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Rosacée et H.pylori :

Manifestations dermatologiques :

2. URTICAIRE CHRONIQUE IDIOPATHIQUE

3.2 Rosacée et H.pylori :

Le rôle d'H. pylori dans la pathogenèse de la rosacée n'est pas clair, mais on le soupçonne depuis longtemps en raison de la forte prévalence de la séropositivité dans le la population de rosacée.

Divers mécanismes de cette association théorique ont été proposés, dont l'un décrit H. pylori comme un déclencheur de l'inflammation par les cytotoxines et les bouffées vasomotrices induites par la gastrine [219].On a également émis l'hypothèse que les effets systémiques sont dus à une perméabilité accrue des muqueuses aux antigènes alimentaires, à un mécanisme auto-immun via la production d'anticorps à réaction croisée, ou à l'altération de l'intégrité vasculaire.Il est intéressant de noter que l'augmentation de la perméabilité des muqueuses de l'estomac et de l'intestin a été appréciée avec l'infection à H. pylori.

Depuis 1999, lorsque Szlachcics A a proposé pour la première fois que l'infection par la rosacée était liée à l'infection par Helicobacter pylori, le rôle des facteurs d'infection par H. pylori dans la pathogénèse de la rosacée a fait l'objet d'une attention particulière aux aspects épidémiologiques, expérimentaux et cliniques de Helicobacter pylori, qui ont suggéré ou confirmé que l'infection par Helicobacter pylori est associée au développement de la rosacée. Il a été constaté que l'infection par H. pylori est étroitement liée à l'apparition de maladies. H. pylori peut stimuler le système immunitaire à produire un grand nombre de médiateurs inflammatoires, conduisant à l'apparition et à l'aggravation de l'inflammation de la rosacée [220].

En tant qu'un des facteurs infectieux de la rosacée [221], les bactéries extradermiques, telles que les bactéries de l'intestin grêle, H. pylori peut provoquer ou exacerber la rosacée en produisant de grandes quantités de cytokines, en particulier des pustules papulaires (PPR).La raison en est peut-être que le facteur toxique de H. pylori peut provoquer des modifications cutanées retardées. Il est également possible que H. pylori induise directement l'activation du

Actuellement, il existe deux mécanismes d'inflammations cutanées induites par H. pylori (Figure 20) .

Premièrement, H. pylori peut affecter les activités physiologiques de la peau en augmentant la concentration d'oxyde nitreux in vivo, comme la vasodilatation, l'inflammation et la stimulation immunitaire.

En plus, H. pylori peut également induire une réaction cytotoxique spécifique, qui peut exprimer les gènes A liés à la cytotoxine (gène A associé à la cytotoxine, CagA), TNF-α et IL-8, et provoquer une série de réactions inflammatoires.Du point de vue de la recherche sur les gènes, Wang WW [222] a étudié la relation entre le polymorphisme des gènes et la sensibilité à H. pylori.

Il a conclu que le polymorphisme -251A/T du gène IL-8 est étroitement lié à la sensibilité des allèles T, ce qui pourrait être un facteur de risque d'infection par H. pylori.

Zhang Y [223] a fait des recherches sur le gène de H. pylori dans la muqueuse gastrique de patients atteints de rosacée.

L'expression du gène d'H. pylori dans la muqueuse gastrique de patients atteints de différents types pathologiques de rosacée est différente, alors que la rosacée est probablement l'un des symptômes causés par les médiateurs inflammatoires de l'IL-8 et de l'IL-1 qui ont été induits par le gène de virulence d'H. pylori.

Mais des recherches cliniques et de laboratoire supplémentaires sont nécessaires pour évaluer l'existence réelle et la pertinence des diverses associations supposées.

Il existe une relation certaine entre H. pylori et l'apparition et le développement de la rosacée. On pense que l'infection par H. pylori pourrait jouer un rôle dans le développement de la rosacée dans divers groupes ethniques et pourrait être une étiologie de la rosacée. Bien entendu, en tant que maladie à plusieurs stades, l'apparition et le développement de la ressource peuvent ne pas être déterminé par un seul facteur qui peut promouvoir ou jouer un rôle décisif dans le développement de la maladie.

Il est donc suggéré que les patients atteints de rosacée soient testés pour l'infection par H. pylori, les patients atteints de rosacée à H. pylori doivent être traités par l'éradication de H. pylori, de manière à pour renforcer l'effet thérapeutique de la rosacée (Fig. 2).

4. ALOPECIE :

4.1 Description :

4.1.1 Définition :

Alopécie est définie comme une raréfaction ou une disparition des cheveux. La croissance du follicule pileux comporte trois phases cycliques itératives :

Phase 1 : anagène, phase de croissance du cheveu, en moyenne 0,3 mm/jour Phase 2 : catagène, phase d’involution de 3 semaines

Phase3 : télogène, durant de 3 à 6 mois avec chute des cheveux.

Ces phases sont désynchronisées afin de ne pas avoir une chute complète de tous les cheveux. Une chute de cheveux quotidienne et permanente concerne etre 50 à 150 cheveux [225].

4.1.2 Diagnostic :

Il repose sur l’anamnése, l’examen clinique ainsi que la dermoscopie ; permettant de classer l’alopécie comme :

Acquises ou constitutionnelles Diffuses ou localisées

Cicatricielles qui selon classés selon l’importance de l’infiltrat inflammatoire en alopécies lymphocytaires, neutrophiliques, mixtes ou autres ; ou non cicatricielles

 Interrogatoire [226] :

L’interrogatoiredoit être minutieuxafin de déterminer les informations suivantes :

Antécédents personnelsen particulier endocrinologiques et d'éventuelles carences ainsi que familiaux

Notion de prise médicamenteurse Age de début

Circonstances de survenue : constitutionnelle ou bien acquis Mode d'apparition : aigu ou chronique

Caractère récent ou ancien de l’alopécie, Traitement pris

Habitudes cosmétiques

Si suspicion d’alopécie constitutionnelle, arbre généalogique

 Examen clinique [226] :

Il appréciera :

Couleur et densité des cheveux

Topographie de l’alopécie : localisée, en plaques ou diffuse

Aspect du cuir chevelu: normal ; présence d’érythème, œdème, sclérose, pustules, squames,

Aspect du cheveu à l’œil nu puis en dermoscopie Examen des autres zones pileuses,

Examen des ongles,

Examen du tégument à la recherche de lésions cutanées notables,

La dermoscopie avec ou sans immersion est une technique non invasive qui permette à la surface de la peau un examen direct microscopique avec un grossissement x 20. Grace à sa simplicité d’utilisation lors de la consultation, elle tend à remplacer l’examen en microscopie optique. La sémiologie dermoscopique est un moyens désormais indispensable dans la démarche diagnostique d’une alopécie. Elle évalue le stade évolutif de la pathologie. Elle permet de rechercher les orifices pilaires, de caractériser l’aspect des orifices pilaires, d’observer la forme des cheveux. Ainsi, elle guide le positionnement de la biopsie cutanée si celle-ci est réalisée.

 Les examens complémentaires [226] :

Unitule sauf dans certaines circonstances bien précises. Des examens complémentairestels que le trichogramme n'ont pas d’intérêt en pratique courante.

Le trichogramme et la biopsie cutanée ont des intérêts plus limités sauf en cas de teigne ou de pyrosporose du cuir chevelu. Par contre, la biopsie cutanée est réalisée à titre systématique en cas d’alopécie cicatricielle.

4.1.3 Traitement :

La thérapeutique tente de s’appuyer sur une stratégie organisée, adaptée au patient, à l’étiologie de l’alopécie et à son évolutivité. La prise en charge de l’alopécie regroupe deus types de traitement : médical et chirurgical.

LES TRAITEMENTS MEDICAMENTEUX DE L’ALOPECIE

 Les différentes stratégies de traitements [227].

Plus l’alopécie n’est prise en charge tôt, plus la chute définitive des cheveux est retardée. Les stratégies thérapeutiques sont différentesen fonction du sexeselon de la sévérité de la chute, le stade de prise en charge ainsi que l'évolution de l'alopécie.

Chez l'homme : Trois situations sont distingués en fonction de l'importance de la chute et du dégarnissement déjà présent.

 Chute modérée sans dégarnissement : multiples traitements peuvent être prescris en association ou non notamment des lotions antichute en applications quotidiennes ou bihebdomadaires en cure de 2 à 4 mois ; des vitamines sous forme de complexes contenant de la biotine ou de la pyridoxine et des acides aminés soufrés administrés par voie orale en 1 à 2 cure de 3 mois par an à raison de 3 à 4 comprimés par jour ; des produits cosmétiques spécifiques comme des lotions et des shampoings antiséborrhéiques et antipelliculaires.

 Chute importante sans dégarnissement notable ; Le minoxidil à 2% en application deux fois par jour à long terme ou en cures de 4 mois par an, associée ou non à une cure de vitamines pour une durée de 3 mois represente le traitement de référence. Lors des 4 premières semaines de traitement une accentuation de la chute est observée due à l'élimination des cheveux télogènes, puis la chute se normalise de la 5ème à la 8ème semaine. L'augmentation progressive des cheveux fins est réellement observée après 2 mois de traitements.

 Dégarnissement notable associée ou non a une chute [227]:dans ce cas le traitement repose sur l'application de minoxidil à 2% ou 5% seule ou en association avec la prise de Finastéride a dose de 1mg par jour et/ou avec une vitaminothérapie. Cela permet de retarder l'alopécie et d'augmenter l'effet « couvrant » de la chevelure. Aucun effet ne peut être espéré sur une surface complètement chauve. L'efficacité est variable selon les individus et survient après 6 à 12 mois de traitements. En cas d'interruption, l'alopécie réapparait en 6 à 12 mois. Ce n’est que la transplantation de microgreffes qui permette la récupération d'une chevelure définitive.

Chez la femme : la prise en charge thérapeutique est très importante et doit être mis en place dès les premières chutes de cheveux. On distingue deux groupes de traitements. D'un coté les antiandrogènes à base d'acétate de cyprotérone susceptible de ralentir l'alopécie, de l'autre les inducteurs de la repousse capillaire avec le minoxidil à 2% qui stimule la croissance

cosmétiques est possible, et la prise du traitement doit être régulière et suffisamment longue pour constater les effets. L'alopécie peut revenir en cas d'arrêt du traitement.

 Conseils hygiéno-diététiques pour prévenir la chute de cheveu [228]. Certains conseils simples sont à respecter pour préserver ses cheveux :

 Régime alimentaire équilibré et varié, attention aux régimes amaigrissant  Lutter contre le stress et le surmenage et éviter le tabac

 Fairedu sport plusieurs fois

 Usage des shampoings adaptés à son type de cheveux et peu agressifs pour le cuir chevelu

 Eviter l'état séborrhéique et pelliculaire par l’utilisation des lotions médicamenteuses ou cosmétiques

 Effectuer des massages doux du cuir chevelu afin de réactiver la microcirculation  Brushings trop énergétiques sont a eviter, le sec cheveu trop chaud ainsi que les

colorations fréquentes

 Utiliser une brosse à cheveu adaptée  Protéger les cheveux du soleil

 Rincer systématiquement les cheveux après avoir une baignade et éviter que cette dernière ne soit trop longue.

LES TRAITEMENTS NON MEDICAMENTEUX DE L’ALOPECIE

Plusieurs stratégies non médicamenteuses sont disponibles pour traiter l'alopécie. Ils sont généralement utilisés en second intention après échec du traitement médicamenteux. Les techniques existent sont :

 Micro-pigmentation ou tatouage thérapeutique du cuir chevelu  Prothèses capillaires

 Extensions capillaires  Les traitements chirurgicaux LES TRAITEMENTS DU FUTUR

 Cultures in vitro

 Ceutralisation de l'action hormonale  Cynthèse de cheveux  Thérapie génique  Prostaglandine D2  Astressin-B  Propolis  Ruxolitinib  Protéine Fgf9