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P ROMOUVOIR DES POLITIQUES DIRECTES ,

I I ) la création de marchés pour les produits dérivés, qui étaient pratiquement 

5.7   P ROMOUVOIR DES POLITIQUES DIRECTES ,

TRANSPARENTES ET INCITATIVES DE SOUTIEN AU REVENU ET  À LA RICHESSE POUR CONTRER LE DÉVELOPPEMENT DE LA  DÉPENDANCE DES ENTREPRISES ET DES INDIVIDUS

 

La  maxime  traditionnelle  affirmant  qu’il  vaut  mieux  aider  quelqu’un  à  apprendre  à  pêcher  que  de  lui  donner  un  poisson  doit  s’appliquer  directement  aux  programmes  visant  à  soutenir  le  développement  d’entreprises  nationales  à  l’aide  de  subventions  gouvernementales,  qu’il  s’agisse  de  subventions  directes  ou  indirectes  à  travers  des  réductions de taxes, la vente d’intrants (énergie par exemple) à un prix subventionné ou  des  garanties  (emprunts,  ventes,  créances,  etc.).  Les  entreprises  doivent  être  incitées  (financièrement)  à  devenir  le  plus  tôt  possible  indépendantes  de  ces  subventions  comme de toutes les autres formes de protection. Il est impératif que le cercle vicieux  dans lequel plus de subventions conduit à toujours plus de subventions soit brisé.  Cela s’applique également aux individus même s’il est toujours plus simple de donner de  l’argent  à  un  chômeur  que  de  lui  fournir  un  programme  incitatif  pour  le  maintien  ou  l’amélioration  de  son  capital  de  compétences afin  que  la  dépendance  soit  évitée  et  brisée le plus tôt possible. De manière similaire, aider les pauvres ou les mendiants en  leur  donnant  simplement  de  l’argent  est  la  meilleure  voie  pour  encourager  le  développement de la pauvreté, ce qui peut servir les fins de ceux qui, souvent par des  salaires  inférieurs  et  sous  le  couvert  d’intentions  humanitaires  et  « politiquement  correctes »,  mais  inefficaces,  en  arrivent  à  profiter  de  la  pauvreté  et  des  populations  démunies. Ce qu’il nous faut, c’est un programme incitatif pour persuader les individus  dans  le  besoin  de  sortir  de  la  pauvreté  par  la  recherche  efficace  d’un  emploi  ou  par  l’acquisition d’habiletés et de compétences qui sont valorisées et donc demandées par  leurs  concitoyens.  Un  tel  programme  incitatif  efficace  devrait  inclure,  derrière  l’aide  émotionnelle  et  psychologique  de  court  terme,  un  programme  de  financement  pour  l’acquisition des compétences aussi bien que le versement d’une prime importante en  cas  de  succès.  Un  moyen  d’atteindre  ces  objectifs  est  de  concevoir  un  programme  incitatif  de  soutien  au  revenu  basé  sur  un  système  de  primes  à  l’autonomie  et  un  système incitatif d’impôt sur le revenu. 

Dans  l’environnement  politico‐économique,  des  questions  sont  soulevées  concernant  l’aide gouvernementale aux entreprises privées. Ce n’est pas tellement l’aide elle‐même  qui est mise en cause, mais la façon dont elle est offerte en pratique. Une comparaison  adéquate  des  moyens  et  des  modalités  utilisés  par  divers  gouvernements  dans  différents cas requiert des outils analytiques sophistiqués capables de déterminer leurs 

avantages  et  leurs  coûts  relatifs  dans  des  marchés  volatils.  Sans  une  évaluation  financière  rigoureuse  du  coût  des  aides  gouvernementales,  les  différentes  mesures  et  politiques sont trop souvent formulées, justifiées et contestées au moyen d’arguments  subjectifs et mal fondés, constituant ainsi un obstacle majeur à la quête d’efficacité et  de transparence. 

Puisque  l’activation  de  certaines  mesures  ou  de  certains  instruments  d’assistance  dépend  souvent  de facteurs  contingents, qui  peuvent  ou  non  survenir  à  l’avenir,  il  est  difficile  d’évaluer  la  valeur  et  le  coût  de  l’assistance.  L’évaluation  des  options  est  spécialement  conçue  pour  être  appliquée  à  ces  situations  dans  lesquelles  l’incertitude  est importante et omniprésente et où la valeur actuelle dépend d’événements futurs et  des réactions optimales vis‐à‐vis de ces événements. J’y reviendrai plus tard.  Il n’y a pas de politiques sectorielles ou de programmes plus proches de l’idéal social‐ démocrate que le soutien aux nécessiteux, aux économiquement faibles, aux inadaptés  et aux handicapés. Le modèle SDC, fondé sur le bien‐être optimisé de tous les citoyens,  et les trois objectifs particuliers, à savoir la cohésion sociale, la croissance maximale et la  liberté économique y compris le droit à la contestation et au remplacement, requièrent  un ensemble de programmes spécialement conçus pour les citoyens désavantagés. Que  leur offrent ces programmes? 

Comme  pour  l’éducation,  l’apprentissage  et  la  formation  continus  visant  à  encourager  l’employabilité et à promouvoir la flexisécurité, comme pour la santé, comme pour les  infrastructures  et  la  protection  de  l’environnement,  le  modèle  SDC  encourage  une  approche  efficace  et  efficiente  dans  le  but  d’aider  les  nécessiteux.  Cette  approche  comprend  des  objectifs  clairs  et  des  incitations  fortes  au  rendement  pour  les  responsables  des  programmes  destinés  aux  nécessiteux  et  pour  les  nécessiteux  eux‐ mêmes.  Si  les  objectifs  particuliers  de  cohésion  sociale,  de  croissance  maximale  et  de  liberté  économique  sont  fermement  poursuivis,  alors  des  ressources  significatives  pourront  être  dégagées  pour  l’aide  aux  nécessiteux.  Ces  programmes  sont  potentiellement  très  rentables  pour  la  société :  non  seulement  ils  feront  en  sorte  que  les ressources humaines soient pleinement développées, mais également qu’elles soient  pleinement utilisées.  

Dans  le  modèle  SDC,  le  secteur  gouvernemental  a  la  responsabilité  de  répondre  aux  demandes  des  citoyens  en  matière  de  biens  et  de  services  publics  et  sociaux  en  concevant  des  programmes,  en  fixant  les  objectifs  et  en  élaborant  une  stratégie  d’implémentation.  Cette  stratégie  d’implémentation  conduira  les  organisations  du 

secteur  concurrentiel  à  faire  des  offres  pour  obtenir  les  contrats  du  secteur  gouvernemental pour mettre la politique en pratique et s’assurer que les objectifs sont  atteints  au  coût  le  plus  bas  possible,  c’est‐à‐dire  avec  autant  de  ressources  que  nécessaires, mais en utilisant le moins de ressources possible. 

Dans  une  SDC,  les  lois  sur  le  salaire  minimum  devraient  être  abolies  en  faveur  de  suppléments de revenu directs provenant de programmes fiscaux incitatifs composés de  remboursements  d’impôt  sur  le  revenu  pour  les  petits  salariés,  ces  remboursements  d’impôt diminuant progressivement jusqu’à ce que les impôts redeviennent positifs puis  augmentent  jusqu'à  leur  maximum,  de  primes  forfaitaires  pour  les  changements  importants  de  revenu  imposable,  etc.  Cette  politique  permettra  de  réduire  voire  d’éliminer le chômage et contribuera à rendre le travail plus valorisant et mieux reconnu  socialement,  même  en  ce  qui  concerne  les  travailleurs  à  faible  revenu.  L’importance  sociale  de  l’assurance‐chômage  et  des  programmes  d’aide  sociale  diminuera,  permettant  aux  individus  moins  qualifiés  ou  sans  qualification  et  à  leurs  familles  de  mieux  s’intégrer  dans  le  tissu  social  et  de  contribuer  pleinement  à  la  création  de  richesse. 

5.8

 

É

VALUER LES POLITIQUES ET LES PROGRAMMES PUBLICS