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1. Le profil des éducateurs sociaux : entre formation et profession

1.3 Le référentiel de compétences pour la formation en travail social

Le Plan d’études cadre 2002 (PEC 2002)8 gouverne la formation en travail social de niveau HES9 offerte dans tous les sites de la Suisse romande, dans le but de garantir l’acquisition par les futurs éducateurs sociaux des compétences nécessaires pour l’exercice de la profession. Le référentiel de compétences définit 11 compétences générales au sein desquelles sont déclinées 59 compétences effectives qui correspondent à des familles de situations et traduisent ainsi les réalités de la profession. La compétence étant un savoir-agir prenant appui sur la mise en œuvre de ressources internes (savoirs, savoir-faire, savoir-être) et externes (réseaux documentaires, informationnels, d’expertise, etc.) à l’intérieur d’une famille de situations, la formation initiale est également constituée de thèmes liés au travail des compétences à mobiliser dans des situations et contextes déterminés. Ces thèmes sont organisés autour de cinq domaines de formations : (1) interventions professionnelles, (2) professions, institutions et organisations, (3) individus, cultures et sociétés, (4) problèmes sociaux, réponses institutionnelles, ainsi que (5) processus de

7 Le travail social comprend trois champs professionnels : l’animation socioculturelle, l’éducation sociale et le service social. La formation initiale en travail social dispensée en Suisse romande comporte des enseignements communs ainsi que des enseignements spécifiques aux trois métiers du travail social.

8 Les éducateurs sociaux concernés par cette recherche ont suivi la formation en travail social lorsque le PEC 2002 était en vigueur. Par conséquent, les informations présentes dans ce travail sont relatives au PEC 2002, même si ce règlement a été entretemps remplacé par le PEC Bachelor 2006.

9 La formation professionnelle supérieure (niveau tertiaire B) conduit au diplôme d’école supérieure d’éducateur social. Une formation de pédagogue curatif clinique et d’éducateur spécialisé (niveau tertiaire A) est dispensée par le Département de pédagogie curative et spécialisée et l’institut de pédagogie curative de l’Université de Fribourg. De même, le Domaine Sociologie, politiques sociales et travail social de l'Université de Fribourg forme des « généralistes » du social pouvant être actifs dans différents secteurs et avec des responsabilités variées.

formation et projet professionnel (HES-SO, 2002). Voici les cinq domaines et les thèmes de formation spécifiques au travail social inclus dans le PEC 2002.

Le domaine 1 Interventions professionnelles regroupe les enseignements relatifs aux cadres conceptuels et à la méthodologie du travail social, mais également à la méthodologie spécifique à l’éducation sociale. Ces méthodologies « transversales » touchent des domaines variés comme l'observation, les entretiens, la relation d'aide, la maîtrise de l'implication personnelle dans les actes professionnels et dans la relation d'aide, la déontologie professionnelle, l'éthique, etc.

Le domaine 2 Professions, institutions et organisations explore les questions relatives au groupe et aux institutions auxquelles appartiennent les professionnels, ainsi qu’aux questions de collaboration qui se posent entre professions et institutions différentes. Dans ce domaine sont également traitées les dimensions légales, historiques et organisationnelles des professions, l'organisation du travail et la collaboration, la gestion et l'administration.

Le domaine 3 Individus, cultures et sociétés définit le contenu des enseignements liés au développement bio-psycho-social de la personne, à la relation individu-société ainsi qu’aux différentes couches d'une société donnée. Ce domaine inclut également l’apprentissage des étapes de développement et des cycles de vie des personnes dans leurs divers contextes.

Le domaine 4 Problèmes sociaux, réponses institutionnelles regroupe les enseignements relatifs aux problèmes et aux thèmes de politique sociale, examinés à partir de plusieurs perspectives (psychologique, sociologique, juridique, philosophique et idéologique). Ce domaine permet de prendre en compte les réponses institutionnelles sur certaines dimensions de santé publique, de prévention ou de prise en charge.

Le domaine 5 Processus de formation et projet professionnel aborde le processus de formation proprement dit permettant un rapport réflexif à la formation et aux transformations qu'elle engendre sur les divers plans personnel, professionnel et relationnel. Ce domaine permet à l'étudiant d’apprendre des outils facilitant son apprentissage et la gestion de son projet individuel de formation et il prévoit des dispositions pour l’évaluation du processus de formation dont les étudiants sont partie prenante.

Il est maintenant temps d’analyser la formation proposée aux éducateurs sociaux de Suisse romande sur les thèmes liés à la diversité culturelle dans le domaine du travail social.

1.3.1 La diversité culturelle dans la formation initiale en travail social en Suisse Romande

L’enseignement des thématiques relatives aux questions socioculturelles dans la formation initiale en travail social se développe au début des années 2000 dans un contexte particulier. Durant cette période, les spécificités cantonales et régionales laissent place à une politique nationale de formation professionnelle et l’ensemble des formations dans le champ du travail social est intégré dans la systématique fédérale de la formation professionnelle.

1.3.1.1 Les domaines de formation

L’analyse du contenu du PEC 2002 en travail social pour la formation initiale indique que les sites romands offrent de manière globale 14 cours en formation de base sur les thèmes de l’intégration, de la discrimination et de l’antiracisme10. Deux domaines de compétences traitent principalement ces thèmes en question, à savoir les domaines 3 et 4.

Le domaine 3 Individus, cultures et sociétés aborde explicitement la culture dans le module Culture – pratiques sociales et représentations : normes culturelles, idéologies, valeurs sociales, diversités culturelles, etc., par le biais des thèmes suivants : perceptions et expériences de l’autre, culture et interculturalité, exil et asile, conception culturelle de la santé et de la maladie, représentation, usage et pratique du corps ainsi que problématique du genre. Ce domaine comprend également le module Identité et socialisation – processus de socialisation et d’intégration, développement des individus et des groupes, apprentissages sociaux, identité sociale et personnalité, etc., qui porte sur des thèmes tels que : conceptions et déterminants du développement, cycles de vie et socialisation, sexualité, normalité et déviance, réseau de sociabilité. L’orientation éducation sociale traduit les mêmes mots-clés dans son enseignement spécifique en mettant l’accent sur l’organisation sociale, la culture et la socialisation et en conseillant explicitement de traiter les rapports entre majorités et minorités.

10 Selon le Fonds de projets contre le racisme et en faveur des droits de l’Homme, la lutte contre l’intolérance passe par l’information sur les droits humains et par la formation au respect de ces droits en situation concrète. Conformément à ces lignes directrices, le Service de lutte contre le racisme a réalisé une enquête sur l’état de l’offre de la formation en 2002-2003 à l’intention des professionnels de l'enseignement, du travail social, des soins infirmiers et de l'administration publique générale, en Suisse romande et au Tessin (Fattebert, Rüegger, & Salerno, 2005). Dans le cadre de cette enquête, les auteurs ont regroupé les thèmes des offres de formation en trois axes : (1) les approches de la multiculturalité et de l’intégration des populations suisses et étrangères (enjeux de la diversité culturelle), (2) l’appropriation des droits humains et l’observation du principe de non-discrimination des personnes (égalité et discriminations), et (3) la prévention et le traitement de la xénophobie, du racisme et de l’antisémitisme (prévention du racisme et de la violence).

Le domaine 4 Problèmes sociaux, réponses institutionnelles prévoit le module Processus de discrimination, de ségrégation et de problématisation qui aborde ces thèmes en quatre étapes complémentaires :

1. Problèmes sociaux actuels : dans ce module, il est conseillé de traiter la précarisation, l’inégalité et l’exclusion, mais aussi la violence, la criminalité et les discriminations raciales ;

2. Réponses institutionnelles : ce module aborde des champs d’intervention comme la réinsertion, l’aide aux victimes, les mesures d’éducation et de prévention, la promotion de et l’éducation à la santé et à la civilité ;

3. Réponses professionnelles : indications et prescriptions ; 4. Evaluation de l’efficacité des réponses sociales.

Enfin, les méthodologies d’intervention et les valeurs qui les sous-tendent, ainsi que la relation d’aide et les techniques de communication et de relation (y compris résolution de conflits) prennent une place considérable dans le domaine 1 Interventions professionnelles. Même si ces pratiques ne sont pas spécifiques aux usagers aux références culturelles diverses, on peut s’attendre à ce que le lien soit fait dans ces modules de formation.

L’examen du PEC 2002 permet de constater qu’une place assez importante est réservée à la sensibilisation des futurs éducateurs sociaux aux thèmes de l’interculturalité, de la discrimination et des violences de toutes sortes, y compris racistes ou sexistes, ainsi qu’aux politiques prenant en compte le principe d’égalité. Toutefois, les contenus des enseignements dispensés dans les divers sites de formation en travail social n’étant pas connus, le contenu réel du programme d’enseignement dépend de l’interprétation et de l’application des directives qu’en font les quatre sites de formation. A ce titre, l’enquête effectuée par le Service de lutte contre le racisme sur l’état de l’offre de la formation en 2002-2003 à l’intention, entre autres, des travailleurs sociaux en Suisse romande et au Tessin (Fattebert, Rüegger, & Salerno, 2005) montre que, malgré la réglementation intercantonale mise en œuvre par le PEC 2002, les offres effectives de formation en matière d’interculturalité, discriminations et racisme diffèrent de manière importante entre les sites.

Le Tableau 1 illustre, en ordre décroissant, la répartition des modules offerts en travail social sur la diversité culturelle en fonction des sites de formation, des périodes et de leur statut.

Tableau 1 : Modules de formation initiale (adapté de Fattebert et al., 2005) Site (canton) Nombre de

modules Nombre de périodes Module obligatoire Module optionnel Module facultatif Vaud 7 316 2 5 0 Genève 5 396 3 2 0 Valais 1 60 1 0 0 Fribourg 1 56 1 0 0

Comme on peut le constater, les sites de formation de Lausanne et de Genève proposent un nombre nettement plus important de cours et de périodes sur ces thèmes durant la formation initiale comparativement aux sites de Sierre et de Fribourg. Ces variations intersites peuvent être liées aux pôles de compétences des enseignants et des chercheurs dans l’un ou l’autre des thèmes retenus ici. Toutefois, Fattebert et ses collègues (2005) nous invitent à relativiser ces différences. En ce sens, même si le nombre de périodes offertes à Genève sur les thèmes de l’interculturel, des droits humains et de l’antiracisme est important, il faut préciser qu’un module de 180 périodes est optionnel et proposé dans le cadre du programme de mobilité des étudiants entre les sites romands de travail social, ce qui signifie que tous les étudiants peuvent y avoir accès.

1.3.1.2 Les thématiques de formation

D’après Fattebert et ses collègues (2005), ces formations sont axées prioritairement sur les enjeux liés à relation interculturelle entre professionnels et usagers (65% des formations) et traitent des questions relatives à la diversité culturelle, l’identité, la communication, la relation à l’altérité, ainsi que les relations entre groupes majoritaires et minoritaires. Les thématiques liées à l’égalité et aux discriminations (22%) ou à la prévention et le traitement du racisme et des violences racistes, xénophobes ou religieuses (13%) sont également abordées, mais en moindre mesure. Cette configuration de la formation n’est pas étonnante compte tenu de la nature de la profession du travailleur social qui privilégie la relation intersubjective.

L’analyse du PEC 2002 permet de constater que les usagers sont généralement au centre de la démarche de la plupart des formations offertes. En effet, malgré les formations abordent des situations de racisme, de discrimination et de conflit interculturel dans lesquelles le professionnel peut être impliqué comme victime, agresseur ou spectateur, ces situations relèvent toujours de la

relation entre travailleur social et usager, et non pas des relations entre collègues ou avec la hiérarchie. En ce sens, la personne étrangère, l’Autre (de culture, de religion, de langue) se situe nettement du côté des usagers et non des professionnels.

1.3.1.3 Les compétences de formation

Selon Fattebert et ses collègues (2005), les compétences visées par les formations en travail social sur la diversité culturelle sont de nature très diverse11 : la moitié des formations offertes vise un transfert de savoirs, un tiers un travail sur le savoir-faire et enfin un quart des formations mobilise le savoir-être et la réflexion (plusieurs réponses possibles).

§ Les savoirs

Au niveau des savoirs, l’information porte largement sur les droits humains et leur législation, notamment la législation réglant les migrations mondiales au niveau européen, suisse ou cantonal et les statuts attribués aux étrangers, les dispositions du Code pénal contre le racisme ou de la Loi sur l’aide aux victimes d’infraction (LAVI) pour les victimes de violence ainsi que les services administratifs chargés de la mise en œuvre de la législation. De même, sont souvent traités les divers problèmes que les personnes migrantes peuvent rencontrer en termes d’intégration sociale, de violence raciste ou de reconnaissance non-discriminatoire. La trajectoire migratoire constitue souvent le point de départ pour parler des étrangers et de leurs différents statuts en Suisse, de leur réalité quotidienne et de la rupture que représente le passé dans le pays d’origine et le présent dans le pays d’accueil. La transmission de ces savoirs est souvent accompagnée par l’apprentissage de savoir-faire au niveau de la médiation interculturelle, des dispositifs d’intégration, du travail en réseau ou de l’action communautaire. Le racisme et la violence sont prioritairement abordés dans une perspective théorique, multidisciplinaire (psychologie, sociologie, histoire) et victimologique, mais également travaillés en tant que savoir-faire (gestion de la violence, empathie, protection des victimes, traitement des traumatismes). L’approche anthropologique occupe également une place importante avec des cours portant sur la culture, les relations interculturelles, les appartenances, les rites et les visions du monde qui leur sont

11 Les auteurs de l’enquête répartissent les compétences en quatre catégories : (1) savoirs : informations et connaissances portant sur des faits ; (2) savoir-être : attitudes ou traits de caractère que le professionnel doit cultiver ; (3) savoir-faire ou capacité à poser un cadre d’intervention professionnelle nécessaire à une action efficace et l’observation des contraintes légales ou déontologiques que ce cadre est censé intégrer ; (4) réflexion sur soi, son rôle professionnel et l’environnement institutionnel.

associés (conceptions de la famille, des rôles et statuts de ses membres, de l’éducation des enfants). Ces cours sont souvent accompagnés d’un espace de réflexion sur l’identité, l’appartenance ou la trajectoire migratoire, ou encore d’un travail sur le savoir-être, mettant l’accent sur la capacité de recul des participants par rapport à eux-mêmes et sur la possibilité de prendre un point de vue impartial. Au niveau des phénomènes religieux, ce sont des informations descriptives sur l’Islam qui l’emportent. Ces cours ne sont généralement pas accompagnés d’une réflexion sur le positionnement personnel des professionnels, quelle que soit leur appartenance religieuse, ni sur les répercussions de leur positionnement sur l’intervention professionnelle.

§ Les savoir-faire

Les formations portent également sur la transmission de savoir-faire liés à la communication et la relation interculturelles avec des usagers étrangers (accueil, écoute active, communication, prise en compte des problèmes linguistiques, valorisation des compétences, gestion des problèmes liés aux incompréhensions interculturelles, accompagnement du processus d’intégration, techniques de médiation et de gestion des conflits). A ce niveau, les formations présentent essentiellement ce qui est recommandé par la législation fédérale ou cantonale selon les problèmes et les statuts des personnes, sans oublier les procédures qui y sont liées. En ce sens, les contenus donnent l’impression qu’il suffirait de bien connaître la législation pour savoir l’appliquer aux différentes situations et populations rencontrées. Ces apports sont souvent présentés indépendamment des difficultés et des conflits vécus par les professionnels, oubliant le travail d’interprétation des situations et des lois qu’ils doivent effectuer dans leur pratique au quotidien.

§ Les savoir-être

Au niveau du savoir-être, les formations portent principalement sur les capacités d’écoute, d’empathie, de décentration, de juste distance et de non-jugement. Certains cours insistent également sur les compétences personnelles et professionnelles indispensables pour favoriser des attitudes et comportements positifs envers les personnes aux références culturelles ou religieuses diverses.

§ La réflexion sur soi, son rôle professionnel et l’environnement institutionnel

Finalement, en termes de réflexion, les participants sont entraînés à changer leur regard sur les problématiques culturelles et religieuses, tout en étant invités à composer avec les contraintes organisationnelles, juridiques ou professionnelles à la source des problèmes.

1.3.1.4 La formation à la diversité culturelle à la Haute école de travail social Fribourg

L’analyse des modules et des compétences qui sont travaillées tout au long de la formation initiale à la Haute Ecole fribourgeoise de travail social (HETS-FR) indique qu’un seul module spécifique portait sur les thématiques de l’interculturalité, de la discrimination et du racisme au cours des années académiques 2002-200512, confirmant ainsi les résultats de l’enquête de Fattebert et ses collègues (2005). Il s’agit du module Culture, pratiques sociales et représentations : normes culturelles, idéologies, diversités culturelles, etc. dont les enseignements doivent permettre aux étudiants en éducation sociale de saisir les liens qui existent entre culture, acteurs sociaux et pratiques professionnelles. En particulier, les compétences visées par ce module sont les suivantes : repérer et expliciter les représentations, processus, actions et stratégies des acteurs concernés ; confronter leurs positions personnelles et professionnelles en les argumentant ; prendre une distance face à soi-même, à des objets de connaissance et à une action ou à une pratique. Comme on peut le constater, il n’y a pas uniquement l’usager qui est au centre de la réflexion dans ce module, mais également le futur éducateur social, qui est appelé à remettre en question son positionnement. Au niveau des contenus d’enseignement, ce module aborde l’impact de la culture sur les croyances et la mise en place de représentations sociales ainsi que la présentation et l’analyse de différentes thématiques liées aux représentations sociales (par exemple, identités et altérités, culture et interculturalité, représentation de la santé et de la maladie, anthropologie du handicap, représentation du corps et de la sexualité, représentation des genres). Dans ce module est traité également le rôle des croyances et des lectures culturelles sur les pratiques sociales et professionnelles. Au niveau temporel, ce module obligatoire dure 64 périodes et donne lieu à 4 crédits.

Les contenus d’enseignement des modules Identités, cultures et sociétés et Problèmes sociaux et sanitaires, réponses institutionnelles portent sur les questions du droit, du travail et de l’exclusion, sans aborder de manière explicite la thématique culturelle. Il est possible que les enseignants aient traité cette matière également sous l’angle culturel, mais aucune certitude n’existe là-dessus.

12 Ces documents peuvent être consultés uniquement par le personnel de la Haute école de travail social Fribourg car ils ne sont plus d’actualité pour la formation initiale actuelle. En effet, ils ont été remplacés par les fiches des modules proposés sur la base du Plan d’études cadre Bachelor 2006.

L’analyse des descriptifs des modules montre que l’offre dispensée par la HETS-FR dans les thématiques désignées par le Service de lutte contre le racisme – lutte contre le racisme, prévention des discriminations et promotion de l'intégration culturelle des populations suisse et étrangères – était plutôt maigre au cours des années académiques 2002-2005.

1.3.2 La diversité culturelle dans la formation continue en travail social en Suisse romande

Au niveau de la formation continue, les quatre écoles romandes répartissent plus équitablement leur offre de formation sur les trois axes – enjeux de la diversité culturelle, égalité et discrimination, prévention du racisme et de la violence –, exception faite pour le site valaisan (Fattebert et al., 2005) (Tableau 2). L’offre des 19 cours en formation continue devrait permettre aux travailleurs sociaux diplômés de se perfectionner dans ces domaines en fonction de leurs envies et besoins.

Tableau 2 : Modules de formation continue (adapté de Fattebert et al., 2005) Site (canton) Nombre de cours de formation continue

Vaud 3

Genève 10

Valais 0

Fribourg 6

Fattebert et ses collègues (2005) constatent également que la plupart des cours de formation continue offerts par les sites romands sur ces thèmes s’adressent aux employés au détriment des personnels occupant des fonctions de cadre intermédiaire ou supérieur. En ce sens, ces cours