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(survie, appartenance, pouvoir, liberté, plaisir)

pour satisfaire

En continuel développement  Comportements nouveaux

(réorganisation créatrice) qui deviennent des

 Comportements organisés (qui eux sont utilisés)

comprenant chacun en fonction de la satisfaction « Vouloir » de la personne en fonction du MONDE DE QUALITÉ (ce que nous voulons :

le «Vouloir »)

Obésité au regard de la théorie du choix

Selon les explications fournies par la théorie de Glasser, l’obésité avec ses comorbidités pourrait être apparentée à une maladie créative ou psychosomatique. Les éléments de cette théorie constitueront les filtres théoriques qui permettront d’analyser le comportement global de personnes en situation d’obésité.

La personne en situation d’obésité évalue qu’il y a un écart important entre l’image qu’elle veut d’elle-même dans son monde de qualité, et celle qu’elle a ou ce qu’elle se dit par rapport à ce que les autres pensent d’elle par leur regard, leurs paroles ou leurs gestes (critique verbale ou langage non verbal). Les bases de ce processus d’évaluation sont les mêmes chez l’adulte et l’enfant, mais il s’opère selon les connaissances et les expériences de chacun. À chacune de ces situations où l’écart est important, la personne ressent une panoplie d’émotions douloureuses (comme la honte, la culpabilité, la colère, la tristesse, la peur). Ce comportement émotionnel, induit par une série de pensées négatives, est dominant chez ces personnes, et il révèle une perte de contrôle qui avec le temps devient chronique. De plus, pour avoir un certain contrôle sur sa vie, elle choisit de manger ou de ne pas faire d’activité physique ou de demeurer plutôt inactive, car cela satisfait pour le moment un des besoins fondamentaux, en lui procurant un plaisir momentané, une satisfaction, qui calme sa souffrance à court terme. Par contre, plus elle l’utilise, plus cette action devient automatique, récurrente et difficile à changer, ce qui s’avère néfaste pour elle. Comme le spécifie Glasser (1997, 1998), l’origine de cette maladie réside donc dans une action

du corps visant à reprendre sans cesse un réel contrôle sur certaines situations de sa vie qui échappent à son contrôle, et ce, de façon chronique.

Par ailleurs, selon le concept de vrai et faux conflit de besoins, la personne en situation d’obésité pourrait présenter un faux conflit, puisqu’elle a des comportements à sa portée qu’elle pourrait utiliser et trouve sûrement difficile de les mettre en pratique, mais elle ne change rien. Elle poursuit plutôt l’utilisation du même comportement en entretenant des émotions douloureuses, de la dévalorisation, de l’insatisfaction de son image corporelle et continue de manger ou de demeurer passive parce que ce comportement est somme toute satisfaisant, et le changer s’avèrerait douloureux et moins satisfaisant à court terme. Cependant, si elle connaissait la théorie du choix et qu’elle était capable de reconnaître consciemment qu’elle choisit de rester dans sa souffrance, que ces comportements satisfont pour le moment un besoin fondamental (pouvoir, plaisir, appartenance, être vu, reconnu, sécurisé), qu’ils peuvent être néfastes pour sa santé, et qu’il existe d’autres comportements qu’elle pourrait utiliser, passerait-elle plus à l’action ?

Cette théorie constitue une piste à explorer quant à la façon d’aborder l’intervention auprès des personnes en situation d’embonpoint ou d’obésité, qu’elles aient 6 ans ou 65 ans et, de plus, elle donne de l’espoir, car c’est une question de choix, choix qui peut être changé. La solution est à l’intérieur d’elles et non à l’extérieur. La théorie du choix donne ainsi à la personne la possibilité de réaliser

qu’elle est responsable de son choix de comportements en nommant ce qu’elle veut en lien avec les représentations spéciales dans son monde de qualité, en reconnaissant qu’elle choisit son comportement selon ces images, mais que d’autres peuvent être ajoutées, en se questionnant sur la pertinence de ce choix, à savoir s’il demeure toujours approprié malgré qu’il a pu l’être antérieurement, et en faisant des choix plus satisfaisants pour elle.

La théorie du choix de Glasser (1997, 1998) est donc une approche théorique qui permet de filtrer le comportement global selon ses quatre composantes : manifestations physiologiques, émotions, pensées et actions. En effet, cette théorie offre aux personnes un moyen de changer consciemment et positivement des comportements dont l’impact est néfaste afin d’avoir un meilleur contrôle sur leur vie et être plus heureuses. Il en va de même pour la formation éducative proposée qui vise à fournir aux enfants en situation d’embonpoint ou d’obésité des outils simples sur la connaissance de soi pour qu’ils apprennent à faire des prises de conscience et des choix constructifs pour arriver à autogérer sainement leurs comportements afin de retrouver ou conserver un mieux-être personnel et être plus heureux.

Dans cette optique, les quatre composantes du comportement global servent de structurant et de filtre pour la collecte, l’analyse et l’interprétation des données recueillies auprès des enfants en surplus de poids. Cependant, dans le contexte de cette étude, nous nous attardons spécifiquement aux manifestations physiologiques reliées

au stress, aux émotions à valence négative, aux pensées et aux actions à répercussions non souhaitables. Ces choix sont justifiés en raison du vécu particulier de ces enfants qui sont plus vulnérables au stress répété, stress qui est accompagné d’émotions à valence négative comme la peur, la colère, la tristesse et la honte. Ces émotions, à leur tour, peuvent engendrer ou être le résultat de pensées dévalorisantes dues, entre autres, à une faible estime de soi et à une insatisfaction de leur image corporelle. Au final, ce stress, ces émotions et ces pensées peuvent générer des actions dont les répercussions sont néfastes pour leur santé et leurs relations comme celles de suralimentation, d’inactivité, d’isolement ou d’agression envers autrui.

Figure 7. Composantes du COMPORTEMENT GLOBAL et relation avec les CONCEPTS CLÉS de la recherche.

(inspiré de William Glasser, 1997, 1998)

2e porte d’ENTRÉE pour changer le comportement global 1re porte d’ENTRÉE pour changer le comportement global

BESOINS FONDAMENTAUX

SITUATIONS MENAÇANTES RÉPÉTÉES PENSER

(Ce que je me dis)