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4. Cas d’étude : Discours, Hospice Général et aide d’urgence : un dispositif de sécurité ?

4.3 Résistances et discussions

Après avoir décrit en partie le dispositif sécuritaire qui encadre les migrations en Suisse et à Genève, il faut souligner que les discours et la prise en charge des migrations ne se fait pas sans résistance et que les assignations à des conditions de vie précarisées ne sont pas envisagées comme une fatalité indépassable. Les résistances qui s’opposent aux assignations discursives des migrants sont nombreuses. Que ce soit dans le cadre de groupes de soutien ou de prises de positions des personnes concernées, l’aspect de contrôle et le caractère totalisant du dispositif est combattu sous plusieurs formes. Durant l’été 2015, plusieurs groupes ou collectifs composés de migrant.e.s débouté.e.s ou de personnes dont la demande a fait office d’une non-entrée en matière se sont formés pour dénoncer les conditions de vie indignes dans lesquelles ils et elles vivent. A la suite d’un incendie dans un foyer hébergeant des migrants à Genève (le foyer des Tattes) le 17 novembre 2014, qui avait causé un mort et plusieurs blessés graves, de nombreuses personnes ont été redirigées vers des abris anti-atomiques utilisés normalement par la protection civile. Grace à des relais militants et au soutient de différents acteurs de la politique genevoise, ces groupes et collectifs ont pu avoir un minimum de visibilité et se faire entendre. Les revendications sont multiples et ont pris en premier lieu la forme d’une occupation d’un lieu culturel à Genève, le Grütli. A partir de là, une première revendication a pu être formulée : La fermeture des abris de la protection civile

comme lieux d’hébergement des migrants à Genève50 (et dans d’autres cantons qui appliquent la même politique d’accueil par extension). Cette première revendication a mobilisé une grande partie des personnes prenant part à ces collectifs. Au delà des lieux d’hébergements ce sont les conditions d’accueil en général qui sont dénoncées par les collectifs de migrant.e.s. La lettre du collectif Stop Bunkers envoyée à l’hospice général fin janvier 2015 se terminait ainsi :

“Nous sommes des êtres humains. Nous avons besoin d'air pur, de soleil, d'espace et de dignité, comme tout le monde.

Nous ne pouvons et ne voulons continuer à vivre dans ces conditions. Nous ne savons pas combien de temps nous serons encore capables de les supporter. Nous vous demandons de prendre les mesures urgentes et nécessaires pour y

mettre fin.“ (Stop Bunker, 23.01.2015)51

La dénonciation des conditions de vie dans les bunkers constitue une réappropriation discursive du fil narratif des migrations. En prenant la parole, des personnes qui jusque là étaient parlées se mettent à parler et reprennent symboliquement du moins la main sur certaines des représentations publiques desquelles elles sont habituellement objet. Pour faire résonner le cadre théorique que nous avons élaborés dans ce travail, cette activation de la parole fait passer les migrants concernés d’objets à sujet. Au delà de mettre en exergue le pouvoir d’agency et la réappropriation possible de la narration de soi, ces pratiques de résistance soulignent par contraste les écueils de la théorie. Les structures discursives et le monopole définitionnel dont nous avons beaucoup parlé ne sont en ce sens pas immuables et la prise de parole contestataire à l’oeuvre dans les collectif comme Stop Bunkers, No Bunkers, Sans Retour et d’autres forment des brèches dans les discours dominants. Il reste que l’ancrage institutionnel et la stabilité des représentations collectives vis-à-vis des migrants sont difficilement ébranlables et que la multiplication des mobilisations n’a pas empêché l’ouverture de nouveaux abris PCi à Genève. Néanmoins, il semble que les luttes doivent passer par un redéfinition des objets qui sont débattus pour avoir une chance d’aboutir. Ces mobilisations, en montrant le caractère socialement construit des migrations comme menaces, permettent d’envisager leur déconstruction politique. La reconstruction du discours sur les migrations par les migrants met l’accent sur une commune humanité et les conséquences qui en découle en terme d’accueil et de prise en charge.

50 Une lettre a été envoyée par le collectif d’occupation du Grütli au directeur de l’hospice général, disponible à l’adresse suivante https://stopbunkers.files.wordpress.com/2015/06/lettre-c3a0-lhospice-gc3a9nc3a9ral-21-06-20151.pdf ce document émanant du collectif “Stop Bunkers“ est référencé en bibliographie.

51 La lettre dont il est question est également disponible sur le site de Stop Bunker à l’adresse :

https://stopbunkers.files.wordpress.com/2015/04/premiere-courrier-de-l-hospice-general-23-janvier.pdf elle est également référencée en bibliographie.

5. Conclusion

Au travers de ce travail, nous avons tenté de rendre compte de plusieurs dynamiques qui touchent au phénomènes migratoires. Premièrement il a été question de la notion de sécurité dans le champ des relations internationales et de l’intégration d’objets nouveaux à ce champ. Nous avons vu que les acteurs de la sécurité mobilisent certains énoncés et font résonner un contexte discursif spécifique pour faire intégrer des enjeux nouveaux au champ de la sécurité. Nous avons tenté de montrer que l’agencement international rend possible ce fonctionnement que nous avons appelé avec les auteurs qui s’en réclament “sécuritisation“. Après avoir explicité un cadre épistémologique justifiant l’angle d’intervention et la manière d’entrevoir les objets sociaux mobilisés dans ce travail, nous avons pensé nécessaire de passer par la définition d’un cadre théorique qui rend intelligibles les discours mobilisés par les acteurs de la sécurité. La biopolitique comme un ensemble de techniques appuyant la légitimité du pouvoir politique sur la notion de population et de vie fournit le socle sur lequel certains discours racistes peuvent proliférer en s’appuyant sur la préservation du caractère fragile de la vie face aux menaces extérieures. Les réponses aux questions soulevées en début de travail se sont donc faites de deux manière, la première en termes généalogiques-théoriques, la deuxième en termes analytiques-interprétatifs. Il ressort du raisonnement que nous avons argumenté au long de ce travail que les mécanismes de définition des menaces dépendent d’un contexte d’énonciation propre à une époque donnée et de l’interaction des acteurs du champ de la sécurité et des variables structurelles qu’ils ont à leur disposition.

L’intérêt de ce travail aura résidé dans la mise en évidence du caractère construit des menaces auxquelles s’adressent les politiques de sécurité. Si les menaces sont construites socialement et discursivement elles peuvent être combattues politiquement. Démontrer le caractère construit de certaines menaces permet ainsi de les rendre plus instables et d’essayer d’en contrecarrer les effets.

C’est là le second intérêt de ce travail, visibiliser la matérialité du langage, les menaces sont produites par ceux qui sont légitimés à le faire. Il reste que les énoncés sécuritaires des institutions légitimes ont des effets considérables et se concrétisent dans des régimes différenciés ressentis dans leurs corps par ceux qui en sont les cibles. La mise en précarité des migrants déboutés du droit d’asile à Genève et des personnes pour lesquelles l’État n’entre pas en matière les vouent à une existence à la marge du cadre biopolitique et les renvoie à la confrontation à un gouvernement dont les techniques rappellent celles d’ancien régime.

Un point d’ouverture de ce travail pourrait être l’interrogation des conséquences d’une vie dépendante de l’aide sociale au prisme des pratiques coloniales. Effectivement, l’aide d’urgence comprise dans les mécanismes de l’État d’exception participe à la réactivation de certaines pratiques coloniales. Comme nous l’avons déjà souligné, la précarité qui accompagne les vies des personnes qui dépendent de l’aide d’urgence les renvoient à un ensemble de mécanismes contradictoires qui brassent contrôle et sollicitude sous la forme d’une charité minimale. La vie à l’aide d’urgence et ce qu’elle implique en termes de conditions de vie, d’accès à l’emploi, de visibilité sociale et d’intégration relocalise à l’intérieur des frontières nationales les logiques des camps, eux-mêmes basés sur le modèle colonial. Selon Achille Mbembe (Mbembe, 2003), les colonies en plus d’être le lieu de tous les fantasmes constituent en quelque sort le lieu de l’état d’exception permanent, le lieu où la violence de l’État peut s’exercer de manière continue. Les personnes habitant dans ces lieux se retrouvent donc dans la situation que décrit Giorgio Agamben (Agamben, 1997) quand il parle d’état d’exception. Elles vivent une vie nue, une vie sans existence politique. Cet assujettissement aux politiques coloniales n’est pas appréhendé dans le biopouvoir de Foucault. La biopolitique chez Foucault a mis l’emphase sur la capacité que s’est donné le pouvoir de faire vivre et de laisser mourir. Cette logique est combinée dans les colonies et les ex-colonies avec une forme de pouvoir disciplinaire et donne naissance à ce que Mbembe nomme

“nécropolitique“. Les conditions dans lesquelles sont mises les personnes colonisées les met en contact permanent avec la mort ou la possibilité de mourir, ils sont ce que Mbembe appelle des living deads en ce sens ils sont à la disposition du pouvoir et plus facile à manager. Les colonisés dont parle Mbembe font écho aux migrants en situation irrégulières, qui ne sont pas réellement expulsés mais vivent dans une situation de précarité et de stress au quotidien. Sans droits, servant ainsi de main d’oeuvre corvéable dans des relations d’emploi abusives telles que nous les avons décrites avec Bietlot (Bietlot 2003, 2005).

Ce travail s’est beaucoup appuyé sur la boîte a outils foucaldienne. Seulement, si les concepts comme celui de biopolitique permettent de penser le développement des techniques de gouvernement et de comprendre l’intégration de variables nouvelles comme la population, ils souffrent quelques écueils. Notamment, nous l’avons soulevé rapidement, ces concepts sont souvent très englobant et finissent par tout expliquer sans avoir réellement avancé. De la même manière, la mobilisation de ce concept comme d’une trame sur laquelle s’organisent des jeux définitionnels d’acteurs de la sécurité néglige en partie la dimension raciale de la gestion des migrations en Suisse.

Les questions migratoires dans le contexte helvétiques brassent une multitude de dimensions dont la menace de l’invasion semble être une constante. Les auteurs qui se sont intéressés aux multiples

shifts dans les discours migratoires et que nous avons mobilisés dans ce travail (Gianni D’Amato, 2008 ; Mahnig, 2005 ; Riano et Waslt-Walter, 2006) s’entendent en partie sur l’idée que la politique migratoire Suisse s’est beaucoup axée sur l’idée de l’Überfremdung. En un sens, cette idée assez ouvertement xénophobe s’actualise encore aujourd’hui dans le traitement médiatique des migrations d’une manière plus ou moins latente selon les sensibilités éditoriales. Selon Riano et Wastle-Walter (Riano et Waslt-Walter, 2006), la racialisation des citoyens non-européens comme culturellement distants et incapables d’être assimilés a comme fonction de légitimer leur exclusion au droit d’immigration et d’installation et valide dans le même temps un système d’immigration à deux vitesses qui donne la priorité aux migrants vus comme culturellement proches. La législation relative à l’immigration entérine institutionnellement, à travers ce système à deux vitesses une forme de racisme culturel. La question du racisme et des inégalités relatives à la formation (et donc à la classe sociale) sont des dimensions inhérentes à la politique migratoire Suisse et le peu de développement qui leur a été offert dans ce travail en constitue une limite à laquelle pourrait tenter de palier des recherches ultérieures plus ambitieuses.

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https://www.sem.admin.ch/sem/fr/home/publiservice/statistik/auslaenderstatistik/monitor.html

7. Annexes :

Tableaux explicatifs des différents permis/situation juridique et des différents aides liés à l’asile en Suisse. (Ces deux tableaux sont reproduits ici à titre de synthèse, ils sont tirés d’une recherche entreprise avec deux camarades au printemps 2016 dans le cadre d’un cours-séminaire intitulé

“Approches critiques de l’international“ donné par Mr. Stephan Davidshofer)

Permis/ Situation juridique Caractéristiques Aide

N.E.M (non entrée en matière) - Non entrée en matière : refus formel de la demande d’asile car :

établie par le conseil fédéral) où elle a e) Si la personne qui a fait la demande refuse de collaborer (Art.8 LAsi)

• Couvertures de besoins de bases : en nature ou espèce :

- Refus de collaborer : cela cause une réduction des prestations si la

encourager à travailler c) Refuse de participer aux mesures

b) Les familles reçoivent

dégressivement 10.- jusqu’à 3.- Une famille de 5 personnes reçoit 30.-/jour (art 29B RE LIASI)

Hygiène : bons pour vestiaires et articles d'hygiène de base

Aide au Départ - Conseil et aide financière pour le

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