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promouvoir la croissance durable du tourisme au Vietnam.

Notre activité est concentrée sur le soutien à la communauté, des collaborations, parfois nous organisons des échanges sur la protection de l'environnement et la préservation de la culture. Maintenant nous avons 24 membres avant on en avait plus, plus de 30 mais je ne sais pas pourquoi certains sont partis. Je suis ici depuis 2 ans en tant que coordinatrice. Peut être qu'ils n'ont pas trouvé ce dont ils ont besoin, ce qu’ils voulaient.

Quelle définition donneriez-vous du tourisme durable-responsable ? Par quels éléments se caractérise-t-il ?

Pour moi, le tourisme durable, vous avez la politique, des restrictions et dans 5 ou 10 ans, quand vous développez votre entreprise vous ne pouvez pas détruire l’environnement. Les activités ne doivent pas avoir d’impacts négatifs sur l’environnement ou les cultures. C’est une balance entre les trois piliers. En termes simples, je vois le voyage responsable comme une façon de créer de meilleurs endroits où vivre et de meilleurs endroits à visiter. Le tourisme responsable est en train de devenir une tendance mondiale.

Que pensez du tourisme responsable dans le monde ?

Je suis juste étudiante même si je fais partie du club et je n’ai pas beaucoup de perspectives d’ensemble. Mais dans mes recherches vis-à-vis du tourisme responsable, suivant les entreprises, ce que je peux voir en Europe, c’est que peut être qu’ils sont plus « conscients » à propos du tourisme durable et responsable mais au Vietnam et dans d’autres pays ici, on a commencé plus récemment, c’est un nouveau terme.

Beaucoup d’agences au Vietnam m’ont dit cela, et ils ne savent pas toujours comment faire en sorte que leur tour soient « responsables. » ou peut être que certains ne se soucient pas du tourisme responsable. Et la raison est que les entreprises étrangères avec lesquels ils travaillent (de France, des pays bas, Angleterre, etc.) les partenaires étrangers se soucient de la question du tourisme « durable ». Donc elles n’ont plus le choix que de s’en soucier aussi.

En quoi selon-vous, le tourisme responsable dans le monde révèle des pratiques et des perceptions différenciées ?

Comme je l’ai mentionné avant, les agences d’Europe, les pays développés se soucient plus du tourisme responsable et durable que ceux des agences dans les

pays en développement. Concernant les pratiques, je pense que ce sont les mêmes, parce qu’en fait, beaucoup ne comprennent pas ce qu’est le tourisme responsable ou comment faire. Je les avais interviewé sur leur perception, et même les dirigeants, peut-être qu’ils comprennent un peu mieux et ce qu’ils doivent faire, mais ce n’est pas toujours évident. Après certaines entreprises vont décider de développer des actions responsables, par exemple « on doit réduire le plastique, c’est mieux pour l’environnement ». Ils n’ont pas de politique stricte sur ce qui est bien ou pas bien à faire pour respecter l’environnement. Ils font par eux mêmes ce qu’ils pensent être bien.

Quels sont les atouts de votre Club en matière de tourisme responsable-durable ?

Je pense que nos forces c’est que nous avons commencé tôt à parler du sujet, dès 2009, grâce à notre président, cela fait 10 ans maintenant. Pas beaucoup d’entreprises étaient conscientes de ces enjeux là du tourisme responsable. Beaucoup d’entreprises travaillent avec des partenaires européens et peuvent ainsi apprendre comment pratiquer un tourisme plus responsable. Cela est notre force.

Dans vos démarches de développement durable, avez-vous des priorités ? (environnementales, sociales,

économiques)

Nos priorités sont la formation à un tourisme responsable, l’échange d'informations et le renforcement des capacités de nos membres et d'autres parties prenantes du tourisme. Après la conservation de la faune et de la flore avec diverses activités ainsi que la préservation de la culture et de l'environnement. Parfois nous avons certains projets concernant l’environnement (projet de lancement avec Bali – pour réduire le plastique avec « Refill My Bottle – Refill The Future »). Donc l’équilibre des 3 piliers est le mieux mais cela dépend des projets.

Quelles actions mettez-vous en place ?

Notre activité ne consiste pas seulement à aider les populations ou protéger l’environnement. Nous avons des formations à disposition pour nos membres, avant c’était payant pour les chauffeurs, les guides, pour les tours opérateurs etc., sur comment faire un tourisme responsable ? On a commencé pour les prestataires de nos membres. Récemment, dans le club nous avons mis en place un système durable via Travelife, qui permet d’intégrer leurs critères, « comment implanter les critères pour nos membres ». On a aussi des formations payantes pour les étudiants qui ont comme projet de carrière d’évoluer dans ce secteur de façon durable et responsable, et qui souhaitent partager des

expériences pour les futurs étudiants intéressés. Certains sont aussi formés pour devenir des guides touristiques.

Arrivez-vous à évaluer les retombées de vos actions ?

En fait, après deux ans de travail chez RTC, je n’ai pas vue d’évaluation pour évaluer nos actions, on le fait juste et on n’évalue pas. Mais l’an dernier, en 2018 on a adapté les critères de Travelife à notre club et on a un effort à faire pou auditer nos membres sur ces critères mais nos actions n’ont pas été évaluées, mais on y pense on doit auditer nos membres.

Sélectionnez-vous des prestataires selon leurs pratiques écoresponsables ?

Quand une entreprise veut nous rejoindre, elle doit nous montrer ces actions en faveur d’un tourisme responsable. Autrement, on leur laisse une chance de nous rejoindre, et de s’améliorer sur leurs actions.

Vos clients sont-ils sensibilisés au tourisme responsable ?

Nous avons une charte de bonnes pratiques pour les voyageurs et on la donne à nos membres mais je n’ai pas demandé à nos membres si les voyageurs étaient sensibilisés au tourisme responsable ? On ne peut pas leur demander de la diffuser obligatoirement, on peut juste les encourager à informer leurs clients à propos d’un tourisme responsable, on ne peut pas les obliger à la diffuser ou à évaluer ses retombées.

Des associations de développement local sont-elles associées à vos projets ? Dans nos projets de développement on collabore avec d’autres organisations de développement à la mise au point de projets axés sur le tourisme afin d’augmenter les moyens de subsistance des communautés locales.

Après concernant les fournisseurs locaux de nos membres, les obstacles dans la mise en place d’un tourisme responsable, c’est que les fournisseurs locaux ne partagent pas leurs idées sur la culture, l’environnement ou l’économie locale, ils se concentrent simplement pour avoir plus d’argent et s’en fichent de l’environnement ou de la culture. Ce n’est pas le cas de tous mais voilà.

À propos du gouvernement, il y a une politique de soutien pour la recherche, des établissements et des études sur le tourisme responsable, donc peut être qu’ils commencent à s’en soucier.

Quel genre d’entreprise rejoint votre Club ?

La plupart sont de petites ou moyennes entreprises, des agences de voyage. Au Vietnam, existe t-il un réseau local engagé pour un tourisme responsable ? Je ne sais pas combien il y a d’associations de ce genre au Vietnam, mais oui il existe un autre groupe, dans le sud du Vietnam, sur les impacts du tourisme, c’est une association, mais je n’ai plus le nom… D’accord. Et êtes-vous en lien avec le GSTC ? C’est nouveau pour moi, je ne les connais pas… Vous me parliez de Travelife ?

Tous nos membres sont au courant de Travelife et nous essayons d’implanter leurs critères, on les encourage. Certains de nos membres ont le label Travelife, comme Amica Travel. On a mis en place un système de critères durables se basant sur les critères de Travelife. Ainsi, nos membres sont encouragés à mettre en place tous ces critères. On l’a mis en place l’an dernier en 2018.

Existe t-il une politique touristique au Vietnam en matière de tourisme durable ? Si oui, comment opère t-elle ? Ses actions ? Ses objectifs ?

Notre gouvernement est conscient de ces enjeux et en 2030 nous avons un projet avec la Commission Européenne, je vais vous envoyer le programme car je ne me souviens pas.

L’offre de tourisme durable - responsable dans votre pays est-elle suffisamment valorisée ? Représentée ?

Le gouvernement est ouvert à mettre en place un tourisme durable.

Dans votre club, rencontrez-vous des problèmes particuliers? (sur le soutien, la formation, au niveau de

la politique locale pour un tourisme responsable?)

Le problème le plus difficile auquel nous sommes confrontés consiste à expliquer aux communautés locales pourquoi elles doivent mettre en œuvre un tourisme responsable et les convaincre. Les gens sont surtout préoccupés par le profit économique.

Quelle relation voyez-vous entre le tourisme et l’économie locale ? Le tourisme offre de nombreuses possibilités d’emploi aux communautés locales. Dans le passé, les jeunes de petits villages / provinces avaient tendance à chercher un emploi dans les grandes villes. Mais maintenant, ils peuvent faire du tourisme dans leur ville natale. Et le tourisme leur procure également de bons revenus. Lorsque l’économie locale se développe, l’éducation et la perception des autochtones sont également plus élevées. Les communautés locales peuvent être un meilleur fournisseur pour le tourisme.

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Qu'en est-il de la stabilité économique et du développement du pays?

À mon avis, lorsque l’économie locale est plus développée, la population locale a des emplois et une meilleure qualité de vie, il y a moins de criminels et le taux de chômage est plus bas. Au Vietnam, les communautés autochtones sont-elles bien représentées? (Je ne comprends pas vraiment cette question) Ont-ils lieu dans les décisions de gestion du tourisme? (Je ne comprends pas vraiment cette question)

La distribution des avantages touristiques est-elle payée aux populations locales lorsque ces dernières participent activement?

Je n'ai pas travaillé dans ce niveau donc je ne suis pas sûr de ça. Mais comme je vois, presque les entreprises de tourisme collaborent avec les communautés locales de deux manières : l’investissement et l’approvisionnement.

1) Investir : les entreprises travaillent avec les populations locales et investissent dans leurs ressources, logement chez l'habitant, bungalow, etc., puis elles paient pour les populations locales (en fonction de leur contrat)

2) Fourniture : les habitants construisent leur famille d'accueil, assurent leurs services seuls ou avec l'aide de consultants d'ONG. Ensuite, ils invitent les entreprises à collaborer avec eux. Ils décident du taux de services.

Comment les déchets et les eaux usées sont-ils gérés au Vietnam ?

C'est un énorme problème au Vietnam. Nous ne gérons pas sérieusement la classification des déchets et le traitement des eaux usées. Par conséquent, les gens ne s'en soucient pas beaucoup. Généralement, tous les types de déchets sont brûlés ensemble.

Votre pays est-il confronté à des problèmes de surpeuplement dans certaines régions ou certains sites touristiques?

Je pense que tous les pays sont confrontés à ce problème. Au Vietnam, le problème de la

surpopulation est également un gros problème. Certains sites touristiques célèbres ont été détruits dans le paysage car de nombreux logements ont été construits. Par exemple, Sapa, Nha Trang, Phu Quoc, etc. Cela pose également de nombreux problèmes environnementaux.

Si oui, pensez-vous à des façons de désengorger ces sites? Et d'autre part, promouvoir les lieux les moins fréquentés?

Nous sommes au niveau commercial et nous ne pouvons influencer que nos clients. Nous informons toujours nos clients des problèmes de surpopulation sur ces sites, et nous proposons un lieu alternatif pour un meilleur choix, tel que Pu Luong au lieu de Sapa, Phu Yen au lieu de Nha Trang, etc.

Êtes-vous directement ou indirectement affecté par le changement climatique?

Les deux, je pense. Les circuits basés sur la nature / météo / climat sont directement affectés.

Si oui, avez-vous mis en place des actions pour limiter les dégâts? Que sont-ils ?

Eh bien, je n'ai aucune idée de ce que les entreprises font pour limiter les dégâts. Mais je suppose qu’ils informeront leurs clients de ce risque avant la tournée.

La culture locale du pays est-elle suffisamment représentée? Je ne comprends pas vraiment ce point. Existe-t-il des risques de folklorisation (mise en scène des us et coutumes uniquement pour le tourisme)? Beaucoup de spectacles sont conçus uniquement pour les touristes, alors peut-être qu'ils n'expriment pas le vrai sens de l'authentique.

Des conseils pratiques / habitudes et coutumes à respecter en particulier?

Nos guides ont toujours des conseils et informent nos clients du code de conduite de tous les sites touristiques. [Remerciements, cordialités, salutations]

Retranscription entretien – Professionnel du tourisme durable Date : 28 mai 2019 Durée : 55 minutes. Lieu : Skype – Périgueux et Lyon Profession : Consultante – communication digitale, webmarketing Conditions d’entretiens : L’interlocutrice a pris le temps de répondre aux questions, l’entretien s’est déroulé comme un échange, une discussion. Quelle définition donneriez-vous du tourisme durable/responsable ?

Dans mon article sur les 4R appliqués au tourisme durable, je développe ces définitions. « Refuser, Réduire, Remplacer, Recycler. » Bien sûr le tourisme durable est associé au développement durable, comment on applique les trois piliers au secteur touristique. Essayer de limiter ses impacts négatifs et ne pas faire du tourisme que pour l’argent. Favoriser les impacts positifs. Par exemple, en tant que webmarketing je travaille avec des gens avec qui je partage les mêmes valeurs. Je travaille avec des personnes qui ont osés se mettre à son compte. Le tourisme durable c’est vraiment l’application du développement durable au tourisme. Après suivant les priorités environnementales, sociales, économiques de l’entreprise, cela dépendra des besoins de sa destination ou alors par rapport à sa personnalité.

Justement, quelles sont vos priorités à vous ?

Concernant mon activité, aujourd’hui, comment je gagne ma vie, c’est avec le consulting en communication digital, le webmarketing avec mes clients, les cours que je donne avec les étudiants, plus les projets annexes. Comment je traduis ça ? Et bien j’ai envie d’aider les petites entreprises qui souvent sont nulles en communication. Elles le font pour créer de l’emploi, elles traitent bien leur client, etc. J’ai envie de les aider à se développer, développer l’entreprenariat et quelque chose qui me touche. Je suis attachée à ma liberté en terme de déplacement, d’agenda, un sentiment d’épanouissement personnel. Et j’aime que les gens prennent le risque de développer leur entreprise à leur image. Lorsque je donne des cours aux étudiants pour les futurs professionnels du tourisme, c’est plus pour la sensibilisation et développer l’esprit critique. Ensuite, les missions que j’accepte à droite à gauche, je suis beaucoup dans la création de lien. On a plein de crise écologique, sanitaire et moi je parie beaucoup sur l’entraide, la création de lien. La bienveillance pour ne pas avoir peur de l’Autre. C’est un peu mon combat, donc je placerais l’aspect social en premier. Une chose importante est de ne pas rester dans l’entre soi, ne pas critiquer ceux qui ne font pas du tourisme durable, justement il faut rester ouvert. Il ne faut pas être qu’avec des gens qui nous ressemble. C’est important

de ne pas donner des leçons mais de renseigner, expliquer, mettre en avant ce qui est bien. On ne peut pas tout révolutionner du jour au lendemain, c’est un processus. Arrivez-vous à évaluer les retombées de vos actions ? Oui par exemple, j’ai aidé une Agence labélisée ATES a refaire son site internet, en proposant un questionnaire sur la page d’accueil – « quel type de voyageur êtes-vous ? » et sa fonctionne super bien. C’était le dénouement manquant, maintenant ils ont plein de devis, etc. Après c’est du webmarketing, donc c’est des petites graines qu’on sème et ça va mettre du temps avec d’avoir des retombées concrètes. Après ce que j’ai compilé sur mon site internet, c’est un questionnaire pour guider les acteurs suivant leur besoin. Malheureusement je ne peux pas donner des conseils gratuitement à tous, donc ce système là permet de les aiguiller quand même. Je leur envoie pleins d’idées de ce qui peuvent mettre en place, prendre le temps de lire ce que je leur envoie et pleins de pistes d’améliorations, des pistes d’actions réalisables.

Que pensez-vous de la pertinence d’un réseau de tourisme responsable/durable ?

Je trouve ça bien, je pense surtout à ATD, je trouve ça chouette une association qui permet à la fois de créer du lien, pour les gens qui portent ses valeurs. Elles peuvent se rendre compte qu’elles ne sont pas seules, ça fait du bien émotionnellement. Après pour le côté « bonnes pratiques » avec les Palmes du tourisme durable par exemple, ça permet de pas réinviter la roue à chaque fois mais d’avoir un endroit qui centralise les bonnes pratiques et d’avancer sur les réflexions ensemble. Lorsque les gens se réunissent, se rendre compte qu’à tous seuls on est plus forts. Parfois, faire un peu de lobbying pour porter des initiatives, c’est très important.

D’accord, ainsi, que pensez-vous d’une synergie entre ATD ATR ATES ?

Après c’est un peu différent, ATD c’est la grande famille, et c’est important d’avoir des groupes différents aussi.

Certaines personnes ont envies de porter leurs propres projets et ne veulent pas faire partie d’un tout. Et ça

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