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2.2 La répartition géographique des collections en fonction de leur attractivité aux yeux du public

Organiser les collections au sein d'une bibliothèque consiste à mettre en valeur ces dernières pour les rendre accessibles au public. La signalétique ne vient que compléter un agencement judicieux des documents. Il faut d'abord que la présentation physique des documents soit clairs pour que le public soit en mesure de comprendre la signalétique. Comment expliquer le rangement des collections et permettre au public de s'y retrouver si le classement est par nature inexplicable ? L'organisation de l'espace peut se faire suivant une logique de scénographie. Il s'agit de « faire vivre l'espace », « mettre en spectacle la bibliothèque », « de mieux valoriser les collections », par exemple « en augmentant le nombre de présentoirs et les tables de présentation, en aérant les rayonnages ou encore en privilégiant le facing134 » selon la définition qu'en donne Gaëlle Guechgache. Elle conseille également, lors d'un réaménagement de l'espace, de favoriser autant que possible une certaine « fluidité »135. Pour elle modifier l'implantation des collections doit être « l'occasion de repenser le parcours dans les collections, de proposer une autre articulation des savoirs et des pratiques (lire, écouter, flâner)136. » C'est également dans ces optiques que nous avons pensé le déménagement de certaines collections à la BAN.

134 Gaëlle GUECHGACHE, « Abécédaire de l'extension et de la réhabilitation des bibliothèques » DANS PETIT, Christelle [dir.], Architecture et bibliothèque : 20 ans de constructions : 1992-2012, op. cit. p. 203.

135 Ibid., p. 202. 136 Ibid., p. 201.

Différents types d'organisation de l'espace des bibliothèques sont aujourd'hui mis en avant. Xavier Fabre et Vincent Speller présentent quatre types de bibliothèque envisageables à l'aune de la mutation des usages en bibliothèque.

la médiathèque-labyrinthe, qui ne cherche plus à organiser l'étendue des savoirs, mais valorise la foisonnement et les croisements des supports ;

la médiathèque-vitrine, qui joue sur l'attractivité, l'événementiel et les espaces d'exposition, en façade de rayonnage ;

la médiathèque-cocon, qui réserve des ambiances diversifiées de lecture et de découverte et privilégie l'intimité du lecteur avec l'entourage ;

la médiathèque-intégrée qui disparaît dans l'espace commercial et se pense comme simple service en dehors de toute monumentalité ou autonomie137...

Si la BAN devait s'inscrire dans l'une de ses logiques ce serait peut-être entre la médiathèque-cocon et la médiathèque-vitrine. De par la taille modeste de ses locaux et sa situation, la BAN peut être perçue comme un cocon, un îlot dans lequel les usagers viendraient se réfugier, et peut-être échapper à leur quotidien. La BAN peut jouer sur cette caractéristique en jouant sur l'aspect confortable – rappelant le cocon – et aménager des lieux dans lesquels le public se sentira bien pour lire et/ou travailler. En dehors des heures de forte fréquentation – qui correspondent aux moments des groupes de conversation organisés par l'ABAN – la BAN est un lieu très calme. Certains usagers viennent y travailler pour cette raison. L'aménagement de la grande salle et du box « anthologie » se prête à renforcer l'illusion pour ces usagers d'être « isolés » du reste du monde – conditions recherchées par certains pour travailler. D'autres venus pour lire vont plutôt se lover dans les chauffeuses de la salle de lecture ou du hall, choisissant ces deux espaces pour leur côté confortable. De deux manières différentes la BAN aménage un « cocon » à destination de ses usagers. Toutefois ce refuge calme se transforme en un lieu de vie animé au moment des animations très plébiscitées de l'ABAN. La bibliothèque peut également être perçue comme une vitrine du fait de l'effort mis en œuvre par les bibliothécaires pour mettre en avant les collections par l'organisation d'expositions documentaires, la mise en valeur des nouveautés et la mise en avant de certains documents du fonds – présentés en facing. Nous pouvons d'ailleurs voir dans cette démarcation de deux espaces – l'un centré sur le travail et l'autre sur la détente – une forme de zooning telle que préconisée par le programmiste Pierre Franqueville. Gaëlle Guechgache rappelle que le zooning consiste à créer plusieurs espaces dans lesquels l'usager pourra adopter plusieurs attitudes – par exemple certaines zones seront soumise au silence complet, d'autres toléreront les conversations à voix basse et d'autres encore seront des lieux de détente où les usagers pourront discuter

137 Xavier FABRE, Vincent SPELLER, « Bibliothèque hybride », DANS PETIT, Christelle, [dir.], Architecture et

normalement les uns avec les autres138. La BAN n'a pas été aménagée spécialement dans une démarche de zooning son agencement a généré naturellement des comportements différents de la part des usagers suivant la partie de la bibliothèque dans laquelle ces derniers se trouvent. La BAN n'est pas du tout dans une logique de labyrinthe, les bibliothécaires cherchant au contraire à organiser les collections et à faciliter la compréhension de cette organisation par le public. Et bien que la BAN soit très à l'écoute de ses publics – qui peuvent par exemple lui soumettre des suggestions d'achat – elle ne partage pas la vision de la médiathèque intégrée et se refuse à être uniquement un service à disposition des usagers. Les bibliothécaires de la BAN cherchent notamment à devancer la demande du public en mettant en avant des pans de la collection méconnus du public mais susceptible de les intéresser. Le bibliothécaire est un professionnel à l'écoute des usagers, mais dont le rôle est aussi de valoriser les collections aux yeux du public. Ces différents types de bibliothèques nous montrent qu'il est possible de percevoir différemment ce que doit être une bibliothèque. La BAN peut donc s'inspirer de ces modèles pour choisir son identité propre en fonction des collections qu'elle possède, des lieux qu'elle occupe, des besoins et envies des publics qui la fréquentent mais aussi de la volonté et de la motivation des bibliothécaires.

Eliseo Verón rappelle que la problématique de la mise en espace des collections est récente puisqu'elle date de la mise en accès-libre des documents. Auparavant ces derniers étaient classés par numéro d'inventaire en fonction de leur ordre d'arrivée, de leur taille ou tout autre critère139. L'agencement des lieux n'avait que peu d'importance car le public choisissait sur catalogue. Aujourd'hui avec le prêt direct, les enjeux sont différents. Il faut utiliser une logique de rangement compréhensible du public et lui permettant de trouver ce qu'il cherche, mais aussi paradoxalement ce qu'il ne cherche pas. Parfois le public vient avec en tête un titre bien précis, un auteur ou un thème. Dans ce cas, il faut lui permettre d'accéder aux documents qu'il souhaite consulter. Mais, il faut aussi attirer son attention sur des objets auxquels il n'avait pas pensé mais qui peuvent l'intéresser. Tel est l'enjeu du placement des collections. Il existe différentes « stratégies » développées par les bibliothèques. L'étude d'Eliseo Verón s'est intéressé au comportement des usagers en bibliothèque afin de voir s'il évoluait en fonction de l'agencement des lieux. Cette étude, comme nous l'avons dit précédemment, a montré qu'il n'y avait a priori pas de relation entre le comportement des usagers et l''agencement de la bibliothèque. Les usagers ne changent pas de pratiques en fonction du lieu, mais s'adaptent au lieu afin d'y trouver ce dont ils ont besoin. Lors de sa/ses première visite dans une bibliothèque l'usager « cherche à s'en faire une vue d'ensemble, car

138 Gaëlle GUECHGACHE, « Abécédaire de l'extension et de la réhabilitation des bibliothèques » DANS PETIT, Christelle [dir.], Architecture et bibliothèque : 20 ans de constructions : 1992-2012, op. cit. p. 204.

139 Eliseo VERÓN, Espaces du livre : perception et usages de la classification et du classement en bibliothèque, op. cit., p. 11.

il a besoin de repérer les zones qui seront significatives pour lui en fonction de

l'habitus-programme qui est le sien140. » Eliseo Verón note par ailleurs que cet apprentissage des lieux est très rapide. Ce constat ne doit pas nous empêcher de considérer très sérieusement cette question d'organisation de l'espace.

Bien sûr, ainsi que Eliseo Verón le précise, il nous paraît important de tenir compte des besoins des usagers pour répondre au mieux à leurs attentes et l'encourager à fréquenter la bibliothèque. Mais il ne s'agit pas de fonder une bibliothèque uniquement sur les besoins des publics. Eliseo Verón rappelle que

s'adapter ne veut pas dire se plier à la demande : il ne faut pas se limiter à reproduire l'offre commerciale, il faut protéger l'édition minoritaire, et il faut enfin sans complexe, manifester un engagement, qui se traduit aussi bien dans la politique d'acquisition que dans les initiatives « thématiques » proposées aux visiteurs. Réorienter la demande est donc une deuxième objectif, qui implique un travail permanent de promotion interne : nous avons signalé, la matérialisation de cet aspect de la stratégie dans la zone des initiatives de l'institution, qui est celle qui accueille le visiteur.141

La bibliothèque est aussi un lieu qui se distingue par sa volonté d'amener le public vers ce qu'il ne connaît pas encore en plus de contenter ses désirs. Une bibliothèque n'est pas un lieu commercial, qui ne vit qu'en se pliant au désir du client-roi, elle est aussi – et revendique encore – d'être un lieu de diffusion de toutes les cultures – y compris les moins connues et les moins populaires. Il faut que l'usager trouve facilement ce qu'il vient chercher – le dernier best-seller ou film à la mode – mais qu'il découvre aussi l'existence d'œuvres moins connues. Peut-être se contentera-t-il de passer devant les recueils de poésies ou les albums de contes volontairement mis en avant par les bibliothécaires, mais peut-être aussi s'arrêtera-t-il pour les regarder, les feuilleter et – pourquoi pas ? – les emprunter. Le rôle du bibliothèque est de trouver le juste équilibre entre son rôle de satisfaction du public et d'établissement culturel ouvert à tous. Nous allons étudier les différents conseils que les manuels donnent aux bibliothécaires pour agencer l'espace d'une bibliothèque.

L'espace du hall, est l'objet de beaucoup d'attention dans les manuels. Il est présenté comme une zone importante, car le premier contact que le public établit avec la bibliothèque142. Il est en quelque sorte la vitrine de tous les autres espaces car il annonce et organise les autres espaces143. C'est généralement dans cet espace que sera installée la signalétique d'orientation de premier niveau. Il est souvent présenté comme un espace « [e]space de l'entre-deux, ni tout à fait dedans, au

140 Ibid., p. 72. 141 Ibid., p. 27.

142 Élodie COLLINET, « Hall d'entrée de bibliothèque : entre seuil et accueil », DANS PETIT, Christelle [dir.], Architecture

et bibliothèque : 20 ans de constructions : 1992-2012, op. cit., p 77-79.

cœur des collections, ni tout à fait dehors, sur la place publique144 », mais nous constaterons que cette présentation du hall ne convient pas à celui de la BAN. En effet, le hall de la BAN est un espace d'accueil du public dans lequel se trouve le bureau de renseignements/inscriptions/prêts/retours et un lieu confortable avec quelques chauffeuses permettant de s'installer pour lire ou bavarder, mais il est déjà un lieu où sont disposées certaines collections. Outre les nouveautés et les documents faisant l'objet d'une sélection documentaire – sortes de « zones d'appel » selon l'expression que Danielle Taesch-Förste consacre pour parler de

ces sélections de documents visant à aider le public dans ses choix145 – cet espace regroupe les

périodiques* et les DVD. Le hall ne joue donc ici plus tout à fait son rôle d'intermédiaire puisqu'il met le visiteur directement en contact avec les collections. Cela s'explique par le besoin de la BAN d'optimiser l'espace disponible. De plus cette disposition permet de placer les DVD à proximité des postes informatiques – sur lesquels le public peut regarder les films – et les journaux et magazines – documents souvent feuilletés sur place – se trouvent à proximité des chauffeuses. Ce hall donne ainsi déjà l'identité de la BAN à savoir une bibliothèque petite mais agréable. Élodie Collinet rappelle d'ailleurs que si

[u]n hall d'entrée spacieux contribue à donner une impression d'aération, de grandeur ; cependant, cependant certains usagers avouent préférer les espaces confinés et plus chaleureux des petites bibliothèques de quartiers146.

En fait, il semblerait que les usagers n'espèrent rien de plus d'un hall qu'il soit « accueillant147 ». Pour ce qui est de la signalétique le hall doit permettre « un repérage aisé, une circulation fluide, et une attente réduite148 ». Il faut noter qu'à la BAN le hall reste un espace assez exigu et qu'il est de ce fait difficile d'y organiser l'orientation des usagers. Nous avons décidé d'y afficher le plan de la bibliothèque – visible sur l'annexe 3 – sur une porte bien visible – et l'un des rares espaces verticaux permettant l'affichage. La bibliothèque étant très petite, l'usager en a vite fait le tour ce qui peut excuser le peu de signalétique d'orientation qu'il soit possible d' apposer. Apposer le plan sur la porte – situé entre l'accueil et le bureau sur le plan – peut être discutable mais il s'agit du seul endroit permettant un affichage visible. Il serait bien sûr possible d'acheter un panneau d'affichage sur pied à disposer sur le passage. Le plan en serait beaucoup plus visible car les usagers ne pourraient manquer de le voir en se rendant du hall vers le reste de la bibliothèque, néanmoins

144 Ibid., p. 79

145 Danielle TAESCH-FÖRST, Concevoir, réaliser et organiser une bibliothèque : mémento pratique à l'usage des élus,

des responsables administratifs et des bibliothécaires, Paris, Édition du Cercle de la librairie, « Bibliothèques »,

DL 2006 [nouvelle édition mise à jour], p. 156.

146 Élodie COLLINET, « Hall d'entrée de bibliothèque : entre seuil et accueil », DANS PETIT, Christelle [dir.], Architecture

et bibliothèque : 20 ans de constructions : 1992-2012, op. cit., p. 80.

147 Ibid., p. 80. 148 Ibid., p. 81.

l'espace de circulation étant assez étroit, cela gênerait le passage. Nous avons donc préféré avoir recours à une solution moins visible mais moins gênante. Rappelons par ailleurs que le plan a été réalisé cette année au cours de la mission sur la signalétique à la BAN, à partir du plan réalisé l'année dernière lors de la préparation de cette mission149. Auparavant aucun plan ne permettait aux usagers de comprendre l'organisation des collections. Même si le plan n'est pas forcément placé à l'endroit idéal, la situation en sera tout de même améliorée par rapport à l'absence complète de plan. Pour revenir au hall d'entrée, selon Élodie Collinet ce dernier doit permettre d'établir le premier contact avec les collections. Les usagers aiment y trouver des expositions – dans le cadre de la BAN nous y organisons des sélections documentaires – mais également des ouvertures sur la culture au sens large à travers des prospectus et affiches. Il faut que « ça fasse bibliothèque » et que la bibliothèque « marque une rupture avec le monde extérieur, avec les espaces commerciaux et standardisés150. » Quand le hall est visible de l'extérieur – ce qui n'est pas le cas à la BAN – il doit être une incitation à franchir les portes de la bibliothèque151. Notons également, comme le préconise Anne-Marie Bernard, qu'au sein du hall, la banque d'accueil soit bien visible et sur le cheminement « naturel » des usagers152. Pour la BAN, le hall étant très étroit, il semble au contraire difficile de ne pas voir la banque d'accueil. Toutefois pour mieux matérialiser cet espace comme espace de renseignement, nous avons décidé de mettre en place un panneau intitulé Helpdesk /

Renseignements. Au niveau du plafond de l'autre partie du hall sera fixé un panneau DVD & Magazines. Plus que véritablement « informatifs » ces panneaux permettront de bien délimiter

l'espace du hall et les différentes zones qui le composent. Dans l'idéal, il faudrait pouvoir indiquer l'ensemble des fonctions réalisées à cette banque d'accueil153 à savoir renseignements, inscriptions, prêts et retours, mais l'ensemble de ces mentions serait beaucoup trop long sur un panneau d'autant plus si ce dernier – par mesure de clarté pour les deux types de publics de la BAN – doit être bilingue. Le terme de Helpdesk / Renseignements apparaît ici comme l'information principale à délivrer. Si besoin le public s'adressera à ce poste pour demander comment effectuer des inscriptions, prêts ou retours. Dans une petite bibliothèque comme la BAN avec une seule banque d'accueil, le public intègre rapidement le fonctionnement de celle-ci et la signalisation n'est véritablement utile que pendant la première visite.

149 Marie HAMEL, La Bibliothèque américaine de Nancy : un modèle particulier de bibliothèque à la fois universitaire

et associative [mémoire de première année de Master, université de Lorraine], 2015, p. 17, 119 p.

150 Élodie Collinet, « Hall d'entrée de bibliothèque : entre seuil et accueil », DANS PETIT, Christelle [dir.], Architecture

et bibliothèque : 20 ans de constructions : 1992-2012, op. cit., p 84-85.

151 Ibid., p. 85.

152 Anne-Marie BERNARD, « ACCUEIL ET MISE EN ESPACE » DANS DIAMENT, Nic, Organiser l'accueil en

bibliothèque, op. cit., p. 95.

L'aménagement de l'espace de la bibliothèque passe bien sûr par le positionnement du mobilier et de la signalétique. Il faut que le public puisse circuler sans problème entre les collections. Cela passe bien sûr par le respect des normes dont nous avions parlé précédemment. Il faut ensuite envisager une disposition des étagères à la fois agréable et logique. Cette organisation n'est pas facile, comme le soulignent à juste titre Anne-Marie Chaintreau et Jacqueline Gascuel, car il faut dans le même temps éviter un alignement trop monotone des rayonnages –un peu trop sérieux et démodé – des alvéoles isolées trop nombreuses – elles génèrent une atmosphère intime assez appréciée du public souhaitant s'isoler pour travailler ou lire, mais peuvent aussi encourager les comportements bruyants voire délictueux, les usagers pensant échapper au regard des bibliothécaires – et enfin une organisation trop complexe transformant l'espace de la bibliothèque en labyrinthe154. En outre Anne-Marie Chaintreau et Jacqueline Gascuel rappellent qu'il faut aussi prévoir des rayonnages bas pour laisser passer le regard et donner une ambiance plus conviviale, et

essayer dans la mesure du possible que les épis* ne dépassent pas six ou sept mètres linéaires155.

Pour ce qui est de la BAN, les rayonnages ont été placés le long des murs et les épis de la grande salle sont alignés parallèlement les uns aux autres, certainement dans un soucis d'optimisation de l'espace. Pour placer les épis différemment, il faut réduire drastiquement les collections de documentaires afin de pouvoir supprimer des étagères. Impossible à mettre en place dans l'immédiat, cette piste pourra être explorée à l'avenir pour proposer un agencement plus agréable et moins austère des collections. Si la BAN a du mal à appliquer les recommandations des manuels, elle respecte parfaitement la consigne donnée par Anne-Marie Chaintreau et Jacqueline Gascuel de

prévoir des lieux de présentation temporaire d'ouvrages afin de mettre ces derniers en valeur156.

Quelques présentoirs de nouveautés ont ainsi été disposés à plusieurs endroits de la bibliothèque. De plus les collections ont été désherbées afin d'aérer les tablettes et de permettre l'exposition de documents en facing sur des chevalets. Nous l'avons précisé, la BAN ne possède que des rayons hauts – tandis que les rayons bas permettent de dégager la vue et qu'il est de ce fait conseillé d'y avoir recours – aussi à cause de ces rayons hauts nous nous retrouvons dans la situation qu'Eliseo Verón qualifie de « labyrinthique ». En effet cette hauteur ne permet de percevoir que l'environnement immédiat et ne permet pas une vue d'ensemble de l'espace. Cela empêche en tout