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CHAPITRE 5 : ANALYSE ET INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS

5.2 Les résultats des observations directes

Pour approfondir la recherche et avoir un aperçu sur les activités décrites par les animatrices, nous avons réalisé des observations du milieu. Il faut rappeler que pour la réalisation du projet, le CSI et l’ADEP souhaitent mettre en place des activités pour développer les compétences des animatrices, mais aussi des activités de sensibilisation des jeunes (filles et garçons), principalement en milieu

Violences

physiques

Inégalités

économiques

Inégal accès à

l'éducation

Inégal accès à

l'emploi

Violences

psychologiques

Pesanteurs

socioculturelles

scolaire et en milieu communautaire (dans des marchés, auprès de groupes de jeunes femmes aide-domestique). L’observation de ces activités a permis de mieux s’imprégner du projet et de voir comment il se déploie sur le territoire burkinabè. C’est ainsi que nous avons mis en place un calendrier de mars à juillet 2019 qui nous permettait de participer aux activités majeures et à fort impact sur le projet. Il faut rappeler que quand bien même certaines activités se sont réalisées avec la présence d’hommes, notamment les animateurs et le chargé en SSR du projet, comme vous le verrez dans les différentes description de nos observations, nous nous sommes concentrés sur les interventions et les échanges des femmes, les animatrices du projet qui constituent une partie importante de notre échantillon de recherche.

Renforcement des capacités en SSR : 12, 13 et 14 mars 2019

Pour commencer, nous avons participé à une activité de renforcement des capacités des animatrices et animateurs du projet sur trois jours, au sein du Centre Cardinal Paul Zoungrana à Ouagadougou, visant à mieux les outiller en termes de techniques d’animations et sensibilisation sur la SSR et les saines habitudes de vie. Cette activité a regroupé treize personnes, dont sept animatrices et deux animateurs, le responsable en SSR du projet qui a assuré l’animation de l’activité, la chargée du projet du CSI au sein de l’ADEP, une membre de l’ADEP et la chercheure qui assuraient le suivi et l’observation de l’activité. Notons qu’au cours de ces rencontres, les animatrices semblaient mieux outillées et plus à l’aise de parler de sexualité que les deux animateurs présents, qui ne participaient pratiquement pas aux échanges. Cette première observation des activités mises en place par le projet a constitué une prise de contact entre les différentes parties prenantes du projet. Durant ce renforcement des capacités, il a été question d’assister à la formation des animatrices sur les différentes thématiques et les manières de communication auprès des jeunes dans les différents établissements scolaires et au sein des groupes des clubs Pugsada. Diverses thématiques ont été

abordées dans le but d’approfondir les connaissances des animatrices sur la SSR, les problèmes qui y seront reliés et les solutions à apporter au sein de leur communauté. Il s’agit des modules suivants : Analyse de la SSR ; approche de la Santé sexuelle et Reproductive des Adolescents et des Jeunes (SRAJ) ; problèmes de SSR ; Genre et Violences Basées sur le Genre (VBG) ; compétences de vie courante ; activités de communication à mettre en œuvre. Le premier module de formation se concentrait sur l’analyse de la SSR. Le chargé en SSR du projet introduit cette thématique en donnant la définition suivante de la sexualité :

La sexualité existe tout au long de la vie contrairement à la vie génitale qui a une durée beaucoup plus limitée. La sexualité va au-delà du sexe. C’est un parcours physique ou gestuel, mental, émotionnel et spirituel qui va de la naissance à la mort. Cela suppose donc qu’une personne peut mener une vie sexuelle satisfaisante en toute sécurité, qu’elle est capable de procréer et libre de le faire aussi souvent et aussi peu souvent qu’elle le désire.

Il expose les valeurs liées à la sexualité chez les jeunes et les adolescents que les animatrices doivent connaître : le plaisir, la gestion des émotions, les différents types de relations, les comportements sexuels, les orientations sexuelles, les comportements non responsables. Ce premier module a permis aux animatrices de mettre à jour et d’approfondir leurs connaissances, de les solidifier et d’apprendre de nouveaux termes pour la réalisation de leurs animations sur le terrain. Ensuite, le formateur propose de rentrer dans le vif du sujet et d’aborder les questions relatives au projet en cours.

Dans nos sociétés, on ne parle pas souvent de sexualité avec les jeunes. Les questions de sexualité et du développement à l’adolescence ne sont pas ouvertement discutés entre frères, sœurs, cousines, parents, tantes et oncles d’une même famille. Le sujet est perçu comme tabou, voire honteux. Les jeunes apprennent alors avec leurs amis à l’école, dans la rue, à travers les revues, la télévision. De nombreux dangers minent la santé des jeunes en matière de sexualité, ce qui peut avoir des conséquences sur leur vie et leur avenir.

Pendant cette activité de renforcement des capacités des animatrices et animateurs, nous avons répertorié les différentes caractéristiques de comportements de sexualité des adolescents et jeunes au Burkina Faso, que vous retrouverez dans la figure 2.5. Il s’agit principalement des effets psychologiques, des habitudes de vie, des comportements de mode, des mutations des valeurs culturelles, des rapports sexuels intergénérationnels, de rapports sexuels non protégés, du multi-partenariat et des rapports sexuels précoces. Ces caractéristiques poussent les jeunes à adopter des comportements sexuels néfastes pour leur santé. Nous comprenons que ces comportements sont influencés la plupart du temps par la télévision, les réseaux sociaux et les mauvaises fréquentations. Le chargé en SSR du projet appuie cela en disant : « aujourd’hui, les jeunes n’utilisent pas sainement les réseaux sociaux. Ils adoptent des comportements qu’ils voient sur les réseaux sociaux, et qui ne respectent pas nos valeurs culturelles ». Une animatrice approuve cette information en mentionnant : « les jeunes filles ne s’habillent pas décemment, elles ont tendance à s’exposer ». Rappelons que selon les valeurs culturelles au Burkina Faso, la femme se doit d’avoir un code vestimentaire qui n’expose pas son corps.

Figure 2.5: Caractéristiques de comportements de sexualité

Ces comportements de sexualités jugés néfastes par le chargé en SSR du projet, entraine divers problèmes en milieu des jeunes, que les animatrices et animateurs rencontrent souvent. Ces derniers, dû au manque de connaissances sur la SSR jouent considérablement sur la santé des victimes. En effet, ces dernières peuvent conduire à certaines caractéristiques de problèmes de sexualité: la malnutrition, l’alcoolisme, le tabagisme, les grossesses non désirées et précoces, les infections sexuellement transmissibles (IST), le VIH Sida.

De plus, la question des violences basées sur le genre a constitué un point central, ce qui a permis de faire un retour sur la discrimination basée sur le genre qui existe en Afrique et au Burkina Faso particulièrement. Le constat a été encore une fois unanime : « Les femmes burkinabè sont victimes d’une succession de discriminations au sein de la société, commençant d’abord au sein de la famille ». Les données recueillies dans la revue de littérature ont été confirmées, notamment les mutilations génitales, le mariage forcé et les autres types de violences basées sur le genre. En effet, l’observation sur le terrain confirme les informations données par les différents auteurs qui ont traité ce sujet.

Comportement de sexualité Effets psychologiq ues Habitudes de vie Comportem ents de mode Mutation des valeurs culturelles Rapports sexuels intergénéra tionnels Rapports sexuels non protégés Mult- partenariat Rapports sexuels précoces

Enfin, cette première activité s’est soldée par une formation sur les compétences de vie courante, afin de permettre aux animatrices et animateurs d’apprendre aux jeunes à « penser, agir de manière constructive et responsable par rapport à eux même et dans leurs relations avec les autres ». Le formateur insiste sur l’importance de la sensibilisation auprès de tous les jeunes, pas seulement les jeunes filles, mais aussi les jeunes garçons qui sont souvent à l’origine des violences. Ces derniers poussent les jeunes filles à adopter certains comportements néfastes tels que les rapports précoces, les rapports sexuels non protégés etc.

À l’issue de cette rencontre, les animatrices et animateurs sont reparti-e-s avec des thématiques à développer au sein de leurs communautés telles que : éduquer les jeunes filles à être fières d’elles même en leur apprenant à s’aimer comme elles sont; apprendre aux jeunes filles à soigner leur image vestimentaire; leur apprendre à cultiver des relations saines; les encourager à fréquenter des centres des jeunes et de santé; les sensibiliser à leur l’utilisation des réseaux sociaux; les sensibiliser sur la consommation des substances psycho actives; les encourager à utiliser des méthodes contraceptives; les aider à développer un plan de vie sexuelle.

Échange d’expertise : 28 avril au 02 mai 2019

Au lendemain de l’activité précédemment présentée, nous avons participé activement à un échange d’expertise de cinq jours à Dakar à l’Hôtel Onomo, dont le but était de réunir les partenaires burkinabè, sénégalais et québécois du projet. Cet échange a regroupé au total vingt-deux personnes, à savoir : les partenaires burkinabè (la chargée du projet au Burkina Faso, le responsable en SSR du projet au Burkina Faso, la comptable du projet au Burkina Faso, deux animatrices de l’ADEP), les partenaires sénégalais (le président de l’ANPD, huit animatrices et

cinq animateurs), les partenaires québécois (une représentante du centre de santé et mieux-être de Mashteuiatsh, un responsable de la Boite Rouge Vif), la responsable du projet au sein du CSI et la chercheure. Tout d’abord, en ce qui concerne la proportion des participants, la forte participation des partenaires sénégalais est dû au fait que l’activité se soit déroulée dans leur ville, et qu’il était plus facile pour eux de se déplacer sur le lieu de la rencontre, que les autres partenaires (burkinabè et québécois qui ont dû effectuer un voyage). En ce qui concerne le ratio femmes hommes, nous comptons près de 36% d’hommes et 64% de femmes, soit huit hommes et douze femmes. Ce nombre est dû au nombre élevé d’animateurs dans le groupement des partenaires sénégalais. Nous rappelons néanmoins que quand bien même les partenaires sénégalais ont activement participé aux échanges, nous nous concentrerons particulièrement sur les partenaires du Burkina Faso.

L’objectif était de renforcer leurs techniques d’animations en utilisant des moyens artistiques et culturels, de renforcer leurs capacités de leadership et de travail en équipe, les approfondir en outils d’entrepreneuriat. Cet échange a réuni les partenaires canadiens (le centre de santé et mieux-être collectif de Pekuakamiulnuatsh Takuhikan et la Boite Rouge Vif) et les partenaires africains (ADEP et ANPD). Le but du CSI étaient de faire travailler les partenaires entre eux, afin de permettre un échange de savoirs et de techniques d’animations. Les partenaires canadiens collaborent avec les partenaires africains dans le but d’élargir leur capacité d’agir au sein de leur communauté grâce à la transmission de savoirs et d’autres méthodes d’animations développées au sein des communautés autochtones. Ils se basent sur une approche holistique, qui se veut « d’encourager la pleine participation des jeunes femmes en donnant une place au SOI (physique, mental, affectif et spirituel), à la FAMILLE (intergénérationnel) et à la COMMUNAUTÉ (en tenant compte des valeurs) (CSI, s.d).

Au cours des échanges, les partenaires ont présenté leur représentation de la SSR. Les partenaires burkinabè rappellent que la santé sexuelle est un sujet tabou

au Burkina Faso, et les discussions ne sont pas intergénérationnelles. Il y existe un manque de connaissance sur les méthodes contraceptives. La sexualité est présentée comme un rapport avec son corps depuis la naissance. Selon les partenaires burkinabè, la connaissance des valeurs culturelles, le choix des amis, le besoin de se faire aimer, le choix de ses fréquentations, de son alimentation et de sa sexualité jouent un rôle primordial dans la santé sexuelle des jeunes, et leur objectif est d’intervenir afin de mieux orienter les jeunes vers des comportements qui leurs garantiront un meilleur avenir. Les animatrices, proposent de dresser une liste de problèmes de sexualité au Burkina Faso : la mauvaise hygiène vestimentaire, le manque d’estime de soi, le développement de mauvais comportements face aux artistes et la musique, la perte des valeurs culturelles, les rapports sexuels précoces, le multi-partenariat, la prostitution déguisée, les rapports sexuels intergénérationnels, la méconnaissance des centres de santé, le problème de gestion de menstrues des jeunes filles dans les écoles, les IST, le harcèlement sexuels, les violences, les viols, les mutilations génitales féminines, les mariages précoces.

Cet échange d’expertise a permis aux différent-e-s animatrices et animateurs, de renforcer leurs capacités en techniques d’animation. En effet, les différents partenaires ont été appelé à présenter leurs différentes structures, mais surtout leurs techniques d’animations en milieu de jeunes. Ce partage inspirant a permis aux uns et autres de s’inspirer mutuellement. Nous avons compris ici l’importance du rôle des animatrices dans la sensibilisation sur la SSR.

Par ailleurs, au cours des échanges, nous remarquons que les hommes ont tendance à survoler les problèmes, alors que les femmes ont une meilleure capacité à se mettre à la place des jeunes filles et à aller en profondeur. Ces dernières prennent en compte tous les systèmes d’oppressions qui pèsent sur les femmes et s’appuient sur le care pour intervenir auprès des jeunes. Même si les animateurs ont démontré une certaine sensibilité, nous constatons que lorsqu’il s’agit d’intervenir, ce sont les femmes qui sont envoyées auprès des familles. Cela

nous rappelle le rôle de soin des femmes dans la société. Ce sont les animatrices qui interviennent pour apaiser les tensions. Les femmes sont présentées ici à travers les animatrices, comme des êtres dotées de patience et de capacité de prendre soin de leur communauté, ce qui renvoie encore une fois au care.

Ce renforcement des capacités et cet échange d’expertises ont permis aux animatrices du projet de se mettre à jour sur les problématiques liées à la SSR, les approches à privilégier pour sensibiliser les jeunes sur ces questions. Comme l’affirme une animatrice : « Ces renforcements de capacités nous permettent de nous améliorer et savoir comment aborder les thématiques avec les jeunes ». À travers des cours, des échanges et des mises en situation, les animatrices ont accès à un large éventail de savoir auprès des responsables du projet. L’échange favorise la discussion entre les différents partenaires du projet, issus de différentes cultures. En regroupant les partenaires burkinabè, sénégalais et québécois, il s’agissait de savoir comment les différentes thématiques sont abordées dans les différents milieux et comment ces partenaires abordent les différentes questions. C’est dans ce cadre que notre implication en tant que chercheure, mais aussi en tant que personne positionnée au coeur des différentes cultures interagissant via le projet, a pu faire ressortir les similitudes et les différences entre les cultures, et aussi souligner la différence entre les manières d’agir des partenaires du Québec et du Burkina Faso. Les différents échanges ont permis selon les animatrices « de s’inspirer des approches des autres partenaires pour améliorer celles qui sont pratiquées chez nous ».

À l’issue de ces rencontres, il était désormais question de se rendre sur le terrain et d’observer la manière dont les animatrices du projet mettent en pratiques leurs formations.

Animations en milieu scolaire

Pour poursuivre ces observations terrain et apprécier la pratique des animatrices dans leur milieu à l’issue des activités de renforcements de capacités décrites ci- dessus, nous avons participé à des animations en milieu scolaire visant à sensibiliser les jeunes de 15 à 19 ans sur la SSR. Nous devions assister à cinq animations, dont une en milieu communautaire, mais pour des raisons indépendantes de notre volonté, nous avons dû nous contenter de trois animations qui se sont faites en milieu scolaire.

Au cours des animations, les jeunes recevaient des informations liées à la SSR et les saines habitudes de vie selon les modes d’animation choisis par les animatrices. Ces modes d’animation se voulaient interactifs afin de favoriser la participation active des élèves. La projection d’un film mettant en scène des jeunes lycéens adoptant des comportements sexuels à risques (rapports sexuels non protégés, pression des garçons sur les jeunes filles, grossesses non désirées, etc.) et des comportements exemplaires (refus de soumission à la pression des garçons, bonne éducation sexuelle, etc.) a permis de montrer aux jeunes les comportements qu’ils sont susceptibles d’embrasser et les éventuelles conséquences qu’ils risquent de rencontrer. Par le biais d’une causerie, les animatrices appellaient ensuite les élèves à commenter le film visionné, et à identifier les bons et mauvais comportements. Une autre méthode semblable fut le théâtre forum, à la seule différence que les acteurs sont présents physiquement en face des élèves et peuvent interagir directement avec eux lors des causeries et débats. Les animatrices encourageaient la pleine participation des élèves dans les débats, même si une grande majorité laissait percevoir des signes de timidité. Certains jeunes se démarquaient et intervenaient sur les différentes thématiques, visant à transmettre les bonnes habitudes de vie à leurs camarades. Nous retenons de cette observation une gêne des élèves face à ces questions, qui prouvent qu’ils ne sont pas habitués aux sujets sur la sexualité.

Tableau 2.2: Récapitulatif des animations en milieu scolaire Lieu/ Nombre de participant- e-s Type d’animation Thématiques Observations Lycée Vénégré 100 élèves De 12 à 15 ans Projection +

Causerie - Relations amoureuses en milieu scolaire - Grossesses non désirées - Vagabondage sexuel - Infidélité - Multi-partenariat - Infections Sexuellement Transmissibles - Grossesses

- Pression des hommes - Bannissement de la famille - Refus de grossesse - Refus d’utilisation de contraceptif - Interaction entre l’animatrice et les élèves - Discussions sur le comportement des différents acteurs du film - Non-participation de tous - Timidité et gêne des élèves face aux thématiques

abordées - Incitation des

jeunes femmes à utiliser les services de l’action sociale pour prendre des conseils et dénoncer des mauvais comportements - Incitation à l’abstinence chez les jeunes - Incitation aux jeunes à écouter leurs parents - Démonstration des bons et mauvais comportements - Mise en scène par

les élèves pour dénoncer les mauvais comportements Lycée Réveil 70 élèves De 12 à 15 ans Projection + Causerie éducative - Relations amoureuses en milieu scolaire

- Grossesses non désirées - Infidélité

- Multi-partenariat

- Infections Sexuellement Transmissibles

- Intérêt des élèves à participer à la discussion

- Connaissance des jeunes sur les problèmes liés à la SSR

Nous remarquons des différences de participation des élèves entre les différents lycées. La participation active des élèves dépend de leur degré de connaissance sur la SSR et de l’âge. En effet, l’une des animatrices nous explique qu’au lycée Réveil, elle intervient très fréquemment et est habituée aux élèves qui participent aux animations. Cette familiarité avec les élèves facilite les interactions. À l’opposé, alors que l’animation qui s’est déroulée dans le lycée Vénégré touchait la même tranche d’âge que le lycée Réveil, les élèves montraient un degré pour élevé de timidité. L’animatrice nous explique alors que le peu de familiarité qui existe entre eux, mais aussi la faible connaissance sur la SSR joue sur la capacité des élèves à intervenir.

Par ailleurs, nous remarquons à l’issue des observations des différentes animations, une proportionnalité entre la participation des filles et des garçons. En effet, que les élèves participent assez ou peu en fonction du lycée, les filles et les garçons participent. Cependant, il est important de noter que la participation des filles est le plus souvent encouragé par les animatrices qui n’hésident pas à les