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qui peuvent le faire.

Êtes-vous directement ou indirectement impacté par les changements climatiques en Colombie ? Si oui, avez-vous mis en place des actions pour en limiter les dégâts ?

Je pense que malheureusement cela doit se faire au niveau de la politique nationale et pas que chaque personne. Les changements climatiques sont perceptibles au niveau de la température c’est indéniable. Il y a des moments où il pleut beaucoup, où les animaux ne peuvent pas vivre, mais je pense que c’est un fait qui arrive partout dans le monde. Les petites actions environnementales peuvent contribuer mais le gouvernement doit mettre en place une grande politique environnementale. Et malheureusement l’enjeu n’est pas assez pris en compte.

La culture locale du pays est-elle suffisamment représentée ?

Il nous manque beaucoup, on commence mais c’est un travail qui prend de temps. Tous les ans il y a une

réunion avec plusieurs opérateurs touristiques et cela nous permet d’impliquer davantage le gouvernement. C’est processus long.

Existe-il des risques de folklorisation (mise en scène des us et coutumes uniquement pour le tourisme) ?

Oui, enfin dans différentes régions il y a des coutumes et des cultures différentes mais pas seulement pour le tourisme. C’est culturel.

Des conseils pratiques / des us et coutumes à respecter en particulier ?

L’important et de bien se préparer avant de voyager, faire attention aux périodes pour le climat qui peut être très différent suivant les régions. C’est important de choisir des entreprises légales aussi, aux normes. Ne pas courir derrière un taxi dans la rue, des choses simples, demander la permission pour prendre des photos, se renseigner sur son voyage, faire attention aux communautés qui peuvent être envieuses des visiteurs. Donc faire attention avec ça : « NO DAR PAPAYA ». [Remerciements, cordialités, salutations] Retranscription entretien – Entreprise sociale indienne Village Ways Date : 29 mai 2019 Durée : 50 minutes. Lieu : Périgueux, France - Uttarakhand, Inde Profession : Co-fondatrice et directrice général Conditions d’entretiens : Réalisé en visio-conférence en anglais – retranscription en français directement. La qualité audio n’étant pas très compréhensive certain passage sont inaudibles. Présentez vous ainsi que votre organisation.

Je suis co-fondatrice et directrice générale de Village Ways. C’est une entreprise sociale, nous avons commencé en 2004 avec un projet pour des communautés locales dans les montagnes en Inde. Tenter d’améliorer leurs conditions de vies en proposant des projets communautaires. En 2005, cela a vraiment débuté. Pour faire du tourisme ils avaient besoins d’infrastructures, de leurs propres toilettes par exemple. Ensuite nous avons commencé à promouvoir nos activités. Maintenant, nous sommes une entreprise à valeur partagée qui soutient et profite aux communautés rurales dans le besoin grâce à la création d’entreprises de tourisme villageois. Nous cherchons à développer une forme de tourisme durable qui s'appuie sur les ressources locales. [Inaudible]

Quelle définition donneriez-vous du tourisme durable/responsable ? Par quels éléments se

caractérise-t-il ?

C’est vraiment tous ce qui représente les trois piliers d’un développement durable. L’aspect social est vraiment important. Cela permet de préserver les cultures locales. Nous ne voulons pas en revanche que les villageois arrête leur activité d’agriculture par exemple. Car s’ils sont dépendant du tourisme cela peut être vraiment très dangereux. C’est ce que j’appelle la durabilité dans le tourisme, se préserver tout en ayant une activité complémentaire avec le tourisme. L’aspect traditionnel et culturel est ainsi préservé.

En quoi le tourisme responsable dans le monde révèle des pratiques et des perceptions différenciées ?

Non, enfin, je pense que c’est spécifique suivant les besoins du pays. Ce n’est pas la même chose en Inde, au Népal, etc.

Quels sont les atouts de votre organisme en matière de tourisme responsable/durable ?

Nous agissons dans différentes thématiques, en premier dans le soutient des communautés villageoises, le partenariat communautaire et le développement des compétences locales, et la favorisation de l'interaction culturelle. Par exemple, nous avons mis au point un fonds Village Ways pour permettre aux communautés d’étendre plus largement les bénéfices qu’elles tirent déjà directement des activités de Village Ways. Son objectif est de développer les compétences et les capacités des communautés rurales pour améliorer et améliorer leurs activités de subsistance. Depuis sa fondation en janvier 2008, le Fonds a aidé les villageois à se former, faciliter les projets générateurs de revenus et aider à des projets d’amélioration sociale.

Dans vos démarches de développement durable, quelles sont vos priorités ? (Environnementales,

sociales, économiques)

L’aspect environnemental et l’aspect social sont les deux plus importants pour nous. [Inaudible]

Arrivez-vous à évaluer les retombées de vos actions ?

Lorsque nous encourageons l’utilisation de leurs connaissances locales et de leurs compétences traditionnelles cela crée des opportunités économiques et permet ainsi aux villageois de rester au sein de leurs communautés plutôt que de migrer vers les villes à la recherche d’un emploi. Nous favorisons le développement des compétences artisanales des villageois, en fournissant une formation si nécessaire et des conseils pour la vente de produits artisanaux. La formation et le rôle des guides sont déterminants, et tous les guides maîtrisent suffisamment l'anglais pour pouvoir communiquer leurs connaissances aux touristes.

Existe t-il une politique touristique dans votre région/pays en matière de tourisme durable ?

Non pas vraiment, certains efforts sont faits mais ce n’est pas suffisant. [Inaudible]

L’offre de tourisme durable/responsable dans votre pays est-elle suffisamment valorisée ? Représentée ?

Il y a un début, mais l’impact social, les enjeux sociaux sont si importants que tout ne peut pas être pris en compte. L’important serait d’évaluer les trois piliers. [Inaudible]

Vos clients sont-ils sensibilisés au tourisme responsable ?

Oui ils sont sensibilisés sur ces questions là. Nous encouragerons le respect de l'environnement local et sensibilisons les villageois et les touristes à l'environnement local, en fournissant une formation,

des informations et des échanges. Nous visons à faire des considérations environnementales un élément essentiel de toutes les décisions économiques à tous les niveaux des voies villageoises. Par le biais des comités de tourisme de village, nous sensibiliserons à des questions vitales telles que la pollution (en particulier les déchets), les économies d’énergie et la collecte de l’eau.

Quelles nationalités viennent le plus ?

La plupart viennent d’Angleterre, de France, d’Australie et des États-Unis.

Des associations de développement local sont-elles associées à vos projets ?

Nous travaillons avec des prestataires en direct, le chauffeur taxi, ou des hôtels ou guesthouse, etc.…pour l’instant nous en sommes là.

Existe t-il un dans votre pays, un réseau local engagé pour un tourisme responsable ?

Non. C’est entrain de changer mais pas encore. Ce n’est pas officiel. En dehors de WTR. On n’a pas d’équivalent. Le plan serait d’en avoir un ici.

Êtes-vous en contact avec Outlook Responsible Tourism ?

Oui, depuis le début nous travaillons ensemble.

Les acteurs institutionnels locaux sont-ils suffisamment conscients de l’enjeu que représente le tourisme durable ?

Oui, je dirais que c’est le début. Il y a des Initiatives locales, mais le gouvernement devrait s’associer et trouver des solutions durables ensemble. Ce n’est pas évident, nous espérons que les choses changent à l’avenir. Les gens font « comme ils veulent », tout le monde avance comme il a envie.

L’offre de tourisme durable/responsable dans votre pays est-elle suffisamment valorisée ? Représentée ?

Je pense que le tourisme responsable est un mouvement. Pas beaucoup de personnes le font, mais les gens sont plus conscients et on envie de prendre des initiatives. C’est le début, je ne dirais pas que tout le monde le fait, mais c’est une transition.

Dans votre activité, rencontrez-vous des problématiques particulières ?

(Sur l’accompagnement, la formation, au niveau des politiques locales…pour faire appliquer un tourisme responsable ?)

Nous rencontrons surtout des problèmes pour la partie marketing, oui. On doit trouver aussi ce qu’est un « bon marketing ». Nous communiquons sur

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