dit toujours « astheure » que quelque chose qui l’énerve. (Quelque chose qu’il n’aime pas ?) Oui. (Quand il a peur est-ce qu’il le dit aussi ?) Oui. (Puis quand il est triste ?) Oui. (Il te le dit à toi ?) Oui. (Est-ce qu’il le dit aussi à ses oncles et sa tante ?) Oui. Il fait comme s’affirmer plus. (Est-ce qu’il l’exprime de la bonne façon ?) Il se fait comprendre avec un ton triste. (Et quand c’est de la colère ?) Quand c’est pour la colère aussi. (Il est capable de le dire ?) Oui (P3).

Lors de tristesse, elle écrit. Ça, elle l’a souvent fait aller écrire dans sa chambre, elle va pleurer. Elle sait qu’il peut parler à quelqu’un, qu’il ne faut pas garder la peine en dedans (P7).

 Leurs émotions sont moins intenses (n=3).

J’ai remarqué qu’elle gérait plus sa colère, elle est moins impulsive. Je la trouve plus facile avec son frère et envers nous. Sérieux, oui y a une amélioration là-dedans (P4).

Nous, au niveau des émotions, tout a diminué. Parce que la peur de ne pas être comme les autres, de ne pas être normal, je pense qu’ils ont réalisé qu’on est toutes des personnes différentes, qu’on n’est pas obligé de rentrer dans les stéréotypes (P5, P6).

 Ils sont plus positifs par rapport à leur corps (n=3).

J’ai remarqué qu’elle se trouve belle. Elle me dit : « J’pense que j’ai maigri ». Elle se regarde, puis elle dit : « J’suis belle ». Elle m’a dit ça l’autre jour. Ah, c’est bon parce qu’elle ne mentionnait pas ça avant, alors j’ai pensé que c’était son cours qui lui amène ça. Elle n’a pas de paroles négatives envers elle (P4).

 Ils utilisent des trucs (n=2).

 La qualité du sommeil est meilleure (n=1).

Avant, il le disait pas. Il se couchait pis il ne dormait pas, il se promenait toute la nuit. Quand il le dit, il finit par s’endormir. Maintenant il fait sa nuit et quand je lui demande : « Tu t’es-tu réveillé ? », y me dit : « Non, j’ai bien dormi » (P8).

Bien que deux parents ou tuteurs n’aient pas perçu de changement positif par rapport aux émotions à valence négative chez leur enfant, ces derniers ont tout de même affirmé être meilleurs et ont fourni des exemples à l’appui.