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Reformulez en vos propres mots: Par rapport ˆ la mort qui lÕattend,

Quelques stratŽgies supplŽmentaires se rapportant au sens

5. Reformulez en vos propres mots: Par rapport ˆ la mort qui lÕattend,

Socrate a une attitude de sŽrŽnitŽ et de confiance. Quand on regarde de plus pr•s ce qui cause cette sŽrŽnitŽ, on trouve que, dÕune part, elle est provoquŽe par le silence de lÕoracle, et, dÕautre part, par le raisonnement de Socrate ˆ propos de ce que peut •tre la mort. Expliquez ces deux fac-teurs.

Quelques reformulations

obtenues: ¥ Socrate a une vision confiante et sereine face ˆ la mort. Cette attitude est due ˆ son raisonnement au sujet de la mort et ˆ son silence. Expli-quez ces deux facteurs.

¥ Face ˆ la mort, Socrate est confiant et calme. Cet Žtat est produit par sa pensŽe sur la mort ou son opinion sur la mort et le silence provoquŽ par lÕoracle. Expliquez ces deux facteurs avec beaucoup de sŽrieux. ¥ (*) Expliquez les deux facteurs qui poussent Socrate ˆ adopter une

atti-tude sereine et confiante face ˆ la mort, soit le silence de lÕoracle et son raisonnement sur ce quÕest la mort.

¥ (*) Socrate accepte la mort qui lÕattend. Nous trouvons deux causes ˆ cette acceptation, soit le silence de lÕoracle et son propre raisonnement sur la mort. Expliquez ces deux facteurs.

3.4.2 DictŽe mathŽmatique

Pour dŽtecter les lacunes de sens, la dictŽe mathŽmatique est une activitŽ bien simple, mais qui peut •tre tr•s rŽvŽlatrice. En effet, en quelques minutes, un professeur peut dŽtecter chez son Žl•ve des lacunes sur le sens des mots et des symboles mathŽmatiques et sur sa capacitŽ de les utiliser adŽquatement. Voici ˆ cet effet un exemple.

DictŽe matricielle ƒcrire symboliquement une matrice A de dimension 4X3 dont les ŽlŽments sont, en commen•ant par l'ŽlŽment a11 , a12 , É ainsi de suite jusqu'ˆ a43 , donnŽs par 3, 5, 7, 11, 2, 8, -1, 9, 0, -2, 10 et -1.

Par la suite, on vous demande de comparer les ŽlŽments a23 et a32 , et de donner tous les ŽlŽments aij de la matrice A supŽrieurs ˆ a23 .

3.4.3 PrŽdiction sŽmantique

Pour suivre ou anticiper le sens, la prŽdiction sŽmantique est un processus assez proche du fonctionnement normal de la raison. Il consiste ˆ prŽdire le ou les mots qui doivent survenir dans un texte et ce ˆ partir de ce qui en est dŽjˆ ŽnoncŽ. Dans ce processus, cÕest le sens de lÕŽnoncŽ qui dicte ce qui est attendu.

¥ On peut utiliser la prŽdiction sŽmantique de diverses fa•ons. LÕune con-siste ˆ trouer un texte donnŽ ˆ des endroits o• les mots enlevŽs sont faciles ˆ prŽvoir du point de vue du sens. QuelquÕun de ÇbranchŽÈ sur le sens ne devrait pas avoir de difficultŽ ˆ trouver le mot ou lÕidŽe qui manque.

¥ Une autre fa•on de faire cet exercice, cÕest dÕaltŽrer sciemment des mots dans un texte de mani•re que quelquÕun de ÇbranchŽÈ sur le sens puisse les reconna”tre parce quÕils sont sŽmantiquement incompatibles avec le contexte. Quand la consigne est donnŽe de trouver les mots sŽmantiquement rejetables dans un texte, lÕesprit du lecteur est alors en alerte et il examine beaucoup de mots autres que ceux qui ont ŽtŽ modifiŽs pour lÕoccasion.

¥ Une troisi•me approche qui vise les Žl•ves surtout auditifs, serait de leur lire des textes o• des mots ont ŽtŽ changŽs et de leur demander de les trouver en partant du principe de la cohŽsion sŽmantique. On peut Žgalement leur demander de faire faire des lectures de texte ˆ dÕautres et de deviner quand un lecteur change des mots. Il arrive souvent quÕun lecteur alt•re des mots en les rempla•ant involontairement avec des mots sŽmantiquement incompatibles.

Cette approche dans ses diverses versions en est une ˆ laquelle nous avons donnŽ le nom de Çconduite sŽmantiqueÈ. Il s'agit d'une approche qui table fondamentalement sur la question du sens pour guider le lecteur ou le scrip-teur dans le progr•s du texte qu'il lit ou qu'il Žcrit. D'une fa•on plus prŽcise, cette stratŽgie vise ˆ utiliser la Çconduite sŽmantiqueÈ pour amener les Žl•ves ˆ prendre un contact significatif avec l'Žcrit, un contact guidŽ justement par le sens. Il s'agit en fait d'Žlaborer plusieurs activitŽs d'apprentissage pour provo-quer chez les Žl•ves une conscience constante du texte et du sens qui le tra-verse, et ce, ˆ lÕaide des mots, ces signaux de la Çroute sŽmantiqueÈ.

Par l'expression Çconduite sŽmantiqueÈ, nous Žtablissons une analogie avec la conduite automobile, une activitŽ connue par nos jeunes collŽgiens qui, pour la plupart, en sont ˆ leurs premi•res expŽriences dans ce domaine. Le mes-sage que nous cherchons ˆ leur passer est le suivant: la conduite du texte ˆ lÕaide du sens ou de la sŽmantique est comparable ˆ la conduite automobile o• notre attention ˆ tous les signaux de la route doit •tre constante sous peine de la quitter. Sur le plan sŽmantique, il faut constamment se faire guider par les mots pour se rendre d'un point ˆ un autre, d'une idŽe ˆ une autre, sous peine de mal comprendre ou de dŽformer ce qui est donnŽ.

Selon le degrŽ de difficultŽ que lÕon veut donner ˆ ce type dÕexercice, on peut procŽder de diffŽrentes fa•ons.

¥ La premi•re, la plus difficile, consiste ˆ tout simplement altŽrer des mots dans un texte et ˆ ne donner aucun indice au lecteur.

¥ La deuxi•me, ˆ indiquer le nombre de mots altŽrŽs dans un paragra-phe.

¥ La troisi•me, ˆ mettre en caract•re gras les mots altŽrŽs; il restera seule-ment ˆ celui qui fait lÕexercice ˆ les remplacer avec des mots plus perti-nents.

¥ La quatri•me est la plus simple et on peut lÕutiliser pour sensibiliser lÕŽl•ve ˆ ce type dÕexercices: elle consiste ˆ trouver les mots altŽrŽs et ˆ fournir les mots avec lesquels on peut les remplacer.

Voici maintenant quelques illustrations pour mieux saisir cette approche.

Texte altŽrŽ Le texte suivant est extrait de l'ouvrage de Joseph CHBAT, L'art de raisonner: du spontanŽ au rŽflŽchi, Coll•ge AndrŽ-Grasset, 1992.

N.B. Dans ce texte altŽrŽ, qui se veut un exercice de sensibilisation, nous avons indiquŽ les mots altŽrŽs et fourni les mots sŽmantiquement compati-bles.

Le chiffre entre parenth•ses, prŽcŽdant chaque paragraphe, indique le nom-bre d'altŽrations effectuŽes ˆ l'intŽrieur du paragraphe qui le suit.

(1)

...Les exercices prŽcŽdents nous ont donnŽ l'occasion d'utiliser notre raison d'une fa•on rŽflŽchie et mŽthodique; ils nous ont placŽs devant des probl•-mes logiques que nous avons pu rŽsoudre avec plus ou moins de difficultŽ, en faisant appel ˆ nos ressources rationnelles naturelles. Toutefois, ˆ mesure que ces probl•mes devenaient complexes, nous avons constatŽ une plus grande difficultŽ ˆ les aborder sans r•gles et sans mŽthodes appropriŽes. Cela ne nous a pas emp•chŽs de les rŽsoudre quand m•me, mais nous nous sommes rendu compte de l'utilitŽ, pour ne pas dire de la futilitŽ (nŽcessitŽ) de les aborder mŽthodiquement. Nous avons m•me estimŽ que la logique formelle pouvait nous •tre utile devant ces sortes de probl•mes complexes, et nous sommes sur le point d'entrer dans ce monde de la logique formelle, o• nous aurons l'occasion de vŽrifier notre hypoth•se.

(3)

...Avouons que la logique est devenue avec le temps une science complexe et parfois trop banale (thŽorique). Aussi avons-nous dŽcidŽ de la simplifier au maximum et d'en Žcarter les artifices. Nous n'en retiendrons donc que ce qui nous sert d'une fa•on directe et Žvidente ˆ rŽsoudre d'une fa•on simple et

utopique (efficace) des probl•mes qui, autrement, seraient plus difficiles ˆ

aborder. C'est donc au secours de notre raisonnement que nous appelons la logique, et si ses r•gles nous permettent un meilleur fonctionnement dans un environnement de raisonnement et de solution de probl•mes, nous n'aurons

aucun avantage ˆ les adopter. (nous aurons tout avantage ˆ les adopter.)

...La rŽflexion sur la mŽthode pour aborder un raisonnement, sur la fa•on dont on peut procŽder devant un probl•me ˆ rŽsoudre, ne dispensera pas celui qui la fait de l'effort nŽcessaire ˆ faire pour rŽsoudre ce probl•me. Toute-fois, elle rendra probablement le travail de raisonnement plus efficace, et per-mettra possiblement ˆ celui qui la pratique une Žconomie de temps apprŽciable, ainsi qu'un rendement abrŽgŽ. (amŽliorŽ.) Au fond, la logique, dans son essence, devrait s'occuper principalement d'une rŽflexion sur la mŽthode ˆ suivre, sur les mani•res de procŽder, afin de guider le travail de raisonnement nŽcessaire pour rŽsoudre toutes sortes de probl•mes. Sous cet angle, elle devrait augmenter la capacitŽ d'apprendre ˆ apprendre, et, de ce fait, elle aura plus que jamais sa place dans une formation fondamentale.

(3)

...De fait, les r•gles formelles que la logique utilise peuvent toujours nous ser-vir de mŽthodes pour rŽsoudre tel ou tel genre de probl•mes, et cela est d'autant plus valable que ces r•gles sont justement formelles, c'est-ˆ-dire qu'elles ne sont pas destinŽes ˆ des cas gŽnŽraux, (particuliers,) mais ˆ tous les cas d'un m•me genre. Toutefois, il ne faut pas penser que c'est lˆ une activitŽ qui dŽpasse les capacitŽs de l'Žtudiant ordinaire. Nous prŽtendons au con-traire que le fonctionnement de la raison selon les r•gles formelles est plut™t simple, malgrŽ une apparence de na•vetŽ. (complexitŽ.) Les activitŽs habi-tuelles de la vie intellectuelle normale sont plus compliquŽes que celles pro-posant le recours aux r•gles formelles de la logique. Par exemple, il est beaucoup plus exigeant d'Žcrire un simple article d'une ou de quelques pages que d'appliquer des r•gles formelles sur telle ou telle situation. Cependant, la simplicitŽ des r•gles et de leur application n'enl•ve rien ˆ leur efficacitŽ, et rappelons-nous que les minables (formidables) opŽrations effectuŽes par les ordinateurs superpuissants sont toujours rŽductibles ˆ l'Žtrange simplicitŽ des circuits logiques qui est ˆ leur base, et qui ne fait, somme toute, qu'effectuer des choix simples entre oui ou non, vrai ou faux, circuit ouvert ou circuit fermŽ.

Chapitre 4