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Date : 5 juillet 2019 Durée : -- Lieu : France Profession : Chargée de mission tourisme et accès à la nature – Parcs Naturels Nationaux Conditions de l’entretien : L’interlocutrice n’ayant pas beaucoup de temps, les réponses ont été brèves à certaines questions posées.

Quelle définition donneriez-vous du tourisme durable/responsable ? Par quels éléments se caractérise-t-il ?

Je préfère retenir la notion de durabilité, en fonction des 3 piliers.

Quels sont les atouts des parcs nationaux en matière de tourisme responsable/durable ?

Les parcs nationaux sont le plus haut système de protection de la nature en France, donc déjà très engagés sur le pilier environnement. Avec la nouvelle loi sur les parcs nationaux de 2006, qui ouvre des perspectives en matière d'élaboration de projet de développement durable des territoires à travers les chartes, nous sommes bien dans le coeur du sujet.

Dans vos démarches de développement durable, quelles sont vos priorités ? (Environnementales,

sociales, économiques)

Pourquoi faire des priorités ? Il est vrai toutefois que les parcs nationaux ont des obligations de protection des patrimoines des coeurs alors qu'ils n'ont que des objectifs de développement durable dans les aires d'adhésion, mais c'est la loi qui fixe cette hiérarchie.

Quels types d’actions mettez-vous en place ?

Les parcs nationaux sont des établissements publics indépendants, donc chacun mènes sa politique en fonction de sa charte et de sa feuille de route, qui est fixée chaque année par le ministère de tutelle. Je peux par contre vous parler de 2 actions majeures qui ont été conduites à plusieurs parcs nationaux (la CETD) voire à tous les PN (le déploiement de la marque Esprit parc national). Vous me direz si vous avez besoin de plus d'info par la suite.

Arrivez-vous à en évaluer les retombées ?

Il faut d'abord bien se mettre d'accord sur le mot retombé. Pour la CETD, le PN le plus ancien dans le dispositif est le parc national des Cévennes. Il y a quelques années, il a pu en effet mesurer quelques effets, par exemple la réduction des consommations d'eau et d'énergie de la part des entreprises engagées, une meilleure résistance face à certaines crises de fréquentation, ...

Pour ce qui concerne la marque EPN, nous entamerons une évaluation en 2019.

Que pensez-vous de la pertinence d’un réseau de tourisme responsable/durable ?

Un réseau, c'est-à-dire ? A quelle échelle ?

Que pensez-vous d’une synergie entre le réseau Acteur du Tourisme Durable (ATD), l’association Agir pour un Tourisme Responsable (ATR) et l’Association de Tourisme Équitable et Solidaire (ATES) ? Pourquoi pas... Pour quels projets ? Que pensez-vous de la sensibilisation, de l’éducation et de la vulgarisation du tourisme responsable auprès de tous les acteurs ? (Professionnels du tourisme,

voyageurs, populations locales)

Cela me parait indispensable, si l'on veut lutter ou

simplement atténuer les changements globaux, comme le réchauffement climatique. Par contre, je pense que jusqu'à présent, on a été maladroit dans la méthode, « on » dans un sens très générique, On n'a pas toujours bien adapté le discours en fonction des types d'acteurs, on a parfois utilisé un langage un peu moralisateur, etc.

Selon vous, les acteurs institutionnels sont-ils suffisamment conscients de l’enjeu que représente un tourisme durable ?

Non, je pense que très peu d'acteurs institutionnels du tourisme en ont bien conscience. Les choses commencent toutefois à bouger, mais c'est très timide. Il y a eu par exemple le souhait que le France s'organise autour d'un certain nombre de pôles d'excellence, dont un sur l'écotourisme - slow tourisme, mais cela n'a rien donné après. Cette année, il y a eu une journée d'échanges techniques organisée par la Direction Générale des entreprises, ... L’implication des pouvoirs publics sur ce segment est- elle suffisante ? Non.

L’offre de tourisme durable/responsable en France est-elle suffisamment valorisée ? Représentée ?

Je pense surtout qu'elle est mal identifiée, donc mal mise en avant, valorisée auprès des clients, notamment du fait que les acteurs institutionnels ne

connaissent pas les démarches, les filières, les systèmes de reconnaissance possibles

Dans votre activité, rencontrez-vous des problématiques particulières ?

(Accompagnement, formation, au niveau des politiques locales…pour faire appliquer un tourisme responsable ?)

Non.

D’après vous, quelle est la prise en compte des acteurs du tourisme sur l’environnement ?

Une recommandation : vous mélangez ici diverses notions, sur lesquelles on peut agir de manière concomitante : la gestion économe des ressources (je consomme moins d'eau donc il y en a moins à retraiter après), la réduction des impacts sur les milieux (des produits de nettoyage moins nocifs), l'utilisation d'énergies renouvelables, les circuits courts, les achats durables

Quel est votre avis sur la surfréquentation touristique ? Quelles solutions vous semblent réalisables pour désengorger un site, une ville saturée ? (Étaler les

flux, désaisonnaliser le tourisme autant que possible... (Dans le temps et dans l’espace.) ?

La notion de surfréquentation est une notion difficile à qualifier. Le « trop » de fréquentation ne se définit pas

de la même manière selon les acteurs. Pour un acteur de l'environnement, trop de monde sur les sentiers peut générer des impacts sur les milieux, érosion des sentiers, écrasement de la végétation, ... alors que pour celui qui vend des boissons au départ des sentiers, il n'y a peut-être pas assez de monde pour que son activité soit rentable. La difficulté est donc de se mettre d'accord sur le niveau du « trop ». Des recherches sont actuellement en cours dans certains parcs nationaux. Il commence à y avoir consensus quand trop de monde génère des insatisfactions de la part des visiteurs.

Quel est le rôle des acteurs du tourisme responsable pour diminuer l’impact du secteur sur le climat ?

Les axes de travail portent sur la réduction des pollutions liées aux déplacements, et à la réduction de la consommation en énergies fossiles dans les bâtiments.

Sur les déplacements : tourisme de proximité, des voyages sans voiture, des mobilités douces sur place, l'itinérance à pied, en vélo. Sur la réduction des pertes énergétiques, tous les acteurs sont à mobiliser, y compris les communes qui gèrent beaucoup d'équipement. [Remerciements, cordialités, salutations] Retranscription entretien – Parc national des Cévennes Date : 15 juillet 2019 Durée : 50 minutes. Lieu : France – par téléphone Profession : Chargée de mission tourisme – Parc national des Cévennes Conditions de l’entretien : L’interlocutrice étant en poste depuis moins d’un an – elle n’était pas au courant de toutes les démarches du parc mais a tentée de répondre à l’ensemble des questions. Présentez-vous.

Je m’appelle Armelle X. je suis chargée de mission tourisme durable au parc national des Cévennes depuis un peu plus d’un an. Le parc des Cévennes est pionnier en matière de tourisme durable, il s’est engagé dans la charte Européenne du tourisme durable à ces débuts dans les années 90. Il a participé à la rédaction de cette charte et aux documents d’application donc depuis le parc à toujours renouvelé son engagement auprès d’Europarc et il active les 3 volets de la charte européenne du tourisme durable donc le volet 1 les destinataires, le volet 2 il a crée l’association Cévennes Ecotourisme qui rassemble des professionnelles du tourisme dans les années 90 qui sont chargés de mettre en oeuvre le volet 2 de la CETD et après le parc s’est engagé dans le volet 3 de la CEDT avec les agences de voyages.

Depuis 2015 s’est rajouté par dessus la marque Esprit Parc National qui a été créé au niveau de l’inter parc et qui est une démarche d’écotourisme parallèle à la CEDT.

Quelle définition donneriez-vous du tourisme durable/responsable ? Par quels éléments se caractérise-t-il ?

Un tourisme qui associe la population locale, qui est acteur de ce tourisme, qui bénéfice de ces premières retombées, économique notamment mais humaine aussi. Un tourisme qui respecte l’environnement, qui n’endommage pas les paysages et les espèces de par son activité.

Quels sont les atouts des parcs nationaux en matière de tourisme responsable - durable ?

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