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parc habité de France métropole. En fait, il y avait eu un exode rural important et la première volonté de créer le parc c’était beaucoup le tourisme en fait, plus que les espèces. Du coup, à la base c’était un projet de parc culturel qui associait vraiment les habitants et comme il y a eu un exode rural et un abandon des fermes et de la culture d’autrefois donc la volonté était de maintenir le patrimoine agricole et les paysages entretenu par l’agropastoralisme donc le tourisme notamment rurale il fait partie de l’ADN du par cet pour moi c’était les prémisses de l’écotourisme puisque dès le démarrage le monde rural a été associé au développement touristique, après dans les années 70 au moment de la création du parc il y a eu une vague de néo-ruraux qui sont arrivés et qui voulaient une nouvelle vie et vivre plus en accord avec la nature et ouvert sur le tourisme.

Dans vos démarches de développement durable, avez-vous des priorités ? (environnementales, sociales,

économiques)

Nous on insiste pas mal sur les modes de déplacements doux, comme la randonnée, notamment en itinérance. La découverte des lieux naturels aussi, on est plus là dessus que sur le volet sportif par rapport à d’autres PNR comme le Vercors par exemple qui va miser sur le ski de fond, le VTT, nous on n’est pas trop là dessus. On est aussi pour élargir les dates de saison car l’activité est très concentrée, donc pour qu’il y est une viabilité économique, donc on recherche pas à augmenter la capacité pour juillet- août car les hébergements sont déjà pleins, on cherche plus à élargir sur les dates de saisons. Sinon, la montée en gamme des hébergements, après en matière de diversification de l’offre c’est assez sectorisé c’est à dire que l’on concentre sur les pôles de pleines nature les différents mode de découvertes (VTT, course d’orientation, etc.) on est un peu sur une sectorisation.

D’accord. Et sur le volet social, est-ce qu’il y a des démarches également ?

On a une démarche sur « rendre la nature accessible à tous », c’est dans la charte, mais honnêtement on n’est pas très actif sur ce sujet, c’est une vocation des parcs nationaux, on a des mécénats avec GMF pour l’accessibilité, on fait quelques actions mais voilà.

D’accord. Et quels types d’actions mettez-vous en place ?

Nous en matière d’actions concrètes on aménage des sentiers, notamment des sentiers découvertes ou des belvédères. Ensuite, on a une plateforme qui s’appelle « destination parc national » où on met en avant tous les prestataires engagés dans l’écotourisme et l’offre

des découvertes qui est validée par le par cet qui posent pas de problèmes au niveau environnementale.

Et de par ses actions vous arrivez à évaluer des retombées, notamment sur la question de la sensibilisation auprès de la population ou les visiteurs ? On a programme d’animation, et on n’arrive pas assez à toucher le public local par exemple, ils ne se sentent pas concernés par ces actions-là. Le public scolaire on y arrive, ils sont captifs, mais assez les habitants.

Des associations de développement local sont-elles associées à vos projets ?

Oui, donc on a Cévennes Écotourisme qui regroupe une cinquantaine de prestataires, après au niveau des associations on a toutes celles de la grande itinérance, la grande traversée du massif centrale (GTMS), toutes ces associations là on est partenaires. Après il y a des subventions sur le territoire en matière de culture pour les foyers ruraux. Ils ont des actions qui peuvent aussi attirer les touristes même si la cible initiale est plus pour les habitants.

D’accord. Et que pensez-vous de la pertinence d’un réseau de tourisme durable comme ATD ?

Je les connais par les agences, comme on a l’agence Chamina, donc il nous ont parlé d’ATR, mais nous a notre niveau on a déjà pas mal de réseau au niveau de l’interparc national et au niveau des régions Occitanie mais on est pas dans ATD ou ATR mais les gros prestataires comment Chamina, ils ont beaucoup de procédures, ils font partie de la charte, d’ATR mais ça fait beaucoup.

Que pensez-vous de la sensibilisation, de l’éducation et de la vulgarisation du tourisme responsable auprès de tous les acteurs ? (Professionnels du tourisme,

voyageurs, populations locales)

C’est quand même un engagement fort la CETD, c’est un diagnostic porté sur la prestation, la culture de l’entreprise, il y a environ 72 critères, un plan d’action signé par le parc, etc. Nos on touche à peu près 10% des prestataires pour le moment mais voilà ceux qui sont actifs et dans la démarche ils sont très convaincus. Après on touche pas tout le monde, on travaille avec les Offices de tourisme, des grands sites comme l’Occitanie, où eux ils essaient de tendre vers l’écotourisme. C’est assez nouveau cette démarche là.

Selon vous, les acteurs institutionnels sont-ils suffisamment conscients de l’enjeu que représente un tourisme durable ?

Je dirais que au niveau des comités départementaux du tourisme et des offices de tourisme, qu’il y a encore

des marches de progrès. Moi ce qui me choque c’est quand ils me disent qu’ils doivent promouvoir tous les prestataires de la même façon, alors quand il y en a un qui propose des sorties en quad et quelqu’un qui propose une randonnée de découverte des paysages, je trouve qu’en matière de politiques publiques on devrait donner la priorité à ceux qui ont des démarches responsables. Nous au niveau du parc on le fait mais au niveau des OT ce n’est pas le cas.

D’accord. Donc l’implication des pouvoirs publics sur ce segment est-elle suffisante ?

Disons que non, j’ai été me promener sur le site du PNR de la Camargue et j’ai regardé l’offre famille et j’ai trouvé des activités/sorties très chères, style hélicoptère, quad etc. et qui me paraissent à côté de la plaque et moi ça me choque, parce que d’accord les prestataires privés ils participent aux financements de l’OT mais il y a aussi des financements publics et ça me choque qu’on donne pas la priorité aux activités responsables.

L’offre de tourisme durable/responsable en France est-elle suffisamment valorisée ? Représentée ?

Justement, c’est la question que j’avais posée à l’OT comme ils s’intéressent à l’écotourisme ils voulaient recenser tous les labels, peut être même développer leur propre démarches écotouristiques mais ils veulent faire une communication à part. Moi je leur disais, « pourquoi vous valorisez pas dans vos offres les prestataires qui ont des démarches vertueuses » et c’est là qu’ils ont bloqué et qu’ils ont dit « non on peut pas, on doit traiter tout le monde de la même manière ». Donc moi ça me choque car il serait plus intelligent de diffuser des bonnes pratiques et qu’elles soient mises en avant dans l’offre générale parce que ça va tirer les autres vers le haut plutôt que de faire une communication à part où l’on va toucher des gens qui sont déjà attirés par le sujet.

Dans votre activité, rencontrez-vous des problématiques particulières ? (accompagnement,

formation, au niveau des politiques locales…pour faire appliquer un tourisme responsable ?)

Toutes nouvelles activités en cœur de parc est soumises à autorisation, c’est à dire quelqu’un qui veut faire un élevage de lamas, il n’a pas le droit parce que c’est une espèce exotique ou par exemple, on a un accro-branche qui va être développé donc là c’est bon, mais il a un projet de carte électrique dans le cœur du parc ou des projets de canons à neige, et bien là on est en opposition avec le territoire et avec les porteurs privés. On va essayer de les orienter vers autre chose et proposer un tourisme durable et se diversifier en

matière d’offre. Mais sur le territoire on est confronté à des oppositions oui.

Quel rapport percevez-vous entre tourisme et économie locale ?

Il y a un rapport immédiat, je crois que c’est la première activité économique dans les Cévennes après ce qu’on nous reproche c’est de freiner ce développement comme on a un pouvoir réglementaire et qu’on laisse pas faire n’importe quoi. Donc on nous accuse de mettre le territoire sous cloche et de vouloir en faire une réserve d’indien. En même temps, s’il n’y avait pas toutes les règles en matière d’urbanisme dans el cœur de parc il y aurait des lotissements, comme on peut voir avec les chalets en bois qui ont mal vieilli qui sont pas identitaires et qui n’attirent plus les gens maintenant. Alors que des villages très qualitatifs faits en pierres locales au milieu d’une châtaignerait, ils tournent bien.

Quelle est votre perception du tourisme responsable en France ?

Toujours à titre personnelle, j’ai toujours essayé de pratiquer du tourisme durable, donc je dirais qu’il y a une offre qui existe si on veut la trouver, assez déployée. Moi j’ai l’impression que c’est entrain de se développer, notamment avec l’alimentation, le lien direct produit – producteur – consommateur, c’est un bon axe. Après l’axe bien être est entrain de se développer mais interpelle un petit peu. On a une prestataire qui propose du yoga, avec des chambres par deux et des douches mutualisées, on est dans un environnement magnifique avec des ressources en eau limitée donc pour elle s’est contradictoire que de vouloir avoir des installations un peu luxueuse, des piscines particulières ou il n’y a pas beaucoup d’eau et qu’il y a des rivières pour se baigner. En contradiction, on a quelqu’un qui voulait la marque, qui a développé des petits chalets en bois de manière écologique, mais avec chacun sa petite piscine privée, donc à ce moment-là ça interpelle. Pourquoi faire une piscine pour chaque personne, est-ce que c’est dans les valeurs du tourisme durable ?

D’accord…Et en France, pensez-vous que les habitants (populations locales) soient suffisamment intégrés aux décisions touristiques ?

Je ne pense pas non, je crois pas trop. Dans les schémas de développement touristique je ne crois pas trop.

Quelle est selon vous, la place du tourisme responsable dans le monde ? En quoi révèle t’il des pratiques et des perceptions différenciées ?

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