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Ce questionnaire d’auto-évaluation contient des groupes d’énoncés. Lisez attentivement tous les énoncés pour chaque groupe, puis entourez la lettre correspondant à l’énoncé qui décrit le mieux la façon dont vous vous êtes senti(e) au cours des sept derniers jours, aujourd’hui compris. Si plusieurs énoncés semblent convenir également bien, encerclez chacun d’eux. Veuillez vous assurer d’avoir lu tous les énoncés de chaque groupe avant d’effectuer votre choix.

Traduction française : P. Pichot NOM:

PRENOM:

SEXE: AGE: DATE:

Instructions

Ce questionnaire comporte plusieurs séries de quatre propositions.

Pour chaque série, lisez les quatre propositions, puis choisissez celle qui décrit le mieux votre état actuel.

Entourez le numéro qui correspond à la proposition choisie. Si, dans une série, plusieurs propositions paraissent convenir, entourez les numéros correspondants.

A. Je ne me sens pas triste. 0

Je me sens cafardeux ou triste. 1

Je me sens tout le temps cafardeux ou triste, et je n'arrive pas à en sortir. 2

Je suis si triste et si malheureux que je ne peux pas le supporter. 3

B. Je ne suis pas particulièrement découragé ni pessimiste au sujet de l'avenir. 0

J'ai un sentiment de découragement au sujet de l'avenir. 1

Pour mon avenir, je n'ai aucun motif d'espérer. 2

Je sens qu'il n'y a aucun espoir pour mon avenir, et que la situation ne peut

s'améliorer. 3

J'ai l'impression que j'ai échoué dans ma vie plus que la plupart des gens. 1

Quand je regarde ma vie passée, tout ce que j'y découvre n'est qu'échecs. 2

J'ai un sentiment d'échec complet dans toute ma vie personnelle (dans mes

relations avec mes parents, mon mari, ma femme, mes enfants). 3

D. Je ne me sens pas particulièrement insatisfait. 0

Je ne sais pas profiter agréablement des circonstances. 1

Je ne tire plus aucune satisfaction de quoi que ce soit. 2

Je suis mécontent de tout. 3

E. Je ne me sens pas coupable. 0

Je me sens mauvais ou indigne une bonne partie du temps. 1

Je me sens coupable. 2

Je me juge très mauvais et j'ai l'impression que je ne vaux rien. 3

F. Je ne suis pas déçu par moi-même. 0

Je suis déçu par moi-même. 1

Je me dégoûte moi-même. 2

Je me hais. 3

G. Je ne pense pas à me faire du mal. 0

Je pense que la mort me libèrerait. 1

J'ai des plans précis pour me suicider. 2

Si je le pouvais, je me tuerais. 3

H. Je n'ai pas perdu l'intérêt pour les autres gens. 0

Maintenant, je m'intéresse moins aux autres gens qu'autrefois. 1

J'ai perdu tout l'intérêt que je portais aux autres gens, et j'ai peu de sentiments

pour eux. 2

J'ai perdu tout intérêt pour les autres, et ils m'indiffèrent totalement. 3

I. Je suis capable de me décider aussi facilement que de coutume. 0

J'essaie de ne pas avoir à prendre de décision. 1

J'ai de grandes difficultés à prendre des décisions. 2

Je ne suis plus capable de prendre la moindre décision. 3

J'ai peur de paraître vieux ou disgracieux. 1

J'ai l'impression qu'il y a un changement permanent dans mon apparence

physique qui me fait paraître disgracieux. 2

J'ai l'impression d'être laid et repoussant. 3

K. Je travaille aussi facilement qu'auparavant. 0

Il me faut faire un effort supplémentaire pour commencer à faire quelque chose. 1 Il faut que je fasse un très grand effort pour faire quoi que ce soit. 2

Je suis incapable de faire le moindre travail. 3

L. Je ne suis pas plus fatigué que d'habitude. 0

Je suis fatigué plus facilement que d'habitude. 1

Faire quoi que ce soit me fatigue. 2

Je suis incapable de faire le moindre travail. 3

M. Mon appétit est toujours aussi bon. 0

Mon appétit n'est pas aussi bon que d'habitude. 1

Mon appétit est beaucoup moins bon maintenant. 2

Je n'ai plus du tout d'appétit. 3

Il s'agit d'un inventaire de mesure de profondeur de la dépression qui a été développé par Beck à partir de 1962. Plusieurs versions existent : la version originale comprend 21 items, une version étendue de 25 items a été proposée par P. Pichot (pour une présentation de ces formes cf. Cottraux, Bouvard & Légeron, 1985). La forme abrégée a été développée par Beck à partir de 1972.

La forme originale à 21 items incluait tous les symptômes de la constellation dépressive. La forme abrégée n'a retenu que les items les plus fortement corrélés avec la note globale de l'échelle de Beck à 21 items (corrélation supérieure à 0,90) et ayant également les corrélations maximales avec les évaluations par les cliniciens de l'intensité du syndrome dépressif. Il a été ainsi obtenu un questionnaire de 13 items qui corrélait à 0,96 avec le score total de l'échelle originale de 21 items et à 0,61 avec les évaluations de la dépression effectuées par des cliniciens. Les treize items retenus mesurent les symptômes suivants :

1) - Tristesse 8) - Retrait social 2) - Pessimisme 9) - Indécision 3) - Échec personnel 10) - Modification négative

4) - Insatisfaction de l'image de soi 5) - Culpabilité 11) - Difficulté au travail 6) - Dégoût de soi 12) - Fatigabilité 7) - Tendances suicidaires 13) - Anorexie

On retrouve dans cet ensemble les éléments de la triade cognitive décrite par Beck. Celle-ci comprend des considérations négatives sur soi, le monde extérieur et le futur (item 1 à 8, et item 10). De plus, le ralentissement est appréhendé par les items 9, 11 et 12. L'item 13 représente les troubles somatiques.

1) Plusieurs études ont défini sa structure factorielle, sa sensibilité au changement,

son homogénéité et sa fidélité test-retest dans la version anglaise (Beck & Beamesderfer, 1974 ; Beck, Steer & Garbin, 1988).

2) Trois études ont été effectuées en France :

– L'étude de Lemperière et al., (1984) portait sur 79 déprimés. Il s'agissait de dépressions jugées sévères ou très sévères dans plus de la moitié des cas (score moyen à l'inventaire de Beck = 22). Les patients étaient hospitalisés dans 2/3 des cas. L'échelle est sensible au changement, et corrélée significativement à l'échelle de Hamilton et surtout la MADRS. En ce qui concerne l'appréciation clinique globale, l'échelle de Hamilton (0,85) et la MADRS (0,88) sont mieux corrélées que l'échelle de Beck (0,83) après 28 jours de traitement.

– L'étude de Collet et Cottraux (1986) portait sur 50 patients déprimés

ambulatoires (moyenne = 18 ; écart type = 6 ; valeurs extrêmes : 4-33). Le score total de l'échelle de Beck est corrélé avec le score global de l'échelle de Hamilton (26 items) et avec le score global de l'échelle de ralentissement de Widlcher. Les 2 corrélations ne diffèrent pas significativement.

– L'étude de Cottraux (1988), qui portait sur 45 dépressions majeures, a retrouvé,

après rotation Varimax, une structure factorielle voisine de celle de la version anglaise. Quatre facteurs principaux apparaissent : ralentissement (25 %), culpabilité (17 %), retrait social (12 %), perturbation somatique. Une comparaison avec 50 sujets obsessionnels retrouve une structure factorielle presque identique de l'échelle. Dans la version anglaise, avait été retenue une solution à deux facteurs seulement : ralentissement et culpabilité.

Chaque item est constitué de 4 phrases correspondant à 4 degrés d'intensité croissante d'un symptôme : de 0 à 3. Dans le dépouillement, il faut tenir compte de la cote la plus forte choisie pour une même série. La note globale est obtenue en additionnant les scores des 13 items. L'étendue de l'échelle va de 0 à 39. Plus la note est élevée, plus le sujet est déprimé.

Il s'agit d'une mesure des cognitions dépressives. Cette échelle est destinée à évaluer les aspects subjectifs de la dépression. Elle complète l'échelle de dépression de Hamilton ou la MADRS qui sont principalement des échelles d'évaluation des composantes somatiques de la dépression. Il est recommandé de respecter un intervalle de temps d'au moins huit jours entre deux passations de cet inventaire.

L'inventaire abrégé de dépression de Beck est la mesure subjective de dépression la plus utilisée. Il est certain qu'une investigation clinique, et d'autres instruments, peuvent apporter des données plus approfondies concernant un état dépressif.

Il permet d'alerter le clinicien qui utilise les différents seuils de gravité retenus par Beck et Beamesderfer ( 1974) :

– 0-4 : pas de dépression – 4-7 : dépression légère – 8-l5 : dépression modérée – 16 et plus : dépression sévère

Cependant son pouvoir de discrimination de l'intensité de la dépression a été discuté. Dans l'étude de Lemperière et al. (1984) la comparaison des différents instruments d'évaluation a montré que la capacité du questionnaire de Beck à discriminer, entre 7 stades de gravité, apparaît inférieure à l'échelle d'Hamilton et la MADRS.

Malgré sa corrélation très élevée avec l'inventaire de Beck à 21 items, il ne l'a pas remplacé dans les recherches en psychothérapie cognitive. Il est plus souvent utilisé en psychopharmacologie, en médecine générale et en épidémiologie.

En dépit de ces réserves, il s'agit d'un instrument bien accepté par les patients et facile à administrer du fait de sa brièveté.

BECK A. T., & BEAMESDERFER A. (1974). Assessment of Depression: The Depression Inventory. In P. PICHOT (Ed.), Modern problems in pharmacopsychiatry (pp. 151–169). Bâle: Karger.

BECK A.T., STEER R., & GARBIN M. (1988). Psychometric properties of the Beck depression inventory: twenty-five years of research. Clinical Psychology Review,

8(1). 77-100.

COLLET L., & COTTRAUX J. (1986). Inventaire abrégé de la dépression de Beck (13 items). Étude de la validité concurrente avec les échelles de Hamilton et de ralentissement de Widlcher. L'Encéphale, 12, 77-79.

COTTRAUX J., BOUVARD M., & LEGERON P. (1985). Méthodes et échelles d'évaluation

des comportements. Issy-les-Moulineaux: Éditions d'applications psychotechniques.

COTTRAUX J. (1988). Depressive cognitions of obsessive-compulsive patients: a factorial analysis of the shorter form of the Beck depression inventory. In C. PERRIS & M. EISEMANN (Eds.), Cognitive Therapy : an update. Umea: Dopuu Press.

LEMPERIERE T., LEPINE J.-P.,ROUILLON F., HARDY P., ADES J.,J.-P. LUAUTE J.-P., & FERRAND I. (1984). Comparaison de différents instruments d'évaluation de la dépression à l'occasion d'une étude sur l'Athymil 30 mg. Annales Médico-