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Murtoriu : Ballade des innocents, La Possibilité d’une île et La Maison des Atlantes

ont en commun de relever l’importance de la question de l’image paternelle dans notre société contemporaine. Au-delà de la représentation de la figure masculine évoquée, c’est la figure paternelle qui est questionnée pour comprendre la relation que le narrateur entretient avec le père. Chaque œuvre met en scène des “types” de représentations paternelles, tels que le père biancarellien compétent, dur mais juste, le père absent houellebecquien et le père détesté rinaldien. Dans ces trois cas de figure, le père persiste à fabriquer l’identité mais sur un mode complexe et négatif. Si le père incarne le monde des normes, des règles et des interdits moraux, il cesse d’être l’instrument indispensable de la construction identitaire des fils. Cependant, si l’éloignement du fils s’explique par ses désirs émancipateurs, la totale disparition de la figure paternelle laisse une marque indélébile dans le psychisme des protagonistes. Le père, qu’il soit autoritaire, permissif, dévorant, castrateur ou source de conflits physiques ou psychiques, reste un modèle symbolique que l’on vénère, que l’on craint, que l’on rejette cherchant à le remplacer ou à l’éliminer avec indifférence. C’est qu’on ne “naît” pas père, on le “devient”

et c’est un don. Un don de la femme qui reconnaît l’homme comme père, un don de l’enfant qui reconnaît son père dans cet homme. Don parfois difficile, voire impossible, à offrir ou à accueillir, car la relation d’engendrement concerne le père, la mère et l’enfant. Et il y a aussi des pères spirituels et adoptifs qui, sans passer par la chair, révèlent le sens de la paternité. Et des pères indignes, sans parole, qui tuent la vie.2

C’est donc dans la réflexion sur la paternité que va s’établir l’impossibilité du devenir-père chez Daniel1 et Tonio, et la perpétuation du père, initiateur aux combats de la vie chez Marc-Antoine. Si l’enjeu de la société contemporaine demeure la paternité, dans la mesure où on n’a jamais autant réclamé sa présence et constaté son absence, il ne faut pas nier le fait que

1 Marie-José CHOMBART DE LAUWE, Un monde autre : l’enfance. De ses représentations à son mythe, Paris,

Payot, 1971, p. 7.

2 Joseph MARTY, « Le Cinéma en quête de père : Miroir de la société », (p. 189-197), in La paternité. Pour

la figure du père n’est pas une figure bien connue, dont la signification serait invariable et dont on pourrait suivre les avatars, la disparition ou le retour sous des masques divers, c’est une figure problématique, inachevée et en suspens, une désignation, susceptible de traverser une diversité de niveaux sémantiques, depuis le fantasme du père castrateur qu’il faut tuer, jusqu’au symbole du père qui meurt de miséricorde.1

Le roman de Marcu Biancarelli donne à voir l’ambivalence de la figure paternelle qui ne peut toutefois se dissocier de la tradition insulaire patriarcale dont il est l’un des maillons reproducteurs. Le père biancarellien renvoie une image sociale qui légitime son autorité et ses actions par un simple regard, un geste ou un mot. Ou devrait-on dire une langue ? Le père se place surtout à la source de la parole qui initie l’exemple à imiter dans le processus de transmission de l’identité culturelle et de la langue maternelle comme un retour à l’origine, à l’espace qui a vu naître. De la parole paternelle, mesurée et sage, se développe un phénomène d’acculturation permettant une meilleure appréhension, une meilleure appropriation du bilinguisme et du biculturalisme à savoir le corse et le français. La parole témoigne de l’existence d’un lien hiérarchique entre le père, vu comme le maître, et le fils, cantonné au rôle de disciple. Elle exprime également la qualité de la transmission des éléments culturels et celle des relations familiales. Le père bénéficie de l’expérience et le narrateur se forme culturellement à sa parole par l’exemple. Avec une sagesse bienveillante, ironique mais patiente, la figure paternelle invite le fils à une écoute contrôlée mais active afin d’attiser sa curiosité et sa capacité à être créatif pour redonner un souffle revigorant au patrimoine culturel corse. Cette étonnante figure du père vieillissant, généreux, référent identificatoire, est prête à transmettre le pouvoir. Marc-Antoine y est sensible et se pose en relais : « C’était pourtant bien lui qui m’avait transmis cette langue. Je sais que si je me suis mis à écrire et particulièrement dans cette langue, ce fut pour donner une vie à ses mots à lui, pour tenter de m’approcher de la richesse des expressions qui étaient les siennes. » (MU, 147)

Entité prégnante d’une culture méditerranéenne, et en particulier corse, le père exerce un rôle complexe dans l’imaginaire insulaire. Le père biancarellien s’inscrit dans l’ethos du père “méditerranéen” qui est défini par « un comportement collectif fondé sur la famille agnatique, le lignage patrilinéaire, le courage physique, la loyauté, l’honneur concentré sur la virginité des filles et la pudeur des épouses, l’honneur et ses deux sœurs voilées de noir, la

1 Paul RICŒUR, « La paternité : du fantasme au symbole », (p. 458-486), in Le conflit des interprétations.

honte et la vengeance. »1 Membre protecteur du cercle familial dans sa dimension nucléaire, assigné aux affaires publiques extérieures au cadre domestique, le père biancarellien est le maillon du temps insulaire. Il instaure la connaissance et l’attachement à elle-même de la société dans le passé ; et dans le futur son honnêteté, son dévouement à la terre et aux valeurs de partage et de transmission inculquées au fils, lui confèrent un prestige transmis par les ancêtres et son propre père en particulier, lui octroient le contrôle sur sa propre filiation et sur sa propre histoire culturelle qu’il se doit de diffuser. La figure paternelle, rude, rigide, taciturne, se considère comme hiérarchiquement supérieure à sa filiation. Le cercle familial repose alors sur un socle historique quelque peu instable qui, à terme, crée des dissidences au sein de la relation père-fils. Malgré la violence des altercations, la figure paternelle biancarellienne, entre déconstruction et fascination, est aimée et surtout respectée : « Nous nous aimions énormément et nous nous étions détruits à n’en plus pouvoir jusqu’à l’ultime réconciliation sur son lit de mort. » (MU, 147) Par son opposition au père, Marc-Antoine souhaite s’affirmer, se mesurer au charisme du père, tutélaire et exigeant, mais également questionner le rôle des traditions et de leurs transmissions. Écartelé entre des valeurs et des normes traditionnelles et contemporaines au sein d’« un système qui révèle la nature profonde de l’homme » (MU, 73), Marc-Antoine ne trouve à s’exprimer que dans l’insoumission au père :

Mais j’étais trop orgueilleux pour lui concéder une victoire, pour reconnaître la puissance de la figure paternelle. J’aimais l’idée de m’être élevé tout seul, d’être un homme indépendant, de ne rien lui devoir, mais c’était son avis qui, à la fin, comptait par-dessus tout. (MU, 147)

L’« avis » paternel, craint mais réclamé, doit permettre à Marc-Antoine de s’orienter, l’amenant à s’interroger sur sa condition et son identité propre.

La figure paternelle au sein de Murtoriu : Ballade des innocents, est réellement la figure de la transmission agissant comme la clé de l’identité masculine. Après la transmission du langage comme cadre de socialisation, le père transmet un patrimoine économique doté d’une forte charge historique : « Mon père a travaillé avant moi, il m’a laissé de quoi vivre malgré ma paresse et un endroit pour dormir : une librairie et une maison en montagne. » (MU, 43) Dans l’histoire culturelle corse, les terrains de montagne considérés comme étant rentables et ayant une forte valeur étaient réservés aux hommes qui laissaient aux femmes les

1 François CAVIGLIOLI, Le grand absent : L’histoire secrète du père méditerranéen, Paris, Jean-Claude Lattès,

terrains du littoral, peu chers à cause de la malaria qui sévissait. L’homme propriétaire foncier était alors vu comme un individu dominant avec lequel il fallait se marier pour avoir accès à un statut valorisé. Cependant le père biancarellien est à mi-chemin entre deux époques, traditionnelle et moderne, incarnées respectivement par Antoine le grand-père et Marc-Antoine le fils. La transmission du prénom est également un fait social énormément présent dans la société corse : « Le père et le fils doivent se partager ce bien immatériel, un nom. Le nom méditerranéen, cet organe toujours saignant. Cette seconde peau. Ce trésor et cette malédiction que les générations se passent comme un ballon de rugby »1. Le père donne au fils le prénom de son propre père ne souhaitant pas briser la lignée familiale car « au prénom est associé un capital symbolique dont l’attribution définit, renforce ou affaiblit l’identité d’un individu par rapport aux deux lignées auxquelles il appartient de manière différente ; au prénom se mêlent les parcours et les histoires familiales »2. En ayant le même prénom que le grand-père et probablement du père, ce dernier étant respectueusement et affectueusement appelé le Vieux, Marc-Antoine est désigné par le chef de maison pour être son futur successeur : « Avant le Vieux, il y avait eu son vieux à lui, ce grand-père que je n’avais pas connu mais dont je portais le nom. » (MU, 144) Marc-Antoine est un des prénoms corses emblématiques de lignées, qui sautent une génération, passant de grand-père en petit-fils car « c’est toujours du passé qu’est issu le choix du prénom, il en porte la marque, le destin et le lest »3. Cette transmission n’a-t-elle pas pour but de « légitimer aux yeux de tous et spécialement aux yeux des cadets, les droits exclusifs des aînés sur l’héritage »4 ? Le prénom, passeur d’une transmission imposée qui fait lien de filiation, opère comme une détermination à laquelle le porteur ne peut se soustraire. Le prénom convoque le souvenir par ressemblance :

quand je me laisse aller près du feu, je vois deux portraits sur la cheminée : celui du Vieux, qui était alors encore jeune [...] et puis le portrait de l’autre Marc-Antoine, mon grand-père. […] La lourde moustache taillée en pointe lui donne l’air d’un Turc, ou d’un Ouzbek [...]. Je me dis que je suis son portrait craché, c’est vrai, mais cet air de sauvage oriental n’appartient qu’à lui. (MU, 8)

1 François CAVIGLIOLI, Le grand absent : L’histoire secrète du père méditerranéen, op. cit., p. 29-30.

2 Salvatore D’ONOFRIO, L’esprit de la parenté : Europe et horizon chrétien, Paris, Maison des Sciences de l’Homme, 2004, p. 101.

3 Roland GORI et Yves POINSU, « Nom prénom et vérité. Essai d’anthropologie clinique » (p. 38-47), in

Mouvement Psychiatrique, n° 13, Paris, 1972, p. 45.

4 Bernard VERNIER, La Genèse sociale des sentiments : aînés et cadets dans l’île grecque de Karpathos, Paris,

Le prénom est ce qui, de l’ancien, passe dans le nouveau assurant donc la pérennité communalisée du patronyme au détriment du sentiment de fatalité. Il permet à l’ancêtre de survivre au temps et à la mort tout en confirmant la réalité historique de celles-ci. C’est pour cela que le prénom est un don du père, le don ambigu d’« une destinée […] au sens où l’on désigne à l’enfant un destin »1, un passé et un futur. Ainsi peut s’expliquer le sentiment d’étrangeté familière qu’éprouve Marc-Antoine : « Je regarde cette gueule de soldat cruel, ce regard de rapace. [...] Il n’a pas l’air d’avoir envie de rigoler. Non, je ne l’ai pas connu, mais il m’est si familier. » (MU, 9) La notion freudienne d’inquiétante étrangeté (retour du refoulé sous la forme d’un méconnu-reconnu) peut être ici intéressante puisque c’est de l’intime que surgit l’étranger, l’inconnu, au point d’en être dérangeant voire terrorisant.

À la transmission du prénom s’ajoute celle du fusil, autre symbole familial, légué par le père au fils comme le sceptre, emblème du pouvoir, rappelait que la transmission dynastique fondait la monarchie et assurait sa pérennité : « Et ce fusil, pourquoi me paraissait-il si important ? Pourquoi le sentais-je si proche et si lié à moi et à mon destin ? » (MU, 144) Le fusil, arme à connotation phallique est l’instrument de défense et d’attaque du père pour maintenir l’ordre paternel : « Je me suis souvenu à quel point ils étaient durs et ce qu’ils avaient dû endurer pour être comme ça. » (MU, 145) Au fusil est liée l’image ambivalente de l’homme fort, du père emplissant l’espace domestique à l’écart de la vie sociale au point de l’investir et de l’accaparer dans sa totalité, mais afin de l’offrir pour subvenir aux besoins futurs de sa progéniture : « Il était parti et m’avait légué un toit et ma librairie qui valait sûrement plus que ce fusil. » (MU, 144)

La figure paternelle est une projection illusoire du Père comme Dieu qui donne la vie, peut la reprendre mais il est aussi la figure du Fils qui se sacrifie pour donner au fils les moyens de devenir lui-même père. Le père biancarellien est appelé « le Vieux » d’autant que, si l’on en croit Christian Bobin, « un père, c’est quelqu’un qui représente autre chose que lui-même, et qui croit en ce qu’il représente »2. La majuscule est importante, elle témoigne du respect établi envers le père comme image dominante, comme mentor et modèle idéalisé au sein d’une verticalité hiérarchique. Cette même majuscule au mot “vieux”, lui-même lourd de sens, implique une dimension de grandeur ou, du moins, d’introduction à quelque chose de grand. Le grand-père, lui, est ce démiurge, l’ancêtre-fondateur, une « sorte de héros antique,

1 Christian FLAVIGNY, « Le (pré)nom comme illustration de la transmission psychique » (p. 115-121), in Pierre

FÉDIDA (dir.), Actualités transgénérationnelles en psychopathologie, Paris, Écho-Centurion, 1986, p. 120.

échappé d’une de ces épopées guerrières qui ont marqué nos mémoires » (MU, 8-9). Le grand-père et le père pourront ainsi s’inventer une identité mythique, revanche fictive de l’imaginaire sur une réalité insupportable :

L’enquête ethnologique dans les sociétés traditionnelles rappelle que la fonction paternelle, comme toute fonction parentale, est soutenue par les croyances qui lui confèrent une altérité. La fonction paternelle n’existe donc pas seulement sous forme d’identités perceptibles dans la réalité, mais aussi à la limite de l’expérience humaine, là où se dressent les figures fondatrices de l’Autre. Pas de fonction paternelle sans articulation à un au-delà1

Or pour s’émanciper de la présence paternelle, de cette figure d’autorité, Marc-Antoine, le narrateur de Murtoriu : Ballade des innocents doit y puiser l’inspiration tout en la dépassant avec pour défi d’abandonner le père pour s’accrocher à des “re-pères”.

La présence paternelle n’est pas seulement physique, elle est également spirituelle. Marc-Antoine ressent cet attachement à la terre, héritée de son père. Lors de certaines promenades ou sorties de chasse sur les sentiers qu’ont connus ses ancêtres, il a un sentiment profond de relation avec le passé et peut-être même de relation à la mort : « Ce rocher sur lequel je suis assis fut le sien. C’est lui qui m’a fait découvrir les postes par lesquels je venais de passer et c’est lui encore qui, à l’époque, m’avait fait les recommandations que je venais moi-même de donner. » (MU, 144-5) Le père biancarellien est donc semblable au “génie du lieu” insulaire, souverain, éternel, immortel et invisible. La figure paternelle habite la mémoire, investit le lieu de son aura et structure le désir d’appartenance d’où émerge l’histoire culturelle du narrateur Marc-Antoine. Le père offre un passage entre monde intime et monde vaste, entre le connu et l’inconnu, entre le proche et le lointain. Le père est un donc un passeur de vie, mais non content de communiquer avec son enfant, il l’accompagne, lui manifestant toute sa foi et son espérance pour le porter au-delà de lui-même :

Lui […] se sentait fier d’être mon premier lecteur, la seule personne qui, dans l’intimité, pouvait réellement me dire ce qu’il en pensait. Jamais il ne se gênait pour m’égratigner, mais toujours sur la question de la langue car, sur ce sujet, il se savait supérieur, et c’était indiscutable, même si j’essayais de donner le change. Jamais il ne me critiquait sur le fond, me gratifiant et me procurant la force nécessaire pour jeter mes textes impertinents à la face du monde entier. Il me donnait la force d’un père. (MU, 147-8)

1 Charles-Henry PRADELLES DE LATOUR, « Pères, qui êtes sous d’autres cieux », (p. 16-23), in Le Père,

Il est intéressant de souligner l’ambiguïté du génitif-ablatif (possession ou provenance) de « la force d’un père » qui peut être assimilé comme la force qui était celle de mon père ou la force d’être un père. La présence récurrente de la figure paternelle, mi-protectrice, mi-correctrice, joue les guides, les mentors, avant de disparaître, car il faut bien “tuer le père”...

“Tuer le père” est justement une des thématiques du roman de Michel Houellebecq,

La Possibilité d’une île, puisque l’avènement de la secte élohimite repose sur le meurtre du

père autrement appelé le prophète. Ce dernier est assassiné, « reposa[nt] au milieu du lit, nu, la gorge tranchée » (PI, 272) par un jeune fidèle italien. Les proches compagnons du prophète vont fomenter un plan diaboliquement efficace mais effrayant lorsque l’on se rend compte de quoi est capable l’homme lorsqu’il est acculé par une situation délicate. Pour masquer la mort du prophète, ils décident à l’unanimité de le remplacer par Vincent, son fils, en prétextant que le prophète a été rajeuni grâce aux avancées du clonage promu par la doctrine élohimite.

Vincent ressemblait énormément au prophète ; l’expression de leur regard était bien différente et même opposée, c’est sans doute ce qui m’avait empêché de m’en apercevoir, mais les principaux traits de leur physionomie — la forme du visage, la couleur des yeux, l’implantation des sourcils étaient d’une identité frappante ; ils avaient de surcroît à peu près la même taille et la même corpulence. (PI, 278-9)

Témoin de l’assassinat du prophète, la compagne du jeune fidèle sera tuée pour éviter qu’elle ne divulgue la supercherie. La nouvelle religion se fonde alors bel et bien sur un meurtre : celui du père. Le meurtre de la jeune fille prouve qu’au-delà de la parodie freudienne il s’agit bel et bien d’un meurtre commis par des crapules. On n’est plus seulement dans le symbolique mais dans le réel. Le meurtre du père constitue une modalité radicale de l’éviction du père qui confirme que la figure paternelle n’a jamais autant d’existence que lorsqu’elle est touchée par la mort. Le détachement de la figure du père est donc l’aboutissement réussi de la quête du renouveau comme le révèle Vincent lors de son allocution à ses disciples :

vous êtes la première génération de la nouvelle espèce appelée à remplacer l’homme ; vous êtes les premiers néo-humains. Je suis l’instant zéro, vous êtes la première vague. Aujourd’hui nous entrons dans une ère différente, où le passage du temps n’a plus le même sens. Aujourd’hui, nous entrons dans la vie éternelle. Il sera gardé mémoire de ce moment. (PI, 293-4)

Une très courte allusion au “suicide” de l’espèce humaine dans Les Particules élémentaires ne